POISSON PILOTE

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POISSON PILOTE
POISSON PILOTE
GRATUIT
NUMÉRO 3
COLLÈGE DENIS POISSON - PITHIVIERS - AVRIL 2012
L’EDITO: Vu du bocal
L’équipe de la rédaction est
particulièrement heureuse de vous
ÇA ALORS!!
MAIS IL T'EST
ARRIVÉ QUOI,
MON POTE?
présenter son numéro spécial, consacré
en grande partie, à la SEGPA. Depuis le
début de l’année, notre équipe a la
chance de compter parmi ses membres
des élèves de SEGPA qui sont à
l’initiative de ce numéro. L’objectif: faire
découvrir à tous les élèves du collège
mais aussi aux professeurs, aux parents
et à tous les membres de la communauté
éducative ce qui se cache derrière ces
cinq lettres qui font parfois peur. La
NE M'EN PARLE PAS!
JE ME SUIS FAIT
PANÉ...
SEGPA nous a ouvert grand ses portes
et nos reporters ont pris conscience,
progressivement conquis, qu’un monde,
POISSON D'AVRIL!
pourtant si proche, se cachait sans
qu’ils le soupçonnent à l’intérieur de
leur collège. Je vous invite à suivre
leurs pas à travers ce poisson pilote qui
porte dignement son nom!
G.B.
AU SOMMAIRE:
SPÉCIAL SEGPA:
PAGE 2 et 3: Entretien avec Mme HUEZ, directrice de
la SEGPA
PAGE 3 et 4: Entretien avec M. WEIERSMULLER
• Présentation de la journée porte ouverte de la SEGPA
PAGE 4: A vos agendas
• Journée porte ouverte de la SEGPA le 12 mai
• Concert de la chorale le 24 mai
Cahier Photos: visite guidée de la SEGPA
Notre cahier central info-loisirs
• Regard sur le monde
• La Terre menacée par une météorite
• Les mystères de la mort de Whitney HOUSTON
Loisirs
•
• L’horoscope, la critique cinéma et un test de personnalité!
NUMÉRO SPÉCIAL
SEGPA
LA SEGPA? MAIS QU’EST-CE QUE C’EST?
Notre collège accueille une section de SEGPA. Mais savez-vous ce qu’est la SEGPA? C’est un enseignement adapté aux élèves qui ont rencontré des
difficultés d’apprentissage en primaire.
Vous en saurez plus en lisant notre édition spéciale et peut-être aurez-vous une image différente de la SEGPA. Pour commencer, connaissez-vous le
sens du sigle SEGPA?
Serpent Electrique Gagnant Pour Apprendre
Solution Equivalente Garantie Pour s’Améliorer
Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté
Alors, à votre avis?
Déborah GAMA DOS SANTOS et Océane PAILLOUX
Entretien exclusif avec
Madame HUEZ
Pour ce nouveau numéro, c’est à la porte de la directrice de la SEGPA que nous avons frappé avec deux courriers d’invitation (un lui
était destiné, l’autre était pour M. WEIERSMULLER). Et nous avons été très bien reçus. Le mardi suivant, c’est Madame HUEZ qui est
venue à notre rencontre, prête à répondre avec beaucoup de pédagogie à toutes nos questions, mais elle a d’abord tenu à nous
présenter la SEGPA dans son ensemble, nous expliquant par exemple le principe des repas à thème qui permettent aux élèves de tous
les ateliers de travailler autour d’un même projet.
POISSON PILOTE: Depuis quand êtes-vous directrice de SEGPA?
Madame HUEZ: Je le suis depuis deux ans.
PP: Comment avez-vous eu envie de vous occuper de la SEGPA?
Mme H.: En fait, je suis psychologue de formation, j’ai travaillé plusieurs années avec des adultes en difficulté. Ensuite, j’ai passé
un concours pour être conseillère d’orientation-psychologue. J’ai travaillé en tant que telle pendant une dizaine d’années et j’ai
toujours travaillé dans des établissements qui accueillaient des SEGPA et c’est comme ça que je me suis intéressée à ce public-là.
Je me suis rendue compte que ça m’intéressait de les aider.
PP: Pourquoi les élèves de SEGPA occupent le rez-de-chaussée et le 1er étage du bâtiment G?
Mme H.: Je n’en sais rien (ton amusé). Parce qu’il faut bien qu’ils se mettent quelque part. Je pense que dans la mesure où les
enseignements généraux, c’est-à-dire maths, français, histoire-géo, ce sont des professeurs des écoles qui les font donc ils ont
chacun leur salle comme à l’école.
PP: Avez-vous des élèves plus en difficulté que d’autres?
Mme H.: Oui. Les difficultés, il y en a de toutes sortes. Nous avons des élèves qui ont des difficultés de comportement très, très
importantes, ce sont des élèves qui normalement ne devraient pas être en SEGPA. Il y a eu une petite erreur d’aiguillage. On refait
un dossier d’ITEP (c’est un établissement qui accueille ce type d’élèves) et pour ceux qui ont de très, très grandes difficultés de
compréhension, on fait un dossier d’ULIS (le collège accueille aussi une structure de ce type, c’est comme une école où on
réapprend les bases).
PP: Pourquoi les élèves de SEGPA sont toujours dans la même salle?
Mme H.: Ils sont dans la même salle pour les enseignements généraux mais ils changent de salle comme les autres élèves pour les
autres matières (anglais, technologie, EPS) et les ateliers.
PP: Pourquoi n’ont-ils pas cours le mercredi?
Mme H.: C’est le cas seulement pour les 6ème et 5ème. Tout simplement parce que sur tout le Loiret, il n’y a que 16 collèges qui
proposent des classes de SEGPA. Il y en a plein d’autres qui n’en ont pas, par exemple Malesherbes ou Puiseaux. Quand des élèves
de Malesherbes relèvent de SEGPA, ils doivent venir jusqu’à Pithiviers. Donc, ils ont plus de transport. Ils sont plus fatigués car ils
se lèvent très tôt, parfois à 5 heures du matin et ils rentrent très tard vers 19h, 19h30. C’est pour la même raison qu’ils n’ont pas
beaucoup de devoirs.
PP: Les emplois du temps sont-ils organisés comme ceux des autres élèves?
Mme H.: Oui
(...suite page 3)
(...suite de l’entretien avec Mme HUEZ)
PP: Combien y a-t-il de niveaux de classe en SEGPA?
Mme H.: Il y a quatre niveaux, comme au collège et le programme est le même mais il est moins approfondi. En 6ème par exemple, les
élèves travaillent sur l’Égypte.
PP: Combien ont-ils de professeurs?
Mme H.: Il y a 8 enseignants de SEGPA: 4 professeurs des écoles spécialisés et 4 professeurs de lycée professionnel qui enseignent
en atelier plus 9 enseignants du collège pour l’anglais, l’EPS, la technologie.
PP: Combien y a-t-il de classes en SEGPA?
Mme H.: Il y en a 6.
PP: Comment organisez-vous les stages?
Mme H.: Les élèves ont une semaine de stage en 4ème. Là, ils se débrouillent pour trouver un employeur, on les aide à chercher dans
l’annuaire et après ils téléphonent eux-mêmes. Et puis en 3ème, ils ont trois fois trois semaines de stage, il y a trois semaines par
trimestre.
PP: Tous les niveaux de SEGPA partent-ils en stage?
Mme H.: Comme je le disais, les stages concernent les 4ème et 3ème uniquement. Avec 10 semaines de stage en tout sur les deux
niveaux, cela permet de bien choisir son métier, d’avoir le temps de le tester.
PP: Quels sont les ateliers proposés?
Mme H.: Vous allez les voir quand on va les visiter. Il y a l’atelier de peinture, d’horticulture et de cuisine et service. Tout le monde
pourra également les découvrir car nous allons faire une journée porte ouverte le samedi 12 mai et les élèves des ateliers vendront
des choses qu’ils auront préparées.
PP: Pourquoi avoir choisi ces ateliers-là?
Mme H.: Pour la cuisine, ce qui est intéressant, c’est qu’il y a un CAP cuisine au Lycée Professionnel Jean de La Taille. En ce qui
concerne la peinture, l’atelier a été modifié pour permettre aux élèves de trouver plus facilement des stages et en ce qui concerne
l’horticulture, c’est aussi parce qu’il y a beaucoup de pépinières et de jardineries dans le secteur.
PP: Combien y a-t-il d’élèves par classe?
Mme H.: Il y en a 16 au maximum.
PP: Comment et sur quels critères est-on orienté en SEGPA?
Mme H.: C’est en fonction des résultats du primaire. Un élève qui peine au primaire, il sera mieux dans une petite classe que dans
une grande classe pour lui permettre après de trouver un CAP.
PP: Ce qui veut dire que quand on est en SEGPA, on fait obligatoirement un CAP après?
Mme H.: Oui, mais j’ai en tête l’exemple d’une élève qui est passée par un CAP parce que, effectivement, c’est la formation qui est
proposée après la 3ème, qui, après son CAP, a fait un bac professionnel et qui, après le bac professionnel, a fait un BTS. On peut
quand même faire des études après le bac mais il faut en avoir envie. On y va pas-à-pas. L’enseignement adapté, c’est un
enseignement qui prend plus de temps mais avec lequel on peut arriver pas tout à fait aux mêmes choses mais à des études assez
poussées si on en a la motivation.
Après cet entretien chaleureux, Madame HUEZ a proposé de nous ouvrir les portes de la SEGPA et rendez-vous a
été pris pour découvrir les lieux la semaine suivante. Toutes les photos de cette visite sont dans notre cahier
central et vous pouvez les découvrir en couleur sur le site du collège.
Entretien mené par Corentin HURE, Thomas MARIE-ANTOINETTE, Edouard GONGORA, Déborah GAMA DOS
SANTOS, Floriane PAOLI, Ariane YAÏCH et David PASQUIER
Entretien exclusif avec
Monsieur WEIERSMULLER
M. WEIERSMULLER, enseignant spécialisé de SEGPA, a également accepté l’invitation de nos reporters et s’est prêté au jeu des
questions avec beaucoup de gentillesse, concluant ainsi la visite des locaux qui a emballé la rédaction (photos à retrouver dans le cahier
central et en couleurs sur le site du collège (non, non, nous n’insistons pas...))
POISSON PILOTE: Préférez-vous enseigner à des classes SEGPA?
Monsieur WEIERSMULLER: Oui, puisque de toute façon, c’est un choix. Pour enseigner en SEGPA, il faut avoir fait des stages
supplémentaires, donc quand on reste en SEGPA, c’est en général qu’on en a fait la demande. Alors, on peut dire que je préfère.
PP: Est-ce une vocation d’enseigner avec des élèves en difficulté?
M.W: Au départ, ce n’était pas une vocation puisque j’ai été nommé sur un premier poste en SEGPA, ça s’appelait les SES à l’époque.
Au départ, c’était loin d’être un choix et puis en fait, à force d’y travailler, j’y ai pris du plaisir et puis j’ai demandé effectivement à y
rester. Je ne sais pas si on peut parler vraiment de vocation, mais ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’un choix.
PP: Depuis quand exercez-vous ce métier?
M.W: Je fais ce métier depuis 1982. Eh, oui! Cela fait des années déjà. (La rédaction se lance alors dans un délicat calcul et après
quelques propositions pas très justes trouve 30!) Heureusement qu’il y a les calculettes! Donc 30 ans, en ayant commencé en SEGPA
mais en ayant fait une petite coupure de quelques années dans l’enseignement général, dans des écoles, puisque nous, nous sommes
avant tout instituteurs, enfin, professeurs des écoles.
PP: Étiez-vous bon élève à l’école?
M.W: J’étais un élève correct on va dire, oui, ça allait!
PP: Avez-vous déjà enseigné dans d’autres collèges?
M.W: Alors, pas dans un autre collège mais dans une école primaire, comme enseignant et comme directeur d’école.
PP: Auriez-vous aimé pratiquer un autre métier?
M.W: Si je n’avais pas été enseignant, je crois que j’aurais aimé être garde forestier. J’avais commencé mais après je me suis orienté
vers l’enseignement. Cela n’a pas grand-chose à voir mais ça doit sans doute être plus calme.
PP: Avez-vous de bonnes relations avec les élèves?
M.W: Oui, pour moi, ça va bien, après, il faut demander aux élèves si pour eux ça va bien, c’est peut-être moins sûr! C’est une relation
enseignant à élève, ça veut dire aussi des moments où il faut sévir, ce ne sont pas des relations de copains. On est là pour vous
apprendre des choses et puis des fois pour se fâcher aussi, pour vous féliciter quand c’est bien ou vous faire travailler même si des
fois vous en avez pas trop envie. Donc, les relations peuvent paraître un peu
tendues parfois mais ça reste de bonnes relations de travail.
PP: Avez-vous de bonnes relations avec vos collègues?
M.W: Oui, très bonnes. Tous les collègues ont fait de choix de travailler à la
SEGPA. C’est un travail qui change un peu de l’enseignement traditionnel et où
on est confronté aux mêmes difficultés, aux mêmes problèmes et souvent ça
rapproche un petit peu, et on a de très bonnes relations.
PP: Faut-il faire des études spécifiques pour être professeur de SEGPA?
M.W: Au départ, ce sont les mêmes que pour être professeur des écoles, ce
qu’on appelait avant instituteur. Après, j’ai fait une année de spécialisation, une
année d’étude et de stage supplémentaire dans une École Normale à Paris et
puis après avec une année où on était visité en classe pour avoir un diplôme
supplémentaire pour pouvoir enseigner en SEGPA.
PP: Lisez-vous le journal du collège?
M.W: Oui, oui, j’en ai reçu un, oui je l’ai lu volontiers.
PP: Y a-t-il un programme particulier pour les classes de SEGPA?
M.W: Normalement, le programme en SEGPA est le même que le programme de
collège. En histoire-géographie, en SVT, on doit faire à peu près les mêmes
choses, en sachant qu’on va aborder les mêmes points du programme mais en
développant moins certaines parties qui sont plus compliquées et puis en
faisant des impasses, c’est-à-dire en étudiant pas forcément le tout, on va
moins approfondir certaines choses par contre on va rester plus longtemps sur
d’autres. Nous, on est censé adapter le programme à nos élèves, il y a des
notions prioritaires pour des élèves en difficulté. En maths et en français, par
exemple, on redonne des bases solides pour pouvoir continuer après.
PP: Est-ce que les 3ème SEGPA passent un examen?
M.W: Ils passent le CFG, c’est le Certificat de Formation Général. Ils ne passent
pas le brevet. Pour le CFG, il y a du contrôle continu et puis ils présentent un
oral avec un dossier.
PP: Que faites-vous quand vos élèves sont en stage?
M.W: Mes élèves ne partent pas en stage car il n’y a pas de stage en 6ème.
Pour mes collègues de 4ème et 3ème, quand leurs élèves sont en stage, ils vont les visiter dans leur entreprise. Les 3ème sont visités
deux fois pendant leur stage.
PP: Qu’aimeriez-vous dire à nos lecteurs pour changer l’image de la SEGPA?
M.W: Déjà, que les élèves de SEGPA sont des élèves à part entière du collège, ce sont simplement des élèves qui ont eu des difficultés à
un moment et ces difficultés les ont mis en situation d’échec à l’école. C’est vrai que souvent les élèves de SEGPA, on les considère
comme des foufous. Je pense que vous au collège, vous avez dû entendre des choses comme ça. Ce sont des élèves absolument comme
les autres qui sont aussi attachants que les autres, parfois plus parce que souvent ce sont des élèves qui ont aussi plein d’autres
problèmes. Et ils sont capables de faire de très belles choses et de très bonnes choses comme vous avez vu en atelier. Ce sont des
élèves auxquels il faut juste parfois redonner envie de travailler et les remettre dans une situation où ils réussissent.
Pour ceux qui voient à présent les choses différemment et qui veulent en savoir plus, rendez-vous le 12 mai pour la
journée porte ouverte et encore un grand merci à M. WEIERSMULLER pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Entretien mené par Kellian MAHE, Déborah GAMA DOS SANTOS, Eva PARDÉ, Alicia THOMAS, Léah SARRET, Camille DERRIEN
et Sarah GAUCHER.
M. weIErsmuller face à la
rédaction
des journalistes concentrés et attentifs
À vos agendas: NOTEZ BIEN
JOURNÉE PORTE OUVERTE
de la SEGPA
SAMEDI 12 MAI
Il y aura une tombola avec de nombreux lots à gagner, des plateaux repas et la présentation et la vente de travaux
réalisés par les élèves de SEGPA.
Cette journée est ouverte à tous et surtout destinée aux futurs élèves de 6ème et leur famille. Venez nombreux!
Déborah GAMA DOS SANTOS et Océane PAILLOUX
Edition n°3 - Avril 2012
POISSON PILOTE
Parution bimestrielle du Collège
Denis POISSON
Allée de Burglengenfeld
45300 PITHIVIERS
réalisée par les élèves du club journal.
Illustration page 1: Dessin et texte
Camille DERRIEN.
À vos agendas: NOTEZ BIEN
CONCERT DE LA CHORALE
LE 24 MAI
Le concert de la chorale du collège Comédie Tragédie aura lieu sur trois jours le
jeudi , le vendredi et le samedi avec d’autres chorales du Loiret.Pour la chorale
de Pithiviers le concert est programmé le 24 mai.
Les élèves se préparent activement avec M. CARDOU.Pour certains chants il y a
plusieurs voix. Les répétitions ont lieu tous les jeudis, parfois ce sont seulement
les premières voix ou les deuxièmes ou tout le monde réuni. Le spectacle vous
attend. Rendez-vous le 24 MAI!
Léah SARRET