Sommaire/ éditorial/ Quand l`être humain est capital

Transcription

Sommaire/ éditorial/ Quand l`être humain est capital
Sommaire/
éditorial/Quand l’être
­humain est capital …
Actuel/
Clotilde Buhler, rédactrice responsable
4Addictions
Santé
Famille
Asile
Vieillesse
Jeunesse
Social
POINT FORt/
7
Le social: une plus-value?
Adrienne BUHLER AVILA,
­Travailleuse sociale à Movis SA
9
«Vous, vous savez de quoi
je parle!»
Interview avec Isabelle CHENAUX,
conseillère sociale aux CFF
11
Les entreprises se dotent
d’un partenaire social
Sandrine ACHAUME KHALIL,
­assistante sociale au SSIE ­
(Service social inter-entreprises)
13
Oser le choix de l’indépendance
Nicole DEBROT, conseillère ­sociale
indépendante
Avenir Social/
14News
FORMATIONS
15
Formations continues des
Hautes écoles en travail social
Dans ce numéro d’ActualitéSociale, le «bénéficiaire» a un emploi et un salaire correct.
La personne suivie par le service social dispose donc a priori des ressources nécessaires
à son autonomie. Dès lors, l’existence et la pratique du travail social d’entreprises a
de quoi surprendre. L’emploi n’est-il pas le garant de l’intégration? Les conventions
collectives, a fortiori respectées, ne sont-elles pas les garantes d’une protection des
ressources financières et des conditions de travail des employé-e-s? La Loi sur le travail
ne clarifie-t-elle pas les droits et devoirs de chacun des partenaires? Que vient donc
faire le social dans le monde de l’entreprise? Nous ne parlerons pas ici des «plans
­sociaux» liés aux licenciements massifs, ni de l’action syndicale luttant pour sauvegarder des emplois ou faire respecter lesdites conventions collectives. Notre questionnement s’inscrit dans un contexte serein … ou presque.
Les auteurs de ce Point Fort consacré au travail social d’entreprises interviennent
au cœur ou auprès d’entreprises de taille, solidement implantées dans le terreau économique. Elles disposent pourtant d’un partenaire social, souvent de longue date.
Quelle est la nature de cette alliance entre le social et l’économique? En explicitant
leur travail, quatre professionnels du social mettent en lumière les enjeux essentiels
du travail social d’entreprises, et ce dans des structures diversifiées.
Dans une structure externe à l’entreprise, à l’instar de MOVIS, Adrienne Buhler
Avila interroge l’alliance du social et de l’économique sous l’angle de la plus-value
que le service social peut apporter à l’entreprise. Intégrée au cœur de l’entreprise, la
consultation sociale des CFF représente le modèle de service social d’entreprise le plus
fréquent. Et Isabelle Chenaux, conseillère sociale, souligne les avantages de l’identification à l’entreprise dans la relation d’aide avec le client. En faisant appel au SSIE
de Genève (Service social inter-entreprises), les entreprises membres adhèrent à une
structure associative défendant des valeurs fortes telles que l’éthique, la solidarité ou
l’humanisme bien connues des professionnel-le-s du social et reconnues par les entreprises. Enfin, le témoignage de la neuchâteloise Nicole Debrot apporte un éclairage
inattendu, notamment par sa pratique du travail social d’entreprises, en toute indépendance.
En Suisse, la majorité des grandes entreprises ont leur propre service social, à
l’interne. Cependant, la diversité des modalités du partenariat établi entre les
entreprises et des structures sociales montre que la volonté des entreprises d’assumer
une responsabilité sociale peut prendre différentes formes. De plus, en tous les cas,
les travailleurs sociaux d’entreprises restent vigilants et ont à cœur d’affirmer leur rôle
et leur identité «sociale». A cet égard, en 1944 déjà, les assistantes sociales de fabriques
ont créé la première association des travailleurs sociaux d’entreprises en Suisse.
­Aujourd’hui encore, un groupe de réflexion, membre d’AvenirSocial, est à l’origine de
la rédaction du fascicule «Lignes directrices du service social d’entreprise» [1] et se
réunit quatre fois par année pour discuter des enjeux identitaires et méthodologiques
de cette branche spécifique du travail social [2]. Pour l’heure, du «capital humain»
vu par l’entreprise à l’être humain, perçu comme capital par les travailleurs sociaux,
le dialogue, loin d’être rompu, continue de porter des fruits, comme en témoigne une
employée dans ce Point Fort. ▪
Notes
[1] C e fascicule édité et disponible par Avenir social a été réalisé en collaboration avec les dirigeants de quatre services sociaux internes d’entreprises – Coop, der Bund, La Poste, Novartis – et le service social externe ProItera.
[2] L e groupe est accessible aux responsables des services sociaux d’entreprises. Contact: [email protected]
Actualité Sociale / N
˚47 / 10–2013
ÉDITORIAL/ 3

Documents pareils