« L`ambition de Badoit est de devenir une grande marque mondiale »

LA LOIRE ET SA REGION
Actualité
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« L’ambition de Badoit est de devenir
une grande marque mondiale »
Saint­Galmier.
Le groupe
Danone veut renforcer
l’image d’une « eau créée
par la nature et protégée
par l’homme ».
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 L’eau minérale, un don
précieux de la nature
Faire découvrir la magie de l’eau
minérale naturelle, la richesse
de ses sources et partager leur
histoire : c’est la volonté du
groupe Danone (Badoit, Evian,
Volvic, Salvetat) pour valoriser
chacune de ses eaux, leurs
caractéristiques si particulières
et leur signature.
« Notre métier ne consiste pas
seulement à mettre l’eau en bou­
teille, explique Philippe Aubert, le
directeur de la source Badoit à
Saint­Galmier, mais aussi à proté­
ger et gérer durablement sa
pureté pour que les générations
d’aujourd’hui et de demain puis­
sent en bénéficier ». Une campa­
gne très bien présentée qui
permet d’une part, de compren­
dre le cycle de l’eau minérale
naturelle « qui commence tou­
jours dans les nuages », jusqu’à
l’embouteillage. C’est d’ailleurs ce
qu’explique, dans une vidéo très
bien faite, Dominique, fontainier
à Badoit, « qui reste fasciné, après
22 ans dans l’entreprise, par la
pétillance de l’eau minérale
Badoit ». Une vidéo parmi d’autre
à voir sur le site www.badoit.fr
 Visiter
Badoit et voir
l’eau jaillir de terre
Depuis plusieurs années, Badoit
investit dans le tourisme indus­
triel. L’année dernière, plus de
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Des hublots pour voir jaillir
l’eau minérale et sa fine
pétillance. Photo Remy Perrin
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Les visites d’entreprises
permettent de découvrir les
chaînes d’embouteillage. Photo R.P.
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Photo Rémy Perrin
7 000 personnes ont visité l’usine
d’embouteillage de Saint­Gal­
mier. Cette année encore,
d’importants investissements ont
été réalisés, avec, pour objectif,
d’atteindre à terme 20 000 visi­
teurs. Dernière nouveauté qu’il
sera possible de découvrir dès le
15 juillet : une énorme colonne
verticale équipée d’une dizaine
de hublots, dans laquelle jaillit
l’eau minérale naturelle Badoit.
Des hublots qui permettent
notamment de voir toute la
pétillance de cette eau.
 Badoit,
de l’eau
et des bouteilles…
En 2013, Badoit a commerciali­
Les autres sources
 Parot vend
 Sail­les­Bains : « En
Face aux mastodontes de la
profession, Parot (40 sala­
riés) reprise par sa famille il y
a une vingtaine d’années, ne
pèse par lourd, notamment à
l’export. Parot écoule sa pro­
duction à 99 % sur le marché
français. En Rhône­Alpes bien
entendu, où l’effet marque
joue pleinement, et essentiel­
lement dans le nord de
l’Hexagone. 70 % de la pro­
duction est orientée vers les
grandes et moyennes surfaces
(GMS) sous marque Parot ou
pour le compte des enseignes
du secteur (marque de distri­
buteur). Le solde, 30 % (bou­
teilles en verre) est réservé
aux grossistes, pour une dis­
tribution finale dans les cafés,
hôtels, restaurants.
Suspendue depuis 2006, la pro­
duction d’eau minérale pourrait
reprendre. « On est en phase de
lancement, annonce le direc­
teur Vincent Caceres. L’eau
minérale est en pré­lancement
et sera prochainement commer­
cialisée ». Détenue par SAQR
Qatar SA, cette société a investi
2,5 millions dans une chaîne
d’embouteillage et vise le
marché des hôtels et restau­
rants de luxe. La société souhai­
te vendre entre 15 et 30 € ces
bouteilles de 40 cl dessinées par
le designer stéphanois Cahen &
Gregori. L’effectif est de 8 per­
sonnes et 5 autres pourraient
arriver quand la production
d’eau minérale démarrera. Plu­
sieurs fois annoncée, elle a été
différée plusieurs fois. 
en France à 99 %
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
Aujourd’hui, Badoit décline
son eau dans 80 références.
phase de lancement »
LE PROGRES - MERCREDI 21 MAI 2014
sé 300 millions de bouteilles.
Aujourd’hui, 80 produits sont
référencés dans une multitude
de formats, de couleurs et de
goûts. Objectif de la marque :
être en phase avec les consom­
mateurs. Ainsi, Badoit s’est
équipé d’une machine qui
« habille » les bouteilles, ce qui
permet de décliner à l’infini les
thèmes, en fonction des saisons,
des fêtes… À l’image des très
belles éditions (33 cl) Paris, Bre­
tagne ou French Riviera pour la
côte d’Azur…
 Accélérer
le rayonnement
à l’export
Il y a cinq ans, la part à l’export
était de 5 % et Badoit exportait
dans cinquante pays. Elle est
aujourd’hui de 15 % dans cent
dix pays. C’est l’Angleterre qui a
connu la plus forte croissance,
suivie du Benelux et de la Suisse.
Aujourd’hui, Badoit mise sur les
États­Unis pour être présent sur
toutes les grandes tables améri­
caines. « Avec un objectif : deve­
nir une grande marque mondia­
le », conclut Philippe Aubert. 
Frédéric Paillas
QUESTIONS A CATHY LE HEC
Responsable des politiques de protection environnement des sources Danone
« La protection de la ressource en eau est
au cœur de notre métier de minéralier »
Quelle est l’origine de l’eau
naturelle Badoit ?
La toute première origine, c’est
une eau de pluie et de neige qui
tombe sur le territoire local.
Cette eau, qui traverse des
roches granitiques et sédimen­
taires présentes sur les monts
du Lyonnais et du Forez, va
s’infiltrer et circuler avec une
extrême lenteur, jusqu’à 3 000
mètres de profondeur. Durant
ce parcours de près de 20 000
ans, l’eau se charge en miné­
raux et rencontre des failles qui
permettent la remontée de gaz
carbonique issu du manteau
terrestre. C’est de cette alliance
que naissent, à la source de
Saint­Galmier, les fines bulles
naturelles de Badoit.
Donc, il y a une nécessité de
protéger le territoire autour
de la source…
La protection de la ressource
en eau est au cœur de notre
métier de minéralier. Mais il
ne s’agit surtout pas d’impo­
ser des politiques basées sur
des contraintes ou d’appli­
quer un modèle standard de
gestion, car chaque site est
unique. Ainsi, nous soutenons
le développement du territoi­
re dans des conditions qui
garantissent sur le long terme
la qualité de nos eaux minéra­
les naturelles.
Concrètement, comment
cela se traduit­il
pour la source Badoit ?
Ce sont des actions qui
voient le jour grâce à l’impli­
cation des acteurs locaux.
Concrètement, nous accom­
pagnons les élus pour mieux
maîtriser les apports de sels
de déneigement sur les
routes ou encore, nous
aidons les agriculteurs à
adopter des
méthodes de
culture ou
d ’ é l e v a g e Photo DR
plus écologi­
ques. À Saint­Galmier, nous
avons créé une structure, La
Bulle Verte, qui regroupe les
communes de Saint­Gal­
mier, Chambœuf et Saint­
Médard­en­Forez pour
encourager un aménage­
ment raisonné des villages.
La Bulle Verte est engagée
dans un programme qui vise à
supprimer totalement l’utili­
sation de désherbants chimi­
ques dans les espaces verts.
Une action à la fois bénéfique
pour les communes en termes
de santé et de qualité de vie,
mais également pour la pro­
tection de l’eau minérale
naturelle Badoit.
Recueilli par
Frédéric Paillas
LOI