La contrainte dans l`engagement

Transcription

La contrainte dans l`engagement
La contrainte dans l’engagement.
Introduction
Tout individu qui s’engage se pose souvent les mêmes questions : Vais-je avoir assez de temps , Vaisje perdre la liberté ? Mais la question qui revient le plus c’est à quoi vais-je devoir renoncer ?
Pour s’intégrer à notre société ou même à différents groupes l’individu doit s’engager à plusieurs
échelles. Cet engagement peut-être informel , c’est-à-dire par une promesse faite à un qui sera respectée (ou
non) dans le but de préserver le lien affectif ou formel. A partir du moment où l’engagement est pris , il y a des
règles à respecter. Quelque soit le type d’engagement pris par un individu , des avantages lui seront procurés
mais il devra respecter des conditions que l’ont peut considérer comme des contraintes. Cependant , tout
engagement vous lie à d’autres contraintes que l’on n’avait pas alors prévu, des contraintes subies.
Nous allons donc nous demander quelles sont les contraintes apportées par différentes formes
d’engagement mais quels en sont les avantages qu’il retire d’une contrainte qu’il accepte. Puis, nous verrons
l’autre face de l’engagement , celle des contraintes subies.
Partie 1 Une contrainte intégrée et acceptée
1) Pourquoi l’homme vient-il à s’engager ?
Quel que soit le domaine , un homme est mené à s’engager de nombreuses fois dans sa vie, pour une
cause qu’il pense juste et qu’il souhaite défendre.
De plus , dans la plupart des cas, on s’engage sur la durée. On s’engage aussi parfois par rapport à
quelqu’un , pour lui venir en soutien, l’épauler , ou bien pour se prouver des choses à soi-même lorsqu’on
s’engage , par exemple, dans les pompiers volontaires. Pendant la seconde guerre mondiale , les Résistants
s’engageaient au péril de leur vie pour défendre leur pays , leurs idées parce qu’ils pensaient qu’ils « devaient
faire quelque chose » ou pour « une certaine idée de la France » comme le dira De Gaulle.
2)Ce que nous apporte cet engagement :
S’il apporte de nombreux bénéfices (estime de soi, reconnaissance par les autres, intégration,…) ils
s’accompagnent de contraintes.
Un engagement équivaut à promesse de contribution à la cause que l’on croît juste. Il est donc
forcément sous entendu que par la suite une personne qui s’engage devra en accepter toutes les contraintes
puisqu’elle s’est impliquée. Ainsi s’inscrire dans les jeunesses d’un Parti comme l’UMP ou le PS implique de
payer sa cotisation, de participer aux meetings, d’aller distribuer des tracts lors des élections…
De ce fait, si une personne n’adhère pas totalement à la cause qu’elle entend défendre , celle-ci lui
paraîtra peut-être très contraignante. En ce qui concerne la pratique d’un sport , comme notre camarade
Charles qui pratique le hockey sur gazon , les bienfaits que lui procure ce sport sont supérieurs aux
contraintes. Tout sport à haut niveau comme au niveau amateur constitue un engagement qui apporte des
bienfaits considérables tels que l’esprit d’équipe , le respect des autres et de soi. Il permet de combler trois
besoins fondamentaux tels que le montre la pyramide de Maslow : le besoin de s’accomplir , le besoin
d’estime de soi et le besoin d’appartenance. Ce sera par exemple le cas avec les personnes handicapées qui
trouveront par le Handisport , un moyen de reconnaissance et d’expression. De plus, si cette pratique est
médiatisée , cela contribuera à renforcer l’image positive . Mais cela ne fait pas pour autant disparaître la
conscience des contraintes. Cela leur donne du sens.
3) Un exemple concret
Quand nous nous engageons dans un projet, que ce soit une grande ou une petite décision, nous
réfléchissons aux conséquences que cet engagement pourrait avoir sur notre vie quotidienne. S'engager
prend du temps, une personne qui va s'engager dans l'humanitaire par exemple devra garder beaucoup de
temps libre, car l'omniprésence est obligatoire pour venir en aide aux personnes en difficulté. En plus de
prendre du temps, s'engager demande de l'énergie, du temps et un entraînement quotidien comme ce peut
être le cas par exemple dans le cadre des sapeurs pompiers volontaires.
Par conséquent, le 10 mars 2015, afin d'apporter des compléments sur notre sujet l'engagement, nous
avons eu la chance de rencontrer un sapeur pompier professionnel qui est aussi volontaire de la caserne de
Lavaur.
Il nous a fait part de son engagement, choisi dès son plus jeune âge par passion : «à 5 ans quand je suis
monté dans un camion rouge, j'ai de suite su que je voulais être pompier». Ce qui l'attirait avant tout c'était
l'adrénaline ressentie avant chaque intervention, le désir de sauver des vie ainsi que le fait que chaque jour
soit différent.
Cependant, s'engager comporte aussi de nombreuses contraintes.
En effet, le métier de sapeur pompier demande beaucoup de temps et de disponibilité car ils sont soumis à
des gardes toutes les 5 semaines à la caserne de Lavaur et à de nombreuses astreintes. Cela signifie aussi
moins de vie de famille. Pour répondre aux besoins exigeants de ce métier, un pompier doit entretenir une
bonne condition physique, suivre des stages de mises en situation ou encore savoir se remettre en question
après chaque intervention car l'une des principale contrainte de ce métier est de ne pas laisser ses émotions
prendre le dessus lors d'interventions , de ne pas « trop être à l’écoute des gens »..
Le métier de sapeur pompier est donc un exemple montrant que lorsqu'on s'engage, il y a des
contraintes acceptées mais aussi subies parce qu’elle dépasse largement ce que l’on avait auparavant
envisagé. Car , comme l’a bien dit Céline , dans « Voyage au bout de la nuit » , avec ironie pour évoquer son
propre engagement militaire en 1914 « quand on y est , on y est bien »..
.
Partie 2 les contraintes subies
1) Celles que l’on ne peut éviter
Le cas de notre pompier professionnel de Lavaur nous a montré que, malgré l’idéal d’engagement, on se
trouve vite confronté à des contraintes que l’on avait soit sous estimées, soit absolument pas envisagée ou
alors que l’on ne peut conscience que lorsque on y est confronté , comme c’est le cas lors des interventions
sur des accidents de la route. L’horreur et le stress de cette expérience, telle qu’il nous l’a racontée , nous a
fait penser au choc subi par les combattant d’une guerre confrontés à la réalité des combats. Là encore Céline
a trouvé des mots pour cela : « On est puceau de l’horreur comme de la volupté ». Ainsi , afin de limiter la
violence de cet choc, les jeunes volontaires sont toujours , quand c’est possible, placés dans des postes
moins exposés, mais il y aura toujours le cas où cela sera impossible.
Pour gérer ses émotions au retour de mission , il nos explique que la pratique intense du sport lui a
servi de remède, mais il a aussi évoqué des cas de compensation par d’autres « solutions » , des difficultés à
« en parler » en dehors de l’équipe. Néanmoins , la conviction de faire quelque chose de bien reste le principal
remède pour « faire passer » le reste. D’ailleurs les études récentes sur la baisse de l’engagement
humanitaire en France (15 000 volontaires en moins en 10 ans) montrent que la première raison est d’abord le
risque plus élevé (blessures, enlèvements, virus, guerres…) et que la deuxième est que ce genre
d’engagement occupe énormément de place dans la vie des volontaires. Ceux-ci devront faire passer les
offres de travail , voire leurs relations au second plan, et donc de faire des choix douloureux.
2) Les manipulations sectaires
C’est aussi de conviction dont il s’agit lorsque l’on s’engage dans une secte. De nombreuses personnes
s’embrigadent dans une secte ne connaissent pas exactement ce qui les attendent ou parce qu’elle sont en
état de faiblesse psychique.
De plus, une fois engagé , il n’est pas facile de s’en défaire et de revenir à une vie normale. Les sectes
sont un regroupement de personnes attachées à une même doctrine et suivant des opinions religieuses et
philosophiques d’un guide spirituel nous explique le dictionnaire .En effet, selon la MIVILUDES, l’une des
caractéristiques principales des sectes, telles que l’Eglise de Scientologie , est le fait qu’elles brident les
fidèles , les manipulent , leur extorquent des biens ou de l’argent, etc… La vie de l’adepte est surveillée et il se
retrouve coupé de la société , de sa famille , de ses amis , par des gens qui veulent « le protéger ». Son
comportement change car, isolé, il est facilement manipulé. Toutes ces conséquences ne sont pas connues
avant l’intégration dans la secte. Ces conséquences sont des contraintes qui, à défaut d’être acceptées, sont
supportées. Elles ne peuvent plus être modifiées et la sortie de la secte devient très difficile. Elles sont en
rupture avec les valeurs et les croyances du reste de la société, la réintégrer est donc très difficile puisqu’il
faut renoncer à ses valeurs.
On retrouve des traits similaires dans le cas de l’engagement dans le Djihad en Syrie , des hommes et
des femmes d’Europe.
.
3) Le Djihad « rêvé » et le piège de la réalité :
De nos jours une « nouvelle » forme d’engagement fait beaucoup parler d’elle : s’engager pour le
Djihad en Syrie dans les rangs de DAECH. Depuis l’arrivée des nouveaux moyens de communication,
l’internet à haut débit, les réseaux sociaux, les smartphones, il est de plus en plus facile de rejoindre les
groupuscules djihadistes situés dans les régions du Moyen orient. Les personnes qui s’intéressent à l’activité
de ces djihadistes, notamment en Syrie, sont de plus en plus jeunes (entre 15 et 19 ans). L’engagement est
progressif . Les jeunes sont au contact de prédicateurs islamistes dans leur pays, leur quartier ou par internet.
Ils partent donc , dans la quasi-totalité des cas en réalité, sans l’accord de leurs parents, vers des régions ou
l’emprise des islamistes sera très forte. Le mode de vie « là bas » leur est présenté sous une forme attrayante
et simple : partir au front tous les jours, passer la soirée à monter la garde la nuit et , bien évidemment, prier.
Le terme djihad signifie d’ailleurs « l’effort pour s’améliorer » .
Les candidats au djihad agissent de bonne foi et pensent combattre pour améliorer la société. Les
recruteurs leur font croire, par exemple, que la fin du monde est proche et que s’ils veulent sauver ceux qu’ils
aiment , ils doivent partir se en Syrie en allant , pour certains, jusqu’au sacrifice de leur vie. Toutes ces
techniques d’embrigadement créent des tensions au cœur des groupes sociaux. Les femmes sont moins
sensibles à cette propagande mais sont néanmoins attirées par cette aventure et par des entretiens intimes,
via internet, avec des djihadistes formés à ce type d’entretien. Sur place, elles seront obligées d’épouser un
soldat , de faire des enfants et de soigner les blessés et rien d’autre. Elles subissent donc les mariages forcés
(et les divorces prononcés par les maris) et les viols , à la revente au plus offrant des femmes « répudiées » et
, parfois, la décapitation…Même les femmes volontaires qui s’engagent pour des causes humanitaires sont
traitées comme des esclaves par les djihadistes.
Conclusion :
En résumé , nous pouvons dire que l’engagement n’est pas fait que de points positifs. Les choix que
nous faisons sont faits de contraintes et c’est pourquoi nous nous posons tant de questions avant de nous
engager..Mais nous posons nous les bonnes ? Les choix que nous faisons à court terme auront-ils les mêmes
contraintes que les choix à long terme ? Trop souvent la réalité dépasse la fiction. Cette réalité devient alors
un piège dont on ne peut s’échapper sans souffrance ou en la masquant derrière des idéaux (religieux,
moraux, ..) afin de la rendre supportable.
Nous pouvons dire que l’engagement résulte dans un premier temps d’un travail sur soi et que ce
travail amène l’individu à intégrer un groupe sociale en en acceptant les contraintes. L’engagement doit donc
rester un acte libre et volontaire dépendant d’un individu, sans influence de part et d’autre, découlant d’une
pensée juste et personnelle.
Bibliographie :
Revues et journaux exploités :
Le Monde
Le Point
Le Un
Courrier international
La dépêche
Muze n°66 février 2012
Sitographie :
Wikipédia en première approche comme d’habitude…
Les pompiers
www.pompiers.fr
www.lindependant.fr/2014/10/30/la-baisse-du-nombre-des-pompiers-volontaires-sepoursuit,1948980.php
www.ladepeche.fr/article/2008/07/21/465143-lavaur-equipe-pro-former-jeunes-sapeurspompiers.html
L’engagement humanitaire
www.portail-humanitaire.org
www.msf.fr/
www.franceinfo.fr
Les sectes
Le site de La MIVILUDES : www.derives-sectes.gouv.fr/
L’engagement politique
www.jeunesump.fr
www.audirep.fr
www.médiapart.fr