VOL 6- N° 3 - Secteur des sciences de la santé
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VOL 6- N° 3 - Secteur des sciences de la santé
Trimestriel : VOL. VI n° 3 3ème trimestre 2002 Bureau de dépôt : 1200 - BRUXELLES Association Belge pour l’Hygiène Hospitalière Belgische Vereniging voor Ziekenhuishygiëne Groupement pour le Dépistage, l’Etude et la Prévention des Infections Hospitalières Groep ter Opsporing, Studie en Preventie van de Infecties in Ziekenhuizen Editeur Responsable : Dr. Y. Glupczynski UCL - 5490 - MBLG Av. Hippocrate, 54 B - 1200 - BRUXELLES SOMMAIRE 2 Evaluer la qualité par l’analyse des résultats 5 Gel ou solution hydro-alcoolique 5 Influence d'une surveillance après la sortie de l'hôpital sur l'incidence des infections de plaie opératoire 8 Quelques conseils pour les prélèvements bactériologiques en vue du diagnostic d’une infection de plaie post-opératoire 9 Une méningite à Enterobacter sakazakii secoue les biberonneries 11 Rencontre des infirmier(ère)s en hygiène hospitalière francophones 13 Sites Web 14 Abstracts du 1er mai au 31 juillet 2002 20 Agenda scientifique Avec le soutien du Ministère des Affaires Sociales, de la Santé Publique et de l’Environnement, Cité Administrative, Bd Pacheco 19/5 1010 BRUXELLES De l’hygiène des mains, à la préparation des biberons en passant par les infections du site opératoire… Un numéro varié pour répondre à l’actualité ! Pour clôturer momentanément le sujet des infections du site opératoire, un article sur l’intérêt du suivi de ces infections après la sortie du patient. Une bouteille à encre… Un problème réclamant de plus en plus notre attention puisque les durées de séjour raccourcissent parfois jusqu’à zéro. De récentes études comme celles de Avato et Lai ainsi que celle de Thibon publiées dans la revue, Infection Control and Hospital Epidemiology de juillet dernier, nous rappelle que la plupart des infections du site opératoire se déclare après la sortie du patient puisque dans le cas de la chirurgie coronaire, seulement 28% des infections avaient été détectées pendant la période d’hospitalisation. Dans ce numéro, une expérience anversoise intéressante. Le décès d’un enfant suite à une méningite à Enterobacter sakazakii secoue les biberonneries. Ce n’est pas la première fois qu’un nouveau-né décède suite à l’ingestion de ce micro-organisme en Belgique. J. Van Acker décrit une épidémie de 12 cas dans leur service de néonatologie en 1998 avec décès d’enfants. (J. Clin. Microb jan 2001 ;39 :293-297). D’autres hôpitaux ont aussi documenté des cas à la même époque. Puisque nous n’avons aucune législation pour obliger les producteurs de poudre de lait à nous livrer des produits stériles, nous devons assurer la préparation des biberons dans les conditions les plus contrôlées possible. Suite aux recommandations du Conseil Supérieur d’Hygiène concernant les infections néonatales à Enterobacter sakazakii, la Ministre demande un avis au Conseil National des Etablissements Hospitaliers qui émet un avis relatif aux procédures utilisées lors de la préparation d’alimentation lactée dont vous trouverez un extrait. La Belgique ne passe pas inaperçue à la 8ème Rencontre Internationale Francophone des Infirmières en Hygiène Hospitalière à Martigny (Suisse). En effet, elle y fut bien représentée tant en nombre (40 participants) qu’ en qualité avec 5 communications de haut niveau résumées dans ce numéro. Anne Simon NOSO INFO E D I TO R I A L N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 ACTUALITE Evaluer la qualité par l’analyse des résultats Prof. J.J. Haxhe " La qualité est ce que nous voulons qu’elle soit " " En l’absence de critères, il n’est pas possible d’identifier la qualité " Kincaid W.H.,1980 * Dans le Noso-info, vol. IV n° 1 (2000), nous avons fait état de critères de résultats pour évaluer la qualité. Dans le numéro de décembre 2001, l’American Journal of Infection Control (vol. 29, pp. 404-421) publie les résultats du dernier rapport (janvier 1992 – juin 2001) du système de surveillance des infections (NNIS) des CDC. Dans cet article, nous mettons à jour les données précédemment publiées dans Noso-info. Indicateurs de résultats 2001 1. Infections postopératoires de plaies. Rappelons que l'on peut isoler trois facteurs de risque d'infection, indépendants les uns des autres et faciles à enregistrer : (Culver et al. 1991) • les classes d'intervention III et IV selon Altemeier, • le score de risque d'anesthésie (score ASA : American Society of Anesthesiology) supérieur à 2, • la durée d'intervention supérieure au temps habituel (percentile 75) pour un groupe donné d'opérations. Rappelons aussi qu’un taux global d'infections de plaie ne permet pas d'apprécier le niveau de qualité atteint dans un hôpital particulier en raison de la grande variété des pathologies traitées d'une institution à l'autre. C'est pourquoi, pour apprécier le niveau de qualité, il faut choisir un ou plusieurs groupes d'interventions fréquentes dans un hôpital, ajuster chaque cas pour ses facteurs de risque et comparer le niveau de performance aux données de la littérature ou entre hôpitaux. Dans les tableaux qui suivent, outre la moyenne, nous indiquons également les médianes (percentile 50 %) signifiant que 50 % des hôpitaux dépassent cette valeur et 50 % ne l’atteignent pas. Ainsi, dans ce cas particulier, la médiane est toujours inférieure à la moyenne. Il est raisonnable de considérer qu’un bon niveau de qualité est atteint quand on se trouve en dessous de la médiane, c-à-d parmi les meilleurs 50 %. Les données pour les interventions les plus fréquentes sont indiquées ci-dessous. Moyennes et médianes pour 100 interventions chirurgicales (percentile 50 entre parenthèses) NNIS - Janvier 1992 – Juin 2001 Appendicectomies ** (0,73) *** Césariennes Chirurgie colique ** (1,67) Chirurgie gastrique ** (0,68) Chirurgie vasculaire Chirurgie du grêle Cholécystectomies *** (0,46) Hernies Hystérectomies abdominales Laminectomies Laparotomies Prothèses de hanche Prothèses de genou 0 F.R.* 1,39 (1,03) 1 F.R.* 2,90 (2,38) 2 et /ou 3 F.R. * 4,90 (3,54) 2,86 (2,24) 4,02 (3,57) 4,17 (3,13) 5,76 (5,21) 2,79 (2,56) 5,02 (4,55) 6,66 (6,15) 8,73 / 11,62 (8,33/12,88) 10,36 (9,71) 0,89 (0,00) 5,20 (4,38) 0,68 (0,39) 1,74 (1,47) 7,33 (5,96) 1,93 (1,46) 4,51 (4,65) 9,38 (8,40) 3,33 (3,08) 0,77 1,46 0,93 1,71 0,89 0,84 1,90 2,38 1,40 3,29 1,55 1,20 3,97 5,65 2,43 5,16 2,24 2,20 (0,64) (1,14) (0,60) (1,59) (0,34) (0,57) (1,53) (1,77) (1,28) (2,38) (1,12) (0,96) (3,33) (4,55) (2,05) (3,52) (1,80) (2,00) * F.R.= Facteur de risque ** Sans chirurgie endoscopique *** En chirurgie endoscopique. Lorsque l'intervention est réalisée par endoscopie, on enlève un point F.R. S'il n'y a pas de facteur de risque, le chiffre pour les interventions endoscopiques est entre parenthèses. 2 * Kincaid William H. A defining quality : how perfect the criteria ? Association for Health Quality Review, 3 : 10-12, 1980 N O S O - i n f o , Pour les interventions mentionnées ci-dessus, en dehors des classes d'intervention III et IV et du score ASA supérieur à 2, les durées d'intervention, facteur de risque, s'établissent comme suit : supérieure à 1 hr : appendicectomie césarienne supérieure à 2 hr : cholécystectomie hernie hystérectomie abdominale laparotomie laminectomie prothèse articulaire (hanche, genou) supérieure à 3 hr : chirurgie colique chirurgie gastrique chirurgie vasculaire 2. Les infections aux soins intensifs. Les services de soins intensifs sont un autre secteur qui doit faire l'objet d'une surveillance attentive. Pour tenir vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 compte de l'utilisation plus ou moins importante de dispositifs invasifs, et donc de l'intensité des soins prodigués, Jarvis et al.(1991) ont proposé un dénominateur "épidémiologique", exprimant le nombre d'infections par 1.000 jours d'exposition du malade au risque instrumental. De plus, il paraît nécessaire de faire une distinction entre les divers types d'unités. Plus récemment, il a été montré qu'il faut faire la distinction entre les unités de chirurgie générale et de chirurgie cardiothoracique ( Keita-Pers et al, 1998). Dans le tableau ci-après : • les infections urinaires sont celles qui sont associées à la présence d'une sonde vésicale. • les infections pulmonaires sont les pneumonies associées à la ventilation artificielle. • les infections sanguines sont celles qui sont associées à une voie de perfusion centrale. Pour se situer par rapport à la médiane ou aux percentiles 75 ou 90, on pourrait faire appel à divers scores pour évaluer la gravité de la pathologie traitée dans les unités de soins intensifs, mais, à notre connaissance, sauf peut-être le SAPS ((Simplified Acute Physiologic Score : Le Gall et al., 1993) aucun n'a encore été formellement validé jusqu'ici. Infections Unité Urinaires Pulmonaires Sanguines Coronaire 4,8 (8.1 – 11,2) 7,1 (11,4 – 16,7) 4,1 (5,7 – 7,8) Médicale 5,8 (7,6 – 10,3) 6,0 (9,0 – 13,6) 5,2 (7,1 – 10,0) Médico-chirurgicale Universitaire 5,3 (7,1 – 10,3) 9,4 (12,3 – 16,1) 4,9 (7,0 – 8,8) 3,7 (5,4 – 6,7) 7,6 (10,5 – 13,2) 3,4 (5,3 – 6,8) Chirurgicale 4,4 (7,2 – 8,9) 11,6 (14,9 – 22,6) 4,9 (7,2 – 9,2) Cardiothoracique 2,3 (3,9 – 5,4) 9,5 (13,2 – 17,2) 2,4 (3,6 – 4,7) Pédiatrique 4,6 (6,9 – 8,7) 3,9 (7,7 – 11,1) 6,8 (8,9 – 11,9) Toutes les autres 3 N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 3. Les infections en néonatologie. Les mêmes dénominateurs "épidémiologiques" qu'aux soins intensifs sont retenus pour exprimer les résultats liés aux infections et le facteur de risque se rapporte au poids. Gaynes et al. (1991) rapportent les premiers résultats pour la période de 1986 à 1990. Ils établissent la différence entre des poids inférieurs et supérieurs à 1.500 grammes. Au-delà, ils ne trouvent pas de différence. Ces résultats ont été affinés ultérieurement en distinguant les poids inférieurs à 1.000 gr. Pour la période de janvier 1995 à juin 2001 les données figurent dans le tableau ci-dessous. Valeurs médianes par 1.000 jours-patients soumis au risque instrumental - NNIS : janvier 1995 – juin 2001 Les percentiles 75 et 90 sont entre parenthèses. Poids en grammes Infections pulmonaires Infections sanguines < 1.000 4,2 (7,1 – 11,4) 11,1 (14,8 – 18,5) 1.001 à 1.500 2,7 (6,1 – 9,3) 6,7 (11,0 – 14,6) 1.501 à 2.500 1,3 (3,7 – 6,3) 3,9 ( 5,9 – 8,7) > 2.500 1,0 (3,1 – 7,2) 2,7 (5,1 – 7,3) Conclusion À partir de ces indicateurs, et à condition que les définitions des C.D.C. soient respectées (Garner et al. 1986), par l'enregistrement des infections, chaque hôpital peut se situer par rapport aux données les plus récentes, les plus complètes et les plus cohérentes publiées dans la littérature. Références Le Gall JR, Lemeshow S, Saulnier F A new Simplified Acute Physiologiy Score (SAPS II) based on a European/North American multicentre study. JAMA 1993, 270 : 2957-2963 National Nosocomial Infections Surveillance (NNIS) System Report, Data Summary from January 1992 – June 2001, Issued August 2001. Amer. J. Infect. Control, 2001, 29 : 404 – 421 Gaynes R.P., Martone W.J., Culver D.H. et al. Comparison of rates of nosocomial infections in neonatal intensive care units in the United States. Amer. J. Med., 1991, 91 (suppl. 3B) : 192S-196S Culver D.H., Horan T.C., Gaynes R.P. et al. Surgical wound infection rates by wound class, operative procedure and patient risk index . Amer. J. Med., 1991, 91 (suppl. 3B) : 152S - 157S Garner J.S., Jarvis W.R., Emori T.G., Horan T.C., Hugues J.M. CDC definitions for nosocomial infections. Amer. J. Infect. Control, 1988,16 : 128 - 140 Jarvis W.R., Edwards J.R., Culver D.H. et al. Nosocomial infection rates in adult and pediatric intensive care units in the United States. Amer. J. Med., 1991, 91 (suppl. 3B) : 185S-191S 4 Keita-Pers, Edwards J.R., Culver D.H., Gaynes R.P. Comparing nosocomial infection rates among surgical intensive-care units: the importance of separating cardiothoracic and general surgery intensive-care units. Inf. Control Hosp. Epidemiol., 1998,19:260- 261. N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 ACTUALITE Gel ou solution hydro-alcoolique Prof. J.J. Haxhe Suite à la publication de l'article de D. Pittet [Lancet, vol. 359 ( 9316) : 1489-1490 du 27/04/02] dont voici un petit résumé ci-dessous, de nombreuses questions se posent : Limited efficacy of alcohol-based hand gels. A. Kramer, P. Rudolph, G. Kampf, D. Pittet Alcohol-based gels have been introduced recently in many hospitals worldwide for hand antisepsis. We investigated the antimicrobial efficacy of ten gels and four rinses according to European standards (EN 1500). No gel met the EN 1500 requirements within 30 s of application, whereas all hand rinses did. The tested hand gels should be considered a retrograde step for hand he becasue the application time in clinical practice is often shorter than 30 s; they should not replace alcohol-based liquid hand disinfectants currently used in hospitals or be omplemented as first choice agents. Gel ou solution hydro-alcoolique. L'efficacité des gels pourrait être légèrement moindre, mais ils ont l'avantage de ne pas souiller l'environnement et de préserver une bonne qualité cosmétique des mains. Retenons le commentaire de Raphaële Girard publié sur la liste de discussion « Nosobase » "Lorsque l'on s'intéresse, soit à partir de la littérature, soit sur la base des dossiers techniques à la comparaison gels de friction et solutions de friction, on remarque qu'un certain nombre de produits passent la norme EN 1500, qui est la norme d'application pour le niveau hygiénique de ces produits, en 30 secondes et d'autres en 1 minute ou en 2 applications de 30 secondes. Il y a des gels qui passent en 30 secondes et des produits liquides qui passent en 1 minute, bien que, dans leur majorité les gels sont souvent un peu plus lents. Par ailleurs, qu'est-ce qui fait l'efficacité sur les infections nosocomiales (IN) ? Est-ce la qualité de la procédure qui compte le plus ou l'observance de la désinfection des mains? Si on choisit un produit liquide, souvent plus rapidement actif, mais médiocrement toléré, ce qui est arrivé à de nombreux hôpitaux, on observe une chute de l'observance, et une montée des IN. Ne vaut-il pas mieux choisir un produit, certes conforme à la NFEN 1500, mais prioritairement bien toléré et accepté, afin d'avoir une activité déjà garantie, mais surtout un vrai bénéfice grâce à une augmentation significative de l'observance ? (Girard)" ARTICLE ORIGINAL Influence d'une surveillance après la sortie de l'hôpital sur l'incidence des infections de plaie opératoire Frank Van Laer, Hilde Jansens, Service d'hygiène hospitalière, UZ Antwerpen Introduction Des études ont montré que 19% à 65% des infections du site opératoire (iso) n‘étaient diagnostiquées qu'après la sortie de l'hôpital. Cependant, il semble bien qu'il n’existe aucune méthode idéale d'enregistrement permettant de détecter les iso après la sortie. Les méthodes de surveillance que l'on suggère dans ce cadre sont la participation du médecin traitant, la remise au patient de cartes-réponses, un suivi téléphonique ou la récolte des données du suivi par le clinicien lors d'une consultation de contrôle ultérieure. Les données obtenues directement de la part du patient par le biais des cartes-réponses ou par un suivi téléphonique mèneraient en fait à une sous-estimation du nombre des iso après la sortie; en tout cas, ces données seraient peu fiables. De meilleurs résultats sont obtenus en profitant d'une consultation de contrôle pour enregistrer ces données. Cette méthode a donc été utilisée à l' UZ Antwerpen comme outil de surveillance des iso après la sortie. L’influence de cette surveillance après la sortie (SAS) sur l'incidence des iso en orthopédie (1) (exception faite des interventions par voie arthroscopique), en chirurgie cardiaque (2) et en chirurgie abdominale fera l'objet de la discussion. Matériel et méthodes L’ enregistrement des iso fut réalisé en suivant le protocole d'étude du NSIH (3,4). La période d'enregistrement en chirurgie orthopédique dura quatre mois (d'octobre 1991 à janvier 1992 inclus), six mois (d'avril 1992 à mai 1992 inclus, et de 5 N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 septembre 1992 à janvier 1993 inclus) en chirurgie cardiaque et trois mois (d'octobre 1999 à décembre 1999 inclus) en chirurgie abdominale. Divers facteurs de risque ont été enregistrés : le type de plaie (classe), le score ASA, la durée de l'intervention, le chirurgien (individuellement), le caractère électif ou urgent et la nature de l'intervention. Pour obtenir les données relatives à une iso après la sortie, les dossiers médicaux, après une période d'observation de 30 jours, ont été récupéres pour tous les patients s'étant présentés à la polyclinique pour une visite de contrôle. On a recherché les données relatives à une iso dans le compte- rendu de consultation également. Résultats Au cours des périodes considérées, 396 interventions d'orthopédie, 443 actes de chirurgie cardiaque et 169 opérations abdominales ont été effectués. Grâce à la SAS, on a pu retrouver les données, portant sur une période d'observation de 30 jours, dans 249 cas d'orthopédie (63%), 146 de chirurgie cardiaque (33%) et 69 de chirurgie abdominale (40,8%). Le tableau 1 rend compte de l'incidence des iso avec et sans la SAS Tableau 1 Incidence des iso sans SAS (%) 1,77 2,25 3,55 Orthopédie Chirurgie cardiaque Chirurgie abdominale Discussion La SAS semble avoir une grande influence sur les chiffres d'incidence. Les figures 1, 2 et 3 montrent que l'incidence des iso en fonction de la durée d'observation post-opératoire suit une évolution linéaire dans les trois disciplines chirurgicales. Il semble bien exister une différence entre les disciplines dans l'apparition des iso : en chirurgie abdominale, on n'enregistre plus d'iso après le 21ème jour (figure 3) , tandis Incidence des iso avec SAS (%) 2,33 2,71 6,5 qu'on a relevé des iso jusqu'au 29ème jour en orthopédie et en chirurgie cardiaque (figures 1 et 2). Il faut néanmoins tenir compte du fait que l'on ne dispose pas pour tous les patients d'un suivi de 30 jours. C'est en chirurgie cardiaque que le nombre de patients ayant un suivi postopératoire de 30 jours fut le plus bas, ce qu'on peut expliquer par la proportion importante de patients étrangers (62%), ne se représentant pas à la consultation de l'UZ Antwerpen après leur sortie. Figure 1 Incidence des iso en orthopdie Incidence sans follow-up Incidence avec follow-up Linear (Incidence avec follow-up) 4,5 4 Incidence iso (%) 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 1 6 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Nombres de jours d'observation post-op. N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 Figure 2 Incidence des iso en chirurgie cardiaque Incidence iso (%) Incidence sans follow-up Linear (Incidence avec follow-up) Incidence avec follow-up 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Nombre de jours d'observation post-op. Figure 3 Incidence des iso en chirurgie abdominale Incidence iso (%) Incidence sans follow-up incidence avec follow-up Linear (incidence avec follow-up) 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 Nombre de jours d'observation post-op. Conclusion En raison du raccourcissement constant de la durée d'hospitalisation et de l'augmentation de la chirurgie ambulatoire, l'importance de la SAS augmente sans cesse. On sait que 54% des patients d'orthopédie ont fait un séjour hospitalier de 5 jours maximum, alors que 60% des iso ont été enregistrées après le 5ème jour post-opératoire. L'importance de la SAS trouve sa parfaite illustration dans l'augmentation linéaire du taux d'incidence lorsqu'on prolonge la durée d'observation jusqu'au 30ème jour. Exception faite de la chirurgie cardiaque, l'examen des dossiers se révéla une méthode adéquate de récolte des données après la sortie. Toutefois, il est essentiel de pouvoir disposer de dossiers médicaux de bonne qualité en cas d'utilisation de cette méthode. Lorsque les patients étrangers augmentent, en raison de ce que les média appellent le "tourisme hospitalier", il devient important d'obtenir des accords avec les hôpitaux étrangers afin de pouvoir accéder aux renseignements concernant la période après la sortie. Littérature 1. Van Laer F, Sion JP. Postoperatieve wondinfecties op orthopedie. De invloed van follow-up na ontslag. Tijdschrift voor Hygiëne en Infectiepreventie, 1994;1:14-18. 2. Sion JP., Van Laer F. Surgical site infections in cardiosurgery. Abstract n° P29 at the 3rd International Conference of the Hospital Infection Society, Londen 1994. 3. Instituut voor Hygiëne en Epidemiologie. NSIH-studieprotocol, pilootfase okt.-dec. 1991. 1991. 4. Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid L. Pasteur. NSIH Studieprotocol. Oktober 1994. 7 N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 RECOMMANDATIONS Quelques conseils pour les prélèvements bactériologiques en vue du diagnostic d’une infection de plaie post-opératoire Dr. Anne Simon Indications de prélèvement : Présence de signes locaux d’infection : rougeur, chaleur, gonflement, exsudat accompagnés ou non de signes généraux : fièvre >38°C … En une heure, l’examen direct (coloration de Gram) d’un prélèvement réalisé dans de bonnes conditions, peut donner des informations précieuses. La présence de globules blancs neutrophiles dans le prélèvement confirme le diagnostic d’infection. De plus, la présence et la morphologie des micro-organismes éventuellement observés permettent déjà d’orienter le traitement. Le but de la mise en culture est d’isoler le micro-organisme en cause, en vue de son identification et de tests de sensibilité. Cet isolat doit bien sûr être significatif pour le diagnostic et le choix du traitement. La flore cutanée commensale peut facilement coloniser une plaie ouverte ou contaminer l’écouvillon au moment du prélèvement et ainsi masquer la présence du micro-organisme réellement en cause. La mise en évidence d’un germe de la flore cutanée, comme un Staphylocoque coagulase négative dont Staphylococcus epidermidis ou encore une corynébactérie n’est pas significative sauf en présence d’un matériel étranger dans les environs ou en cas de prélèvement profond. Les micro-organismes en cause dans les prélèvements profonds ne sont pas nécessairement ceux que l’on retrouve à la surface de la plaie. Dans ce cas, un prélèvement par ponction à l’aiguille donnera un résultat plus significatif. donne les meilleurs résultats d’autant plus que les germes anaérobies sont parfois en cause et que dans la seringue fermée, l’anaérobiose est assurée. Pour la sécurité des personnes qui vont manipuler ce prélèvement pendant le transport et au laboratoire, la seringue sera fermée au moyen d’un bouchon. Ne surtout pas transvaser le contenu de la seringue dans un pot !! • En cas de suspicion d’infection superficielle, il est recommandé de prélever à l’écouvillon le plus profondément possible sans toucher les bords de la plaie et avant toute application de désinfectant. Si la plaie est recouverte de croûtes, les écarter pour réaliser le prélèvement. Si la plaie suppure de façon importante, il faut privilégier l’aspiration de l’exsudat au moyen d’une fine seringue. • En cas de plaie étendue, la débrider si nécessaire et la nettoyer au moyen de sérum physiologique. Le prélèvement sera réalisé en écouvillonnant le tissu de granulation. Lorsque le prélèvement est réalisé à l’écouvillon, il faut veiller à le conserver jusqu’à son ensemencement au laboratoire, dans son milieu de transport et au frigo. Enfin, la demande d’analyse est un document de communication important. Une bonne description du site prélevé et du type de plaie (post opératoire, brûlure, morsure, post traumatique…) donne des informations qui orientent les techniques de laboratoire à utiliser. La procédure de prélèvement doit être adaptée à la plaie : • En cas de suspicion d’infection profonde avec plaie fermée, la ponction à l’aiguille montée sur une seringue Il faut aussi veiller à préciser, sur la demande d’analyse, le type d’examens demandés : examen direct, culture aérobie, culture anaérobie. ERRATUM vol. VI n°2 Nous vous signalons qu’une faute s’est glissée dans les tableaux de l’article de C. Suetens « Méthodologie de la surveillance des infections du site opératoire: vers une surveillance électronique intégrée des infections du site 8 opératoire. » Nous vous prions de nous en excuser. Les tableaux corrigés seront disponibles dès le mois d’octobre dans la version électronique à l’adresse suivante : www.md.ucl.ac.be/nosoinfo/intro.htm N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 RECOMMANDATIONS Une méningite à Enterobacter sakazakii secoue les biberonneries Suite à une méningite mortelle à Enterobacter sakazakii chez un nouveau-né le conseil supérieur d’hygiène émet des recommandations concernant l’organisation, le fonctionnement et la préparation des biberons dans les biberonneries de maternités et de centres néonataux ainsi que dans les cuisines diététiques s’occupant d’alimentation entérale continue. Enterobacter sakazakii est une entérobactérie rarement isolée reconnue comme espèce à part entière en 1980. Elle a été isolée dans plusieurs cas de méningites néonatales, d’entérocolites nécrosantes et de septicémies. Dans la plu- part des cas, l’alimentation des bébés a été suspectée comme étant la source de l’infection. Enterobacter sakazakii , décrit comme un contaminant fréquent des poudres de lait a été isolé de la poudre de lait dans 13 pays différents. La législation n’impose pas au producteur de fournir des produits stériles. Une attention toute particulière doit donc être apportée à la préparation des biberons mais aussi à leur conservation jusqu’à l’administration au bébé. Pour répondre à ce problème, un groupe de travail du Conseil National des Etablissements Hospitaliers a émis l’avis suivant : Le CSH insiste sur les points suivants : 1) Les poudres de lait nécessaires à la préparation de l’alimentation des nouveau-nés prématurés et des enfants à terme ne sont pas stériles. Les règles actuelles imposées par la législation ne peuvent éviter les risques de contamination par des bactéries potentiellement pathogènes. 1. L’hôpital devra formuler et/ou modifier des procédures relatives à l’alimentation lactée. Ces procédures comprennent les aspects afférents à l’achat, au stockage, à la préparation, à la distribution, à la stérilisation du matériel et à l’exécution des contrôles. 2. Ces procédures sont rédigées en collaboration avec le médecin en chef, les médecins-chefs des services concernés (services M, NIC, E), l’accoucheuse en chef ou l’infirmière en chef, le microbiologiste et l’hygiéniste hospitalier. Le Comité d’Hygiène Hospitalière et le Comité Médico-pharmaceutique seront associés au contrôle de l’application de ces procédures. 3. Le Conseil national des établissements hospitaliers renvoie aux directives HACCP de 1993 dont les hôpitaux peuvent s’inspirer pour élaborer/adapter les procédures en question. 4. L’hôpital désigne un responsable de la biberonnerie qui assure le fonctionnement et la surveillance. Le médecin en chef pourra, en collaboration avec tous les intéressés (cf supra), formuler des suggestions en ce qui concerne les qualifications requises dudit responsable. AVIS DU CONSEIL SUPERIEUR D’HYGIENE CONCERNANT LES INFECTIONS NEONATALES A ENTEROBACTER SAKAZAKII Ministère des Affaires Sociales de la Santé Publique et de l’Environnement, Conseil Supérieur d’Hygiène. http://www.health.fgov.be/CSH_HGR/Français/Avis/ENTEROBACTER%20SAKAZAKII Durant la séance du 29 mai 2002, dont le compte rendu – en ce qui concerne ce point – fut approuvé en séance, le Conseil Supérieur d’Hygiène (section IV1-IV2) a émis l’avis suivant concernant les infections néonatales à Enterobacter sakazakii : Le Conseil Supérieur d’Hygiène (CSH), sous-section IV1&2, a pris connaissance des documents suivants émanant du groupe d’experts constitué dans ce but lors de la séance du 24.04.2002 et qui s’est réuni le 21 mai 2002 : • Document résumant les données publiées sur la pathogénie des infections à Enterobacter sakazakii et sur ses relations avec l’alimentation chez les nouveau-nés ; • Rapport du groupe d’experts concernant les infections néonatales à Enterobacter sakazakii. Dr A. Simon 2) Le problème posé par la contamination des poudres de lait ne se limite pas à l’Enterobacter sakazakii ni aux nouveau-nés, il a été en effet bien démontré que des infections peuvent survenir à la suite de consommation de préparations contaminées par d’autres germes Enterobactériacées, Klebsiella, Citrobacter… En outre, les infections nosocomiales de ce type ne se limitent pas à la période néonatale mais concernent également les patients en alimentation entérale continue qui peuvent également présenter des infections nosocomiales sévères. 3) A l’heure actuelle, l’origine des infections nosocomiales impliquant des germes présents en quantités très faibles dans les poudres de lait ne semble pas résulter de la présence de ces germes dans la poudre puisqu’on ne peut demander aux producteurs de fournir des produits stériles et que les poudres de lait sont conformes aux normes imposées par la législation. Il est plutôt la conséquence de deux évènements survenant au cours de la préparation, la conservation, et l’administration des préparations à base de lait en poudre, et, ayant pour conséquence, de transformer un produit non stérile mais à faible inoculum en un produit à inoculum élevé lorsqu’il arrive au lit du nourrisson. 4) En ce qui concerne les nouveau-nés, l’allaitement maternel doit être favorisé. Le lait de mère contient de nombreux facteurs prévenant la survenue d’infections nosocomiales à la période néonatale. En conséquence, les recommandations du CSH peuvent se résumer comme suit : 1) Revoir les normes d’organisation et de fonctionnement des biberonneries dans les maternités et les centres néonataux, ainsi que des cuisines diététiques s’occupant des alimentations entérales continues. Les seules normes actuellement disponibles, sont architecturales et stipulées dans les AR du 15/12/1978 et du 20/08/1996 publiés au Moniteur Belge du 01/10/1996. 9 N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 Au point II de l’AR du 20/08/1996 il est stipulé : Normes architecturales du service NIC (Neonatal Intensive Care) : «2.2. Le service doit également disposer des locaux techniques suivants : …. 5° une biberonnerie où l’alimentation des nouveau-nés sera préparée. Elle comportera deux locaux distincts : l’un pour le nettoyage et l’aure pour la préparation, après stérilisation des biberons. Des tétines aseptiques doivent être disponibles à tout moment. 2.3. Les locaux visés au point 2.2 peuvent être situés en dehors du service. Les locaux de la biberonnerie peuvent éventuellement être communs avec ceux de la maternité. 2.4. La prise et la conservation du lait maternel doivent pouvoir se faire dans les meilleures conditions. » Dans cet A.R., le personnel nécessaire au fonctionnement des biberonneries et sa qualification n’est pas précisé. Il en va de même de son mode de financement. Par contre, la nécessité d’un personnel qualifié pour le fonctionnement des biberonneries - diététicienne, infirmière graduée ou même pharmacien est bien reconnue à l’étranger, aux Etats-Unis ou en France par exemple. Recommandation : A cet égard, le CSH recommande de revoir les normes d’organisation des biberonneries et des cuisines diététiques. Il convient également d’en préciser les besoins en personnel, mettre ce personnel sous la responsabilité d’une personne particulièrement qualifiée dans le domaine de la diététique et de l’hygiène et d’assurer le financement de ces activités. 2) Editer des recommandations pour la préparation, la conservation des biberons dans les maternités et les centres néonataux (cf guidelines de ADA - American Dietetic Association). Les seules recommandations actuellement disponibles sont celles publiées en 1993 par le CSH qui comprennent des dispositions architecturales, des recommandations fonctionnelles, des dispositions pour le stockage et la distribution dans les unités de soins. Celles-ci mériteraient d’être révisées en s’inspirant des principaux guidelines publiés récemment dans la littérature et des principes de HACCP (Hazard Analysis Critical Control Points) pour réduire les risques de contamination et de prolifération bactérienne au cours de préparation, de stockage et de distribution au sein des unités de soins. Ces règles particulières devraient également faire l’objet d’un contrôle de qualité régulier et se référant à la législation sur l’hygiène (AR du 7 février 1997). Recommandation : Ainsi, le CSH recommande de revoir les normes de fonctionnement des biberonneries et des cuisines diététiques, en tenant compte des normes HACCP et de préciser leur encadrement et la qualification du personnel et enfin d’instaurer des contrôles de qualité réguliers sous la responsabilité du Comité d’hygiène hospitalière 3) Le CSH recommande d’examiner, de préférence au niveau européen voire mondial, la validité des normes actuelles en tenant compte de la technologie disponible. 4) Le CSH recommande également d’organiser une large infor- 10 mation du public sur les règles d’hygiène à respecter pour la préparation, la conservation et l’utilisation des laits pour nourrissons préparés à domicile. 5) La promotion de l’allaitement maternel est essentielle pour réduire les infections à la période néonatale et favoriser le développement des nouveau-nés. Elle est importante pour le nouveau-né en maternité mais également pour les prématurés hospitalisés dans les centres néonataux. Pour ceux-ci, les recommandations publiées dans le document du CSH de 1993 sont insuffisantes. La promotion de l’allaitement maternel pour les prématurés nécessite le développement d’une activité de collecte du lait au sein des hôpitaux, de contrôle bactériologique et de traitement du lait de mère par pasteurisation lorsque les normes de qualité du lait de mère récolté ne sont pas satisfaisantes. Depuis la disparition des derniers lactarium (le lactarium de Liège a été fermé au 31/02/2001 faute de subsides) la promotion de l’allaitement maternel dans les unités NIC passe par le développement dans les hôpitaux d’une structure de collecte et de traitement du lait maternel. Recommandation : En conséquence, le Conseil recommande de promouvoir l’utilisation du lait maternel dans les services néonataux en éditant des directives d’utilisation et de traitement du lait maternel en donnant aux hôpitaux concernés le moyen de développer ces activités et d’instaurer des contrôles de qualité sous la responsabilité du Comité d’hygiène hospitalière. 6) Le CSH s’est également interrogé sur les avantages potentiels de l’utilisation des laits liquides prêts à l’emploi dans les maternités et les centres néonataux. L’avantage des laits prêts à l’emploi est très certainement leur qualité bactériologique initiale, la réduction des possibilités de contamination lors de leur distribution et l’utilisation au sein des services. Par contre, ils sont d’un coût plus élevé pour les gestionnaires, d’un encombrement plus important et d’une qualité nutritionnelle inférieure. Des études ont en effet montré la présence d’une réaction de Maillard, une réduction de l’absorption des protéines et une moindre biodisponibilité du calcium dans ces préparatons. En outre, l’utilisation de laits prêts à l’emploi minimise l’action éducatrice du personnel hospitalier par l’apprentissage des règles d’hygiène nécessaires à la préparation de l’alimentation des nourrissons. Si l’utilisation de forme liquide est envisageable par les maternités, leur utilisation est beaucoup moins souhaitable pour les centres de néonatologie du fait de leur moindre qualité nutritionnelle et de l’adaptaton fréquente des régimes aux besoins des prématurés. Recommandation : En conséquence, le Conseil recommande de ne pas généraliser l’utilisation des laits prêts à l’emploi dans les maternités et les centres néonataux mais de laisser le choix de leur utilisation aux pédiatres responsables des unités N (Centre de Néonatologie non Intensif) et NIC (Neonatal Intensive Care) des hôpitaux. Le Président de la section IV du CSH. Prof. A. Noirfalise Informations complémentaires :http://www.cdc.gov/mmwr/PDF /wk/mm5114.pdf N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 RESUME DE COMMUNICATIONS Rencontre des infirmier(ère)s en hygiène hospitalière francophones - Martigny (Suisse) – Mai 2002 M. Zumofen La 8ème Rencontre Internationale Francophone des Infirmier(ères) en Hygiène Hospitalière s’est tenue à Martigny (Valais – Suisse) les jeudi16 et vendredi 17 mai 2002. Dans le cadre d’une organisation parfaite par l’Association Suisse en Soins Infirmier et Prévention des Infections et sous la présidence de Madame M.C. Eisenring, elle réunissait environ 220 participant(e)s dont une quarantaine de belges. Le programme comportait une trentaine de communications regroupées en six sessions : 1. Épidémiologie et maîtrise des risques infectieux 2. Communication et comportement 3. Professionnels de santé : personnel à risque ? 4. Médecine basée sur l’évidence 5. Recherche et formation 6. Assurance qualité. Au cours d’une matinée, plusieurs présentations interactives ont suscité un intérêt didactique tout particulier. Il nous plait de reprendre ci-après les résumés des cinq communications effectuées par les participants belges. Etude prospective sur l’incidence des infections de plaiessternales en chirurgie cardiaque Logghe C., Delaere B., Hygiène Hospitalière, Médecine interne, Cliniques universitaires Saint-Luc. Les infections de plaies sternales dans le décours d’une chirurgie cardiaque constituent une complication grevée d’une morbidité et d’une mortalité non négligeable, et d’une prolongation significative du séjour hospitalier. En raison de l’observation, sur une période de 3 mois, d’un taux d’infection de plaies sternales anormalement élevé aux Cliniques Universitaires Saint-Luc, avec une étude castémoins ne permettant pas la mise en évidence de facteurs de risque particuliers, une étude prospective a été réalisée. Les objectifs étaient de déterminer, sur une période d’un an, l’incidence et la gravité des infections de plaies sternales, de rechercher des facteurs de risque d’infection, d’établir le type de colonisation de notre population et le taux de portage de Staphylocoques à coagulase-négative résistants à l’oxacilline et enfin, de rechercher un lien éventuel entre le portage et l’infection. Cette étude a permis d’enrôler 750 patients. Elle a nécessité un enregistrement des données pré, per et post-opératoires. Des frottis de nez, de gorge et de plis ont été réalisés chez tous les patients, à l’admission et la veille de l’intervention (pour les séjours dépassant 48 heures). Les facteurs de risque d’infection mis en évidence étaient: le nombre de pontage, l’obésité, la dialyse, le diabète, le score ASA, la durée de séjour en soins intensifs (post-opératoire), le patient souffrant de BPCO. L’âge, le sexe, la durée de l’intervention et de la CEC, le type de procédure, le type et le nombre de ponts apparaissaient comme non significatifs. Le diabète constituait par ailleurs le facteur de risque de gravité de l’infection le plus significatif. Prise en charge d’une épidémie à Enterobacter cloacae producteur de b-lactamase à spectre élargi dans un département de soins intensifs Strale H, Deplano A, Byl B, Nonhoff C, De Gheldre Y, Denis O, Vincent J.L., Struelens M.J. Unité d’épidémiologie et d’Hygiène Hospitalière, laboratoire de bactériologie et département des soins intensifs, Hôpital Erasme, Université Libre de Bruxelles. Background : Enterobacter cloacae est de plus en souvent rapporté comme agent responsable d’infections intrahospitalières. En septembre 2000, la survenue d’infections causées à E. cloacae multi-résistant dans le département des soins intensifs a fait l’objet d’une enquête épidémiologique Méthode: D’août à décembre 2000, 33 patients admis dans le service des soins intensifs (4 unités totalisant 31 lits) ont été colonisés ou infectés par des souches d’ E. cloacae présentant la particularité d’être multi-résistantes et dont certaines étaient productrices d’une b-Lactamase à spectre élargi (BLSE). La période épidémique définie est comprise entre le 1er août et le 31 décembre 2000. Des prélèvements de l’environnement (n=157) et des frottis de dépistage des patients hospitalisés ont été réalisés. Les souches d’Enterobacter cloacae isolées ont fait l’objet d’un typage moléculaire par macrorestriction génomique. Résultats : L’incidence d’acquisition d’un Enterobacter cloacae multi-résistant est de 2.6% des admissions (33/ 931) durant la période épidémique. Le taux d’infection est de 33%, incluant des pneumonies (n~5), des infections de sites opératoires (n=3), des infections urinaires (n=2) ainsi qu’un cas de méningite post-neurochirurgie. Vingt-trois des 33 souches isolées de patients présentent le même génotype et sont toutes productrices d’une BLSE, les autres souches étant non apparentées entre elles. Parmi les prélèvements de l’environnement, 7 se sont révélés positifs pour la souche épidémique. L’absence d’effet sur l’arrêt de la transmission par la mise des patients en isolement de contact et l’isolement de la souche épidémique dans l’environnement nous ont incité à revoir les procédures de nettoyage et désinfection des surfaces et du matériel. Ces mesures ont permis le contrôle de 11 N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 la transmission de la souche épidémique. Conclusion : Nous rapportons une épidémie d’infections à E. cloacae à BLSE dans un service de soins intensifs. Le contrôle de l’épidémie a été obtenu par l’instauration de mesures d’isolement de contact associées à un renforcement des procédures de désinfection du matériel et des surfaces environnementales. Épidémie de colonisation des voies aériennes par "Chryseobacterium meningosepticum" dans un service de soins intensifs. Vandenberghe A.,. Van Ossel C (2) , Vanbroeck J.(2), Simon A (1)Hygiène Hospitalière (1), Microbiologie (2), Cliniques Universitaires Saint-Luc. Contexte : Du 14 au 26 février 2001, le laboratoire de microbiologie met en évidence à partir de sécrétions respiratoires de 4 patients, une souche de Chryseobacterium meningosepticum. Tous les isolats présentent le même profil de résistance aux antibiotiques. Après une intervention chirurgicale cardiaque, trois des patients séjournent aux Patient Patient 1 Patient 2 Patient 3 Patient 4 Unité intensive Pédiatrie Pédiatrie Pédiatrie Adulte Site du prélèvement Piège à eau du respirateur Eau stérile Robinets Godet d’aspiration Souche des patients AET post-op. Négative Négative Négative Négative Nombre de prélèvements 3 3 5 4 Plaidoyer pour le respect des plaies: de la tradition à la nouveauté, des coutumes aux changements Taminiau P, Infirmière en HH — Centre Hospitalier F RabelaisBruxelles. Bureau N., Infirmière professeur ISEI - Bruxelles En Belgique, la commission technique de l’art infirmier a émis des recommandations en matière de soins de plaies, cependant chaque hôpital est maître de ses protocoles. Les cadres infirmiers, médicaux, et les comités d’hygiène hospitalière devraient appliquer ces recommandations, mais se heurtent souvent à des pratiques coutumières désuètes associées à une incompréhension de cette nouvelle approche moins agressive. Suite à une formation "Soins de plaies "‘ approfondie, il est apparu essentiel de modifier ce schéma de soins traditionnels. Grâce aux nombreuses découvertes concernant la cicatrisation des plaies, nous ne pouvons plus travailler sur base d’une théorie centrée sur la prudence et sur les soins prévisionnels contre l’infection. L’objectif de l’exposé est de proposer des grands principes de prise en charge des plaies en fonction d’une pratique quotidienne cohérente qui passe par l’apprentissage de l’observation journalière de 12 Soins Intensifs pédiatriques, le dernier dans une unité adulte. Quatre patients sont colonisés au niveau des voies respiratoires (AET) dont un développera une septicémie. Tous les prélèvements respiratoires étaient négatifs à l’admission des Soins Intensifs. Investigation : Vu le caractère aquaphile du germe et le site des prélèvements positifs, les investigations se focalisent sur le matériel respiratoire et l’environnement aqueux des Soins Intensifs. En effet, après une première enquête, le matériel du quartier opératoire a été exclu. Les prélèvements d’environnement ont mis en évidence Chryseobacterium meningosepticum au niveau des robinets. L’électrophorèse en champ pulsé confirme la présence du même génotype dans l’environnement et chez les patients. Suite à l’épidémie et pour confirmer son origine, des prélèvements sont réalisés dans les autres unités de Soins Intensifs. Les résultats des prélèvements se sont avérés positifs dans les six unités. Résolution de l’épidémie: La fréquence d’entretien des robinets a été revue ainsi que la procédure de rinçage du circuit d’aspiration. L’utilisation de l’eau du robinet a été proscrite également dans la sonde gastrique. La mise en place de ces mesures a résolu l’épidémie. Apparition de la colonisation 7ème jour 4ème jour 3ème jour 5ème jour Résultat du prélèvement Négatif Négatif Positif Positif dans 1 des points AET/hémoculture Site infecté Hémoculture Génotype 2A/1A 1A 1A la plaie: observer la dimension, la profondeur, l’aspect, la couleur, l’odeur, la présence d’exsudat, le pourtour de la plaie et la présence de douleurs sont tout aussi essentiels que le choix du produit de soins. Celui-ci sera effectué en fonction de chaque plaie, de son évolution et du vécu du patient. Nous envisagerons les différentes sortes de plaies et insisterons sur l’utilisation à bon escient des antiseptiques sans rentrer dans les modalités des différents pansements actuellement disponibles. Vous trouverez résumé dans un tableau, les différents stades de cicatrisation des plaies et les soins appropriés Afin de soutenir cette évolution et donner aux infirmières en hygiène les arguments qui leurs sont nécessaires, nous nous proposons de détailler cette approche personnalisée tant pour les plaies chirurgicales que pour les plaies chroniques. L’objectifs de cet exposé n’est pas d’entrer dans une polémique d’utilisation de certains types de matériel par rapport à d’autres, mais bien d’inculquer une philosophie à laquelle personne ne devrait pouvoir déroger ( ni infirmière, ni médecin) et qui se doit avant tout de respecter la plaie et donc le bien être du patient et non la tranquillité d’esprit des soignants N O S O - i n f o , Effet des soins naso-buccaux sur la colonisation oro-pharyngée et la pneumonie nosocomiale des patients ventilés Henrioulle C., C.H.U. de Liège. Comparaison de la technique des soins de bouche seuls et de soins de bouche associés à un soin nasal. Les patients séjournant en soins intensifs représentent un groupe à risque d’acquisition de pneumonies nosocomiales. Chez le patient intubé, le principal mécanisme inducteur de la pneumonie nosocomiale est l’aspiration dans les voies respiratoires de liquide oropharyngé rempli de microorganismes potentiellement pathogènes. Ce nombre de microorganismes est d’autant plus important que ces patients ventilés n’ont plus l’occasion de manger, de mastiquer, de déglutir. De plus, une réduction de la sécrétion salivaire est fréquemment constatée et le rôle joué par la plaque dentaire reste à définir. Ces différents éléments sont autant de réservoirs potentiels de germes difficilement accessibles lors des soins buccaux de base. Fort de ces constats, une étude a été entreprise visant à analyser l’efficacité des solutions employées (A.D. ou Isobétadine® buccale) lors des soins de bouche des patients intubés sur l’apparition de la pneumonie nosocomiale. Il n’en résulte aucune différence significative. De nouvelles hypothèses ont été élaborées. vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 Hypothèses et objectifs H1 : l’association soins de bouche et irrigation nasale des patients intubés influence la colonisation oropharyngée. H2 : l’association soins de bouche et irrigation nasale des patients intubés modifie la fréquence d’apparition de la pneumonie nosocomiale. Les objectifs poursuivis visent à comparer l’impact d’un lavage buccal seul et d’un lavage buccal associé à une irrigation nasale à l’aide d’une solution à base d’eau sur: • la modification de la flore oropharyngée, • l’apparition d’une contamination des sécrétions endotrachéales, • la survenance de la pneumonie nosocomiale. Ndlr : Il s’est révélé que l’irrigation nasale n’apporte aucune amélioration, que du contraire. À vos agendas : La prochaine rencontre aura lieu à Luxembourg, les 27 et 28 mai 2004. La suivante, en 2006, aura plus que probablement lieu au Québec. SITES WEB Les adresses à ne pas oublier CDC/ HICPAC : http://www.cdc.gov/ncidod/hip/DEFAULT.HTM CSH : http://www.health.fgov.be/CSH_HGR/Francais/sommaire.htm Infect. Control & Hosp. Epidemiol., ICHE : http://www.slackinc.com/general/iche/ichetoc.htm Journal of Hospital Infection, JHI : http://www.harcourt-international.com/journals/jhin/ Nosobase : http://www.univ-lyon1.fr/LyonSud/nosobase/ Noso-info : http://www.md.ucl.ac.be/nosoinfo/intro.htm Site UCL : http://www.md.ucl.ac.be/didac/hosp//intro.htm • Appendix B. Summary of Recommended Frequency of Replacements for Catheters, Dressings, Administration Sets, and Fluids : http://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/rr5110a3.htm Recommandations Nosobase, thème Désinfection : http://nosobase.univ-lyon1.fr/recommandations/Desinfection/ desinfection.htm • Les fiches d’actualisation de désinfection des dispositifs médicaux en anesthésie et en réanimation (juin 2002). Les tableaux sont intéressants : http://nosobase.univ-lyon1.fr/ recommandations/Desinfection/actuDM.pdf Les nouveautés Recommandations CDC : • Guidelines for the Prevention of Intravascular CatheterRelated Infections : http://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/rr5110a1.htm • Appendix A. Examples of Clinical Definitions for CatheterRelated Infections : http://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/rr5110a2.htm • La liste positive désinfectants 2002, disponible sur le site de la SFHH : http://www.sfhh.net/ Recommandations pour la prévention des infections en allemand et en anglais : http://leitlinien.net/ Cheminement de la page d’accueil : Bestehende Leitlinien, choisir la lettre K3 Krankenhaushygiene • NRZ(Nationales Referenzzentrum für Surveillance von nosokomiale Infektionen) qui coordonne le réseau KISS (Krankenhaus-Infektions-Surveillance-System) : http://www.medizin.fu-berlin.de/hygiene/index1.htm 13 N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 ABSTRACTS DU 1ER MAI AU 31 JUILLET 2002 Les résumés d’articles de la littérature depuis 1994 avec mise à jour trimestrielle, possibilité de recherche par mot-clef et téléchargement sont disponibles à l’URL de l’Internet. http://www.md.ucl.ac.be/didac/hosp/intro.htm Bader L, Blumenstock G, Birkner B, Leiss O, Heesemann J, Riemann JF, Selbmann HK. HYGEA (Hygiene in gastroenterology endoscope reprocessing): Study on quality of reprocessing flexible endoscopes in hospitals and in the practice setting. Zeitschrift für Gastroenterologie, 40 : 157-170 (2002). NOTES : The quality of reprocessing gastroscopes, colonoscopes and duodenoscopes in daily routine of 25 endoscopy departments in hospitals and 30 doctors with their own practices was evaluated by microbiological testing in the HYGEA interventional study.In 2 test periods, endoscopes ready for use in patients were found contaminated at high rates (period 1: 49% of 152 endoscopes; period 2: 39% of 154 endoscopes). Culture of bacterial fecal flora (E. coli, coliform enterobacteriaceae, enterococci) was interpreted indicating failure of cleaning procedure and disinfection of endoscopes. Detection of Pseudomonas spp. (especially P. aeruginosa) and other nonfermenting rods - indicating microbially insufficient final rinsing and incomplete drying of the endoscope or a contaminated flushing equipment for the air/water-channel - pointed out endoscope recontamination during reprocessing or afterwards. Cause for complaint was found in more than 50% of endoscopy facilities tested (period 2 : 5 in hospitals, 25 practices). Reprocessing endoscopes in fully automatic chemothermally decontaminating washer-disinfectors with disinfection of final rinsing water led to much better results than manual or semi-automatic procedures (failure rate of endoscopy facilities in period 2 : 3 of 28 with fully automatic, 8 of 12 with manual, 9 of 15 with semi-automatic reprocessing). The study results give evidence for the following recommendations: 1. Manual brushing of all accessible endoscope channels has to be performed even before further automatic reprocessing; 2. For final endoscope rinsing, water or aqua dest. should only be used disinfected or sterile-flitered; 3. Endoscopes have to be dried thoroughly using compressed air prior to storage; 4. Bottle and tube for air/water-channel flushing have to be reprocessed daily by disinfection or sterilization, and in use, the bottle have to be filled exclusively with sterile water.The HYGEA study shows that microbiological testing of endoscopes is useful for detection of insufficient reprocessing and should be performed for quality assurance in doctors' practices, too. The study put recommendations for reprocessing procedures in more concrete terms Bittner MJ, Rich EC, Turner PD, Arnold WH. Limited impact of sustained simple feedback based on soap and paper towel consumption on the frequency of hand washing in an adult intensive care unit. Infection Control and Hospital Epidemiology, 23 : 120-126 (2002). 14 NOTES. OBJECTIVES : To determine whether hand washing would increase with sustained feedback based on measure- ments of soap and paper towel consumption.DESIGN: Prospective trial with a nonequivalent control group. SETTING : Open multibed rooms in the Omaha Veterans Affairs Medical Center's Surgical Intensive Care Unit (SICU) and Medical Intensive Care Unit (MICU). SUBJECTS : Unit staff. INTERVENTION : Every weekday from May 26 through December 8, 1998, we recorded daytime soap and paper towel consumption, nurse staffing, and occupied beds in the SICU (intervention unit) and the MICU (control unit) and used these data to calculate estimated hand washing episodes (EHWEs), EHWEs per occupied bed per hour, and patient-to-nurse ratios. In addition, from May 26 through June 26 (baseline period) and from November 2 through December 8 (follow-up period), live observers stationed daily for random 4-hour intervals in the MICU and the SICU counted actual hand washing episodes (CHWEs). The intervention consisted of posting in the SICU, but not in the MICU, a graph showing the weekly EHWEs per occupied bed per hour for the preceding 5 weeks. RESULTS : Directly counted hand washing fell in the SICU from a baseline of 2.68 +/- 0.72 (mean standard deviation) episodes per occupied bed per hour to 1.92 +/- 1.35 in the follow-up period. In the MICU, episodes fell from 2.58 +/- 0.95 (baseline) to 1.74 +/- 0.69. In the MICU, the withdrawal of live observers was associated with a decrease in estimated episodes from 1.36 +/- 0.49 at baseline to 1.01 +/- 0.36, with a return to 1.16 +/- 0.50 when the observers returned. In the SICU, a similar decrease did not persist throughout a period of feedback. Estimated hand washing correlated negatively with the patient-to-nurse ratio (r = -0.35 for the MICU, r=-0.46 for the SICU).CONCLUSIONS : Sustained feedback on hand washing failed to produce a sustained improvement. Live observers were associated with increased hand washing, even when they did not offer feedback. Hand washing decreased when the patient-to-nurse ratio increased Bouza E, Burillo A, Munoz P. Catheter-related infections: diagnosis and intravascular treatment. Clinical Microbiology and Infection, 8 : 265-274 (2002). NOTES : The diagnosis of catheter-related infections relies on the presence of clinical manifestations of infection and the evidence of colonization of the catheter tip by bacteria, mycobacteria, or fungi. The reference method to confirm the latter requires the withdrawal of the catheter for culturing, which frequently turns out to be inconvenient, unnecessary and costly.New methods try to avoid these drawbacks and to assess the presence of tip colonization without withdrawal. Comparative quantitative blood cultures with a marked increase (greater than or equal to5) in colony counts between blood obtained from the catheter lumen and from a peripheral vein simultaneously is one of those methods. It has a high sensitivity (>80%) and specificity (94-100%) but it is cumbersome N O S O - i n f o , and requires both an easy backflow of blood in the catheter and the existence of bacteremia. Cytocentrifugation and acridine orange staining of blood withdrawn from an infected catheter lumen has a sensitivity and a specificity of over 90% for the diagnosis of tip colonization.'Superficial cultures' comprise the semiquantitative culture of the hub, of the skin surrounding the catheter entrance and of the first subcutaneous portion (1 cm) of the catheter after swabbing. The sensitivity of this method is >90%, specificity is >80%, and positive and negative predictive values for catheters (considering together those with and without clinical data of infection) are 66 and 97%, respectively.Endoluminal brushing has proved to be an impractical and unreliable procedure, at least in our experience.New methods based on the speed of bacterial growth to detectable levels of micro-organisms in conventional blood cultures are a new and interesting way of assessing catheterrelated infections. Moreover, as the use of antimicrobial-coated catheters becomes more prevalent, the existing definitions of catheter colonization and catheter-related infection may need to be modified, because such coatings may lead to falsenegative culture results.Many catheter infections, diagnosed without catheter withdrawal, can be handled nowadays with the so-called 'antibiotic lock-in technique', which consists in 'locking' the infected catheter lumen with a solution containing antibiotics. A high proportion of infected catheters, mainly those with coagulase-negative staphylococci, can be maintained in place and sterilized with this technique, including catheters in patients with therapeutic failure after receiving conventional intravenous antibiotic therapy.New diagnostic and therapeutic techniques may avoid the unnecessary withdrawal of thousands of efficient, difficult to replace and expensive intravascular lines Crnich CJ, Maki DG.The promise of novel technology for the prevention of intravascular device-related bloodstream infection. I. Pathogenesis and short-term devices. Clinical Infectious Diseases, 34: 1232-1242 (2002). NOTES : Intravascular devices (IVDs) are widely used for vascular access but are associated with substantial risk of development of IVD-related bloodstream infection (BSI). The development of novel technologies, which are based on an understanding of pathogenesis, promises a quantum reduction in IVD-related infections in an era of growing nursing shortages. Infections of short-term IVDs (that is, those in place < 10 days), including peripheral venous catheters, noncuffed and nontunneled central venous catheters (CVCs), and arterial catheters, derive mainly from microorganisms colonizing the skin around the insertion site, which most often gain access extraluminally. More-effective cutaneous antiseptics, such as chlorhexidine, a chlorhexidine-impregnated sponge dressing, CVCs with an anti-infective coating, anti-infective CVC hubs, and novel needleless connectors, have all been shown to reduce the risk of IVD-related BSI in prospective randomized trials. The challenge for the future will be to identify new preventative technologies and to begin to adapt more widely those technologies already shown to be efficacious and costeffective vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 Crnich CJ, Maki DG.The promise of novel technology for the prevention of intravascular device-related bloodstream infection. II. Long-term devices. Clinical Infectious Diseases, 34: 1362-1368 (2002). NOTES : Intravascular devices (IVDs) are widely used for vascular access but are associated with a substantial risk of IVDrelated bloodstream infection (BSI). The development of novel technologies based on our understanding of pathogenesis promises a quantum reduction in IVD-related infections in an era of growing nursing shortage. Infections of long-term IVDs (most are in place for greater than or equal to10 days), including cuffed and tunneled central venous catheters (CVCs), implanted subcutaneous central venous ports, and peripherally inserted central catheters (PICCs), are primarily due to microorganisms that gain access to the catheter hub and lumen. Novel securement devices and antibiotic lock solutions have been shown to reduce the risk of IVD-related BSI in prospective randomized trials. The challenge for the future will be to identify new preventative technologies and to begin to more-widely adapt those technologies that have already been shown to be efficacious and cost effective Dietrich ES, Demmler M, Schulgen G, Fekec K, Mast O, Pelz K, Daschner FD. Nosocomial pneumonia: A cost-of-illness analysis. Infection. 30: 61-67 (2002). NOTES. BACKGROUND : We investigated incremental cost of nosocomial pneumonia (NP) from the perspective of a hospital and health insurance funds.Patients and Methods: The incremental cost was determined by calculating total costs for pneumonia patients and controls using prospective and retrospective matched-pairs analysis with 29 and 37 matched pairs, respectively. RESULTS: Compared to controls, patients who developed pneumonia had to be on artificial ventilation 5 days longer, needed markedly more intensive care with 6.55 additional days in intensive care. Excess cost per pneumonia patient amounted to DM 14,606 (95% CI: DM 5,285-23,927) from the hospital's perspective and to DM 7,988 (95% CI: DM 5,281-10,894) according to statutory insurance charges. According to the retrospective analysis carried out on the neurosurgical and neurological intensive care wards, pneumonia patients were ventilated 5 days longer than patients without pneumonia, needed more intensive care over 30 days and had an additional 14.03 days of intensive care and 10.14 more days in hospital. Excess cost per patient was DM 29,610 (95% CI: DM 23,054-36,174) from the hospital's perspective and DM 18,000 (95% CI: 14,885-21,020) according to the statutory insurance criteria.CONCLUSION : The study gives insight into the structure of incremental cost caused by NP and shows that based on a conservative cost calculation the incremental cost per NP patient is higher for the hospital than for health insurance funds which indicates a significant financial deficit for the hospital. Antibiotics and microbiology together only contribute 6.8% to incremental cost. Therefore in a cost saving initiative their close relationship to length of hospitalization must be considered 15 N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 Embil JM, Zhanel GG, Plourde PJ, Hoban D. Scissors: A potential source of nosocomial infection. Infection Control and Hospital Epidemiology, 23 : 147-151 (2002). NOTES : This point-prevalence survey of healthcare workers' scissors demonstrates that of 232 scissors sampled, 182 (78.4%) were colonized with bacteria. The scissors of nurses and those for communal use were most frequently contaminated. Cleaning of scissors occurred infrequently, but wiping scissors with an alcohol swab effectively disinfected them. The suspicion that scissors may harbor and potentially transmit micro organisms, including antibiotic-resistant bacteria, has been confirmed Fendler EJ, Ali Y, Hammond BS, Lyons MK, Kelley MB, Vowell NA.The impact of alcohol hand sanitizer use on infection rates in an extended care facility. Amercian Journal of Infection Control, 30: 226-233 (2002). NOTES. BACKGROUND : Nosocomial infections are a major problem in health care facilities, resulting in extended durations of care and substantial morbidity. Since alcohol gel hand sanitizers combine high immediate antimicrobial efficacy with ease of use, this study was carried out to determine the effect of the use of alcohol gel hand sanitizer by caregivers on infection types and rates in an extended care facility. Method Infection rate and type data were collected in a 275-bed extended care facility for 34 months (July 1997 to May 2000), during which an alcohol gel hand sanitizer was used by the caregivers in 2 units of the facility. Results: The primary infection types found were urinary tract with Foley catheter, respiratory tract, and wound infections. Comparison of the infection types and rates for the units where hand sanitizer was used with those for the control units where the hand sanitizer was not used showed a 30.4% decrease in infection rates for the 34-month period in the units where hand sanitizer was used. CONCLUSION : This study indicates that use of an alcohol gel hand sanitizer can decrease infection rates and provide an additional tool for an effective infection control program Harbarth S, Pittet D, Grady L, Zawacki A, Potter Bynoe G, Samore MH, Goldmann DA. Interventional study to evaluate the impact of an alcohol-based hand gel in improving hand hygiene compliance. Pediatric Infectious Disease Journal, 21 : 489-495 (2002). NOTES. OBJECTIVE : To evaluate the effects of the introduction of an alcohol-based hand gel and multifaceted quality improvement (QI) interventions on hand hygiene (HH) compliance. Design. Interventional, randomized cohort study with four study phases (baseline; limited intervention in two units; full intervention in three units; washout phase), performed in three intensive care units at a pediatric referral hospital. Methods. During 724 thirty-minute daytime monitoring sessions, a nonidentified observer witnessed 12 216 opportunities for HH and recorded compliance. Interventions. Introduction of an alcohol-based hand gel; multifaceted QI interventions (educational program, opinion leaders, performance feed- 16 back). RESULTS : Baseline compliance decreased after the first 2 weeks of observation from 42.5% to 28.2% (presumably because of waning of a Hawthorne effect), further decreased to 23.3% in the limited intervention phase and increased to 35.1% after the introduction of a hand gel with QI support in all three units (P < 0.001). The rise in compliance persisted in the last phase (compliance, 37.2%); however, a gradual decline was observed during the final weeks. Except for the limited intervention phase, compliance achieved through standard handwashing and glove use remained stable around 20 and 10%, respectively, whereas compliance achieved through gel use increased to 8% (P < 0.001). After adjusting for confounding, implementation of the hand gel with QI support remained significantly associated with compliance (odds ratio, 1.6; 95% confidence interval, 1.4 to 1.8). In a final survey completed by 62 staff members, satisfaction with the hand gel was modest (45%). CONCLUSIONS : We noted a statistically significant, modest improvement in compliance after introduction of an alcohol-based hand gel with multifaceted QI support. When appropriately implemented, alcohol-based HH may be effective in improving compliance Hollenbeak CS, Murphy D, Dunagan WC, Fraser VJ. Nonrandom selection and the attributable cost of surgical-site infections. Infection Control and Hospital Epidemiology, 23 : 177182 (2002). NOTES. OBJECTIVE : : To study the extent to which selection bias poses problems for estimating the attributable cost of deep chest surgical-site infection (SSI) following coronary artery bypass graft (CABG) surgery. DESIGN : Reanalysis of a prospective case-control study. SETTING : A large, Midwestern community medical center. PATIENTS : Cases were all patients who had an SSI (N = 41) following CABG and CABG and valve surgery between April 1996 and March 1998. Controls were every tenth uninfected patient (N = 160). METHODS : Estimates of the attributable cost of deep chest SSI were computed using unmatched comparison, matched comparison, linear regression, and Heckman's two-stage approach. RESULTS : The attributable cost of deep chest SSI was estimated to be $20,012 by unmatched comparison, $19,579 by matched comparison, $20,103 by linear regression, and $14,211 by Heckman's two-stage method. Controlling for selection bias substantially reduced the cost estimate, but the coefficient capturing selection bias was not statistically significant. CONCLUSIONS : Deep chest SSI significantly increases the cost of care for patients who undergo CABG surgery. Unmatched comparison, matched comparison, and linear regression estimated the attributable cost to be approximately $20,000. Although controlling for selection bias with Heckman's twostage method resulted in a substantially smaller estimate, the coefficient for selection bias was not statistically significant, suggesting that the estimates derived from the other models should be acceptable. However, the magnitude of the difference between the models shows that the effect of selection bias can be substantial. Some exploration for selection bias is recommended when estimating the attributable cost of SSIs N O S O - i n f o , Korniewicz DM, El Masri M, Broyles JM, Martin CD, O' Connell KP. Performance of latex and nonlatex medical examination gloves during simulated use. American Journal of Infection Control, 30 Special Iss. SI: 133-138 (2002). NOTES. BACKGROUND : In response to the rise in latex allergies, gloves made from a variety of nonlatex materials have been introduced into the health care environment. To date, at least I study, by Rego and Roley (1999), has reported that both latex and nitrile medical examination gloves provide comparable barrier protective qualities. The purpose of our study was to determine the effects of glove stress, type of material (vinyl, nitrile, copolymer, latex), and manufacturer on the barrier effectiveness of medical examination gloves. METHOD : A total of 5510 medical examination gloves (1464 nitrile, 1052 latex, 1006 copolymer, and 1988 vinyl) were divided into 2 groups: stressed and unstressed, Unstressed gloves were visually inspected and water-tested according to the Food and Drug Administration water-testing standards. Stressed gloves were manipulated according to a designated stress protocol, visually inspected, and then subjected to the same Food and Drug Administration water-testing standards. RESULTS : Our limited sample size demonstrated that nitrile gloves had the lowest failure rate (1.3%), followed by latex (2.2%); vinyl and copolymer gloves had the highest failure rate (both 8.2%). With use of a logistic regression analysis adjusting for manufacturer and stress, latex examination gloves were found to be 3 times more likely to fail than nitrile gloves (odds ratio, 3.2; 95% Cl, 1.37-7.50). Nitrile gloves were also found to fail significantly less often than vinyl or copolymer gloves (odds ratio, 12,60, 95% Cl, 5.80-27.40). CONCLUSIONS : Nitrile examination gloves are a suitable alternative to latex, whereas vinyl and copolymer examination gloves were found to be less effective barriers. Further research is indicated to determine whether nitrile gloves can provide effective barrier qualities during clinical use versus laboratory simulations Lai KK, Fontecchio SA. Use of silver-hydrogel urinary catheters on the incidence of catheter-associated urinary tract infections in hospitalized patients. American Journal of Infection Control, 30: 221-225 (2002). NOTES. BACKGROUND : Urinary tract infections (UTIs) account for 40% of all nosocomial infections, and about 80% of these are associated with the use of urinary catheters. They not only contribute to excess morbidity and mortality, but they also significantly add to the cost of hospitalization. Clinical trials with silver-coated urinary catheters have shown conflicting results. However, recent trials with silver-hydrogel urinary catheters have shown a reduction in nosocomial UTIs, and these catheters appear to offer cost savings. METHOD : The University of Massachusetts Medical Center is a teaching, tertiary hospital with 18% of its beds in intensive care units. The silver-hydrogel urinary catheters were introduced in October 1997. The rate of catheter-associated UTIs with silver-hydrogel urinary catheter use was compared with a historical baseline UTI rate that was established for January 1996 and January 1997 with the standard, noncoated catheters. The cost of a vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 nosocomial catheter-associated UTI was estimated by calculating the hospital charges resulting from all urinary catheterassociated UTIs in 1 month. A cost-analysis of silver-hydrogel urinary catheter use was performed. RESULTS : The rate of catheter-associated UTIs For noncoated catheters was 4.9/1000 patient-days compared with 2.7/1000 patient-days for the silver-hydrogel catheters, a reduction of 45% (P = .1). The average cost (calculated with hospital charges) of a catheter-associated UTI at our institution was estimated to be $1214.42, with a median of $613.72. The estimated costsaving ranged from $12,563.52 to $142,314.72. CONCLUSIONS : The use of silver-hydrogel urinary catheters resulted in a nonsignificant reduction in catheter-associated UTIs and a modest cost-saving Needleman J, Buerhaus P, Mattke S, Stewart M, Zelevinsky K. Nurse-staffing levels and the quality of care in hospitals. New England Journal of Medicine, 346: 1715-1722 (2002). NOTES. BACKGROUND : It is uncertain whether lower levels of staffing by nurses at hospitals are associated with an increased risk that patients will have complications or die.Methods: We used administrative data from 1997 for 799 hospitals in 11 states (covering 5,075,969 discharges of medical patients and 1,104,659 discharges of surgical patients) to examine the relation between the amount of care provided by nurses at the hospital and patients' outcomes. We conducted regression analyses in which we controlled for patients' risk of adverse outcomes, differences in the nursing care needed for each hospital's patients, and other variables. RESULTS : The mean number of hours of nursing care per patient-day was 11.4, of which 7.8 hours were provided by registered nurses, 1.2 hours by licensed practical nurses, and 2.4 hours by nurses' aides. Among medical patients, a higher proportion of hours of care per day provided by registered nurses and a greater absolute number of hours of care per day provided by registered nurses were associated with a shorter length of stay (P=0.01 and P<0.001, respectively) and lower rates of both urinary tract infections (P<0.001 and P=0.003, respectively) and upper gastrointestinal bleeding (P=0.03 and P=0.007, respectively). A higher proportion of hours of care provided by registered nurses was also associated with lower rates of pneumonia (P=0.001), shock or cardiac arrest (P=0.007), and "failure to rescue,'' which was defined as death from pneumonia, shock or cardiac arrest, upper gastrointestinal bleeding, sepsis, or deep venous thrombosis (P=0.05). Among surgical patients, a higher proportion of care provided by registered nurses was associated with lower rates of urinary tract infections (P=0.04), and a greater number of hours of care per day provided by registered nurses was associated with lower rates of ``failure to rescue'' (P=0.008). We found no associations between increased levels of staffing by registered nurses and the rate of in-hospital death or between increased staffing by licensed practical nurses or nurses' aides and the rate of adverse outcomes.CONCLUSIONS : A higher proportion of hours of nursing care provided by registered nurses and a greater number of hours of care by registered nurses per day are associated with better care for hospitalized patients 17 N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 Newton T, Still JM, Law E. A comparison of the effect of early insertion of standard latex and silver-impregnated latex Foley catheters on urinary tract infections in burn patients. Infection Control and Hospital Epidemiology, 23: 217-218 (2002). NOTES : A retrospective study was designed to compare the incidence of urinary tract infections during two different time periods in burn patients treated with two different types of Foley catheters. In time period 1, latex catheters present on admission were not changed. In time period 2, catheters were replaced on admission with silver alloy-impregnated catheters. In time period 1, the rate of symptomatic urinary tract infections was 7.2 per 1,000 catheter-days. In time period 2, the rate was 4.4 per 1,000 catheter-days. Results, compared using Fisher's exact test, revealed a statistically significant P value of .029. The use of silver-impregnated catheters significantly lowered the rate of urinary tract infection at our burn center O' Grady N.P.Applying the science to the prevention of catheter-related infections. Journal of Critcal Care, 17: 114-121 (2002). NOTES. BACKGROUND : Catheter-related bloodstream infection (CR-BSI) remains a leading cause of nososcomial infection, despite the fact that many CR-BSIs are preventable. Simple principles of infection control and the use of novel devices to reduce these infections are not uniformly implemented. OBJECTIVE :To review and summarize the evidence that promotes strategies to prevent CR-BSIs. Data sources: The Medline database and bibliographies of review articles and book chapters were searched for relevant articles. Studies included. In vitro and in vivo laboratory-based studies, controlled clinical trials, prospective interventional trials, and epidemiologic investigations. Outcome measures: Reduction in CR-BSI, catheter colonization, tunnel infection, or local site infection. Synthesis: The recommended prevention strategies with strong supportive evidence include educating and training of health care providers who insert and maintain catheters; using full barrier precautions during central venous catheter insertion; using a 2% chlorhexidine preparation for skin antisepsis; eliminating the practice of scheduled replacement of central venous catheters for prevention of infection; and using antiseptic/antibiotic impregnated short-term central venous catheters. CONCLUSION : Simple interventions can reduce the risk for serious catheter-related infection. Health care provider awareness and adherence to these prevention strategies is critical to reducing the risk for CR-BSI, improving patient safety, and promoting quality health care Raad II, Hanna HA. Intravascular catheter-related infections New horizons and recent advances. Archives of Internal Medicine,162: 871-878 (2002). NOTES. BACKGROUND : Central venous catheters have become essential devices for the management of critically and chronically ill patients; however, their use is often complicated by catheter-related bloodstream infections (CRBSIs), many of which could be prevented.Methods: This report is based on a 18 literature review of more than 100 published articles in intravascular catheterrelated infections. This review focuses on the most recent advances in the methods of diagnosis of CRBSI as they relate to its pathogenesis and on novel preventive techniques and approaches to management. RESULTS : Catheterrelated bloodstream infections may be diagnosed by different methods, including simultaneous quantitative blood cultures, with the central blood culture yielding at least 5-fold colonyforming units greater than the peripheral blood culture, and simultaneous blood cultures, whereby the catheter-drawn blood culture becomes positive at least 2 hours before the peripheral blood culture. Novel preventive techniques include the use of ionic silver, an anticoagulant/antimicrobial flush solution, a new aseptic hub, and antimicrobial impregnation of catheters and dressings. Management of CRBSIs should be based on whether the infection is complicated or uncomplicated.Conclusions: Novel technologies that have been proved to aid in the diagnosis and prevention of CRBSIs should be considered in clinical practice. The management approach should be based on the type of microorganism causing the infection and on whether the infection is complicated or uncomplicated Reid R, Simcock JW, Chisholm L, Dobbs B, Frizelle FA. Postdischarge clean wound infections: Incidence underestimated and risk factors overemphasized. Anz. Journal of Surgery, 72: 339-343 (2002). NOTES. BACKGROUND : Wound infections are a leading cause of postoperative morbidity and a cost to both the individual and community. The surgeon now has a reduced appreciation of wound-infection rates because of shorter hospital stays and an increasing reliance on the primary care physicians. The incidence of wound infections which occurred following clean surgical procedures, as well as whether they could have been predicted by the known risk factors, were analysed in the present prospective study.Methods: A prospective audit of the first 30 postoperative days following clean general surgical wounds was undergone, with inpatient assessment by a research nurse, and subsequent outpatient follow up by patient telephone interview. RESULTS : Of 1964 clean wounds over a 30-month period, 98.5% were traced. The overall clean-wound infection rate was 12.6% (inpatient: 4.5%; outpatient: 8.1%). Inpatient infection rates (but not postdischarge wound-infection rates) were significantly correlated (P<0.05) to the American Society of Anesthesiologists' rating, operation duration, preoperative day stay, and age. Infection rates varied with operation type: vascular (18.3%), breast (16.0%), abdominal (10.3%), hernia (8.0%), head and neck (7.1%). CONCLUSIONS : The overall wound-infection rate is higher than previously described with two thirds of infections occurring after discharge. While inpatient woundinfection rates fit known risk factors, postdischarge woundinfection rates do not. Certain clean-wound operations have a higher incidence of infection than others. Consideration needs to be given to the identification of risk factors for postdischarge wound infections, and to further trials of prophylactic antibiotics in clean surgery N O S O - i n f o , Roth K, Heeg P, Reichl R. Specific hygiene issues relating to reprocessing and reuse of single-use devices for laparoscopic surgery. Surgical Endoscopy and other Interventional Techniques, 16: 1091-1097 (2002). NOTES. OBJECTIVE : To determine whether reprocessed single-use devices (SUD) would (1) meet regulatory standards for sterility, and (2) meet the same material standards as new devices or if they pose an infection risk to other patients. DESIGN : The study included in the first stage single-use laparoscopic dissection devices and in the second stage a variety of clinically used and reprocessed SUDs. The suitability of these devices for cleaning, disinfection, and sterilization was examined. Methods: Testing of cleanability was conducted on devices contaminated with radioactively labeled blood. Instruments were cleaned using hospital recommended practices. Gamma counts/second were determined before and after cleaning to localize contaminants, which were additionally visualized using light and scanning electron microscopy (SEM). X-ray photoelectron spectroscopy (XPS) was used to quantify contamination elements on the materials tested. Residual bioburden testing on instruments contaminated with microorganisms suspended in blood prior to reprocessing was carried out to establish the efficacy of disinfection and sterilization. RESULTS : During the first stage of the study all devices remained contaminated after cleaning, but were effectively disinfected. Sterilization could not eliminate the challenge microorganisms completely. The findings during the second stage - examination of clinically used devices - were as follows: 11% of the sterile packages were damaged; 33% of the devices were incomplete and parts were missing; 54% did not meet the criteria for functionality; light microscopy, SEM, and XPS showed contamination on the outside and inside of all devices. Of the tested SUDs, 40% remained unsterile following resterilization. CONCLUSIONS : None of the reprocessed SUDs were effectively cleaned or sterilized. This may provide an opportunity for survival and growth of non-resistant or nosocomial organisms and viruses. The use of such inadequately reprocessed SUDs increases the risk for the patient, and can lead to nosocomial infection and to legal consequences for the health care facility Sewonou A, Rioux C, Golliot F, Richard L, Massault PP, Johanet H, Cherbonnel G, Botherel AH, Farret D, Astagneau P. Incidence of surgical-site infections in ambulatory surgery: results of the INCISO surveillance network in 1999-2000. Annales de Chirurgie, 127: 262-267 (2002). NOTES. OBJECTIVE : To estimate the incidence of surgical-site infections (SSI) in ambulatory surgery and to identify risk factors based on the surveillance network INCISO in 19992000.Patients and methods: Annually, during a three-month period, each surgical ward had to include 200 consecutive vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 operations. Patients were surveyed over the month following surgery. For each patient, data including peri-operative factors, type of procedure and SSI occurrence were collected on a standardized form by a surgical staff committed for the study. RESULTS : Of the 5,183 patients who underwent an ambulatory surgery, the SSI incidence ratio was 0.4% (95% Cl [0.30.7]). Orthopedic, gynecologic/obstetrics, head and neck, skin and soft tissues surgery accounted for 83% of all ambulatory procedures. 93% of patients belonged to the 0 risk category of the National Nosocomial Infections Surveillance system (NNIS) index. Emergency, age, american anesthesia risk score (ASA), Altemeier wound class, and procedure duration were not found to be risk factors for SSI in ambulatory surgery.CONCLUSION : Based on these surveillance data, infectious risk was low in ambulatory surgery and was not associated with known SSI risk factors Siddiqui AH, Perl TM, Conlon M, Donegan N, Roghmann M C. Preventing nosocomial transmission of pulmonary tuberculosis: When may isolation be discontinued for patients with suspected tuberculosis? Infection Control and Hospital Epidemiology, 23: 141-144 (2002). NOTES. OBJECTIVE : The Centers for Disease Control and Prevention and the American Thoracic Society recommend obtaining cultures of at least three sputum specimens for acid-fast bacilli (AFB) from patients in whom tuberculosis (TB) is suspected. On the basis of this, most hospitals isolate patients with suspected TB for 3 days or more until three smear (not culture) results are negative. Our objective was to evaluate the predictive value and sensitivity of these smears. DESIGN : Observational study.SETTING: Four urban medical centers. METHODS : The posttest probability of TB given sequential negative AFB smears from 274 patients isolated for suspected TB and the sensitivity of sequential AFB smears from 209 patients with positive results on culture for pulmonary TB were measured.RESULTS: The posttest probabilities of having TB given one, two, and three negative AFB smears were low: 1.1% (3 of 265; 95% confidence interval [CI95], 0.23% to 3.27%), 0.4% (1 of 262; CI95, 0% to 2.1%), and 0% (0 of 260; CI95, 0% to 1.4%), respectively. Among the 209 patients with positive results on culture for pulmonary TB, 169 (81%) had an expectorated sputum specimen sent, of which 91 (54%) were positive for AFB. Forty (24%) of the 169 patients had a second expectorated sputum specimen sent after the results of the first specimen were negative; only 6 (15%) of these had positive AFB smears. None of the 10 patients in whom the first two expectorated sputum samples yielded an AFB smear without an organism had a third AFB smear that was positive. CONCLUSION : Unless there is high clinical suspicion of pulmonary TB in a specific patient, the use of three AFB smears on expectorated sputa is a rational approach to discontinuing isolation for patients with suspected TB 19 N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 AGENDA SCIENTIFIQUE Faites nous part des différentes manifestations que vous organisez !! (Formation, symposium) La monographie de l’infirmier(e) en Hygiène hospitalière. Ed. 2002 Disponible au secrétariat de l’ABHH (Mme Taminiau) Tél/Fax : 02/759.54.36 8 OCTOBRE 2002 au 27 MAI 2003 Verpleegkundigen Ziekenhuishygiëne Cursus Renseignements : Vvc-navorming, Square Vergote 43, 1030 Bruxelles Fax : 02/734.84.60 17 OCTOBRE 2002 Colloque Hygiène et Psychiatrie Lieu : Bordeaux (France) Renseignements : C.CLIN Sud-Ouest Email : [email protected] et Web : http://www.cclin-sudouest.com/colhygpsy.asp 24 OCTOBRE 2002 La Microbiologie Clinique Pratique : Rencontres interhospitalières de la Province de Hainaut « Audits internes en bactériologie : expérience du laboratoire de la VUB » Dr S. Lauwers, Microbiologie, AZ VUB Lieu : Salle de Séminaire (11ème étage) CHU Tivoli, La Louvière Renseignements : Dr C. Potvliege, Microbiologie, CHU Tivoli, tél : 064/27.64.06, Dr D. Govaerts, Microbiologie, CHU A. Vésale, Montigny-le-Tilleul, tél : 071/29.55.30 29 OCTOBRE 2002 Symposium « Welzijn van de gezondheidswerker » "Prik-snijongevallen doorn in het oog" Dhr L. Rossel, Prof. D. Vogelaers, Mev. K. Claeys, Dhr Joossens, Mr J. Vande Moortel Lieu : Holiday Inn, Flanders Expo, Gent Renseignements : BD, Email : [email protected] 4 - 9 NOVEMBRE 2002 Het Instrument – Utrecht Bourse des techniques d’automatisation industrielle et la technologie de laboratoire Lieu : Jaarbeurs Utrecht (Pays-Bas) Renseignements : FHI, A. Van Baars – Tél : 033/4657507 – E-mail : [email protected] 7 NOVEMBRE 2002 XIIIème Journée de prévention des infections nosocomiales (JPIN) « Stratégie pratique de prévention des infections nosocomiales » Lieu : Paris (France) Renseignements : Nex et Com Santé RP-Congrès, 27-29 rue des Poissonniers, 92522 Neuilly/Seine Tél : (33)1 46.43.33.00 - Fax : (33) 1 46.43.33.34 - Email : [email protected] 20 N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 7-8 NOVEMBRE 2002 19th Symposium SBIMC/BVIKM "Controversies and complementarity or what do we (really) learn from our neighbours ?" Lieu : t’Elzenveld, Anvers Renseignements : http://www.sbimc/bvikm.org 21 NOVEMBRE 2002 1ère Journée Amiénoise en Hygiène Hospitalière « Hygiène des mains et place des solutés hydroalcooliques » Lieu : Amiens (France) Renseignements : Crespin Adjidé, CHU Amiens, Unité Hyg. et Prévention des infections nosocomiales Tél : (33) 3 22.66.82.20 - Email : [email protected] 21 NOVEMBRE 2002 La Microbiologie Clinique Pratique : Rencontres interhospitalières de la Province de Hainaut « Antibiogramme des bacilles Gram négatif non fermentants en pratique quotidienne » Drs A. Dediste, Microbiologie, St Pierre et C. Nonhoff, Microbiologie, Erasme Lieu : Salle de Séminaire (Niveau 0) CHU A. Vésale, Montigny-le Tilleul Renseignements : Dr C. Potvliege, Microbiologie, CHU Tivoli, tél : 064/27.64.06, Dr D. Govaerts, Microbiologie, CHU A. Vésale, Montigny-le-Tilleul, tél : 071/29.55.30 22 NOVEMBRE 2002 18ème Séminaire Institut Scientifique de la Santé Publique et Société Belge de Biologie Clinique « Diagnostic et surveillance des maladies infectieuses » Lieu : Centre Culturel et de Congrès W.St Pierre (Bruxelles) Renseignements : Mme Ducoffre, ISP, Epidémiologie Tél : 02/642.57.77 – Fax : 02/64254.10 – Email : [email protected] 27 NOVEMBRE 2002 Conférence de Consensus organisée par la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) et l’ Association Française d’Urologie (AFU) « Infections urinaires nosocomiales » Lieu : Paris (France) Renseignements : 2M2, 7 rue bastienne, 95160 Montmorency Tél : (33)1 39 64.88.83 - Fax : (33) 1 39.89.77.56 3 DECEMBRE 2002 Infectiologie et microbiologie clinique : Rencontres interhospitalières du Namurois « Epidémiologie des résistances bactériennes dans les hôpitaux belges : Quelle situation en 2002 ? » Dr Y. Degheldre, Bactériologie, UCL/Mont-Godinne Lieu : Cliniques UCL/Mont-Godinne Renseignements : Prof. Y. Glupczynski, Microbiologie, Cliniques UCL/Mont-Godinne Tél : 081/42.32.45 - Fax : 081/42.32.46 - Email : [email protected] 21 N O S O - i n f o , vo l . V I n ° 3 , 2 0 0 2 5 - 6 DECEMBRE 2002 22ème Réunion Interdisciplinaire de Chimiothérapie Anti-Infectieuse (RICAI) Lieu : Paris (France) Renseignements : JCD Conseil/Dpt ICA, 4 villa d’Orléans, 75014 Paris Tél : (33) 1 40.64.2000 - Fax : (33) 1 40.64.20.50 - Email : [email protected] et Web : http://www.ricai.org 6 DECEMBRE 2002 13ème Journée d’Etudes en Hygiène Hospitalière «Nouveau regard sur d’anciens sujets - A new look at older topies» Lieu : ‘t Pand, Gand Renseignements : [email protected] 9 - 10 DECEMBRE 2002 XXVème Journées Régionales d’Hygiène hospitalière et de Prévention des Infections Nosocomiales « IN à entérobactéries, infections du site opératoire, IN virales, IN chez les immuno-déprimés. Lieu : Strasbourg (France) Renseignements :ULP, Congrès Louis Pasteur, Mme Guibert, 19 rue M. Lefebvre, 67100 Strasbourg Tél : (33) 3 90.24.49.40 - Fax : (33) 3 90.24.49.41 - Email : congrè[email protected] 12 DECEMBRE 2002 La Microbiologie Clinique Pratique : Rencontres interhospitalières de la Province de Hainaut «Epidémiologie belge des germes multirésistants en milieu hospitalier » Dr Y. Degheldre, Microbiologie, UCL/Mont-Godinne Lieu : Salle de Séminaire (Niveau 0) CHU A. Vésale, Montigny-le-Tilleul Renseignements : Dr C. Potvliege, Microbiologie, CHU Tivoli, tél : 064/27.64.06, Dr D. Govaerts, Microbiologie, CHU A. Vésale, Montigny-le-Tilleul, tél : 071/29.55.30 15 JANVIER 2003 AU 4 JUIN 2003 Formation en Hygiène Hospitalière Renseignements et inscriptions avant le 15 décembre 2002 : Mme C. Lion, tél : 02/764.34.57 Web : http://www.md.ucl.ac.be/hosp 16 JANVIER 2003 La Microbiologie Clinique Pratique : Rencontres interhospitalières de la Province de Hainaut « Bilan de l’Etude des candidémies en Europe » Dr D. Swinne, Inst. Méd. Tropicale Anvers Lieu : Salle de Séminaire (11ème étage) CHU Tivoli, La Louvière Renseignements : Dr C. Potvliege, Microbiologie, CHU Tivoli, tél : 064/27.64.06, Dr D. Govaerts, Microbiologie, CHU A. Vésale, Montigny-le-Tilleul, tél : 071/29.55.30 12 FEVRIER 2003 2ème Journée NSIH Renseignements : Eva Leens, tél : 02/642.57.33 - Email : [email protected] Lieu : ISP, av. Wytsman, 14 -1050 Bruxelles 22