L`Alsace du 21.03.2009 - viva
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L`Alsace du 21.03.2009 - viva
Mulhouse SAMEDI 21 MARS 2009 Fête du monde Une affaire de famille Sara Sofia, graine de star au Parc-Expo heur. « Ce qui compte le plus pour moi, c’est de voir ce melting-pot, toutes ces cultures, tous ces gens différents réunis au même endroit et qui font des choses, chacun selon ses moyens. » Élisabeth se souvient aussi très bien de la première participation de sa propre fille à la fête, Hélène. « À l’époque, elle avait trois ans et elle s’est trouvé un petit copain, Mamadou, trois ans lui aussi. Ils ont passé les deux jours assis au bord de la scène, main dans la main, à regarder les spectacles… » Dans la famille Vermaute, il y a Jacqueline, Hélène et Élisabeth… « Les hommes, eux, œuvrent dans l’ombre ! » Photo Jean-Paul Domb Dans la famille Vermaute, il y a la mère, Jacqueline, 72 ans, la fille, Élisabeth, 46 ans, et Hélène, la petitefille, 19 ans. Toutes les trois « accros » de la Fête du monde… « Je suis arrivée à Mulhouse en 1972, je viens de Turcoing, je suis une Ch’ti, explique Jacqueline Vermaute. À l’époque, ma fille avait huit ans. » Après avoir « pris ses marques » dans la ville, Jacqueline Vermaute propose d’accompagner les nouveaux arrivants au sein de Mulhouse Accueil, dont elle devient présidente en 1983. L’année suivante, pour les dix ans de l’association, elle décide d’organiser une fête avec toutes les associations de cultures différentes présentes à Mulhouse qu’elle a appris à connaître à travers les articles dans la presse et les manifestations. « Je me suis dit qu’on allait leur offrir une tribune : nous vous accueillons, montrez-nous ce que vous savez faire ! » La fête dans l’ancien parc-exposition de la place du 14 juillet est un tel succès public que le lendemain, les associations participantes disent immédiatement à Jacqueline Vermaute qu’il faut continuer… « Beaucoup de bonheur » Dès 1984, Élisabeth est embarquée par sa mère pour mettre la main à la pâte. « Je m’occupais déjà de l’organisation du passage des groupes sur les podiums… Depuis, j’ai fait toutes les Fêtes du monde. » Un immense boulot mais aussi, beaucoup de bon- Découvrir les Comores Depuis, Hélène elle aussi, ne manque aucune édition de la Fête du monde et s’implique de plus en plus. Petite, elle lisait des poèmes au moment de l’inauguration. Ce week-end, elle se produira sur scène avec son groupe de danse. « La Fête du monde, j’ai grandi avec. Pour moi, accepter les différences, c’est quelque chose d’inné. J’ai toujours été entourée de plein de monde, toutes ces associations, c’est mon quotidien. » Hélène aime particulièrement l’atmosphère de la fête, la foule bigarrée… Toutes les trois s’accordent pour dire que le dimanche soir, elles traversent un moment de cafard. « Quand le Parc-Expo se vide d’un coup de tous ces milliers de gens après ces moments tellement intenses, on ressent un vide incroyable, c’est triste… Ça manque… » Textes: Frédérique Meichler Parmi les associations qui participent pour la première fois à la Fête du monde, il y a Si.a.g.e, Solidarité pour l’île d’Anjouan du Grand Est. « L’association S.i.a.g.e existe depuis 2002, c’est la première fois que nous sommes à la Fête du Monde », explique la présidente Wardati Abdallah. À la veille du grand événement, l’activité est intense dans la cuisine. Avec trois amies, elle prépare des samoussas et autres spécialités culinaires comoriennes que le public pourra déguster ce week-end au Parc- Expo. Au-delà de ces plaisirs gustatifs, les visiteurs auront la possibilité de mieux faire connaissance avec cet archipel situé au Nord-Ouest de l’Île de la Réunion et bien moins connu. Quatre îles dont la Grande Comore (Ngazidja), Anjouan (Ndzuani), Mayotte (Maore) et Mohéli (Mwali). (Les Comores considèrent que Mayotte, française, fait partie de leur territoire). 2033 km² de superficie totale, une République fédérale islamique au régime autoritaire et à l’histoire mouvementée. Indépendantes depuis 1975, les Comores comptent environ 900 000 habitants. La population est très mélangée. Les Comoriens parlent le français, l’es- Sara Sofia est une jeune artiste âgée de 15 ans à peine et dont la carrière est en train de prendre son envol. Originaire de Bourtzwiller, elle vit actuellement à Ténérife. Tout a commencé pour elle à Madrid en 2001, elle était âgée de sept ans à peine et participait à l’émission espagnole Menudas estrallas, l’équivalent de notre Graine de star. Propulsée en finale, elle enregistre ensuite un premier album à Santa Cruz de Ténérife. Succès fulgurant, les télévisions et les concerts s’enchaînent. Elle se produit devant des DR milliers de personnes avec une aisance déconcertante. Cette nouvelle petite reine de la salsa sera à la Fête du monde ce week-end et notamment ce soir après 19 h, sur la scène réservée à la jeunesse. Elle retrouvera à cette occasion sa famille (sa grand-mère habite toujours à Bourtzwiller) et toutes ses fans mulhousiennes ! L’année 2009 s’annonce très chargée pour cette étoile montante, elle doit enregistrer en avril son 3e album. VOIR Vidéos et photos de FV l’artiste sur www.sarasofia.com Décollage à 14 h La 12e édition de la Fête du monde commence cet après-midi au Parc-Expo à 14 h, jusqu’à 21 h. Dimanche, de 11 h à 19 h. Spectacles non-stop. Entrée : 1,50 E ou programme-tombola à 3E. Les « restaurants du cœur » de Tran-Ba Hoang Tran-Ban Hoang est arrivé en France à l’âge de 15 ans, y a fait ses études et construit sa vie. Ce kinésithérapeute mulhousien a créé une association pour venir en aide aux malades au Vietnam et vous attend au Parc-Expo. Cette semaine, Wardati et ses amies ont beaucoup travaillé pour préparer la fête. Sara Sofia se produira sur la scène de la Fête du monde. Photo J.-P. Domb « Mon projet, c’est de créer au Vietnam des "restaurants du cœur hospitaliers". Dans les hôpitaux secondaires qui accueillent les malades pauvres, il n’y a pas d’infirmières la nuit, ce sont les familles qui veillent sur eux et qui leur apportent la nourriture. Ils dorment à plusieurs sur des grands lits en bambou ou en bois, les conditions sont très précaires. Parfois, c’est très difficile pour les familles qui n’ont pas beaucoup de moyens ou qui habitent loin. » Tran-Ba Hoang est en contact avec les nonnes d’une pagode bouddhiste de Saigon, Bao Van, qui servent quotidiennement 600 à 1 000 repas, matin, midi et soir, pour ces familles pauvres et les malades. Tran-Ba Hoang projette de développer ce concept de « restaurant du cœur hospitalier » dans tout le pays. Sa jeune association tiendra un stand à la Fête du monde pour parler de cette action et récolter des fonds, grâce à la vente de spécialités culinaires préparées par son épouse. Il présentera également une sélection d’une soixantaine d’instruments de musique, partie infime d’une impressionnante collection qu’il a construite au fil des années. CONTACTER Association FC Restaurant du cœur hospitalier, 7 rue du Pâturage, 68120 Pfastatt, tél.03.89.54.12.30. pagnol, le swahili et l’arabe. « Solidarité pour l’île d’Anjouan du Grand Est » rassemble une cinquantaine de familles qui habitent la région mulhousienne. Son but : permettre à ses membres de se retrouver et construire des choses ensemble. Partager une culture et la faire connaître autour de soi. L’association veut également développer des actions humanitaires pour venir en aide aux populations des Comores. « Sur l’île d’Anjouan, les gens sont très pauvres. Nous voulons récolter de l’argent pour acheminer des médicaments, des fournitures scolaires, financer des travaux pour l’accès à l’eau potable… » Tran-Ba Hoang présentera une sélection d’une soixantaine d’instruments de musique. Photo Darek Szuster MU03