le chien à 2 mois
Transcription
le chien à 2 mois
LE CHIEN A 2 MOIS "LE BEBE CHIOT" L'INSERTION DANS LE FOYER ET SES APPRENTISSAGES • La propreté L’apprentissage de la propreté doit débuter pour le chiot, dès son arrivée dans sa nouvelle famille. Il faut d'emblée sortir le chiot de la maison, souvent et régulièrement et l'inciter faire ses besoins sur différents types de sols : béton herbe, etc… La personne préférée par le chiot doit le sortir dans un lieu calme, sans stress qui pourrait l'effrayer et le bloquer. Si le chiot ne peut se soulager tranquillement, il risque de se retenir et se soulagera de retour à la maison. Les sorties doivent être fréquentes (d’abord toutes les 2 heures) et durer assez longtemps pour que le chiot s’habitue au lieu ou on l'emmène. Dès que le chiot s’est soulagé il faut le récompenser par une longue caresse amicale, afin qu’il soit tenté de réitérer cet acte dans les mêmes circonstances. II faut éviter de rentrer le chiot dès l'instant qu' il a fait ses besoins, il comprendrait que l'agréable promenade se termine dès qu’il s’est soulagé et quand il n’aura pas envie de rentrer, il tardera à se soulager. Ce qu'il ne faut pas faire Matérialiser une zone d’élimination dans la maison par une serpillière ou un journal. Le chiot prend l’habitude de faire à cet endroit et n’apprend pas à se retenir. Il devient difficile, dans un deuxième temps de supprimer ce lieu magique. Sanctionner le chiot qui s'est soulagé à la maison sauf si vous le prenez sur le fait. A ce moment précis et seulement en début d’action, vous prenez le chiot par la peau du cou en disant fortement "NON" et vous le transportez rapidement dehors. Vous ne prolongez pas la sanction. Une fois dehors, vous lui parlez doucement pour 1’inciter à terminer ses besoins. Si vous découvrez les besoins dans la maison trop tard il ne faut pas nettoyer en présence du chiot, celui-ci comprendrait que ses besoins attirent l’attention vers lui puisque vous vous y intéressez, d'autant p1us que le fait de s’accroupir pour les enlever peut être interprété comme une invitation au jeu; le chiot a alors tendance à mimer cette position accroupie devant vous et à aboyer, il est très content. Si vous le grondez en lui montrant qu'il a mal fait il aura tendance à ne pas refaire devant vous mais dans un endroit caché de la maison ou simplement à les manger pour les faire disparaître. La propreté doit être acquise à l'âge de 6 mois. • L'acquisition de la morsure inhibée C'est un point capital du développement du chiot. Naturellement, le chiot n'a pas conscience, avant l'âge de 4 semaines, que ses dents font mal quand il mord. Au cours des jeux sociaux qui se développent vers 5 semaines, ses explorations l'amènent à saisir plus ou moins fort tout ce qui le stimule et s'approche de sa gueule, à serrer l'objet, à le déchiqueter ou le secouer. S'il s'agit d'une main d'homme ou d'un congénère, ce dernier crie et cela entraîne une réaction de la mère qui intervient en sanctionnant violemment le mordeur et en l'immobilisant. La mère apprend ainsi à ses chiots à moduler leur mâchoire, à ne pas faire mal lors de la préhension d'un élément vivant, à modérer leur fougue naturelle, à mieux maîtriser leur impulsivité et à se contrôler dans tout acte moteur. L'acquisition de la morsure inhibée doit être réalisée à 6 semaines. Lors de l'adoption de votre chiot vers 2 mois, vous devez vérifier qu'elle est parfaitement en place. Si ce n'est pas le cas, c'est que la mère n'a pas été suffisamment présente avec ses chiots pendant le mois qui a précédé. Vous risquez d'avoir un chiot plus agressif et difficile à éduquer, voire dangereux par la suite. Ce qu'il ne faut pas faire Exciter le chiot par des jeux de mordant et de tiraillement qui n'ont d'autre effet que de lui apprendre à serrer de plus en plus fort, à grogner de plus en plus fort, à s'entraîner ainsi au combat en faisant de plus en plus mal. C'est ainsi que les accidents arrivent plus tard : morsures violentes et profondes. LES REPERES QUI RASSURENT A l'arrivée dans son foyer d'accueil, le chiot vient de quitter sa fratrie, sa mère, son environnement. Il est encore jeune et doit s'adapter à sa nouvelle situation. Il faut l'aider à prendre ses repères et à retrouver des lieux et des personnes rassurantes. Le laisser faire ce qu'il veut, aller ou il veut, manger quand il veut et où il veut ne favorise pas un bon équilibre dans les relations car la mère ne procédait pas ainsi. Il faut plutôt essayer de mimer ce que la mère avait commencé à mettre en place et à parfaire l'éducation qu'elle avait entreprise. Le chiot s'y retrouvera mieux si le nouveau maître se situe dans la continuité de la mère. Il devient le nouvel être d'attachement pour le chiot et gagne sa confiance en s'occupant affectueusement de lui. Une fois l'attachement recrée et la confiance installée, vous devez imposer en douceur à votre chiot les règles de vie de la maison. Profitez de cette attache affective pour commencer à lui apprendre les repères, les interdits et les préséances. Pour le chiot, ce sera d'autant plus aisé qu'on apprend mieux avec ceux qu'on aime. • Le couchage Vous pouvez mettre le chiot dans votre chambre (comme la mère gardait ses petits près d'elle), mais attention, cela ne peut être le lieu définitif. Il faudra l'obliger à sortir vers 4 mois (comme la mère qui repousse ses petits aux marges du nid vers 4 mois pour leur apprendre à affronter le monde des adultes). Si vous pensez que vous ne pourrez pas l'empêcher d'y rester, il vaut mieux lui attribuer d'emblée un lieu de couchage qui soit un lieu définitif : une pièce fermée et tranquille. • Les repas Très tôt la mère met en place la hiérarchie alimentaire et apprend à ses chiots les préséances normales : les adultes dominants mangent en premier et ne veulent pas être dérangés. Le jeune animal doit apprendre à finir vite son repas s'il ne veut pas risquer que les adultes dominants lui prennent. Apprenez à votre chiot à manger ce que vous lui présentez, à l'heure que vous avez décidé, et en temps limité. Reprenez la gamelle s'il ne la termine pas. C'est de cette manière que vous l'éduquerez le mieux à respecter vos repas sans quémander et à se comporter normalement face aux règles sociales des chiens. • La circulation dans les lieux familiers Attention, votre chiot vient habiter chez vous. Vous êtes le patron de la maison ce n'est pas vous qui habitez chez votre chien. Là encore, il faut comparer votre situation familiale à celle d'une meute de chiens afin que le chiot retrouve le même langage et soit moins perdu. Si vous pratiquez la libre circulation partout dans la maison, le chiot n'apprend pas les limites de ses droits et il risque de s'opposer aux interdits si vous les lui signifiez trop tard. De la même façon que vous lui montrez la zone du repas et la zone du repos, montrez-lui les limites qu'il ne doit pas franchir : couloir, porte des chambres, etc... Dans la meute, quand un chiot s'éloigne des zones autorisées, il est rappelé à l'ordre par sa mère. Plus les repères donnés sont clairs, plus les limites établies sont rigides, plus le chiot pourra orienter ses explorations spatio-temporelles avec assurance et tranquillité et moins il y aura de conflits et d'opposition dans ses rapports avec vous. CE QUE L'ENVIRONNEMENT DOIT LUI APPORTER • L'enrichissement précoce du milieu Le chiot se développe mieux en milieu stimulant. Un milieu de vie pauvre en sons, en couleur, en contacts entraîne un sous-développement cérébral chez le chiot. La période la plus sensible où se met en place "l'homéostasie sensorielle" se situe entre 1 et 4 mois. Pendant cette période, plus le chiot aura rencontré de stimulations variées, plus il sera capable de gérer ces mêmes situations pour le reste de sa vie, et plus il aura une stabilité émotionnelle devant des situations nouvelles ou analogues. Donc faites-lui connaître très tôt : Des lieux variés : changer les zones de promenade chaque jour, ville, rue, quartier. Des personnes différentes : statures, allures, couleurs, tailles différentes, enfants et adultes. Des bruits divers de la maison et de la rue : aspirateur, téléphone, radio, télévision, musiques et sons de fêtes. Des manipulations corporelles : retournement, prise à la peau du cou, brossage, nettoyage d'oreille, ouverture de la gueule, prise de température, pose du collier et prise en laisse. Des contacts sociaux: variés : jeux avec des congénères de plusieurs races, autres espèces comme le chat. Les modes de transport : voiture, train, cage pour l'avion, etc...