Synthèse programme PS /Fiscalité
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Synthèse programme PS /Fiscalité
Synthèse programme PS /Fiscalité Les impôts reposent pour plus de 70% sur les revenus du travail et sur la consommation des ménages (TVA et accises). Par ailleurs, les 10 % des ménages les plus aisés détiennent 44 % du patrimoine alors que les 10 % les moins aisés en possèdent moins de 1 %. Le PS veut poursuivre les efforts entrepris sous la précédente législature, qui ont permis de rééquilibrer de manière importante la fiscalité reposant sur les revenus du capital d’une part et les revenus du travail d’autre part. Pour le PS, la fiscalité doit tenir compte de la capacité contributive de chacun et s’appuyer sur le principe de progressivité de l’impôt, tenant mieux compte du niveau de revenus. L’objectif de redressement de nos finances publiques est sur le point de porter ses fruits. L’heure n’est donc pas à une nouvelle aventure budgétaire qui conduirait à alourdir la charge d’intérêts de la dette publique et qui aboutirait à une pression sur la sécurité sociale, les services publics et les travailleurs. C’est pourquoi le PS entend mener cette politique fiscale dans un cadre budgétaire neutre, en développant une fiscalité allégée sur les revenus du travail, ciblée sur les bas et moyens revenus, compensée par une fiscalité plus juste sur les revenus du capital. Il ne s’agit pas de taxer plus, mais bien de taxer mieux ! Rééquilibrer la fiscalité au profit des bas et moyens revenus du travail 1 Mieux faire contribuer les revenus du capital pour alléger la fiscalité sur le travail ; Relever le salaire poche des travailleurs : jusqu’à +120€ nets/mois pour 70% des travailleurs1, +160€ nets/mois pour les jeunes travailleurs et +210€ nets/mois pour les seniors qui pourraient prendre une pension anticipée mais continuent à travailler ; Introduire un impôt sur la fortune (au-delà d’1,25 million € en dehors de l’immeuble d’habitation et des avoirs affectés à l’activité professionnelle), visant 1% des Belges ; Taxer les plus-values sur actions des particuliers et des sociétés (y compris quand elles ont été détenues plus d’un an) ; Réformer le régime fiscal applicable aux stocks options en fiscalisant la plusvalue réellement obtenue (au lieu d’un forfait comme actuellement). Ceux qui gagnent jusqu’à 3400€ bruts/mois Lutter contre la fraude Les finances des Etats sont depuis trop longtemps mises à mal par les paradis fiscaux. Les révélations de l’« Offshore Leaks » ont mis en évidence l’ampleur du phénomène. A côté de cette fraude, subsiste en Belgique un niveau d’économie souterraine très important qui met à mal la notion de justice fiscale. C’est pourquoi le PS entend renforcer les efforts entrepris dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale en intégrant la dimension européenne. Mettre fin aux paradis fiscaux en concluant avec les Etats non européens des accords « FATCA » afin que les banques qui refusent de fournir des informations financières soient exclues du marché européen ou lourdement sanctionnées financièrement ; Etendre la « directive épargne » européenne à tous les produits financiers (dividendes, etc.) afin que la Belgique reçoive automatiquement les informations relatives aux montants touchés par des Belges à l’étranger ; Renforcer la lutte contre les structures offshores mises en place pour faciliter des montages fiscaux frauduleux et surveiller les mouvements de capitaux vers les paradis fiscaux en recourant au marquage des capitaux par la taxe sur les transactions financières ; N’autoriser l’accès aux fondations privées que pour des motifs légitimes ; Mettre en œuvre les mesures destinées à éviter la prescription dans les dossiers de grande fraude.