La liberté de la presse
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La liberté de la presse
29 mars 2013 BILLET JURIDIQUE La liberté de la presse Qu'est-ce que la liberté de presse? Peut-on tout dire ou tout publier dans la presse? Dans quels cas un propos est-il censuré ? As-tu un droit de réponse? Ce billet te permettra d’en savoir un peu plus sur ce qui peut être publié ou non, et de connaître tes droits par rapport aux publications qui te concernent … Les droits de la presse -La presse : c'est l’ensemble des moyens de diffusion de l’information écrite. Elle peut se diviser en différentes catégories, en termes de : fréquence de parution, contenu, nature et support. -La liberté d’expression est un droit fondamental consacré dans notre Constitution et dans la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle octroie à chacun le droit de dire et d’écrire ce qu’il pense, et de recevoir ou de communiquer des informations. La liberté de presse est une composante de la liberté d'expression. Limites à la liberté de la presse Attention, la liberté n'est pas un droit absolu, elle comporte certaines limites, telles que : Editeur Responsable : G. Grovonius- Fédération Infor Jeunes, Asbl, Rue Saint Nicolas, 2 à 5000 Namur -La censure : elle correspond à la vérification par le gouvernement des publications avant d’en autoriser ou non la diffusion au public. -La protection de la vie privée : Elle s'applique à ta vie familiale, ton intégrité physique ou morale, ton honneur, ta réputation, le droit à la protection de ton image, de ton domicile, de ta correspondance... Elle varie en fonction de la personne visée. Il est communément admis que les "personnes publiques" (sportifs, acteurs, chanteurs, politiciens,…) acceptent, dans une certaine mesure, que leur vie privée soit plus restreinte que celle des personnes anonymes pour autant que les informations révélées soient en rapport avec la fonction qu'ils exercent. En ce qui te concerne, si tu n’appartiens pas aux «personnes publiques», les informations récoltées à ton propos doivent avoir été obtenues de manière légale, c’est-à-dire avec ton accord, même sous-entendu (exemple : pas de photo obtenue par filature ou ruse). -Le droit à l’image : il découle du droit au respect de la vie privée car l’image est un des attributs de la personnalité. L’image comprend non seulement la photo mais également la peinture, le dessin, le film, les photos de toi sur internet ou sur les réseaux sociaux... Tu peux donc t’opposer à l’utilisation de ton image sans ton accord. C'est le cas aussi lorsque, malgré ton accord, l’utilisation de l’image ou son commentaire ou contexte est de nature à te ridiculiser ou à porter atteinte à ton honneur ou ta dignité. Attention, si tu es mineur(e), l’utilisation de ton image doit être autorisée par tes parents et, éventuellement, par toi-même si tu as atteint l’âge du discernement (plus ou moins 7 ans). Le droit à l’image s’applique pour autant que tu puisses être reconnu(e) sur l’image diffusée. -Les atteintes à l’honneur et à la réputation : dans aucun cas, la presse ne peut tenir des propos calomnieux (mensonges te portant atteinte) ou diffamatoires (actions portant atteinte à ta réputation) à ton égard. Si elle le fait, il y a atteinte à ton honneur. Si tel est le cas tu disposes d'un droit de réponse et tu peux toujours entreprendre une action en justice. Sources : Constitution belge (articles 19, 22 et 25) Convention des droits de l'homme et des libertés fondamentales (article 10) La loi du 23 juin 1961 relative au droit de réponse Loi du 30 juin 1994 relative au droit d'auteur et aux droits voisins (article 10) Droit de réponse Le droit de réponse est un moyen de défense pour le cas où tu serais cité(e) dans la presse. Il découle de la liberté de la presse. Grâce au droit de réponse, tu peux demander à réagir gratuitement à certaines informations publiées dans lesquelles tu es cité(e). Tu peux aussi entreprendre une action en justice en plus de l'exercice du droit de réponse. -Dans quelles circonstances peux-tu utiliser ce droit de réponse ? Ce droit t’es octroyé à chaque fois que tu es cité(e), même si tu ne subis pas de préjudice ! Tu as 3 mois pour réagir à dater de la publication. Ta réponse ne doit pas comporter plus de 1000 caractères, ou le double de caractères de l’article qui te concernait. Elle devra être publiée dans les deux jours de la réception par le périodique. -Et si le journal refuse de publier ta réponse ? Le journal ne peut pas refuser de publier ta réponse sous peine de se voir condamner à des amendes pour non insertion du droit de réponse et éventuellement des amendes par jour de retard. Toutefois il y a quatre cas dans lesquels un périodique peut refuser de publier ta réponse, lorsque celle-ci : -n’a pas de rapport avec le texte incriminé ; -a un caractère injurieux, contraire aux lois ou aux bonnes mœurs ou met un tiers en cause sans nécessité ; -est rédigée dans une langue autre que celle utilisée dans le périodique en question. Plus d'info -www.coj.be/fichejurid_30.htm -www.inforjeunes.be 070 233 444 www.inforjeunes.be