edito sommaire ours

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sommaire
ours
Niouzes
* Les Grands Prix de l’Imaginaire 2006 ont été remis à Nantes au cours de la 6ème édition nantaise des
Utopiales :
Grand Prix de l’Imaginaire, roman francophone : La horde du contrevent d’Alain Damasio
Grand Prix de l’Imaginaire, roman étrangere : La séparation de Christopher Priest
Grand Prix de l’Imaginaire, roman jeunesse : Coeur d’encre de Cornelia Funke
Grand Prix de l’Imaginaire, nouvelle : Le monde tous droits réservés, recueil de Claude Ecken
Grand Prix de l’Imaginaire, essai : Les contes merveilleux français de Marie-Louise Ténèze
* Robert Sheckley (né en 1928) est mort le 09 décembre des suites d’une opération visant à soigner une rupture d’anévrisme. L’auteur de A faust, Faust et demi (coécrit avec Roger Zelazny), Le Mariage alchimique d’Alistair
Crompton, Le prix du danger, Éternité société anonyme... avait été hospitalisé en Ukraine un peu plus tôt dans l’année. Il avait obtenu plusieurs prix et distinctions dont l’Author Emeritus de la SFWA (Science Fiction and Fantasy
Writers of America).
* Arnold Schwarzenegger revient sur sa décision de ne plus tourner devant la caméra. En effet, il a récemment
déclaré avoir accepté de tourner dans Terminator 4 et True Lies 2, tous deux produits par James Cameron. Ceci
expliquant peut-être cela…
* Le Jour des Morts-Vivants va à son tour faire l’objet d’un remake. Confié à Steve Miner (House, Warlock,
Halloween H20…), le film n’a pas encore débuté. Idem pour L’Homme qui venait d’ailleurs (The Omega Man, 1976,
avec David Bowie, parfait). Sortie également du remake de l’Aventure du Poséidon, avec cette fois-ci Kurt Russell
et Richard Dreyfuss, sous la direction de Wolfgang Petersen. Miam !
* George A. Romero, requinqué par le plutôt bon Land of the Dead, va revenir sur l’œuvre de Stephen King en adaptant From a Buick 8, l’histoire d’un officier de police tué dans un accident de la route, avant que ses collègues
n’aident son fils à surmonter ce drame. Mais lorsque celui-ci découvre le sombre secret paternel dans une remise
de la caserne, les choses prennent une tournure tragique pour les vétérans si empressés de le soutenir…
* Selon l’Associated Press, rapportant des propos émis sur son site officiel, J.K. Rowling s’attend à être bien
occupée en 2006, « l’année que je consacrerai à écrire le dernier volume de la série des Harry Potter ».
La créatrice du petit sorcier à lunette envisage cette tâche avec un mélange d’« excitation et d’appréhension »,
explique-t-elle sur son site, dont la version « Text Only » fonctionne désormais en français. Si elle est impatiente
de raconter la fin de l’histoire et de répondre à toutes les questions -ou d’essayer-, elle note que « tout sera enfin
terminé,
et
je
n’arrive
pas
vraiment
à
imaginer
la
vie
sans
Harry
».
J.K Rowling explique avoir terminé son plan pour le volume numéro sept ces dernières semaines, et compte s’attaquer à la rédaction le mois prochain de ce dernier Harry Potter qui n’a pas encore de titre. « Lire ce plan est
comme de contempler la carte d’un pays inconnu où je vais bientôt me retrouver ».
News Ciné en vrac :
John McNaughton (SexCrimes) envisage une suite à son film Henry: Portrait Of A Serial Killer II, qui se situerait
après
l’arrestation
du
tueur.
Roland Emmerich (ID4, Godzilla)va produire et diriger pour Sony/Columbia Pictures, 10,000 B.C., présentée
comme
une
épopée
préhistorique.
Encore
des
Tyrannosaures
et
des
Raptors
en
vue ?
* Jon Favreau (acteur dans Daredevil, Very Bad Things) va diriger John Carter of Mars, d’après les romans d’Edgar
Rice
Burroughs.
* Neil Marshall (l’extravagant Dog Soldiers et surtout le récent The Descent) va réaliser Doomsday, un thriller
futuriste, plusieurs fois retardé, produit par les studios Rogue Pictures et Crystal Sky Pictures pour profiter du
succès public et critique de son film de spéléologie horrifique !
* Sylvester Stallone va écrire, diriger et interpréter Rocky 6. Ce devrait être le dernier opus de la série consacrée à l’étalon italien. Stallone a fondé son succès sur le premier Rocky, finira-t-il sa carrière avec son personnage
fétiche ?…
* Warner prépare un film sur Ian Fleming, le créateur de James Bond. C’est Damian Stevenson, qui écrit le scénario (choix relativement étonnant, car il s’agit de son premier scénario).
* Le prochain film de Jean-Pierre Jeunet pouurait être l’adaptation du roman de Yann Martel : Histoire de Pi.
* Apocalypto, le nouveau film de Mel Gibson sera tourné dans le dialecte Maya du Yucatec. La sortie est prévue
pour l’été 2006.
* Thomas Jane (The Punisher, Dreamcatcher) sera le principal interprète de The Mutant Chronicles, d’après un jeu
de rôle futuriste. Le film est annoncé pour 2007.
* SCI, la société de jeux vidéo qui possède les droits de Tomb Raider cherche à faire produire un troisième film de
la franchise. Angelina Jolie serait intéressée pour reprendre le rôle de Lara Croft, ce qui peut paraître étonnant
au vu du bide du dernier film.
* Danny et Oxide Pang (The Eye) doivent diriger Darkness, d’après le comic lancé dans les années 90 par Marc
Silvestri chez Top Cow.
* Le tournage de Death de Neil Gaiman (American Gods, Sandman), une autre adaptation de comic-book, devrait
débuté en mars/avril 2006.
* Le réalisateur Tim Story et le scénariste Mark Frost devraient rempiler avec la suite des aventures des
Fantastic Four.
* Le nouveau film de SF de James Cameron (Terminator 1 et 2, Aliens, Titanic), Battle Angel est en phase de
pré-production. L’heure est à l’élaboration du casting. À suivre…
* Le réalisateur Stephen Sommers (La Momie 1 et 2, Van Helsing) d’abord retiré du projet, revient sur le chantier
du remake de When Worlds collide (Le choc des mondes, 1951), d’après le roman d’Edwin Balmer et Philip Wyllie.
* Timur Bekmambetov (Night Watch) est pressenti pour réaliser pour le compte d’Universal, Wanted, l’adaptation
du comic de Mark Millar et JG Jones.
* Guillermo del Toro (Blade 2, HellBoy) doit diriger Halo, d’après le jeu vidéo du même nom.
* La sortie de Ghost Rider a été repoussée au 16 février 2007. Plus d’un an de retard sur la date de sortie initialement prévue, alors que le tournage est terminé depuis bien longtemps, ce n’est pas forcément très bon signe…
* Le projet d’adaptation de Watchmen, la BD culte de Alan Moore et Dave Gibbons, se retrouve entre les mains
de la Warner après plusieurs tentatives avortées. Status Quo pour l’instant.
* Toute l’équipe de Resident Evil revient dans le prochain film : Resident Evil: Afterlife. Le réalisateur Paul
Anderson (Alien Vs Predator, Soldier) ainsi que les principaux acteurs : Sienna Guillory, Milla Jovovich et Mike
Epps devraient être de la partie. Paul Anderson est également prévu sur l’adaptation d’un autre classique du jeu
vidéo : Castlevania.
Enfin, comment ne pas parler du graphisme et du son, véritable bon en avant pour l’époque. Les
vues du jeu étaient tellement détaillées et en avance sur leur temps qu’elles paraissent toujours magnifiques 8 ans après ! Alors oui, tout est statique (à part quelques petites animations comme les vagues sur la mer ou le passage d’animaux sauvages), mais bon Dieu que c’est
beau ! La nature (plantes, eau, rochers…) est parfaitement modélisée, et les architectures
sont absolument magistrales, quelle créativité, quel talent. Je vous invite à découvrir les
quelques photos d’écran disponibles sur le site officiel du jeu (lien en fin d’article). Le son participe parfaitement à l’expérience, avec de superbes bruitages d’ambiance et des musiques
adaptées.
Tiens, je me rends compte que je n’ai pas encore parlé de l’histoire. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’histoire en elle-même n'est qu'un prétexte. Vous êtes sur Riven pour sauver
une femme des mains d'un méchant mégalomane. Une histoire assez terre à terre donc.
Mais qu'importe. Jamais un jeu ne m'a fait un tel effet. C'est bien simple, après l'avoir terminé,
le manque était tel que je retournais régulièrement m'y promener pour le plaisir ! Faire du
tourisme dans un jeu, folie ultime du rêveur geek ? Peut-être… quelle importance. Allez, vous
raconter tout ça m'a donné l'envie de retourner me perdre dans les forets de Riven… j'espère
vous y rencontrer, à l'occasion…
Pour plus d'info et quelques photos d'écran : http://www.riven.com
Note technique:
Riven marche sur tout PC (ou Mac), récent ou plus vieux, et s'étale sur 5 CD-Rom.
Par contre évitez les versions console (PS1 et Saturn), à cause de graphismes moins fins, de
temps de chargement interminable et d'absence de souris.
Alix.
marqué ma vie de joueur, du monde virtuel le plus abouti et le plus cohérent jamais crée, du
chef d’œuvre des frères Miller, bref, je voudrais vous parler de Riven.
Sorti en 1997 sur Mac et PC, la suite de Myst avait fait l’effet d’une bombe dans le milieu
des aventuriers à souris. Jamais un jeu n’avait offert une telle immersion dans un monde virtuel
aussi réaliste. Les raisons ? Elles sont nombreuses.
Jamais un univers de jeu-vidéo n’avait été décrit avec autant de précision et de cohérence.
C’est bien simple, quand on se promène sur les différentes îles de l’archipel de Riven, jamais
on ne doute de leur existence. On peut se promener dans le village local, visiter l’école en bordure de lac, flâner sur les magnifiques plages de sable ou s’enfoncer dans les forêts denses
et étouffantes. Il est possible de rentrer dans la plupart des bâtiments, et d’en explorer
toutes les pièces. Toutes les machineries sont superbement représentées, et surtout toujours logiques, il est possible de comprendre leur utilité et leur fonctionnement simplement
en les observant. La faune et la flore ne sont pas en reste, avec une variété incroyable d’animaux, plantes et fleurs en tout genre. Les frères Miller ont d’ailleurs reconnu après coup que
de représenter un monde aussi grand à un tel niveau de détail était peu raisonnable, et qu’ils
sont passé plusieurs fois au bord de la crise de nerf. Ils se sont promis de ne plus jamais
recommencer.
Le 2eme aspect important du jeu est sa non-linéarité. Il est possible d’accéder à la quasitotalité du monde très tôt dans le jeu. Dans Riven, pas de barrières artificielles à débloquer
avant de pouvoir progresser, vous pouvez vous promener et aller où bon vous semble.
Mais ce qui fait de Riven un chef d’œuvre ultime, ce qui n’a jamais été égalé depuis à mon avis,
même pas par ses suites (Myst 3, Myst 4…) est le fait que les énigmes font partie intégrante
du monde visité. On peut d’ailleurs difficilement parler d’énigmes. L’archipel en elle-même est
une seule grosse énigme qu’il faut observer et comprendre. Dans beaucoup de jeux, vous vous
promenez dans de beaux décors, puis soudainement vous arrivez à une porte fermée, avec une
énigme à résoudre. Une énigme posée sur votre chemin de façon totalement artificielle. Dans
Riven, l’énigme est tout simplement de comprendre votre environnement. Vous devez activer
une pompe ou une chaudière ? Comprenez son fonctionnement. Les jauges affichent des caractères inconnus ? Des nombres peut-être ? En flânant dans l’école du village, vous découvrirez un jouet éducatif pour apprendre aux enfants à compter… en le manipulant suffisamment,
vous apprendrez les nombres locaux, et les jauges de la chaudière n’auront plus de secret pour
vous… Tout est lié, tout est cohérent et logique, tout a son importance. Jamais on n’a l’impression qu’un objet ou une machine est disposé artificiellement à tel ou tel endroit, pour les
besoins du jeu.
* Steven Spielberg est en discussion pour réaliser un remake de Mary Poppins (histoire de revenir à un thème plus
léger après La Guerre des Mondes et Munich).
* John Leonetti (Star Trek : Insurrection) va réaliser une suite de L’effet Papillon, prévue pour une distribution
en Direct-to-video.
* Le prochain film de Sam Raimi (Spider-Man 1 & 2, La série des Evil Dead) en dehors de sa trilogie Spider-Man
devrait être l’adaptation d’un roman de Terry Pratchett, The Wee Free Men.
* David Fincher (Seven, Fight Club) doit diriger l’adaptation du comic de Brian Michael Bendis et Marc Andreyko,
Torso. Il s’agit d’un trhriller qui mettant en scène Elliot Ness confronté à une affaire de serial killer. L’un des producteurs devrait être Todd McFarlane, le créateur de Spawn.
* Tim Robbins, qui dirige une version théâtrale de 1984, d’après le roman de George Orwell, envisage de porter le
roman à l’écran.
* George Lucas espère démarrer la production du quatrième opus des aventures d’ Indiana Jones cette année, pour
une sortie sur les écrans en 2007.
* Bryce Dallas Howard (Le Village, Lady in the Water) sera Gwen Stacy dans Spider-Man 3.
* La Fox annonce Alien vs Predator II pour août 2007.
News TV en vrac :
* La série TV Blade, d’après le personnage de Marvel déjà décliné au cinéma, devrait bientôt entrer en pré-production. David Goyer et Geoff Johns ont d’ores et déjà écrit le scénario du pilote. C’est Sticky Fingaz (ou Kirk Jones,
son autre pseudo) qui interprètera le rôle titre après Wesley Snipes.
* Lucasfilm a ouvert à Singapour un nouveau studio d’animation. Celui-ci réalisera la nouvelle série Clone Wars,
annoncée
pour
2007.
* La Fox prépare le pilote d’une nouvelle série : The Sarah Connor Chronicles. Il s’agit évidemment d’une série spinoff de la juteuse franchise Terminator.
* David Cronenberg (A History of Violence, Crash) va réaliser pour HBO une série d’après son film Faux-semblants.
* Warner annonce un pilote de série adapté d’Aquaman, un personnage de DC comics. Il fera au préalable une apparition dans la série Smallville.
C’est un quasi-inconnu (2 séries qui n’ont pas traversé l’Atlantique à son actif), Will Toale, qui interprètera
Aquaman. Le pilote devrait être tourné au mois de mars, à Miami.
* ABC arrête définitivement la série Alias à la fin de la fin 5ème saison. Au revoir et bonne chance Sydney
Bristow.
* M6 nous prépare une version frenchie de Starsky et Hutch. La série s’intitulera Duval et Madani. 22 épisodes
ont été pré-commandés. Laurent Hennequin (vu dans Le Zèbre, et les séries Méditerranée, Père et Maire)sera
Duval (l’équivalent de Hutch) et Alexandre Brasseur (les Textiles) interprètera Madani (le pseudo-Starsky). On a
cité le nom d’Estelle Lefébure pour le rôle du capitaine (exit le gros Dobey) et Huggy les bons tuyaux devrait être
renommé en César. Ça ressemble à une blague de mauvais goût, mais non, c’est bientôt sur M6, la petite chaîne
qui monte (et qui va bientôt rattraper TF1 sur l’échelle de la connerie).
* Fox envisage de relancer la série animée Futurama. Il faudra au moins ça pour se remettre de Duval et Madani.
On applaudit à deux mains le retour de Fry, Bender, Leela et leurs potes de l’an 3000.
* CBS annonce l’arrivée d’une nouvelle série : Jericho qui nous contera la vie dans une petite ville du Texas après
la destruction des grandes métropoles des States suite à une série d’attaques nucléaires.
* CBS toujours prépare un pilote d’après Ultra, une série de comics publiée chez Image. Imaginez Wonder-Woman
à la sauce Sex and the City pour vous faire une idée du concept.
* Sur NBC une nouvelle série arrive dans les prochains mois : Heroes. L’histoire de gens ordinaires qui découvrent
qu’ils ont des supers pouvoirs. Pas folichon ni d’une grande originalité.
News diverses en vrac :
* Le comic-book de Terry Moore Strangers in Paradise cesse de paraître au #90.
* Stephen King écrit pour Marvel une série de comics d’après l’univers de The Dark Tower (La tour sombre). Les
comics raconteront les origines du Pistolero. Il est associé à Jae Lee (Namor, FF-1234, Hellshock, Inhumans) au
dessin et le français Richard Isanove aux couleurs. Les premières planches divulguées sont de toute beauté.
* En 2006, Stephen King, encore lui, sortira 2 romans : Cell (fin janvier) et Lisey’s story (fin octobre).
* A.E. Van Vogt est à l’honneur en ce moment. John C. Wright vient de terminer une suite aux Joueurs du Non A
: Null-A Continuum. De son côté, Kevin J. Anderson a été chargé de terminer Slan Hunter, un roman inachevé de
Van Vogt.
* Insolite : lu dans le Nouvel Observateur : “Le Ig Nobel de la paix a été remis à deux chercheurs de Newcastle
(GB) qui ont enregistré l’activité d’un neurone de criquet pendant qu’il regardait le film Star Wars.” (Claire Rind
and Peter Simmons of Newcastle University, in the U.K., for electrically monitoring the activity of a brain cell in
a locust while that locust was watching selected highlights from the movie Star Wars.Les Ig Nobels sont
décernés à des travaux scientifiques qui ont en général un côté amusant, bien que tout à fait sérieux.
http://www.improb.com/ig/ig-pastwinners.html
Alors qu’on aurait aimé voir des fulgurances baroques, des envolées lyriques, c’est un peu plat
la plupart du temps. Un peu de gore avec les indigènes de Skull Island, et c’est tout…
Les clins d’œil. Jackson ne pouvait pas ne pas en faire. King Kong est pour lui un symbole,
un aboutissement. De fait, on sent bien dans le personnage de Carl Denham un mélange entre
celui de 1933, un Orson Welles passionné et un alter ego de lui-même. Le réalisateur apparaît d’ailleurs en chair et en os dans le costume d’un mitrailleur, participant à la mise à mort
du grand singe à la fin du film. Symbolique ? Certainement ! Peter Jackson espère avoir
réalisé là la vision ultime de cette œuvre symbolique, de ce fossé d’incommunicabilité entre
deux êtres qui s’aiment pourtant. la tentative stupide d’amadouer l’enfant indigène avec… une
barre de chocolat Nestlé nous invite à une connivence réjouissante. De même la mise en abyme
avec le tournage sur le bateau qui s’avère être un échos du premier King Kong ou le jeune
mousse Jimmy lisant Au cœur des Ténèbres de Joseph Conrad, livre dont s’est inspiré
Coppola pour Apocalypse Now et renvoie au thème de la quête létale et sans but véritable
(à l’inverse du Seigneur des Anneaux) permet de nouer avec le spectateur une connivence
intellectuelle. Le film est parsemé de clins d’œil aux films de monstres des années 1950
(logique, me direz-vous, puisque le premier King Kong a indirectement inspiré ces films, et que
Willis O’Brien, concepteur du grand singe initial, a initié cette vague de films de monstres). Au
début du film, les protagonistes se permettent même de faire un énorme clin d’œil au film de
1933. A ne pas laisser passer, c’est plutôt sympa.
Et malgré ces points positifs, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir un malaise pendant un
tiers de la longueur du métrage. Parce que je n’aime pas les araignées. Et que j’ai le vertige.
La scène finale de King Kong, qu’elle date de 1933, de 1976 ou de 2005, me fera toujours
flipper. Je n’ai jamais aimé King Kong, essentiellement pour ces raisons.
IN MEMORIAM
* 24 novembre 2005 : décès de l’acteur Pat Morita, qui interprétait Mr. Miyagi dans les films de la série Karate
Kid. A la télévision on l’a vu dans de nombreuses séries : allant de L’incroyable Hulk à Magnum, en passant par
MASH, Kung Fu, Happy Days, Le Prince de Bel-Air, Alerte à Malibu, etc…
* 01 décembre 2005 : décès de l’acteur Jack Colvin. Second couteau surtout connu pour avoir interprété le journaliste Jack McGee dans la série et les téléfilms de l’Incroyable Hulk. On l’a également vu à plusieurs reprises
dans les séries L’Homme qui valait 3 milliards, Kojak, MacGyver, etc…
* 26 décembre 2005 : décès de l’acteur Vincent Schiavelli, vu dans Les Aventures de Buckaroo Banzaï, en fantôme du train dans Ghost, Batman Returns, en interné psychiatrique dans Vol au-dessus d’un Nid de Coucous, en
tueur professionnel dans Demain ne meurt jamais,... Il a également fait de nombreuses apparitions dans des séries
TV : Star Trek : The Next Generation, Highlander, X Files, Buffy...
Au final ? Un film qui fera quand même date, de par la taille de ses moyens, de son interprète principal. Il y a eu beaucoup d’argent d’investi dans ce film, et ça se voit à l’écran.
Esthétiquement, techniquement, le film est réussi. Par contre, et c’est le reproche que l’on
fera peut-être toujours à Peter Jackson au sujet de ses adaptations ou remakes, c’est l’orientation narrative qu’il prend. Il décide de supprimer certaines scènes (pas ici, heureusement),
en réinterprète d’autres… Sur le plan artistique, rien à dire, tout est bon. Naomi Watts
éclabousse toujours l’écran (bleu) de sa classe, et les acteurs sont tous bons. Mais ce King
Kong des années 2000 est et restera dans l’histoire du cinéma comme un pop-corn movie de
très bonne facture, pas un chef-d’œuvre impérissable.
Spooky.
2006 sera riche en films !
Entre ceux qui feront couler beaucoup d’encre (Da Vinci Code, World Trade Center …), les suites improbables
(Basic Instinct 2, Day Watch, Brazilian Job, …) et ceux qui promettent beaucoup (X-Men 3, Superman Returns,
Pour ma première participation à Ansible, je voudrais vous parler du jeu d’aventure qui a le plus
monstrueuse ? L’aura du réalisateur et le mythe de l’histoire devraient suffire à assurer les
vieux jours de la Nouvelle-Zélande toute entière. Mais sans doute les producteurs et le studio (Universal et WingNut) ont-ils craint l’effet de flop –relatif- qui a accueilli le remake de
1976. Mais la sortie simultanée d’un jeu vidéo et d’un DVD racontant le tournage étaient-ils
nécessaires ? Le marketing gouverne tout au cinéma… Autre polémique. La durée du film. La
copie de 1933 dure 1h40. Celle de 1976, 2h14. Jackson, quant à lui, plafonne à 3 heures
toutes rondes. La raison, elle est donnée par le réalisateur : « nous avons donné plus d’ampleur à certaines scènes, pour amplifier leur intensité dramatique ». On notera par exemple
une longue scène de poursuite avec des tyrannosaures, qui dure, selon les sources (je vous
avoue avoir regardé l’écran, et pas ma montre), de 45 à 50 minutes. Et le film de 1933 n’explique rien de la présence de cette équipe de tournage et des marins sur Skull Island, alors
que Jackson a rajouté un scène d’introduction pour montrer le contexte social de l’époque, et
surtout la situation d’Ann Darrow et Carl Denham. De même, les personnages secondaires,
trop vite sacrifiés dans les versions précédentes, sont un peu développés, ce qui permet aux
acteurs de faire un vrai boulot, visible à l’écran. De plus, les scénaristes ont inclus dans cette
nouvelle version une scène coupée par les réalisateurs de l’original, la jugeant surnuméraire
pour s’insérer dans la dynamique du film. Seules restent des photos de production pour
témoigner de leur impact visuel. Jackson s’en inspirera pour réaliser cette scène, montrant nos
aventuriers en fâcheuse posture dans un ravin infesté d’araignées, de cafards et de crabes
géants… Une scène qui fait bien sûr énormément penser à l’épisode d’Arachne, dans Le
Seigneur des Anneaux. A noter que Jackson recyclera d’ailleurs plusieurs trouvailles
visuelles de sa trilogie épique dans son opus à tiques. Une partie du public réagit très mal à
la présence des dinosaures dans le film… Mais il faut savoir que cela existait dans la version
d’origine, et que Jackson, bien sûr, a tiré la scène au maximum… Bon, si vous n’aimez pas les
dinosaures et les grands singes, n’allez pas voir ce film, hein… Bon, trois heures de métrages
pour la version cinéma… Je n’ose imaginer à quoi ressemblera la version longue qui sortira en
DVD l’an prochain…
Venons-en à la grosse polémique. Celle qui fâche une partie du public et des critiques. Ann
Darrow se fait enlever par une bête sauvage de huit mètres de haut. Il l’emporte dans une jungle inconnue, au sommet d’une montagne… Contrairement à Fay Wray (considérée comme la
première « scream queen »), Naomi Watts ne crie que très peu. Pire, elle sympathise très
vite avec Kong. Bon, d’accord, ça c’était dans le film d’origine. Mais… c’est tout. Ils font copaincopain, elle fait des cabrioles pour le faire rigoler. Limite s’ils ne font pas un concours de pets.
Où est la dimension érotique, bordel ? Souvenez-vous de l’effeuillage discret d’Ann par l’index de Kong… C’est où ça ? Ah oui, et puis, loin de l’aspect dramatique de l’ensemble de l’histoire, Jackson glisse régulièrement des scène empreintes d’un humour bon enfant, pas toujours
discernables de prime abord. Mais ça, c’est plutôt bien vu, même si le final fout toujours autant
les boules… Mais on est un peu déçu tout de même par la frilosité de PJ. Il filme son histoire
d’une façon quelque peu classique, froide, à la façon de son faux documentaire Forgotten Silver.
Lady in the Water,…), le lot inévitable de remakes (Omen 666, The Fog,…) et les navets annoncés (faites votre
sélection vous-mêmes !!) voici un listing des sorties à surveiller de très près.
Réservez dès à présent vos soirées ciné pour l’année qui vient !!
AEON FLUX, De Karyn Kusama
Avec : Charlize Theron, Marton Csokas, Jonny Lee Miller, Sophie Okonedo, Amelia Warner, Caroline Chikezie et
Frances McDormand
Sortie France : 08 février 2006
BUBBA HO-TEP
De Don Coscarelli
Avec : Bruce Campbell,
Sortie France : 15 février 2006
Ossie
THE NEW WORLD
De Terrence MalickAvec
Sortie US : 13 janvier 2006
Sortie France : 15 février 2006
:
Davis,
Colin
Ella
Joyce,
Farrell,
Christian
Heidi
Bale
Marnhout
et
et
Q’Orianka
Bob
Ivy
Kilcher
HOSTEL
De Eli Roth
Avec : Jay Hernandez, Derek Richardson, Eythor Gudjonsson, Barbara Nedeljakova, Jana Kaderabkova
Sortie US : 06 janvier 2006
Sortie France : 01 mars 2006
UNDERWORLD EVOLUTION
De Len Wiseman
Avec : Kate Beckinsale, Scott Speedman, Bill Nighy, Michael Sheen, Shane Brolly et Tony Curran
Sortie US : 20 janvier 2006
Sortie France : 8 mars 2006
BASIC INSTINCT 2 : RISK ADDICTION
De Michael Caton-Jones
Avec : Sharon Stone,
Sortie France : 29 mars 2006
David
Morrissey,
16
De
Avec
:
Bruce
Sortie US : 3 mars 2006
Sortie France : 5 avril 2006
LES
Willis,
Richard
Charlotte
Rampling
et
David
Thewlis
BLOCKS
Mos
Def,
BRIGADES
David
DU
Donner
Morse
TIGRE
De
Jérôme
Cornuau
Avec : Clovis Cornillac, Diane Kruger, Edouard Baer, Jacques Gamblin et Gérard Jugnot
Sortie France : 12 Avril 2006
INSIDE
De
Avec
:
Denzel
Sortie
US
Sortie France : 12 avril 2006
Washington,
:
THE
De
Avec
:
Tom
Welling,
Maggie
Spike
Jodie
Rupert
Grace, Selma
MAN
24
Foster
Lee
Owen
2006
et
mars
Clive
Davis,
Wainwright
Kenneth Welsh
FOG
Blair,
DeRay
Sortie France : 12 avril 2006
V
FOR
De
Avec : Natalie Portman,
Sortie
US
Sortie France : 19 avril 2006
Hugo
James
Weaving, Stephen Rea,
:
17
THE
De
Avec
:
Michael
Douglas,
Sortie
US
Sortie France : 26 avril 2006
Clark
Sutherland,
Kiefer
:
VENDETTA
Stephen Fry
mars
McTeigue
John Hurt
2006
et
SENTINEL
21
Kim
Basinger
et
avril
Eva
SILENT
Johnson
Longoria
2006
HILL
De
Christophe
Gans
Avec : Radha Mitchell, Laurie Holden, Sean Bean, Deborah Kara Unger et Kim Coates
Sortie
US
:
21
avril
2006
Sortie France : 26 avril 2006
T
I
D
E
L
A
N
D
De
Terry
Gilliam
Avec : Jodelle Ferland, Jennifer Tilly, Jeff Bridges, Janet McTeer et Brendan Fletcher
Sortie France : 26 avril 2006
MISSION
:
IMPOSSIBLE
3
De
JJ
Abrams
Avec : Tom Cruise, Ving Rhames, Keri Russel, Philip Seymour Hoffman et Laurence Fishburne
Sortie
US
:
5
mai
2006
Sortie France : 3 mai 2006
E
D
I
S
O
N
De
David
J.
Burke
Avec : LL Cool J, Justin Timberlake, Kevin Spacey, Morgan Freeman, Dylan McDermott, John Heard, Francoise
Yip
et
Piper
Perabo
Sortie France : 10 mai 2006
DA
De
Avec
:
Tom
Hanks,
Sortie
US
Sortie France : 17 mai 2006
VINCI
CODE
Ron
Reno,
Jean
:
Audrey
19
Tautou,
mai
Ian
X-MEN
Howard
McKellen
2006
3
De
Brett
Ratner
Avec : Patrick Stewart, Ian Mc Kellen , Hugh Jackman, Famke Janssen et Halle Berry
Sortie
US
:
26
mai
2006
Sortie France : 24 mai 2006
THE
OMEN
De
John
Avec : Liev Schreiber, Julia Stiles, Mia
Sortie US et France : 6 juin 2006 (le 06-06-06 !!!)
P
De
Avec
O
:
Kurt
S
Russel,
E
Wolfgang
Richard
Dreyfuss,
666
Farrow,
I
Josh
David
Thewlis,
D
Lucas
Nikki
O
et
Jacinda
Moore
Amuka-Bird
N
Petersen
Barette
en compagnie de Frak Darabont (réalisateur de La Ligne verte et Les Evadés) et Rick
Baker, célèbre maquilleur du cinéma fantastique. Dans la peau de Kong ? Andy Serkis, qui
d’autre ? L’acteur a en effet prêté une nouvelle fois sa morphologie pour la modélisation du
grand singe…
Rappelons l’histoire, pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore… Un groupe de cinéastes et
de marins débarque sur Skull Island, une île perdue de l’Atlantique, pour y réaliser la fin d’un
film un peu clandestin, par Carl Denham (Jack Black, habité par son rôle, et sans doute contaminé par PJ). Mais ils sont capturés par une tribu d’indigènes, qui offre l’actrice Ann Darrow
(Naomi Watts, lumineuse) à une créature gigantesque qui habite la jungle voisine. Cette créature s’avère être un gorille de huit mètres de haut, qui prend la jeune femme en affection. Le
groupe décide d’aller la sauver, sous l’impulsion de Jack Driscoll (Adrien Brody), scénariste
de Denham et depuis peu petit ami de la belle. Ce sont ensuite des courses-poursuites dans
la jungle, entre les marins, l’actrice affolée, des dinosaures qui peuplent les profondeurs de
l’île, et Kong. L’histoire s’arrête de temps en temps pour respirer, dans des scènes intimistes
(si, si) entre la Belle et la Bête. Puis Kong sera capturé par ruse par Denham, qui l’emmènera pour l’exposer comme une bête curieuse dans la Grosse Pomme. Kong se libèrera, puis
grimpera au sommet de l’Empire State Building, où il mourra, mitraillé par des avions de combat, non sans avoir revu Ann une dernière fois.
Jackson a une nouvelle fois tourné en Nouvelle-Zélande, insufflant une nouvelle bourrasque
à l’économie locale. Mais cette fois, très peu de scènes seront tournées en extérieur, la jungle de Skull Island et le New York des années 1930 étant assez peu présents dans la
nature et les agglomérations kiwi. Dans la foulée du Seigneur des Anneaux, c’est une nouvelle
fois la société Weta qui s’est chargée de la partie technique du boulot, depuis deux ans. Le
résultat ? Bluffant ! Le Kong est une montagne de réalisme, un chef-d’œuvre d’animalité
quadrumane, et une prouesse technique hallucinante. Les dinosaures ne sont pas en reste,
même s’ils sont encore plus effrayants que dans Jurassic Park. L’équipe artistique est la
même que pour la production précédente de Jackson. Jamie Selkirk au montage, Andrew
Lesnie en chef opérateur, Richard Taylor (qui a aussi chapeauté le Narnia qui est sorti) aux
effets spéciaux, Grant Major aux décors, et Alan Lee à la conception du design. Une équipe
qui a largement fait ses preuves, et qui livre là aussi une partition sans fausse note. Partition
illustrée musicalement par James Newton Howard, qui a fait du bon travail sur Batman
Begins, tous les films de Shyamalan, et plein d’autres trucs vachement bien. Il faut noter qu’il
est arrivé presque en catastrophe sur le film, en remplacement d’Howard Shore, « débarqué
» à 15 jours du bouclage… Sa musique s’en ressent, malheureusement. Cependant, avec une
enveloppe confortable de 207 millions de dollars, Jackson le tient, son blockbuster.
Les polémiques. Il y en a beaucoup autour de ce film. Pourquoi avoir fait une publicité aussi
Marie Hoegel
Sortie
US
Sortie France : 14 juin 2006
:
A
NON MAIS QUELLE TETE DE KONG !
Je vous l'accorde, elle était facile, celle-là. A moins d'être mon copain David, ou de vivre en
Afghanistan (reconnaissons qu'ils ont autre chose à faire en ce moment…), vous n'avez pas pu
passer à côté des immenses affiches annonçant le retour de King Kong. Le film de 1933, qui
a électrisé l'industrie cinématographique d'avant-guerre, a propulsé ses réalisateurs, Merian C.
Cooper et Ernest B. Schoedsack, mais surtout sa vedette féminine, Fay Wray, vers les
statuts d'idoles, d'icônes mythiques et immortelles. Rappelons qu'à l'époque, ce film était le
premier mettant en vedette un personnage non-humain. Le film a connu plusieurs suites et
remakes plus ou moins avoués, parmi lesquels Le Fils de Kong (1934) et Mon ami Joe
(1998), dont le retentissement a été moindre. Sans parler du remake de 1976, par John
Guillermin, qui a de nombreux détracteurs.
Peter Jackson est un réalisateur qui a toujours clamé que c’est la vision du film de 1933 qui
a déclenché sa vocation de réalisateur. A l’âge de 8 ans, il a pressé ses parents pour qu’ils
lui payent une caméra Super-8. Puis il s’est mis à réaliser ses propres images de King Kong.
Après la carrière et la filmographie que l’on sait (je ne vais pas reparler du Seigneur des
Anneaux et de Créatures célestes, non ?), PJ réalise son rêve : lancer un remake de son
film-culte. Peut-être aurait-il pu le réaliser auparavant, mais les effets spéciaux n’étaient
alors pas assez sophistiqués pour illustrer sa vision. En 1996, un script monstrueux (lisible
à l’adresse suivante : ) était finalisé. Le script a depuis été « pillé » par nombre de productions postérieures, comme La Momie. Mais débouté par les studios, PJ a alors eu l’opportunité de se tourner vers l’œuvre de Tolkien. Avec la suite et le succès que l’on connaît. Fort
de cette expérience et surtout l’immense somme d’argent engrangée, il peut se lancer dans
son rêve.
Dans ses préparatifs, PJ ne laisse bien sûr rien au hasard, rédigeant lui-même, avec son
épouse Fran Walsh et Philippa Boyens. Il propose à Fay Wray, inoubliable interprète du premier film, d’apparaître dans son remake. Mais la frêle femme décède seulement quelques
semaines avant le début des prises de vue, à 97 ans. A l’écran, c’est Naomi Watts (The Ring,
Mulholland Drive, 21 grammes…) qui succède à Fay Wray et Jessica Lange (heroïne du remake
de 1976). Une actrice solide, qui dit avoir été recrutée sur son cri. Le casting est complété
avec choix : Jack Black (L’Amour extra-large et L’Age de Glace), Adrien Brody (Le Pianiste,
La Ligne Rouge, Le Village, The Jacket…), le désormais célèbre Andy Serkis (Gollum, c’est
lui !), Thomas Kretschmann (La Chute, Immortel, U-571, Le Pianiste, Blade 2…),… A noter
les présences sympathiques de Kyle Chandler (héros de la mignonne série Demain à la Une),
de Jamie Bell (Billy Elliott en personne), et du réalisateur lui-même, en tant que mitrailleur,
mai
2006
SCANNER
De
Avec
:
Keanu
Reeves,
Sortie
US:
Sortie France: 21 Juin 2006
LA
12
Richard
Ryder,
31
Winona
COLLINE
DARKLY
Woody
Linklater
Downey
Jr
2006
Harrelson,
Robert
Mars
A
DES
YEUX
De
Alexandre
Aja
Avec : Desmond Askew, Tom Bower, Ezra Buzzington, Dan Byrd, Maisie Camilleri Preziosi
Sortie
US
:
10
mars
2006
Sortie France : 28 juin 2006
S
T
A
Y
De
Marc
Forster
Avec : Ewan McGregor, Ryan Gosling, Naomi Watts, Janeane Garofalo et Bob Hoskins
Sortie France : 5 juillet 2006
SUPERMAN
De
Avec
:
Brandon
Sortie
US
Sortie France : 12 juillet 2006
PIRATES
DES
Routh,
:
CARAÏBES
Bryan
Kevin
2
RETURNS
Spacey
30
:
et
DEAD
Kate
Singer
Bosworth
2006
MAN’S
CHEST
juin
De
Gore
Verbinski
Avec : Johnny Depp, Orlando Bloom, Keira Knightley, Stellan Skarsgård et Jonathan Pryce
Sortie
US
:
07
juillet
2006
Sortie France : 02 août 2006
DEAD
OR
ALIVE
De
Corey
Yuen
Avec : Devon Aoki, Natassia Malthe, Collin Chou, Kevin Nash, Jaime Pressly, Holly Valance, Robin Shou et Eric
R
o
b
e
r
t
s
Sortie
US
:
25
août
2006
Sortie France : 09 août 2006
SUPER
De
Avec
:
Uma
Thurman,
Sortie
US
Sortie France : 9 août 2006
Luke
:
Ivan
Wilson,
EX-GIRLFRIEND
14
Anna
Faris
et
juillet
MIAMI
Eddie
Reitman
Izzard
2006
VICE
De
Michael
Mann
Avec : Colin Farrell, Jamie Foxx, Gong Li, Naomi Harris, Ciaran Hinds, Elizabeth Rodriguez, John Ortiz, Barry
Shabaka
Henley
Sortie
US:
28
juillet
2006
Sortie France: 16 août 2006
LADY
IN
De
Avec : Paul Giamatti, Bryce
Sortie
US
Sortie France : 23 août 2006
THE
M.Night
Dallas Howard, Jeffrey
:
21
WATER
Wright et
juillet
Shyamalan
Freddy Rodriguez
2006
THE
De
Avec
Nicole
Kidman,
Sortie
US
Sortie France : 6 septembre 2006
Oliver
Daniel
:
WORLD
Craig
11
et
Hirschbiegel
Northam
2006
Jeremy
août
TRADE
De
Avec
:
Maria
Sortie France : 11 Octobre ?20?06
LE
VISITING
CENTER
Oliver
Nicolas
Bello,
Cage,
CONCILE
Stone
Bernthal
Jon
DE
De
Guillaume
Avec : Monica Bellucci, Catherine Deneuve,
Sortie France : 25 octobre 2006
Elsa
PIERRE
Zylberstein
et
Sami
PAN’S
Nicloux
Bouajila
LABYRINTH
De
Guillermo
Del
Toro
Avec : Sergi Lopez, Maribel Verdu, Ivana Baquero, Alex Angulo, Ariadna Gil et Doug Jones
Sortie France : 01 Novembre ?20?06
CASINO
(le
ROYALE
De Martin Campbell
Avec
Daniel
Craig,
Sortie
US
Sortie France : 17 novembre 2006
R
Judi
:
nouveau
Dench,
17
I
007)
Simon
novembre
Abkarian
2006
S
E
De
Sebastian
Gutierrez
Avec : Lucy Liu, Michael Chiklis, Carla Gugino, Robert Forster, James d’Arcy et Marilyn Manson
Sortie France : 06 Décembre ?20?06
Sorties françaises non encore fixées :
U
De
Avec
:
Sortie
S
De
Avec
Sortie
L
T
Milla
Jovovich,
US
U
:
Cillian
R
A
Cameron
:
N
Murphy,
US
V
Kurt
Bright,
S
Michelle
:
Danny
Yeoh,
I
Nick
24
O
L
Chinlund
H
et
février
E
William
I
Hiroyuki
13
N
Sanada
et
octobre
SAW
E
Chris
Boyle
Evans
2006
3
De
Avec
Sortie US : 27 octobre 2006
FLAGS
T
Wimmer
Fichtner
2006
: ???
: ???
OF
De
Clint
Avec : Adam Beach, Jesse Bradford, Joseph
Sortie US prévue pour l’automne 2006
Annoncés en 2006, sans aucune date pour l’instant :
3
0
OUR
Cross,
FATHERS
Ryan
Phillipe,
Eastwood
Paul Walker
0
Kyle Baldwin (le fils de Tom) tomba dans le coma. Il a disparu en 2001, alors qu’il était l’un
des élèves les plus populaires de son école. Maintenant, il va au lycée, et tous les étudiants
le regardent d’un mauvais oeil sauf Nikki Hudson, la petite copine de son frère Danny. Depuis
son retour, il a un puissant pouvoir : il peut donner ou prendre la vie à n’importe quel être humain
ou animal.
Danny Farrell, interprété par Kaj-Erik Eriksen :
C’est dur d’être le frère d’un des 4400, et c’est ce que va apprendre Danny Farrell. Il avait
14 ans lorsque son frère a disparu, et maintenant, ils ont le même âge. Difficile de passer de
petit frère à frère jumeau ! Il devient extrêmement jaloux lorsqu’il voit que sa petite copine
Nikki s’entend parfaitement avec son frère.
Kyle Baldwin, interprété par Chad Faust :
Kyle Baldwin est le fils de Tom. Kyle avoue le béguin qu’il a pour Nikki à son cousin Shawn
lors d’une soirée au coin du feu. Mais une lumière venant du ciel s’abat sur lui, et son cousin
le défend en le poussant sur le coté. Shawn prend donc sa place et disparaît. Kyle quant à
lui tombe dans un coma profond et ne se réveille qu’à partir de la moitié de la première saison,
lors du retour de Shawn et avec l’aide de ce dernier.
Jordan Collier, interprété par Bill Campbell :
Jordan Collier est l’un des 4400 et il décide à son retour sur terre de mettre en oeuvre les
moyens nécessaires pour permettre aux 4400 de se regrouper et de vivre en communauté. Il
ouvre alors Arcadia Estates, un complexe immobilier pour les 4400. Mais les bonnes intentions de Jordan se révèlent peu à peu plus que douteuses. Certains 4400 doutent de lui.
Pas mal, non ?
Et bien, la saison 2 (13 épisodes) arrive sur nos petits écrans !
Pour ceux qui auraient loupé la diffusion de la 1ère saison ou qui aimeraient se rafraîchir la
mémoire, M6 proposera tout d’abord une rediffusion de la saison 1 sur deux soirs : les vendredis
6 et 13 janvier 2006 à 20h50.
La 2ème saison de la série événement créée par René Echevarria et Scott Peters devrait
donc débuter le 20 janvier 2006! Les fans pourront alors enfin découvrir la suite tant attendue dans le premier épisode de la seconde saison “L’heure du réveil”...
Pour les « frontaliers » avec ce beau pays qu’est la Suisse, (petits chanceux que nous
sommes), et bien l’attente a été moins longue, puisque la diffusion de la seconde saison a commencé le jeudi 15 décembre 2005 sur TSR1 !
Alors patience !
Tom Baldwin, interprété par Joel Gretsch :
Tom Baldwin a repris ses fonctions au sein du FBI après l’arrivée des 4400. Il va pouvoir
ainsi parler à Shawn Farrell, seul témoin de « l’accident » qui a mis son fils dans le coma.
Ce coma a causé de grands soucis à son couple, et sa femme Linda veut maintenant divorcer.
Avec Diana Skouris, il va enquêter sur les 4400.
Diana Skouris, interprétée par Jacqueline McKenzie :
Diana Skouris est un agent du FBI brillant. Elle est chargée de l’enquête concernant la disparition et la réapparition des 4400. Elle aime bien connaître les détails de la vie de son nouveau partenaire, Tom Baldwin et essaie de l’aider à préserver son couple. Diana est polyvalente aussi bien dans le secteur médical que scientifique. Elle accueille Maia, une des 4400
chez elle.
Dennis Ryland, interprété par Peter Coyote :
Superviseur de l’agence fédérale créée pour enquêter et suivre les 4400, Dennis Ryland est
donc le patron de Tom et de Diana. Il est aussi un ami de longue date de Tom.
Richard Tyler, interprété par Mahershalalhashbaz Ali :
Lorsqu’il s’est fait enlever en 1951, Richard était un pilote de l’ Air Force pendant la guerre
de Corée. Il était habitué à une époque raciste et revient en 2004 dans un climat plus
tolérant. Il était fiancé à une jeune femme, Lily Bonham. Lors de sa réapparition, il retrouve
Lily Moore sa petite fille et en tombe amoureux.
Lily Moore, interprétée par Laura Allen :
Mariée depuis 1986 avec Brian, Lily disparaît en 1993. Revenue parmi les 4400, elle se
rend compte que son fiancé s’est marié avec une autre femme et que sa fille ne connaît même
pas son existence. Son mari ne veut même plus qu’elle s’approche de sa fille légitime. Elle
rencontre alors Richard Tyler, qui connaissait sa grand-mère, et des liens très forts se forment entre eux. Elle se retrouve mystérieusement enceinte.
Maia Rutledge, interprétée par Conchita Campbell :
De
Zack
Snyder
Avec : Gerard Butler, Lena Headey, David Wenham, Dominic West, Rodrigo Santoro, Vincent Regan
30
DAYS
De
A
v
e
c
NIGHT
:
?
Slade
?
?
THE ASSASSINATION OF JESSE JAMES BY THE COWARD ROBERT FORD
De
Andrew
Dominik
Avec : Brad Pitt, Casey Affleck, Benjamin Bratt, Zooey Deschanel, Sam Rockwell et Ted Levine
THE
BACKWOODS
(Bosque
de
Sombras)
De
Koldo
Serra
Avec : Gary Oldman, Paddy Considine, Aitana Sánchez-Gijòn, Lluís Homar et Virginie Ledoyen
THE
De
Avec
BRAZILIAN
:
Mark
De
Avec
:
JOB
Wahlberg,
LE
DAY
F.
Charlize
Theron,
(Braquage
à
Jason
Seth
DAHLIA
Brian
Hartnett,
Josh
(suite
l’italienne
2)
et
Gray
Mos Def
Hillary
Palma
Swank
Green
NOIR
De
Johansson
Scarlett
WATCH
Gary
Statham,
et
de
Night
Watch)
De
Timur
Bekmambetov
Avec : Konstantin Khabensky, Aleksei Chadov, Yuri Kutsenko, Igor Livanov, Sergei Lukyanenko
THE
DEPARTED
THE
FOUNTAIN
De
Martin
Scorsese
Avec : Leonardo DiCaprio, Matt Damon, Jack Nicholson, Mark Wahlberg, Alec Baldwin, Martin Sheen
De
Darren
Aronofsky
Avec : Hugh Jackman, Rachel Weisz, Ellen Burstyn, Sean Gullette, Sean Patrick Thomas, Donna Murphy
F
De
Avec
R
:
A
Calista
De
Avec
:
Hugh
SIN
De
Avec
:
YOUNG
Shawn Farrell, interprété par Patrick Flueger :
ZWARTBOEK
De
Avec
Flockhart,
Jackman,
Christopher
Christian
Bale,
Frank
HANNIBAL,
:
Gaspard
Z
G
Jaume
Richard Roxburgh,
THE
Maia Rutledge avait 6 ans lorsqu’elle a disparu en 1946. Ses parents étant morts à son
retour en 2004, elle est placée dans une famille d’accueil. Mais elle a un pouvoir de prédiction étonnant qui fait peur à ses nouveaux parents, qui décident de la rendre au gouvernement.
Diana Skouris a cependant décidé de l’héberger quelque temps chez elle. Maia est sûrement
la 4400 la plus surprenante et la plus bizarre. Ses prédictions s’avèrent toujours fondées.
Shawn est le neveu de Tom Baldwin. C’est aussi la seule personne qui était présente lorsque
OF
David
I
Yasmin
Brittany
BEHIND
Ulliel,
O
THE
Michael
Gong
Murphy,
MASK
Peter
Li,
Murphy
et
E
Balaguero
Elena Anaya
PRESTIGE
CITY
Miller,
L
(la
Rhys
D
Caine
Robert
et
Nolan
Bowie
2
Rodriguez
Rourke
Mickey
jeunesse
Ifans
David
de
Hannibal
et
I
Anthony
A
Lecter)
Webber
Hopkins
C
De
David
Fincher
Avec : Robert Downey Jr, Jake Gyllenhaal, Anthony Edwards, Gary Oldman, Chloe Sevigny
De
Avec
:
(The
Carice
Van
Paul
Houten,
Thom
Black
Hoffman
Book)
et
Hans
Verhoeven
Kesting
(sources : www.fantasy.fr, L’Ecran fantastique,www..allocine.com, www..mad-movies.com, www..comics2film.com,
markus.leicht.free.fr, www..comicbox.com, www.elbakin.net)
L’ombre de Vous-Savez-Qui plane sur le monde des sorciers, et le Ministère de la Magie est
sur des charbons ardents. Mais le règlement est le règlement, et Harry est autorisé à concourir, sous la discrète surveillance de Maugrey Fol-Œil (l’excellent Brendan Gleeson).
Commencent alors les épreuves : voler un œuf d’or à un dragon, délivrer un ami sous l’eau, en
restant une heure, dans le Lac Noir qui jouxte Poudlard, puis trouver un trophée dans un gigantesque labyrinthe.
Trois énormes scènes aux effets spéciaux compliqués et longs. Toutes réussies. Mais la participation de Harry au Tournoi recèle en réalité un piège. Auquel Voldemort (Ralph Fiennes,
qui fait une entrée tout à fait convaincante dans la saga, aux côtés d’autres acteurs comme
Alan Rickman et Gary Oldman) n’est pas étranger. Une remarque concernant les acteurs «
habitués » : les jeunes sorciers ont bien grandi. Les hormones commencent à les démanger,
et ils ne ressemblent plus du tout à des gamins ; ils sont un peu âgés pour les rôles. Rupert
Grint (Ron Weasley) a désormais dépassé le mètre 80. Heureusement que Daniel Radcliffe
(Harry Potter), désormais l’adolescent le plus riche au monde, est resté à 1m65, ce qui fait
de lui le nain de la production. Mais la croissance continue, ce qui explique l’imminence du tournage du cinquième film, en février 2006. Pour un nouveau chef-d’oeuvre ?
Spooky.
LES 4400
Vous avez sûrement dû entendre parler de cette série de science fiction au courant de l’année 2005, une avec seulement 6 épisodes pour la première saison !
Un petit rappel, pour vous remémorer l’histoire s’impose !
Synopsis :
Au cours du siècle dernier, des milliers de personnes ont mystérieusement disparu.
Soudainement et inexplicablement, 4400 personnes portées disparues réapparaissent au
beau milieu d’un champs, telles qu’elles étaient au moment de leur disparition. Même celles
disparues depuis plusieurs décennies n’ont pas pris une ride. Et surtout, personne ne se souvient de rien.
Alors que tout ce beau monde tente de reprendre une vie normale, deux agents du FBI sont
chargés d’enquêter sur cet étrange phénomène : Tom Baldwin et Diana Skouris. Ils découvrent rapidement que ces individus risquent de changer l’Humanité à jamais. C’est donc par l’intermédiaire des deux agents, que nous suivons l’évolution et la réintégration souvent très difficile des 4400.
Voici en quelques mots, la description des personnages principaux ou du moins ceux qui ont
retenu le plus mon attention durant la première saison.
armure, je dis ceci : au lieu de généraliser à outrance, lisez-en. Y-compris des histoires superhéroïques d’ailleurs, juste pour vous rendre compte qu’un artiste reste un artiste même outreatlantique, que chaque histoire possède son scénario et son style graphique, que chaque auteur
laisse un peu de lui dans ce qu’il raconte, quels que soient les personnages qu’il met en scène.
Qu’il y a des bonnes et des mauvaises lectures dans les comics comme partout ailleurs, pas
plus mais pas moins non plus. Que parfois ça fait du bien d’ouvrir son esprit comme on ouvrirait une fenêtre histoire de dépoussiérer un peu les étagères de nos certitudes.
Je ne vous promets évidemment pas l’extase à chaque lecture, mais de belles surprises ça
assurément.
Marv’
HARRY POTTER 4
Ah ben ça alors. Jamais je ne penserais qu’une troisième suite serait aussi bonne. La saga
Harry Potter a peut-être connu sa meilleure adaptation avec le quatrième volet, réalisé par
Mike Newell (Quatre mariages et un enterrement…). La saga, qui a rendu son auteur, Joanne
K. Rowling, plus riche que la reine d’Angleterre, a jusqu’alors connu des adaptations cinématographiques de qualité croissante. Chris Columbus, qui a dirigé les deux premiers films,
avait mis le projet sur les bons rails. Alfonso Cuaron avait livré en Harry Potter et le
Prisonnier d’Azkaban un véritable petit chef-d’œuvre, revisitant partiellement mais essentiellement l’aspect visuel de la franchise, et sublimant le décor de Poudlard, entre autres. On
attendait donc Mike Newell au tournant. Il a répondu présent, et même au-delà des
espérances, réussissant un film bon sur TOUS les plans. Visuel, narratif, direction d’acteurs,
effets spéciaux, décors, musique, montage… Tout est bon. Newell, aidé par le désormais célèbre
(et très riche) scénariste Steve Kloves, toujours adoubé par Rowling, a retenu les leçons
des premiers films, en passant, voire éludant les passages « obligés » des romans : le
tournoi de Quidditch, la rentrée à Poudlard…
On plonge donc d’emblée dans le cœur du roman, le Tournoi des Trois Champions, après une
très belle scène d’introduction sur la Coupe du Monde de Quidditch. Le Tournoi des Trois
Champions rassemble trois écoles de sorciers, celle de Beauxbâtons (une école de fiiiiiiiiiiiiiiiiiilles !) en France, et celle de …, en Bulgarie, qui sont cette année hébergées par celle de
Poudlard. L’école bulgare est représentée par Viktor Krum, superstar mondiale du Quidditch,
tandis que Beauxbâtons a pour championne Fleur Delacour (la charmante française Clémence
Poésy). Alors que Cédric Diggory est choisi par la Coupe de Feu pour représenter Poudlard,
un deuxième apprenti magicien est désigné tardivement, il s’agit de Harry, alors que la limite
d’âge avait été repoussée à 17 ans, pour des raisons de sécurité. En effet, les Mangemorts,
adeptes de Voldemort, viennent de dévaster le campement de la Coupe du Monde de Quidditch.
KRONIX
NUMBER SIX IS ALIVE
Pour certains d’entre vous, le nom de
Galactica évoque peut-être une série de
SF ringarde des années 70-80, avec Dirk
“Futé de l’Agence Tous Risques” Benedict
dans le rôle d’un Han Solo du pauvre, et
des effets spéciaux préhistoriques. Mais
depuis 2003 aux Etats-Unis, et décembre
2005 en France, BattleStar Galactica,
version moderne, est LA série dont chaque
épisode est attendu avec impatience par les amateurs de science-fiction branchés. Lancé par
une mini-série de 2 x 1h30 (récemment diffusée sur M6), ce remake du BattleStar Galactica
original en est à sa saison 2.5 outre-Atlantique où il est considéré comme l’une des
meilleures séries télé actuelles, tous genres confondus. Abordant les thèmes classiques de
la science-fiction (dangers de la science, intelligence artificielle, manipulations génétiques,
écologie, religion, et avenir de l’humanité en général) avec un ton adulte, noir mais pas désespérant, sérieux mais pas solennel, intelligent mais pas intello, BSG est une aventure riche
en péripéties, dans laquelle on se laisse embarquer avec enthousiasme dès les premiers
instants.
L’histoire se situe dans un futur indéterminé où l’humanité a conquis l’espace. Les 12 colonies
de Kobol constituent une civilisation très avancée mais vivant sous une menace qu’elle a ellemême engendrée : les Cylons, des robots qui se sont révoltés contre leurs maîtres et semblent décidés à les anéantir. La série commence 40 ans après la fin de la guerre contre les
Cylons, terminée par un match nul. Et alors que l’humanité pensait pouvoir vivre définitivement
en paix, les Cylons vont se rappeler aux bons souvenirs de leurs créateurs...
Voilà, sans vouloir trop en dévoiler sur les détails de l’intrigue, sachez que c’est une faiblesse
bien humaine qui permettra la destruction totale des 12 colonies par les Cylons dès le début
de la série. Les 50.000 derniers survivants de l’espèce humaine s’entassent alors à bord
d’une flotte civile sous la protection d’un seul bâtiment militaire, le Galactica. La guerre étant
désormais perdue, la fuite reste le seul espoir face à l’extinction totale. L’univers est certes
théoriquement assez vaste pour y trouver une bonne cachette après tout ! Surtout que le commandant Adama, maître à bord du Galactica, prétend connaître l’emplacement d’une mythique
13ème colonie. Mais un problème de taille se pose : les Cylons peuvent désormais prendre
forme humaine, et plusieurs agents se sont déjà infiltrés à bord de la flotte des survivants !
Si vous pensez que, même pour de la SF, de bons personnages, de bons dialogues et de bonnes
intrigues sont plus importants qu’un déluge d’images de synthèse dernier cri, jetez-vous sans
hésitation sur BSG (Sci-Fi et 13ème Rue diffusent la saison 1 en France ; pour ceux qui n’ont
pas le câble ou n’aiment pas attendre, les saisons 1 et 2.0 sont d’ores et déjà disponibles en
DVD zone 1 ou 2). A mille lieues des prequels de Star Wars par exemple, la série mise sur
l’écriture avant le spectaculaire, sans pour autant être réservés aux “geeks” amateurs de Star
Trek.
Les personnages sont nombreux mais ne sont pas là uniquement pour prononcer 2 répliques
avant de disparaître ou de se faire tuer, et devenir des figurines supplémentaires dans les magasins de jouets. Chacun a son histoire, sa personnalité, ses préoccupations. Qu’ils soient
attachants ou horripilants, bons ou mauvais (ou les deux), drôles ou sinistres, ils EXISTENT,
ne sont pas que des figurants perdus dans un déluge d’effets spéciaux numériques. Ils sont
crédibles, bien interprétés, et même si on peut les trouver un peu stéréotypés (le vieux
briscard un peu rigide, la pilote casse-cou et rebelle, etc.) ils n’en sont pas pour autant unidimensionnels, ils ont une certaine épaisseur. Entre eux, des liens se tissent, des rivalités se
créent, des amours naissent... De plus, l’originalité de la série est que l’on suit aussi bien les
vicissitudes de la présidente de l’humanité et du commandant en chef de la flotte que la vie
des pilotes de chasse, des mécaniciens, des scientifiques, et même des Cylons, qui loin d’être
les simples méchants de service haineux et assoiffés de sang, dévoilent au fil des épisodes
des motivations plus complexes qu’on pourrait le croire au début. Du coup, il y en a pour tous
les goûts : même si vous n’aimez pas Adama (le commandant du Galactica), Apollo (le chef
d’escadrille) ou Starbuck (la meilleure pilote), peut-être vous prendrez-vous d’affection pour
Roslin (la présidente), le Dr Baltar (le scientifique, lubrique, menteur et couard mais tellement paumé qu’il en devient attachant) ou Numéro 6 (l’énigmatique femme Cylon, qui cherche
Dieu dans ce monde de brutes).
Les batailles sont bien présentes, au sol ou dans l’espace, mais là encore, ça n’est jamais gratuit, simplement pour introduire un nouveau jouet (d’ailleurs à ma connaissance, pour l’instant
il n’y a PAS de merchandising BSG) ou ne pas laisser au spectateur le temps de réfléchir à
la nullité de l’intrigue en le noyant sous les explosions. Les effets spéciaux ne sont pas hyper
spectaculaires mais pas risibles pour autant (notons cependant une tendance à réutiliser dans
plusieurs épisodes le même plan d’escadrille qui décolle ou de chasseur qui atterrit, histoire
de faire quelques économies), et la tension lors des combats spatiaux est réelle, même si à
vrai dire ce n’est pas tellement parce qu’on se demande réellement “Vont-ils s’en sortir ?” (il
y a souvent des morts, mais les personnages principaux s’en tirent systématiquement) mais
surtout parce que les scénaristes ont le sens du rythme et savent placer des retournements
de situation au bon moment.
C’est bien souvent ainsi qu’on se l’imagine, avec une cape, un juste au corps laissant deviner
une musculature bien virile ou d’affriolantes formes féminines, parfois affublé d’un masque protégeant son anonymat, et capable de prouesses hors-normes qui le rendent si singulier … je
veux parler du super-héros bien sûr.
Outre son apparence stéréotypée, il y a d’autres a priori auxquels on l’associe très souvent.
Le manichéisme. Les super-pouvoirs. Le patriotisme. Les lectures infantiles. Tout ceci et bien
d’autres choses encore.
Et c’est vrai, l’image simpliste qu’on a du super-héros est loin d’être totalement injustifiée. Au
départ les comics de super-héros étaient bel et bien destinés aux enfants et aux adolescents.
Les personnages peuvent soulever des voitures, voler ou lancer des rayons d’énergie. Les
gentils luttent contre les méchants, et sont les garants de la morale, de la bienséance occidentale, et bien souvent aussi les protecteurs du drapeau national. Tout cela est vrai, indiscutable. Mais …
Mais ça ne s’arrête pas là, ne se résume pas à ça. Loin de là. Les comics, et les super-héros
qui les habitent, sont bien plus que ça. Leur univers est riche de nuances, ils ne sont simples
finalement que pour ceux qui ne les lisent pas …
Combien de fois voit-on dans les commentaires ou avis sur un album de comics des choses
telles que « dans le style classique des comics » pour définir le dessin par exemple ? Et
le plus drôle, c’est que cette phrase est employée d’un jour à l’autre au sujet de dessinateurs
aux styles pourtant très différents … Est-ce l’habitude de donner des étiquettes ? est-ce
parce que la culture comics ne fait pas partie de la culture bédéphile européenne ? ou estce simplement un manque d’intérêt flagrant, qui confine plus à l’indifférence volontaire qu’à l’ignorance compréhensible ?
De même, quand un comics ne traite pas d’un encapé aux pouvoirs surhumains, c’est l’exclamation, la surprise la plus totale, très souvent accompagnées d’une phrase laconique du type «
pour une fois on sort de la sempiternelle histoire basique de super-héros ». Pour oser sortir
une telle platitude (qui plus est inexacte de fait), encore faut-il soit rien n’y connaître, soit rien
ne vouloir connaître aux comics.
Car oui, les comics sont vastes, les sujets tout aussi divers qu’en bd franco-belge, et les
traitements sont propres à chaque auteur. C’est d’une banalité affligeante de dire cela au sujet
de n’importe quelle œuvre littéraire, ou n’importe quelle bd européenne, et pourtant au sujet
des comics j’ai l’impression souvent qu’il ne s’agit pas d’une évidence. Non seulement les
comics ne traitent pas que de super-héros (des exemples ? De mal en Pis, Mariée par
Correspondance, Sin City, ou encore un nombre conséquent de graphic novels de Will Eisner,
parmi tant d’autres), mais dans les histoires même de super-héros, il existe des traitements
scénaristiques et thématiques très différents, et une profusion d’artistes originaux et novateurs.
Alors à tous ceux qui résument les comics à un gentil en collants contre un méchant en
vent utiliser qu’à des niveaux élevés, à savoir l’invisibilité pour le Rôdeur, et la possibilité de
faire appel à des sbires pour le Mastermind. A part ça, force est de reconnaître que les deux
jeux sont très similaires. Pour finir sur ce chapitre, du côté du Bien comme du Mal, les amateurs de comics purs et durs pourront être chagrinés par la recrudescence de joueurs ayant
préféré des personnages plutôt typés mangas. Clones de Songoku, émules de Sailor Moon,
samourais et ninjas sont légion dans les rues de Paragon et des Insoumises.
Tout ça, évidemment, ne veut pas dire que le jeu est déplaisant, loin s’en faut. Rythme nerveux,
bastons endiablées, joueurs amicaux, pouvoirs intéressants pour peu qu’on ait la patience de
les obtenir, nombreux insignes à gagner pour les collectionneurs/explorateurs : malgré
quelques petites déceptions, le plaisir de jeu est bel et bien là, ce qui est tout de même le
principal.
Avant de conclure, parlons un peu de l’argent à débourser pour jouer. Chaque jeu est disponible
en version normale ou en version luxe. Pour la version normale, le mieux est d’opter pour le
pack CoH+CoV à 40 € proposé par une célèbre chaîne de magasins dédiés aux loisirs culturels ; la version de base de CoH n’est plus disponible, celle de CoV coûte... 45 €, donc le
choix est vite fait. Si vous n’avez pas envie de posséder les 2 jeux, la version Deluxe de City
of Heroes est à 20 €, celle de City of Villains est à 65 €. Pour ces prix, vous aurez droit à
quelques bonus “in-game” assez dérisoires (accessoires supplémentraires pour votre costume,
principalement), et à du merchandising plus ou moins intéressant : bandes dessinées, livre d’illustrations, figurines “HeroClix” inédites... Quel que soit votre choix, pour le prix vous avez
également droit à un mois d’abonnement par boîte de jeu. Par la suite, il faudra débourser 12
euros par mois pour continuer à jouer (sachant que, si vous avez acheté les 2 jeux, vous ne
payez qu’un seul abonnement quand même). A cela s’ajoute évidemment l’obligation de posséder une connexion ADSL. Faites le calcul, jouer à CoH/CoV est un plaisir assez coûteux !
Au final, on a affaire à deux titres pleins de qualité (originalité du thème, grande richesse du
mode de création de personnage, bagarres assez jouissives, communauté de joueurs plutôt
agréable, graphismes réussis, plaisir de voler ou de faire des bonds de 100 m de building en
building...) mais aussi de défauts (c’est répétitif, c’est cher, il faut y conscarer la moitié de sa
vie). Si vous avez envie de vous lancer dans l’aventure MMORPG mais que vous êtes lassé
des sempiternels univers d’heroic fantasy, CoH/CoV constituent une alternative bien sympathique, mais sachez vraiment, avant de vous jeter dedans, que c’est dans un sacré bouffe-temps
et bouffe-pognon que vous mettez les pieds !
Toxic.
DE CAPES ET DE COLLANTS
Chaque épisode s’articule autour d’une intrigue principale (contenue dans un seul épisode) et
développe en parallèle une série d’intrigues secondaires (qui s’étendent sur plusieurs épisodes,
ou toute la saison, ou toute la série). L’avantage c’est qu’à la différence d’une série comme
Lost par exemple, ici chaque épisode apporte de nouvelles réponses aux questions que se pose
le spectateur au lieu d’accumuler les mystères à l’infini. L’inconvénient c’est que les scénaristes cèdent parfois à certaines facilités : régulièrement survient un gros problème, présenté
comme mettant en péril la survie de toute la flotte (manque d’eau, de carburant...), arrivant par
hasard, et dont la solution consite prétendument à chercher une aiguille dans une botte de foin,
mais sytématiquement il est réglé en un seul épisode ; des intrigues secondaires importantes
sont quasiment abandonnées histoire de se préserver des possibilités de retournements de
situation pour les saisons à venir (telle que la mise au point du détecteur de Cylon, qui une
fois achevée, débouche sur... pas grand’chose, pour que les scénaristes gardent dans leur
manche quelques jokers de type “Eh bien en fait, ce personnage important que personne n’aurait soupçonné était un Cylon depuis le début !!”).
Malgré ses petits défauts, la série reste d’excellente qualité et, si vous la regardez en DVD
plutôt qu’à la télé, ne vous étonnez pas d’enchaîner le visionnage de 3 ou 4 épisodes à la suite
tant, une fois lancé dans cette aventure épique, il est difficile de s’arrêter. Pour ma part, je
n’hésiterai pas à dire qu’il s’agit là de ma série préférée du moment, et que j’attends avec fébrilité la livraison de mon prochain coffret DVD. Inutile de vous préciser que je vous recommande
chaudement de vous procurer dans les plus brefs délais ce petit bijou si vous n’êtes pas abonné au satellite !
Toxic.
CITY OF HEROES
CITY OF VILLAINS
City of Heroes et City of Villains sont deux MMORPG “jumeaux” lancés en France respectivement en février et octobre 2005. Mais pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas, dans leur
entourage, d’étudiant oisif abonné à World of Warcraft, il convient peut-être, avant d’entrer
dans le vif du sujet, de définir le terme de MMORPG : il s’agit d’un jeu de rôles en ligne, dans
lequel vous rencontrerez des alliés et ennemis contrôlés par d’autres joueurs, dans un monde
virtuel qui continue d’exister sans vous après déconnexion. On achète le jeu, on paie un abonnement mensuel à l’éditeur, et en échange, on peut passer des heures à tuer des monstres,
ramasser des trésors et dialoguer en “1337sp34k” avec de parfaits inconnus, au détriment
de sa vie sociale.
Vu que c’est la dernière mode dans le monde des jeux vidéos, tout les éditeurs lancent le leur,
et vu que c’est ce qui marche le mieux, 90% des MMORPG se passent dans un univers heroic fantasy ou médiéval-fantastique. Heureusement, depuis l’année dernière, CoH/CoV est là. Ici,
pas de chevaliers, de dragons, pas besoin de tuer 5 millions de rats à la suite pour pouvoir gagner les 80.000 pièces d’or nécessaires pour se payer une dague et une armure de cuir : le
studio Cryptic vous propose d’incarner un super-héros ou un super-méchant dans une ville
futuriste, Paragon City, et un archipel inquiétant, les Insoumises. Pas d’objet ou d’arme à
ramasser, pas vraiment d’inventaire (juste des bonus temporaires ou permanents), le jeu se
veut bien différent de la concurrence, et facilement accessible au grand public.
N’étant pas basé sur une licence officielle Marvel, DC ou autre, vous ne pourrez pas interpréter Superman, Wolverine, Spawn ou le Joker. CoH et CoV mettent en scène des personnages inédits (côté héroïque Statesman et ses compagnons, côté méchants Lord Recluse et
ses sbires) et il vous faudra créer de toutes pièces un personnage rien qu’à vous, en choisissant son origine, son “archétype” (l’équivalent des classes comme guerrier, mage, voleur dans
les jeux de rôles traditionnels), ses superpouvoirs, et bien sûr son apparence. A ce sujet,
sachez que le système de création de héros est excellent : offrant une liberté absolument
jamais vue dans un jeu de ce type, il permet de donner naissance à des personnages originaux,
tous différents les uns des autres (au moins au niveau de l’aspect, car pour les pouvoirs c’est
plus limité), et vous vous surprendrez peut-être à en créer 3 ou 4 à la suite rien que pour le
plaisir d’aller faire quelques pas en ville avec un nouveau costume et de nouveaux pouvoirs.
Le déroulement du jeu lui-même est assez classique : on se balade dans les rues, on castagne
des ennemis, on va parler aux PNJ (personnages non-joueurs) pour obtenir des missions consistant à aller castagner un certain type d’ennemis dans une certaine zone de la ville (“Va
éliminer 10 Trolls aux Crevasses”, “Elimine le gang des Hellions caché dans tel entrepôt”...).
Les combats sont l’occasion d’utiliser les mêmes superpouvoirs que vos héros favoris : rayon
laser qui sort des yeux, griffes d’acier, boules de feu, éclairs d’énergie, projectiles glacés, contrôle mental, gadgets futuristes... C’est répétitif, c’est bourrin, mais reconnaissons que c’est
vraiment fun. Evidemment, on croise en chemin d’autres joueurs humains, avec qui l’on peut
engager le dialogue et constituer des groupes pour accomplir les missions à plusieurs (ce qui
est généralement une nécessité, surtout dans CoH ; dans CoV il est un peu plus facile de
jouer en solo si vous êtes vraiment asocial). Chaque ennemi rapporte des points d’expérience
et des points d’”Influence” ou d’”Infâmie” (selon vôtre camp), qui correspondent à une monnaie
vous permettant principalement d’acheter des bonus pour améliorer l’efficacité de vos pouvoirs,
mais aussi de nouveaux costumes. L’expérience quant à elle vous permet évidemment de passer aux niveaux supérieurs et d’accéder à de nouveaux pouvoirs plus puissants.
A ce sujet, CoH et CoV ont ce défaut inhérent au genre MMORPG : le but est évidemment
que vous restiez abonné le plus longtemps possible, alors les pouvoirs les plus intéressants
et spectaculaires ne s’obtiennent qu’au prix de longues, longues heures de jeu. Vous voulez
voler, comme Superman ? Pas question d’avoir plus qu’une “lévitation” minable avant le niveau
6, pas question de vraiment voler avant le niveau 14. Idem si vous rêvez d’une super-vitesse à
la Flash. Vous voulez simplement arborer une cape, parce que c’est la classe ? Il faudra
attendre le niveau 20. Vous voulez allez affronter d’autres joueurs plutôt que de vous cantonner à cogner les ennemis contrôlés par l’ordinateur ? Même si le PvP (joueur contre
joueur) est accessible dès le début en arène (lutte amicale contre des joueurs de votre camp)
et dès le niveau 15 en zone “ouverte” (lutte mortelle contre le camp adverse, dans une des 3
aires de jeu communes à CoH et CoV), n’espérez pas être autre chose qu’un punching ball
avant le niveau 30, 40, voire 50 : en PvP, les gens sont surtout là pour gagner, et l’on y
croise trop de grosbills niveau 50 savamment taillés pour le combat pour que le joueur occasionnel qui débarque là avec son petit personnage de niveau 15 espère survivre plus de 2 minutes. Bref, vous l’aurez compris, CoH/CoV demande beaucoup de temps (et donc d’argent, si
vous ne pouvez pas jouer 10 heures par jour)si l’on veut en profiter pleinement.
L’autre défaut de ces jeux : même s’il est plaisant de pouvoir incarner autre chose qu’un barbare, un elfe ou un sorcier, les fans de comics trouveront sans doute que l’expérience “superhéroïque” (ou superméchante) n’est pas totalement satisfaisante. Ben oui, dans les BD,
Superman n’a pas eu besoin d’attendre 250 épisodes avant de pouvoir voler, Batman n’a pas
obtenu sa cape au bout de 20 ans de carrière, Spider-Man ne se retrouve pas à l’hôpital dès
qu’il essaie de s’attaquer à plus de 5 adversaires d’un coup, Wolverine ne rameute pas tous
les X-Men à chacune de ses aventures, et bien qu’une partie du travail de ces braves gens consiste à arrêter des voleurs de sacs à mains, il est fréquent qu’ils s’en prennent à de grosses
pointures elles-mêmes dotées de superpouvoirs. Hélas dans City of Heroes, il est rare de pouvoir réussir une mission sans constituer un groupe (sauf à très bas niveau), et de s’attaquer à
des ennemis un peu spectaculaire. Pour ma part j’ai attendu le niveau 12 avant de rencontrer
enfin mon 1er supervilain, et il a fallu se mettre à 8 pour le détruire... on se sent pas tellement “super” dans ces moments-là. En face, dans City of Villains, le constat est un peu le
même : on ne se sent pas très superméchant. Le côté “super” est certes plus accentué du fait
que le solo est plus facile, mais pour le côté “méchant”, on est déçu. Les missions sont très
similaires à celles de CoH (éliminer des gangs, là aussi ! Sauf qu’ici ce n’est pas au nom de la
loi, mais au nom de la rivalité entre le clan de Lord Recluse et les autres), on affronte grosso
modo les mêmes ennemis, les braquages de banque ne rapportent pas un rond, on ne peut pas
s’attaquer aux civils... Si l’on ajoute à ça que les différents archétypes proposés dans CoV sont
très prochess de ceux de CoH, on a franchement l’impression de jouer au même jeu, mais dans
des décors plus lugubres et avec un costume d’Halloween. La plus grosse nouveauté : 2
archétypes vous permettent d’accéder rapidement à des pouvoirs que les superhéros ne peu-