10 Juin 2012 - Salon de Provence et Grans
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10 Juin 2012 - Salon de Provence et Grans
L a feu ille p aro is s ia le 9-10 Juin 2012 Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ L’Eucharistie, cœur de l’Eglise Depuis 2 ans, chaque jeudi, nous sommes invités à adorer le Seigneur en son Eucharistie. Nous commençons après la messe du matin à Saint-François. Puis les paroissiens se relayent jusqu’à 21h. Pourquoi une telle dévotion ? Parce que l’Eucharistie est le cœur de la vie d’une communauté chrétienne, c’est-à-dire le sacrement vers lequel toute la vie de l’Eglise converge et de laquelle toute la vie de l’Eglise prend son essor. Prier devant le Saint Sacrement c’est bien entendu adorer le Seigneur Jésus, mais c’est aussi se relier à toute la vie de l’Eglise et de ses membres. Par conséquent si dans l’adoration eucharistique je, suis invité à me laisser nourrir par la présence du Seigneur, je suis tout autant appelé à me laisser envahir par la vie de mes frères, à me laisser relier à eux par le Christ, à les porter en mon cœur. Au pied de la croix nous trouvons en Marie l’exemple même de l’adoration eucharistique. Dans un chant inspiré du « Stabat Mater » on peut entendre ces paroles sur Marie : « Elle est debout près de la croix seule au plus haut de la douleur, adorant son Dieu qui meure ». Les larmes de Marie sont, au pied de la croix, les larmes d’une mère qui voit mourir son Fils, mais le texte nous montre aussi Marie vivant cet instant dans la foi, adorant, au-delà de ses sentiments maternels, le Fils de Dieu souffrant qui donne se vie pour le salut des hommes pour cette humanité égarée, déchirée. Par la foi, Marie pénètre et partage les sentiments intimes du cœur de son Fils, elle communie à la compassion de Jésus, à l’acte rédempteur du Sauveur. Et c’est ici au pied de la croix qu’elle devient mère de tous les hommes : « Femme voici ton Fils ». Sa compassion maternelle ne se limite pas à la personne de Jésus, mais elle s’étend par lui à tous les hommes. Dans l’adoration eucharistique nous sommes invités à vivre quelque chose de similaire, nous sommes invités à rester là auprès du Seigneur, à contempler le don qu’il fait de lui-même pour nous, à chacun d’entre nous mais aussi pour tous les hommes. L’adoration est acte d’amour envers le Christ, confession de sa divinité et en même temps source d’amour pour nos frères car on ne peut aimer Dieu sans aimer son frère. Au pied du Saint Sacrement nous sommes aussi au pied de l’humanité toute entière. Mère Teresa ne commençait jamais une journée de travail auprès des pauvres de Calcutta sans avoir passé un long temps dans l’adoration. Et elle rappelait toujours aux bonnes volontés qui voulaient l’aider qu’elles devaient faire de même pour bien comprendre le sens de leur service auprès des gens malades et mourants de Calcutta. La contemplation du sacrement de l’Eucharistie nous conduit à découvrir le sacrement du pauvre qui est présence du Christ et source de sanctification. « Ce qui vous avez fait à l’un de ces petits c’est à moi que vous l’avez fait », nous dit Jésus. Notre vie personnelle comme notre communauté a besoin de se laisser irriguer, nourrir par le Seigneur dans l’adoration eucharistique. N’hésitons pas, le jeudi, à prendre du temps devant le Saint Sacrement. Laissons le Seigneur renouveler de l’intérieur notre cœur et notre communauté. Père Jérémie Bouvier Textes de ce dimanche – Année B Ex 24,3-8 Ps 115 He 9,11-15 Mc 14,12-16.22-26t 28,16-20