Les usines Bata renaissent

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Les usines Bata renaissent
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BRUXELLES
WWW.DH.BE I LA DERNIÈRE HEURE – LES SPORTS MARDI 5 MAI 2009
Les usines Bata renaissent
ART&BUILD
59 appartements,
bureaux et commerce.
D’ici la mi 2010
FOREST Enfin. Voici près de cinq
ans que l’on s’active dans les anciennes usines de chaussure
Bata, avenue Van Volxem, à Forest. Et autant d’années que l’on
se demandait quand ce projet
de reconversion allait aboutir.
Eh bien, c’est fait. La commercialisation des lofts plutôt haut
de gamme a démarré hier, en
même temps que la première
pierre de ce projet était posée.
DE L’AVEU MÊME du promoteur
du projet Bata, les choses ont un
peu traîné. Il s’agissait notamment de réorienter les surfaces
de logements en fonction du
marché, nous a expliqué Sophie
Le Clercq, boss de JCX Immo. La
dernière obtention de permis
d’urbanisme en date remontant
à 2007.
C’est la taille des lofts qui
donc a évolué à la baisse, pour
une moyenne d’une bonne centaine de mètres carrés aujourd’hui. Cinquante-neuf appartements entièrement parachevés
devraient être occupés d’ici la
moitié de l’année prochaine, espère le promoteur, qui vend à
2.200 € du mètre carré.
Le projet prévoit en outre une
soixantaine d’emplacements de
parking, de quelques surfaces de
bureaux, ainsi qu’un espace
commercial de 400 m2 environ a
front de l’avenue Van Volxem.
PAS ENCORE D’IDÉE sur le com-
merce qui viendra s’y installer
mais il s’agira que cette activité
soit en phase avec le développement du quartier. Artistique
donc, au diapason du centre
d’art contemporain qui occupe
les anciennes brasseries Wielemans-Ceuppens.
L’ensemble, offrant quelque
9.000 m2, s’organise autour
d’une large cour intérieure aménagée après démolition de deux
travées de l’immeuble datant de
1920.
Tant la commune de Forest
que le promoteur ont déclaré
croire en un quartier dont la renaissance est encouragée par
pas moins de trois contrats de
quartier (Saint-Antoine, Primeurs et Saint-Denis) et également de nombreux projets privés.
Mathieu Colleyn
Des chaussures depuis 1927
FOREST La bourgmestre De Galan (PS) l’a rappelé hier. Les
chaussures Bata furent un des
acteurs majeurs du bassin industriel de Forest… du temps de sa
splendeur, évidemment.
À côté des brasseries Wielemans-Ceuppens, et bien avant
l’arrivée de la célèbre usine de
montage automobile. C’est en
1927 que les manufactures de
chaussures Bata, fondées en
1894 en Tchécoslovaquie, s’installèrent dans le sud de Bruxel-
les. Elles choisirent d’occuper un
bâtiment datant de 1871. La façade actuelle de l’ensemble présente un style Art-Déco, caractérisé par une brique rouge et de
larges ouvertures vitrées.
Cela va faire 20 ans que Bata a
vidé les lieux, laissant le volumineux bâtiment à l’abandon. À
l’instar d’ailleurs de toute la bande de terrain qui longe l’avenue
Van Volxem. JCX a acquis ce lot
en 2004.
Ma. C.
Une vue arrière, côté chemin de fer, des anciennes fabriques de chaussure, reconverties en logements.
Secoués par les vagues Les centres publics d’aide sociale
soignent les factures des docteurs
Un budget de 3 millions
d’euros sera consacré dès
2010 au ponton du Bryc
BRUXELLES Quand une péniche
fend les eaux à travers le Bryc, le
Brussels Royal Yacht Club situé à
l’avant-port de Bruxelles, il n’est
rien de dire que les bateaux
amarrés au ponton le sentent
passer.
Secoués par les vagues, agités
par la houle et salis par la vase,
les quelque 200 voiliers du Bryc
attendent patiemment l’heure
de la réfection des pontons qui
leur permettra de moins tanguer.
LE PORT DE Bruxelles, qui attend
la délivrance des permis par la
Région, ne prévoit pas moins de
trois millions d’euros pour la
pose de palplanches sous ledit
ponton des visiteurs. Un montant élevé, expliqué par la récente hausse du prix de l’acier.
“Nous étalerons les travaux de
2010 à 2011 pour amortir l’amortissement”, expliquent les autorités
portuaires bruxelloises, qui précisent que ces travaux concernent uniquement le Bryc et
qu’ils ne seront pas visibles puisqu’il s’agit de renforcer le ponton par le dessous.
“Nos investissements ne sont
donc pas qu’économiques. Ils concernent aussi les usagers récréatifs”, ajoute le Port bruxellois qui
a, voici quelques mois, également procédé au dragage de la
marina.
À noter qu’un rideau de verdure, purement esthétique, est
encore promis par la Région
bruxelloise. Il sera installé face à
l’incinérateur.
Lud. N.
Médecin non agréé
en rogne contre le CPAS
ANDERLECHT Aiman Midani at-
taquera-t-il le CPAS en justice ? À
l’heure de l’écouter, il y avait tout
lieu de le penser. Le docteur ucclois exige en effet 260 €… que
l’institution refuse de casquer.
“La direction est malhonnête !”,
n’hésite-t-il pas à asséner. “Ils acceptent que l’on traite, puis ne
vous reconnaissent pas…”
Que s’est-il passé ? L’infortuné
a prescrit moult médicaments
- remboursés – à une Française
émargeant des services de la rue
Van Lint. Pendant plus d’un an.
Et lorsqu’il a fait état de ses honoraires, on l’a envoyé bouler au
motif qu’il n’était pas agréé par
le CPAS. Qu’à cela ne tienne.
Aiman Midani fait une demande
en ce sens.
“Ils m’ont refusé l’agréation
sous prétexte que je n’habite pas
Anderlecht, ce qu’exige leur règlement intérieur. Mais je suis agréé
dans les 18 autres localités”, prétend le docte râleur.
IL Y A UNE DIZAINE de jours, ce
dernier a requis (et obtenu, si
vous voulez) une réconciliation
chez le juge de paix. En vain, par
contre, côté résultat, la dame représentant le centre public
d’aide social n’ayant point varié
de discours.
“Il y a une anarchie pitoyable”,
crache encore le médecin qui
pense qu’il n’existe “aucune histoire de ce type ailleurs.”
Erreur. Et de taille, apparemment. Parce que si Guy Wilmart,
le président socialiste du CPAS
anderlechtois, confirme le vœu,
récemment réitéré, d’octroyer
prioritairement des passe-droits
aux docteurs du cru et des communes limitrophes… la pratique tend à se généraliser !
“C’est pratique courante”, nous
garantit-on ailleurs. “Il s’agit du
soutien d’indépendants du terroir,
d’un rapport de confiance et d’un
contrôle minimum sur les prescriptions.” Et notre excellente source
de parier que, dans un cas similaire, on rouscaillerait ailleurs
aussi ! “Mieux vaut rentrer ses factures au plus vite…”
Un médecin prévenu en vaut
deux.
Guy Bernard

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