Pas de panacée pour Porto Rico

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Pas de panacée pour Porto Rico
Pas de panacée pour Porto Rico
Point de vue sur
les placements
2 juillet 2015
Les porteurs d’obligations
de Porto Rico pourraient
n’avoir d’autre choix
que d’accepter des
paiements différés et
une restructuration de
la dette, mais la situation
pourrait prendre des
années à se résoudre.
Le 28 juin dernier, le gouverneur Alejandro García Padilla a fait la manchette et mis en
lumière les sérieux problèmes d’endettement de Porto Rico, déclarant que la dette publique
de 72 milliards de dollars du Commonwealth était impayable.
Depuis quelques années, certaines municipalités des États-Unis aux prises avec des niveaux
d’endettement insoutenables, comme Detroit et Stockton, ont déclaré faillite. Toutefois,
Porto Rico et ses municipalités et institutions ne peuvent être considérés comme emprunteurs
en vertu du chapitre 9 du code de la faillite des États-Unis.
En juin 2014, Porto Rico a adopté une loi visant à restructurer sa dette et ainsi permettre à
certaines de ses sociétés publiques, y compris sa compagnie d’aqueduc et d’égout (PRASA)
et sa compagnie d’électricité (PREPA), de recourir à un processus judiciaire d’allègement de
la dette. Une Cour de district fédérale a déclaré la loi inconstitutionnelle en février 2015 et
Porto Rico en a appelé de cette décision devant la Cour d’appel des États-Unis pour le premier
circuit. La dette de la société publique non garantie par le Commonwealth de Porto Rico
représente près de 25 milliards de dollars des 72 milliards de dollars de dette publique.
Les gouvernements aux prises avec des difficultés semblables ont souvent opté pour un
défaut de paiement et une dévaluation de leur monnaie, des mesures qui peuvent aider
à remettre sur pied l’économie. Par contre, tout comme la Grèce, Porto Rico est lié à une
monnaie forte, soit le dollar américain. Une dévaluation de la monnaie n’est donc pas
une option.
Compte tenu des déficits budgétaires structurels persistents de Porto Rico et de ses problèmes
financiers, nous nous faisons de plus en plus prudent à son égard et nous sommes très sélectifs
dans notre approche relative à sa dette depuis quelques années. En date du 31 mai, nous
détenions divers types d’obligations de Porto Rico, y compris :
• Obligations garanties par des compagnies d’assurance
• Obligations à remboursement anticipé ou de collectivités locales à nantissement en
valeurs du Trésor – obligations garanties par le Trésor américain ou ses agences
• Obligations non garanties pouvant figurer dans des catégories comme :
–Obligations du secteur privé des études supérieures associées aux revenus des frais de
scolarité des étudiants
–Obligations de « cogénération » payées en tant que dépense d’exploitation de la
compagnie d’électricité de Porto Rico, PREPA
–Obligations adossées à la taxe de vente, appelées « COFINA »
Porto Rico devrait continuer de faire les manchettes, puisque les portefeuilles de nombreux
investisseurs individuels, fonds communs de placement et fonds de couverture ont une
exposition importante à sa dette. Ultimement, nous croyons que les porteurs d’obligations
de Porto Rico pourraient être forcés d’accepter une certaine forme de restructuration de la
dette. Toutefois, à l’instar de la Grèce, plusieurs années pourraient s’écouler avant d’en venir
à une résolution.
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Point de vue sur
les placements
Auteurs
2 juillet 2015
Gestionnaire de portefeuille de titres à revenu fixe
Michael Dawson
Jason Kosty
Gestionnaire de portefeuille de titres à revenu fixe
Gary Lasman
Gestionnaire de portefeuille de titres à revenu fixe
Geoffrey Schechter
Gestionnaire de portefeuille de titres à revenu fixe
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