l`œuvre - L`Oeuvre des Campagnes

Transcription

l`œuvre - L`Oeuvre des Campagnes
L’ŒUVRE
DES CAMPAGNES
FONDÉE EN 1857
AIDE AU CLERGÉ RURAL
ÉTÉ
2011
TRIMESTRIEL n° 238
L’ŒUVRE des CAMPAGNES
FONDÉE EN 1857
2, rue de La Planche - 75007 PARIS
Tél. et Fax : 01 45 48 25 83
e-mail : [email protected]
AIDE FINANCIÈRE AUX PRÊTRES RURAUX pour :
–
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–
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acheter ou réparer une voiture ou une moto ;
sortir de difficultés exceptionnelles ;
améliorer leurs conditions de vie (chauffage du presbytère) ;
améliorer les salles de réunion (catéchisme...) ;
maintenir les établissements privés d’enseignement
catholique ;
– disposer d’ornements liturgiques convenables ;
– organiser des missions dans nos campagnes.
[Toute demande d’aide doit être apostillée soit par le Conseiller ecclésiastique, soit
par le (ou la) Délégué(e) diocésain(e).]
HONORAIRES DE MESSES pour les prêtres ruraux
qui en manquent.
Tout prêtre demandant des Messes doit y être autorisé par son Ordinaire.
DANS VOTRE DIOCÈSE VOUS POUVEZ VOUS ADRESSER AU (A LA)
DÉLÉGUÉ(E) DONT LE NOM FIGURE SUR LA LISTE
PUBLIÉE A LA FIN DE CE BULLETIN.
Dans les diocèses qui en sont dépourvus, acceptez de devenir
DÉLÉGUÉ ou DÉLÉGUÉE de l’Œuvre pour
– faire connaître et recruter des Associés,
– recueillir les cotisations et les dons et les transmettre au siège
à Paris,
– faire connaître au siège les besoins des prêtres de campagne.
LA TACHE EST URGENTE ET IMMENSE
LE SEIGNEUR LUI-MÊME VOUS APPELLE
A AIDER SES PRÊTRES
Le mot du Président
le 8 juin 2011
Le bilan en étant désormais connu, je reviens sur la Journée
d’Entraide et d’Amitié de L’Œuvre du 24 mars dernier. Ce bilan est
tout à fait satisfaisant et fait apparaître un résultat en légère progression par rapport à celui de l’année dernière. Je renouvelle mes
remerciements très chaleureux à nos nombreux visiteurs ainsi qu’à
tous ceux qui ont œuvré à la réussite de cette manifestation qui
demeure un moment essentiel de la vie de l’Œuvre.
Je vous donne dès à présent rendez-vous à l’année prochaine, le
22 mars 2012, pour notre prochaine Vente.
L’été arrive et comme chaque année , « la rue de la Planche »
fermera ses portes pour quelques semaines.
Cet été 2011 sera marqué par un événement important pour
l’Eglise. Du 16 au 21 août, des jeunes du monde entier se rassembleront autour de Benoît XVI pour les JMJ à Madrid : « Enracinés et
fondés en Christ, enracinés dans la foi », voilà qui peut être pour
chacun de nous un thème de réflexion et de méditation personnelle
durant ce moment propice des vacances.
Bonnes vacances à tous !
Louis d’Astorg
E
Avis
Nos bureaux seront fermés du samedi 30 juillet au lundi
5 septembre 2011.
1
Béatification de Jean-Paul II
« Un pèlerinage éclair » : c’est sans doute l’impression de tous ceux qui se
sont précipités de tous les pays du monde pour participer à ce grand moment
de la vie de notre Église qu’a été la béatification de Jean-Paul II.
Rares sont ceux qui se sont attardés à Rome : quelques heures volées à nos
emplois du temps chargés pour aller nous ressourcer auprès de ce témoin des
temps modernes qu’est Jean-Paul II. Nous étions une trentaine de pèlerins
bourguignons à prendre la route ce vendredi 29 avril, pour nous engouffrer
dans le Palatino transformé pour l’occasion en train de pèlerinage.
Une expérience de catholicité
Notre groupe a dû se constituer, apprendre à se connaître par-dessus les
frontières diocésaines, au milieu des chrétiens de tous horizons animés d’une
même joie. Entre les Chaldéens de Sarcelles et les Martiniquais de Pontoise,
nous nous échauffons pour la grande expérience de catholicité que nous
allons vivre à Rome. À l’arrivée, il nous faut accepter de croiser des merveilles sans nous y arrêter et aller droit au but spirituel de ce pèlerinage.
À travers les célébrations, les temps de réflexion, de très courtes visites,
nous avons fait l’expérience d’une Église qui se construit. Il était assez remarquable de voir à quel point nous nous sommes laissés façonnés comme
« petite Église », en particulier par la liturgie. En effet, notre journée du
samedi, sous la pluie et dans la foule, a été marquée par la fatigue et un léger
découragement des uns et des autres. Et c’est finalement dans la veillée du
samedi soir et dans la célébration de la béatification, vécue par le groupe aux
quatre coins de Rome, que nous nous sommes rapprochés les uns des autres.
Une joie profonde
Le dimanche après-midi, notre groupe de pèlerins n’était plus le même.
Nous étions animés d’une joie profonde, palpable, qui avait atténué nos différences du départ et qui avait renforcé notre unité en Jésus Christ. Il s’agit
peut-être là du plus beau témoignage que Jean-Paul II a offert et continue
d’offrir à l’Église : celui de la communion entre les hommes. Jean-Paul II, six
ans après sa mort, continue d’être un instrument d’unité que le Christ offre à
son Église. Puissions-nous ne pas en rester au phénomène de médiatisation,
mais puiser dans cet événement la volonté et la force d’être à notre tour des
artisans de communion pour une Église plus vivante, plus jeune et plus belle.
P. Arnaud Montoux
Extrait avec autorisation de « Église dans l’Yonne »
Bi-mensuel – 14 mai 2011 – n° 8
2
Quand le Ciel rencontre la terre
Rocamadour
ou repartir amoureux
Au cœur des parcs naturels des Causses du Quercy, la cité sacrée de Rocamadour accueille des milliers de visiteurs chaque année. Dès le XIIe siècle, les
papes parlent de Rocamadour comme l’un des plus grands sanctuaires de la
chrétienté avec Rome, Jérusalem et saint Jacques de Compostelle. Parce que
c’est un lieu de prières exaucées.
« L’espérance ferme comme le roc », c’est la grâce donnée et reçue à Rocamadour. Amadour, c’est l’amoureux. Et Roc, le rocher. Roc Amadour, c’est
donc le Rocher de l’Amoureux ou l’Amoureux du Rocher. Mais qui est donc
cet amoureux ? La légende raconte qu’il y a longtemps, dans les premiers
temps apostoliques, un homme, petit de taille et collecteur d’impôts, dont
parle l’évangile (Lc19, 1-10), aurait traversé la Méditerranée pour atterrir en
ce lieu sauvage et se retirer dans une grotte.
Ici Zachée – vous l’aviez reconnu – devenu ermite, trouve tout simplement,
à admirer, à contempler, à prier Dieu. Mais très vite, c’est la Vierge Marie
que l’on vient consulter en haut de la falaise. En 1105, la chronique parle
d’une « chapelle en l’honneur de la Vierge Marie » blottie dans la roche. Le
Pèlerinage prend de l’importance. Des abbayes voisines se disputent le lieu
et en 1150, se bâtit la cité religieuse, le « fort ». Rocamadour compte
aujourd’hui 35 habitants l’hiver et est, depuis le Haut Moyen-Age, le second
site le plus visité en France après le Mont Saint-Michel. Pour l’abbé Ronan
de Gouvello, chapelain des sanctuaires, l’essentiel est de « mettre Jésus au
centre du dispositif, dans ce lieu hallucinant de grâces ». Une falaise qui
invite à l’émerveillement, les 150 marches d’un escalier qu’il faut gravir. Chacune des marches laisse le pèlerin fatigué, las et sceptique, se dépouiller de
tout ce qui l’encombre. Au sommet, suspendu entre Ciel et terre, un sanctuaire serti de sept chapelles où les pierres racontent une Histoire Sainte. Le
pèlerin, lui aussi, traverse sa propre histoire pour s’enraciner dans celle du
Christ.
Et là, le voici devant la Vierge Noire à l’allure frêle et naïve, là où de saint
Louis de France à Henri II d’Angleterre, d’Alphonse III du Portugal à
Edmond Michelet, de saint Antoine de Padoue à Jacques Cartier, de Francis
Poulenc au pèlerin anonyme du XXIe siècle, chacun est venu, vient et viendra
chercher secours. Ici la Mère de Dieu a sauvé plus d’un pécheur en danger.
On dit que lorsque la petite cloche du sanctuaire se mettait à tinter toute
seule, c’était pour annoncer le sauvetage de marins en périls. On trouve ainsi
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en ex voto les maquettes de bateaux de ceux qui ont supplié Notre Dame de
les sauver du naufrage. En pénétrant dans la chapelle où l’ombre des bougies
fait danser sur le mur les anges qui entourent la Vierge, on est saisi par la
présence du monde invisible qui fait se côtoyer en ce lieu l’histoire de France
et l’Évangile, la suite des siècles et le temps présent.
Il y a des lieux où le Seigneur accorde plus abondamment sa grâce. Goûter
à celle de Rocamadour, c’est repartir léger de sa souffrance, enraciné dans
l’espérance, guidé par l’Étoile de la Mer. Réussir son ascension, c’est repartir
« amoureux ».
Laetitia Trémolet de Villers
Extrait avec autorisation de « Sub Signo Martini »,
revue de la Communauté Saint-Martin n° 31 – Mai 2011
4
Un chemin de relations
avec nos frères
Parce qu’elle est souvent confondue avec la continence et encore plus fréquemment regardée comme une simple privation, la chasteté reste une
notion obscure, dans le grand public, et même chez les chrétiens. Or le vœu
de chasteté que prononcent les religieux concerne à plus d’un titre tous les
baptisés. Si la spécificité de la vie religieuse est de vouloir être chaste dans le
célibat consacré, il existe aussi un appel à vivre de manière chaste lorsque
l’on est célibataire ou lorsque l’on est marié. Au fond, la chasteté est à la fois
une vertu (c’est-à-dire une force, une capacité) et un don, qui nous permet de
nouer des relations harmonieuses avec les autres. En quoi consiste cette harmonie ? Nous évoquerons ici quatre conditions nécessaires pour tisser entre
nous des relations qui portent du fruit, sans prétendre pour autant être
exhaustif.
En premier lieu, les relations humaines doivent, pour être belles, apprendre
l’acceptation de la différence, qui est le propre justement de notre condition
d’être sexué. A ce propos, remarquez que la sexualité fait partie de la création de l’homme à la ressemblance de Dieu, dans l’Écriture. Dans le premier
récit de la création, au 6e jour, Dieu crée l’homme à son image et à sa ressemblance et le texte dit : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il
le créa, homme et femme il les créa. » (Gn 1, 27). La différence sexuelle, qui
nous fait homme ou femme, mystérieusement inscrite jusque dans chacune
de nos cellules (notre ADN est différent selon qu’on est de sexe masculin ou
de sexe féminin, différence située sur la 23e paire de chromosome), fait donc
partie de notre être en tant qu’image et ressemblance de Dieu. Nous ne
sommes pas seulement à l’image de Dieu par nos facultés les plus hautes,
mais par tout notre être. Et toute notre personne est marquée par notre identité sexuée. Il est sûr qu’en ce domaine, nous revenons de loin, tant a pu être
forte parfois, dans les mentalités, pas seulement chrétiennes, mais tout autant
laïques, aux siècles passés, une confusion entre péché et sexualité, entre
sexualité et faute morale. Nous avons certainement gagné en une perception
plus positive de la sexualité, mais ce n’est pas certain qu’à l’avenir, notre
société, qui n’est plus chrétienne, retombe, après une période de libéralisation excessive, à une nouvelle forme de rigorisme ou de peur vis-à-vis de la
réalité sexuée de notre existence humaine. La différence des sexes reste toujours en effet une menace pour ceux qui voudraient maîtriser la vie, elle défie
les volontés de puissance de l’être humain.
Accepter la différence, c’est aussi accepter que les manières d’exprimer
l’amour soient différentes entre nous. Les uns sont plus sensibles aux
cadeaux, les autres aux gestes de tendresse. Certains veulent entendre des
paroles bienveillantes qui les valorisent et les encouragent, d’autres vibrent
aux moments de détente ou de silence partagés à deux. Nous sommes tou-
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chés chacun à notre manière. Or bien souvent, nous avons à accepter notre
limite et celle de l’autre, qui est de ne pouvoir combler exactement la
manière d’aimer qui nous touche. Quand la crise survient, dans un couple,
entre frères et sœurs, entre membres d’une même communauté, la tentation
est grande de dire « il ou elle ne m’aime pas ; un autre ne pourrait-il pas m’aimer ? » Or il faudrait pouvoir dire non pas « tu ne m’aimes pas » mais « tu ne
m’aime pas comme je le désire. » Il faut un grand travail sur soi, fait de
renoncement et de don de soi, pour parvenir à faire ce passage, à purifier
notre désir pour passer de la convoitise à la pureté du cœur, du cœur partagé
au cœur unifié.
Un deuxième aspect des relations harmonieuses se trouve dans le respect
de l’intimité : la sienne, c’est ce qu’on appelle, d’un terme bien dévalué, mais
qui a son sens, la pudeur. Celle des autres : c’est ce qu’on appelle la discrétion, et qui, chez les auteurs spirituels anciens, est une véritable vertu qui a à
voir avec la tempérance, l’humilité et la douceur. La pudeur est quelque
chose d’essentiel, un sentiment inné et connaturel à la personne humaine.
Même les prostituées et les libertins ont habituellement conservé quelques
traces de pudeur. Bien sûr, cette pudeur a une dimension culturelle très
forte : elle diffère selon les générations, elle diffère selon les pays : au Moyen
Orient, au Danemark, en France ou en Amérique latine, les gestes corporels
ou les coutumes vestimentaires ne sont pas interprétées de la même manière.
Ce qui est impudique en un lieu passe pour de la pudibonderie ailleurs. Mais
la valeur de la pudeur est de cacher et protéger l’intimité jusqu’au moment
où l’on se sent aimé et accepté totalement. Quand l’amour rencontre les
garanties d’une véritable relation interpersonnelle, la pudeur disparaît tout
en restant assumée et intégrée au sein de l’amour. La pudeur fait aussi partie
de la séduction. Un homme ou une femme impudique est bien moins attirant
qu’une personne pudique. Bien sûr, il faut distinguer ici la pudeur d’un sentiment de honte, lié à la perte de sa propre dignité devant les autres.
La discrétion a un rapport étroit avec l’intériorité. La vie spirituelle n’estelle pas, au fond, l’apprentissage de l’intériorité ? Plus on découvre que l’on
est, soi-même, une demeure à habiter, et un temple où Dieu vient demeurer,
plus on est capable de reconnaître et de respecter chez les autres leur propre
intériorité. Les Pères du désert, qui sont les premiers moines du christianisme, au IVe siècle, ont beaucoup médité sur ce thème. Notre cœur est
comme une ville qu’il faut garder. Elle possède des portes. A nous de décider
ce qui peut entrer et ce qui peut sortir par ces portes : sentiments, pensées,
passions. Nous avons alors à vivre la vigilance du cœur. En gardant les commandements du Seigneur, en faisant mémoire de sa parole, nous laissons le
Seigneur habiter notre ville intérieure. Le Seigneur lui-même est le premier
gardien de notre cœur. Garder son cœur revient à protéger l’espace intérieur
de notre être, qui en son intimité la plus profonde est le sanctuaire même de
Dieu. Il s’agit alors de veiller à ce que l’on laisse entrer en soi, et à ce qu’on
laisse sortir de soi : à qui et à quoi nous ouvrons-nous, à qui et à quoi nous
fermons-nous ? Dans l’unique sermon que nous possédons de lui, saint Norbert donne ce conseil : « n’oubliez pas la garde du cœur, mère de la pureté de
l’âme ». Il y a des gens chez qui la ville intérieure ressemble à un carrefour, à
un vrai courant d’air. Ces gens-là en souffrent, souvent, et ils ont besoin
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qu’on les aide à découvrir et à respecter leur intimité. D’autres au contraire
sont comme une ville bien bâtie, bien ordonnée, mais n’arrivent pas à y vivre
vraiment : c’est une ville morte, un peu comme ces beaux centres villes
qu’ont toutes les grandes agglomérations, de nous jours, parfaitement restaurées, mais si coûteuses à habiter que personne n’y vit : le soir et le week-end,
le quartier est désert, vide et comme mort. Ces gens-là vont vouloir vivre
chez les autres, au risque d’être indiscrets. Le cœur chaste ressemble, à mon
avis, à une ville où il fait bon vivre, parce qu’elle est à la fois ouverte, mais pas
à tout et pas n’importe quand, une ville habitée par l’Esprit de Dieu.
Le discernement de la distance et des gestes appropriés constitue une troisième dimension des relations humaines. La psychologie pointe du doigt
toute l’ambiguïté des relations fusionnelles. Le fameux complexe d’Œdipe est
une manière de rendre compte de la nécessité pour les enfants de reconnaître le choix premier et fondamental des parents l’un pour l’autre. Et c’est
dans une relation symbolique à trois : le père, la mère et l’enfant, qu’un véritable espace peut exister, espace où chacun peut grandir et aimer. Avant cela,
la théologie nous avait aussi indiqué l’importance de la distance, pour éviter
la confusion. Ainsi en va-t-il de l’humanité et de la divinité du Christ : sans
confusion, sans séparation, sans division, dit le concile de Chalcédoine en 451.
L’union du Verbe de Dieu à la nature humaine se fait de telle sorte que sont
intégralement respectées sa divinité et son humanité. La Trinité n’est-elle pas,
en elle-même, modèle des relations harmonieuses ? La relation entre le Père
et le Fils n’est pas une relation duelle, narcissique, mais elle est parfaitement
accomplie dans la procession de l’Esprit Saint, qui est en personne l’Amour
du Père et du Fils.
Apprendre à trouver les gestes appropriés est une dimension importante,
elle aussi, des relations harmonieuses. Ici, il est difficile d’en rester à des
généralités tant les relations sont diverses : homme-femme, époux-épouse,
parents-enfants, frères-sœurs, entre membres d’une même communauté, dans
l’accompagnement spirituel, dans le travail, etc. Je me contenterai de poser
ici simplement quelques questions. Suis-je le centre de la relation que j’établis avec autrui ? Suis-je attentif à ne pas prendre possession de l’autre (physiquement, affectivement, moralement ou spirituellement) ? Est-ce que je
sais porter mon affection sur ceux qui la suscitent le moins ? Est-ce que je
prends parfois le temps de relire mon comportement ? Est-ce que ma
manière d’être occasionne de la confusion, du trouble, en moi ou chez les
autres ? L’important est de reconnaître encore une fois qu’il n’y a pas
d’amour strictement spirituel. Il ne peut pas y avoir d’accueil véritablement
chaleureux des autres sans des gestes concrets du corps et de l’affectivité. Les
gestes renforcent les sentiments. Mais en même temps, il est très difficile de
faire marche arrière et extrêmement facile de continuer avec des gestes plus
démonstratifs. Il faut donc une bonne dose de connaissance et d’acceptation
de soi, en un mot de maturité affective, pour vivre dans la chasteté. Ici, il suffirait de contempler les relations que Jésus a vécues avec tant de personnes
différentes, dans l’évangile, pour se laisser instruire sur le chemin de la chasteté. Je pense simplement à quelques scènes, qui ne peuvent pas être séparées les unes des autres : Jésus se laisse laver et essuyer les pieds par une
femme prostituée. Mais Jésus lavera aussi les pieds de ses disciples, au soir du
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Jeudi Saint. Jésus se laisse approcher et toucher par une femme qui souffre
de pertes de sang, mais Jésus, au jour de Pâques, dit à Marie-Madeleine : « ne
me retiens pas ! » Jésus appelle Matthieu et lui dit « viens, suis-moi », il va
manger chez lui avec les pécheurs. Mais Jésus, après avoir libéré le démoniaque au pays des Géraséniens, refuse sa demande de venir avec lui, lui dit
« retourne chez toi » et l’invite à rester dans son pays pour témoigner de sa
guérison.
Enfin, la chasteté, dans les relations humaines, consiste à rechercher la
communion de personne à personne. Elle est un chemin pour répondre à une
de nos aspirations les plus profondes : l’universalité. L’amour est infini, il est
une puissance extatique, jamais rassasiée. Le besoin d’aimer qui habite le
cœur de chaque être humain est aussi un désir d’élargir toujours davantage
notre amour. Mais nous n’aimons pas des idées, des groupes, des ensembles,
mais bien des personnes dans leur singularité. N’est-ce pas aussi le mystère
de notre baptême ? Nous avons alors reçu chacun ce nom nouveau, ce caillou
blanc dont parle l’Apocalypse : « au vainqueur, je donnerai de la manne
cachée et je lui donnerai aussi un caillou blanc, un caillou portant gravé un
nom nouveau que nul ne connaît, hormis celui qui le reçoit. » Nous sommes
tous appelés par Dieu, il prononce notre nom, un nom mystérieux qui nous
dépasse infiniment, parce que nous ne sommes pas la source de notre vie, de
notre être. Nous sommes nés de Dieu et nous avons toute notre vie pour
apprendre à découvrir le mystère de notre être, de notre vocation ! Car l’appel de Dieu ne change pas. Il est fidèle, et par delà les réductions dans lesquelles, inévitablement, nous enfermons, par moment, notre personnalité,
Dieu nous appelle à devenir vraiment qui nous sommes dans son projet à lui.
La chasteté est donc cette clarté, cette pureté du regard, dans laquelle nous
regardons nous-mêmes et les autres comme un mystère aimé de Dieu.
Les vœux religieux ont pour but de nous mettre sur le chemin de l’Évangile, radicalement, sans détour. La chasteté y est à la fois comme un don et
une tâche à accomplir. Mais quelque soit notre état de vie, nous sommes tous
appelés à la fécondité, à grandir dans la communion filiale et fraternelle. La
chasteté peut être un rude combat spirituel. Mais cette longue épreuve nous
fait découvrir la tendresse et la miséricorde de Dieu, l’appel du Seigneur à
marcher à sa suite, pour porter un fruit qui demeure.
Frère François-Marie
Extrait avec autorisation du Courrier de Mondaye n° 232 d’Avril 2011
Abbaye Saint-Martin de Mondaye
Ordre de Prémontré - 14250 Juaye-Mondaye
Tél. : 02 31 92 60 26
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EUCHARISTIE – Pourquoi tant de personnes qui se disent chrétiennes ne
vont-elles que très rarement à la messe ? Leur difficulté à comprendre ce qui
s’y passe est une des explications. Michel Souchon invite à entrer dans le
lumière du mystère de l’Eucharistie, en expliquant la place capitale tenue par
l’Esprit Saint.
QU’EST-CE QUI
SE PASSE À LA MESSE ?
Au début du IVe siècle, accusés de s’être réunis le dimanche malgré l’interdiction de Dioclétien, les chrétiens d’Abytène, près de Carthage, disent :
« Nous ne pouvons vivre sans le repas du Seigneur » (1). Aujourd’hui, une
forte proportion des personnes qui, interrogées dans les sondages, se disent
catholiques, avouent n’aller que rarement à l’eucharistie dominicale. L’eucharistie, disait hier le concile Vatican II, est « source et sommet de toute la vie
chrétienne » (2). Aujourd’hui, les trois quarts des jeunes chrétiens qui viennent demander un mariage à l’Église se présentent comme « croyants mais
pas pratiquants ».
D’où vient ce grand écart ? On peut incriminer, bien sûr, nos manières de
célébrer. Trop de sacré (ou pas assez), la beauté rare, des lectures parfois difficiles à entendre et à comprendre, des sermons souvent jugés ennuyeux…
Ces critiques n’expliquent qu’en partie le désintérêt pour les célébrations
dominicales. L’essentiel ne serait-il pas ailleurs ? Dans la difficulté de beaucoup de chrétiens à comprendre ce qui se passe à la messe. Mystère, bien sûr,
mais la foi permet d’habiter le mystère comme un monde de lumière, non
d’obscurité. Essayons d’entrer dans le mystère eucharistique par la porte de
l’Esprit Saint. De montrer pourquoi les prières d’épiclèse (c’est-à-dire les
appels de l’Esprit) ont une place capitale dans la messe. D’expliquer finalement le pourquoi de ce titre : « L’eucharistie, nourriture spirituelle ».
Corps et sang du Christ : comment est-ce possible ?
En des circonstances très différentes, une question identique est posée à
deux reprises dans les évangiles : « Comment est-ce possible ? ». C’est la
question de Marie à l’Annonciation lorsque l’ange lui annonce qu’elle va
avoir un enfant : « Comment est-ce possible puisque je n’ai pas de relations
conjugales ? » (Luc 1,34). Avec moins d’humilité et d’ouverture sur l’impossible qui est le possible de Dieu, c’est aussi, la question des auditeurs dans la
synagogue de Capharnaüm lorsque Jésus annonce qu’il donnera le pain de
1) Cité par Jean Paul II, Dies domini, 1998, n° 46.
2) Lumen Gentium 11.
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vie, sa « chair pour le salut du monde » : « Comment est-ce possible qu’il
nous donne sa chair à manger ? » (Jean 6,51-52). Dans les deux cas, la
réponse renvoie à l’action de l’Esprit Saint. L’ange dit à Marie : « L’Esprit
Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre »
(Luc 1,35). Jésus dit à ses auditeurs de Capharnaüm : « C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et
vie » (Jean 6,63).
Comment est-ce possible ? C’est notre question à la messe lorsque le
prêtre nous présente le pain et le vin en disant : Le corps du Christ. Le sang
du Christ. Nous pouvons répondre avec les mots de l’ange : L’Esprit Saint est
venu sur eux et la Puissance du Très-Haut les a couverts de son ombre. Et
c’est bien ainsi que s’expriment les prières eucharistiques dans les épiclèses,
ces demandes de l’Esprit Saint qui sont placés avant et après le récit de l’institution. Elles disent avec des formulations variées la même prière au Père :
« Envoie ton Esprit sur la coupe, envoie ton Esprit sur le pain » ; « Envoie
ton Esprit sur ton peuple, envoie ton Esprit sur ton peuple rassemblé »
(chants souvent utilisés par l’assemblée pour faire écho aux épiclèses de la
prière eucharistiques).
LE PAIN PARTAGÉ FAIT DE NOUS LE PEUPLE DU PARTAGE
L’eucharistie aussi nécessaire que le pain et le vin
Aussi pouvons-nous dire que le « pain de la vie » et la « coupe du salut »
que nous recevons dans nos eucharisties sont nourriture spirituelle, au sens
fort : pain et vin saisis par l’Esprit pour devenir corps et sang du Christ, vie
du Ressuscité qui a donné sa vie pour nous. Saint Augustin dit cela très clairement, lorsqu’il commente le dialogue ente Jésus et ses disciples dans la
synagogue de Capharnaüm : « Le Seigneur instruisit les douze et leur dit :
“C’est l’Esprit qui donne la vie, la chair ne sert de rien ; les paroles que je
vous ai dites sont esprit et vie.” Comprenez spirituellement ce que j’ai dit : ce
n’est pas ce corps que vous voyez que vous allez manger, et vous ne boirez
pas ce sang que vont faire couler ceux qui me crucifieront ; c’est un sacrement que je vous ai confié ; compris spirituellement, il vous fera vivre. Même
s’il est nécessaire qu’il soit célébré visiblement, il faut qu’il soit compris invisiblement » (3).
Un peu plus tôt (au début du IVe siècle), en Asie mineure, Saint Éphrem
écrit : « Il appela le pain son corps vivant, il le remplit de lui-même et de son
Esprit. [...] Et celui qui le mange avec foi mange le Feu et l'Esprit [...]. Prenez-en, mangez-en tous, et mangez avec lui l'Esprit Saint. C'est vraiment
mon corps et celui qui le mange vivra éternellement » (4).
3) Commentaire sur le psaume 98,9.
4) Homélie IV pour la Semaine sainte, citée dans l’encyclique de Jean Paul II Ecclesia de
eucharistia, n°17.
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Le récit de l’institution, aussi bien dans les évangiles synoptiques
(Matthieu 26,26-29 ; Marc 14,22-25 ; Luc 22,15-20) que dans la 1re Lettre de
Paul aux Corinthiens (11,23-26), mentionne le pain et le vin, aliments ordinaires des repas et des célébrations juives. Ce pain et ce vin, nous les consommons comme les aliments ordinaires de nos repas, mais nous les recevons
comme des aliments qui, sortis de l’ordinaire de nos repas, sont devenus
corps et sang du Christ livrés pour notre vie.
J’insiste d’abord sur la consommation du pain et du vin : nous buvons le
vin et mangeons le pain comme la nourriture ordinaire de nos repas. Il est
nécessaire de ne pas négliger la vérité des signes qui nous sont donnés dans
l’eucharistie : Jésus se donne à nous sous la figure d’une nourriture pour
notre vie. Le signe de l’eucharistie, ce n’est pas seulement le pain et le vin,
mais la consommation du pain et du vin : « Prenez et mangez, prenez et
buvez ». En signe de sa vie donnée, Jésus nous donne du pain à manger et du
vin à boire. Ce signe, le plus incroyable, est en même temps, dans son humilité, le mieux choisi pour nous faire comprendre que l’eucharistie, notre nourriture spirituelle, est aussi nécessaire à la vie que le pain et le vin.
Le changement eucharistique
Mais bien sûr, il faut dire aussi – ou mieux : en même temps – que ce pain
et ce vin, nous les recevons comme du pain et du vin qui ont été changés : ils
ne sont plus seulement le pain et le vin ordinaires de nos repas. Comment
parler de ce changement ? Plutôt que d’utiliser le grand mot de « transsubstantiation », référons-nous plus modestement à un théologien du
2e siècle, un « Père de l’Église », saint Justin. Celui-ci parle des « dons sur lesquels a été prononcée l’action de grâces », littéralement « les dons qui ont été
eucharistiés », le pain et le vin pris et changés dans la prière « eucharistique »,
la « prière d’action de grâce » : « Ils sont entrés dans un nouveau système
de relations qui s'appelle l'histoire du salut », commente le P. Bernard
Sesboüé (5).
Une autre façon de parler du changement eucharistique consiste à faire
référence aux paroles d’offrande du pain et du vin : ils sont, dit le prêtre à
l’offertoire, « fruits de la terre et du travail des hommes ». En paraphrasant
ces mots, nous pouvons dire que le pain et le vin eucharistiés sont fruits de la
terre et du travail du Christ en sa passion. Je prends ici le mot travail dans le
sens qu’il a lorsqu’on parle du « travail » de l’accouchement, de la « table de
travail »... Et il s’agit bien ici d’une « nouvelle naissance » dans l’Esprit,
comme celle dont parle Jésus à Nicodème. Revenons une fois encore au dialogue dans la synagogue de Capharnaüm. Au début de la scène, Jésus, voyant
une foule accourir à la suite du miracle de la multiplication des pains, dit :
« Vous me cherchez parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été
rassasiés, dit Jésus. Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la
5) Pour une théologie œcuménique, Cerf, 1990, p. 219.
11
nourriture qui demeure en vie éternelle » (Jean 6, 26-27). Ce travail, nous
croyons que Jésus l’a effectué dans sa Passion et que son Père l’a parfait en
lui donnant la Résurrection. Pour lui, mais aussi « pour nous les hommes et
pour notre salut ».
Le pain et le vin ont été changés. Nous aussi qui les recevons, nous sommes
changés. Ce qu’exprime fortement la deuxième épiclèse, celle qui se place
dans les prières suivant le récit de l’institution. Nous y demandons au Père
qu’il envoie son Esprit sur le peuple : « Accorde à tous ceux qui vont partager ce pain et boire à cette coupe d’être rassemblés par l’Esprit Saint en un
seul corps » (prière eucharistique IV). Saint Paul affirme avec force la réalité de ce changement : « La coupe de bénédiction que nous bénissons n’estelle pas une communion au sang du Christ ? Le pain que nous mangeons
n’est-il pas une communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain,
nous sommes tous un seul corps ; car tous nous participons à cet unique
pain » (1 Corinthiens 10,16-17).
Les implications du changement eucharistique dans le peuple chrétien sont
immenses. Ceux qui, nourris d’un même corps, sont devenus membres du
corps du Christ, ne peuvent se replier dans une vie centrée sur eux-mêmes, ni
refuser de vivre la solidarité : le pain partagé fait de nous le peuple du partage.
Michel Souchon, s.j.
Extrait avec autorisation de Croire Aujourd’hui
Hors Série N° 3- « La Foi en questions » Ed. Bayard
12
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prêtres isolés et pauvres, comme l’Œuvre des Campagnes.
C’est très louable. »
Jean-Paul II
Ars, le 6 octobre 1986
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Nos amis défunts
NANTES :
Madame FLEITOUR, notre déléguée, démissionnaire pour raison de santé,
qui n’avait pas trouvé de remplaçante. Nous n’oublierons pas sa joie de vivre
et son dévouement.
Madame Odile BOUCHAUD.
E
Nouvelles des diocèses
DIJON :
Notre Conseiller ecclésiastique l’abbé François TOUVET a été remplacé
dans cette fonction par l’abbé Éric MILLOT à qui nous souhaitons la bienvenue.
15
Les livres
Par Marie-Annick de la Genardière
Veuillez noter que, désormais, nous ne prendrons plus en charge vos demandes
de livres. Merci de passer vos commandes :
• soit à votre libraire local ;
• soit à LA PROCURE (ventes par correspondance) : 1, route de Creil
60552 Chantilly Cedex
Tél. : 03 44 67 38 00.
Erratum : Monique de Savignac nous signale que son livre « Peintures
d’églises à Paris au XVIIIe siècle » est en vente à 20 € chez l’auteur et
non à 40 € comme indiqué précédemment.
JE SUIS AVEC VOUS
TOUS LES JOURS
Méditations et fioretti
sur l’Eucharistie
L’AMI DU PRINCE
Journal inédit d’Alfred de Gramont
(1892-1915)
Louis-Marie Boivineau
Texte présenté
par Éric Mension-Rigau
Lethielleux
110 p. - 9 €
Fayard
718 p. - 30 €
Ce petit ouvrage original par sa
forme est l’œuvre d’un laïc lié au
Renouveau Charismatique. Il se
compose de 3 parties : la première
est consacrée à 25 prières de l’auteur
en forme de poèmes, la seconde nous
propose quelques réflexions de
papes ou de saints sur l’adoration et
enfin une troisième partie plus fournie rassemble des fioretti de provenance très variée mais tous en
rapport avec le culte eucharistique.
Ce petit livre sans prétention et
d’une lecture très facile, s’inscrit dans
le cadre du renouveau que connaît
en France l’adoration eucharistique à
l’initiative des papes Jean-Paul II et
Benoît XVI. Loin des grandes
réflexions théologiques, il s’adresse
dans sa fraîcheur et sa simplicité à
cette âme d’enfant que le Seigneur
demande à chacun de nous pour
avoir part au Royaume des Cieux...
Alfred de Gramont vécut à cheval
sur le XIXe siècle finissant et sur le
début du XXe.
Le monde qu’il décrit est celui de
Proust : en effet, son appartenance à
l’antique famille des Gramont
comme ses fonctions dans le service
d’honneur du duc d’Orléans lui permettent d’approcher un certain
nombre de têtes couronnées et de
fréquenter beaucoup de ces grands
seigneurs mondains et fastueux qui
constituent la « haute société » de
l’époque. Son journal constitue un
remarquable témoignage sur une
société finissante qui va sombrer
avec la guerre de 14 mais qui brille
encore de mille feux. Nous croisons
ainsi au long des pages de grands
noms de France qui cherchent par
des alliances fortunées dans la
banque et l’industrie à redorer leur
blason et à assurer la continuité d’un
16
train de vie déjà mis à mal par la
pression des impôts...
Sans illusion sur le prétendant à la
Couronne de France qu’il sert néanmoins avec une fidélité à toute
épreuve à travers les multiples
intrigues de la cour de ce prince
exilé, sans illusion également sur les
chances d’un parti royaliste mesquin
et divisé, le narrateur garde son indépendance de jugement et pressent
sans trop d’amertume qu’il se
dévoue à une cause perdue...
L’aveu de ses désillusions politiques et ses malheurs familiaux nous
le rendent profondément humain et
sympathique...
Ce journal inédit, truffé de noms
connus dont beaucoup ont servi ou
continuent à servir l’Œuvre des
Campagnes, comblera par la précision de ses annotations le lecteur
érudit soucieux de pénétrer cet univers proustien à l’apparence flamboyante, si proche et si éloigné à la
fois de celui de notre XXIe siècle...
L’ASSASSINAT D’HENRI IV
Mystères d’un crime
Jean-Christian Petitfils
Perrin
330 p. - 20,90 €
Beaucoup d’écrivains se sont penchés depuis les faits sur le mystérieux
assassinat d’Henri IV à Paris le
14 mai 1610 par le nommé Ravaillac.
Plusieurs thèses ont été avancées
sans qu’aucune n’ait vraiment
prévalu... Historien réputé, JeanChristian Petitfils reprend l’ensemble
du dossier. Il enquête à la fois sur les
faits, le climat politique de l’époque
et sur la personnalité de l’assassin et
de sa victime. Celui-ci a-t-il agi seul,
influencé par des prêches incendiaires ou sciemment télécommandé
à son insu ou au contraire faisait-il
partie d’un complot et avait-il été bel
et bien recruté pour cette sinistre
mission et par qui ? Ils étaient en
effet nombreux ceux qui pouvaient
souhaiter la disparition du roi !... On
trouve pêle-mêle un mari jaloux, une
favorite évincée, des grandes puissances inquiètes à l’idée d’une nouvelle guerre, des représentants de
l’Église catholique qui n’ont jamais
vraiment accepté ce roi parjure, et
pourquoi pas, Marie de Medicis ellemême, ulcérée des perpétuelles infidélités de son époux...
S’appuyant sur le contexte historique de l’évènement et une nombreuse documentation d’archives,
l’auteur propose une nouvelle piste
pour éclairer une des grandes
énigmes de l’histoire de France. C’est
une véritable enquête policière qu’il
nous propose en faisant revivre pour
notre bonheur la France de l’époque
d’une manière à la fois vivante et
érudite.
MOINE DES CITÉS
De Wall Street aux quartiers Nord
de Marseille
Henry Quinson
Nouvelle Cité
222 p. - 22 €
Henry Quinson qui fut le
conseiller ecclésiastique du réalisateur du film « Des hommes et des
dieux » nous raconte dans ce livre
son étonnant parcours... Jeune banquier français élevé aux USA dans
une famille aisée, il décide un beau
jour de démissionner pour rejoindre
le monastère cistercien de Tamié en
Savoie... Il se trouve là-bas en
contact avec les moines de Tibhirine
dont le prieuré est en relation avec
son monastère... Petit à petit se
creuse en lui le désir d’aller vivre
dans une de ces cités de banlieue où
coexistent pour le meilleur et pour le
pire des habitants d’origine étran-
17
gère et de religions différentes avec
une présence très forte de l’Islam...
Après une quête méticuleuse des
différentes organisations existantes
qui ne correspondent jamais tout à
fait à son projet, il se lance dans la
fondation de la « Fraternité SaintPaul », petite communauté de prière
et de travail installée dans une
cité HLM des quartiers-Nord de
Marseille...
C’est le quotidien dépaysant de ce
voisinage qu’il nous présente, la difficile cohabitation entre chrétiens et
musulmans, riches et pauvres, enfants
et adultes... Petit à petit les barrières
des préjugés tombent, notamment
grâce au soutien scolaire qui constitue le pilier de la mission de la petite
communauté, et une véritable amitié
voit le jour pour le bonheur de tous...
Ce livre est un ardent plaidoyer
pour un « nouveau monachisme » au
cœur de la ville, qui a démarré dans
les années 90 avec entre autres les
célèbres « Franciscains du Bronx » et
nous propose enfin une amorce de
solution pour répondre à la fameuse
« crise des banlieues » qui fait la une
de l’actualité…
LES NAUFRAGÉS
DE L’ILE TROMELIN
Irène Frain
Michel Lafon
374 p. - 20 €
S’inspirant de faits réels mis au
jour par Max Guérout, un spécialiste
d’archéologie navale, la romancière
à succès qu’est Irène Frain nous
entraîne dans une aventure à la
Robinson Crusoë où s’illustre
pour notre fierté nationale un
gentilhomme
pyrénéen
nommé
Castellan...
Nous sommes en 1761, un navire
français « L’Utile » qui transportait
une cargaison clandestine d’esclaves
18
fait naufrage sur la côte d’un minuscule ilôt, mal répertorié sur les cartes
au large de Madagascar dans
l’Océan Indien... Le capitaine du
bateau dont l’incapacité a provoqué
la catastrophe semblant y avoir
perdu l’esprit, c’est son second,
Castellan, qui organise la survie des
rescapés ; ceux-ci comptent aussi
bien des blancs de l’équipage que
des esclaves noirs de la cale dont la
cohabitation ne va pas sans méfiance
réciproque... S’ils échappent à la tragédie de la solitude, leurs conditions
de confort dans l’île sont bien éloignées de celles de Robinson... Les
provisions récupérées sont vite épuisées et il leur faut de toute urgence
trouver de l’eau en creusant un
puits... Pas d’arbre et quasiment pas
de végétation sur ce morceau de
corail rongé par les tempêtes mais
heureusement un grand nombre
d’oiseaux de mer qui fourniront le
quotidien de la nourriture.
Sous la direction avisée de
Castellan, les naufragés réussissent à
construire avec les moyens du bord
une barque pour s’enfuir. Comme
cette embarcation de fortune n’est
pas assez grande, seuls les blancs
montent à bord en jurant solennellement de revenir chercher les noirs...
Arrivés à bon port à Madagascar,
Castellan et ses passagers ne parviendront jamais malgré leurs efforts
à obtenir l’organisation d’une expédition de secours : ces esclaves noirs
survivants, dérangeants et qui n’intéressent personne sont abandonnés à
leur triste sort...
Quinze ans plus tard, Tromelin
retrouvera huit survivants sur l’île
qui porte désormais son nom, sept
femmes et un bébé... leur survie restera toujours mystérieuse.
Cette histoire contribua par l’indignation qu’elle suscita à pousser
Condorcet à entreprendre son long
combat pour l’abolition de l’esclavage... Elle a fourni à Irène Frain le
sujet d’un livre d’aventures aussi
dépaysant que passionnant dominé
par le personnage charismatique de
Castellan, qui rachète à lui seul le
comportement peu édifiant de nos
compatriotes de l’époque... Cet
ouvrage, très pudique, a l’avantage
de pouvoir être mis entre les mains
d’adolescents...
LES MAINS DU MIRACLE
Joseph Kessel
A Vue d’Œil
454 p. - 23 €
Réédition uniquement vendue par
correspondance chez l’éditeur : 27
avenue de la Constellation, BP 78264
Cergy 95801 Cergy Pontoise Cedex.
Beaucoup d’entre nous qui avions
eu la chance de lire ce passionnant
récit de Joseph Kessel, paru dans les
années 60 et disparu depuis des
rayons des librairies se réjouiront de
le voir réédité pour le bonheur et
l’instruction des jeunes générations...
Le grand reporter que fut Kessel
se penche dans cet ouvrage sur
une période noire de l’Histoire de
l’Allemagne, le Reich nazi. C’est
avec le scandale de la Shoah un
thème souvent traité par les historiens, récits de survivants et romanciers de tout poil qui tentent sans
succès de comprendre comment un
peuple civilisé a pu en arriver là... Le
mérite de Kessel est d’aborder ce
sujet d’une manière totalement originale à travers l’histoire authentique
du Dr Kersten.
De nationalité hollandaise, ce
médecin s’était spécialisé dans le
massage médical. Il avait reçu des
cours d’un masseur thibétain qui
l’avait initié à des pratiques incon-
nues en Occident mais particulièrement efficaces. Devenu célèbre dès
avant la seconde guerre mondiale,
Kersten devient à la demande de
celui-ci, le médecin particulier de
Himmler, le puissant et redoutable
chef de la Gestapo, bras droit de
Hitler.
Himmler souffrait d’intolérables
douleurs que seul Kersten parvenait
à apaiser... Utilisant ce pouvoir miraculeux qu’il détient pendant le court
moment où son patient n’est plus
qu’un pauvre homme qui souffre, le
médecin réussit, souvent au péril de
sa vie, à arracher de nombreuses victimes aux bourreaux de la Gestapo
et des SS... A travers son incroyable
aventure, nous pénétrons dans cet
univers de folie qu’était le Reich
allemand finissant... et nous constatons une fois de plus que les pires
individus sont capables dans des circonstances favorables de faire
preuve d’un peu d’humanité.
Sans doute le parti-pris de l’auteur
de refuser tout manichéisme partisan
a-t-il valu à cet ouvrage d’avoir
attendu si longtemps une réédition...
Félicitons-nous de l’initiative d’un
petit éditeur courageux et faisons
lire ce récit aux jeunes qui n’auront
eu sur cette période que les éclairages convenus et politiquement corrects de leurs livres d’Histoire...
ANSELM GRÜN,
UNE SAGESSE POUR TOUS
Freddy Derwahl
Albin Michel
254 p. - 18 €
Qui n’a pas eu un jour entre les
mains un des 300 petits traités de spiritualité souriante du moine bénédictin allemand Anselm Grün ? Pour
tous ceux qui ont apprécié « L’art de
bien vieillir » ou « Petit traité de spiritualité au quotidien », deux de ses
19
best-sellers, Freddy Derwahl retrace
le parcours original de ce moine hors
du commun.
Né en 1945, au moment de l’effondrement du régime nazi, Willi Grün
grandit dans une famille de 7 enfants
de la petite bourgeoisie bavaroise de
tradition fortement catholique : un
oncle et deux tantes sont déjà dans
les ordres... Très tôt, il entend l’appel
à la vie monastique et entre au couvent au nom bien allemand de
Münsterschwarzach auquel il appartient encore aujourd’hui...
Le noviciat du jeune homme en
pleine période conciliaire et postconciliaire se déroule dans un climat
de rébellion générale : ils sont nombreux ceux qui quittent alors les
ordres, y compris parmi les responsables de l’abbaye... Willi qui a pris le
nom monastique d’Anselm fonde
avec son cousin et quelques amis un
groupe de réflexion pour comprendre la raison de tous ces départs
et tenter d’y remédier... Il est aidé
dans cette tâche par la redécouverte
des Pères de l’Église d’une part et
par l’étude de la psychanalyse jungienne d’autre part. Passionné de
lecture et extrêmement érudit,
Anselm va être rapidement amené à
faire profiter le maximum de personnes de ses découvertes et
réflexions.
Nommé cellerier de son énorme
couvent de 90 moines qui compte
aussi un lycée et des fermes, il n’a de
cesse de moderniser et de rentabiliser ce Cluny allemand, fondant dans
son enceinte « Recollectio » une
maison pour recevoir ecclésiastiques
et religieux en difficulté qui sont pris
en charge par des pères spirituels et
des psychothérapeutes spécialement
formés.
Agé aujourd’hui de 65 ans, moine
heureux dans sa vocation, Anselm
20
n’entend pas ralentir le rythme d’une
vie qui l’entraîne à travers le monde
pour de multiples prestations et
conférences...
Une biographie passionnante qui
donne envie de mieux connaître la
pensée et les écrits de ce compatriote
de Benoît XVI !...
DOUZE FEMMES
QUI SOULÈVENT LE MONDE
Annick Lacroix
Albin Michel
234 p. - 17 €
Annick Lacroix, grand reporter
dans la presse féminine nous présente douze femmes exceptionnelles
que son métier lui a donné de rencontrer et de suivre... Ces douze
femmes très différentes ont en commun d’avoir été un jour « brûlées »
au cœur par une injustice, la détresse
d’une personne rencontrée ou par
leur propre passé de souffrance...
Loin d’en rester à une émotion passagère comme nous faisons tous,
elles se sont lancées dans l’action
avec audace pour rendre notre
monde un peu plus humain... Nous
croisons ainsi une Libanaise préoccupée par le sort des enfants handicapés de son pays entre deux
guerres, une expatriée suisse en Côte
d’Ivoire qui va consacrer sa vie aux
malades du sida, très nombreux dans
ce pays, une jeune Colombienne des
bidonvilles de Bogota qui met sur
pied un programme de scolarisation
pour les enfants des rues, une
ancienne enfant martyre qui se
bat avec son association « L’enfant
bleu » (bleu de coups !...) contre le
silence complice de la société toute
entière... et quelques autres, toutes
aussi convaincues et dévouées...
Leurs actions se situent souvent à
l’opposé de celles entreprises par les
grandes ONG, mais, conçues sur le
terrain avec la participation des gens
du cru et une grande économie de
moyens, leurs résultats sont impressionnants même s’ils ne constituent
qu’une goutte d’eau dans la mer et
n’échappent pas à une certaine fragilité dans des pays à risques...
Cette lecture redonne envie de
croire en la bonté de l’homme et
démontre la force d’un idéal qu’il
soit explicitement ou non sous-tendu
par des croyances religieuses... A
notre époque si sensible à « l’humanitaire », ce livre édifiant peut être lu
avec profit par nos grands adolescents.
SAINT-ANTOINE DE PADOUE
Neuvaine pour la protection
des distraits et des affligés
P. Bernard-Marie, o.f.s.
Salvator
44 p. - 3,50 €
Beaucoup d’entre nous ont déjà eu
recours à l’intercession de Saint
Antoine de Padoue lors de la perte
d’un objet et ont été exaucés. Cette
fois, c’est à une découverte plus
approfondie de ce grand saint et à
une prière développée sur 9 jours
que nous convie le P. BernardMarie...
Né le 15 août 1195 à Lisbonne, le
jeune Fernando de Bulôes, de son
nom d’état civil, est ordonné prêtre
après 10 années passées chez les
moines augustiniens. En 1220, très
impressionné par le martyre en terre
infidèle de 5 frères mineurs, il rejoint
l’ordre franciscain à l’ermitage de
Saint Antoine d’Olivares dont il
prend le nom. Après un essai de mission au Maroc et un naufrage sur les
côtes de Sicile, il se rend à Assise
auprès de Saint François pour le chapitre général de Pentecôte où l’on
découvre son éloquence et sa ferveur
extraordinaire qui sont remarquées
par le pape Grégoire IX lui-même...
Il meurt à 36 ans le vendredi
13 juin après avoir passé 7 ans
comme provincial de son ordre à
Padoue en Italie du Nord, séjour
dont lui est restée l’appellation de
Saint Antoine de Padoue.
Notre saint est souvent représenté
avec un lys, symbole de pureté et un
enfant Jésus assis sur un livre... Il
s’agit du rappel d’un événement
miraculeux observé par un de ses
contemporains qui entrevit cette
scène une nuit par accident... Dans
une vive lumière, Jésus enfant était
assis sur le livre d’heures du saint qui
le caressait.
On attribuait déjà à Saint Antoine
44 miracles quand il fut canonisé
en 1232 par son ami le pape
Grégoire IX. Il n’a cessé d’en faire
depuis... aussi n’hésitons pas à lui
adresser cette neuvaine en la terminant de préférence le 13 juin et dans
une église où est révérée sa statue !
POIDS-PLUME
Mon enfant prématuré
Du handicap à l’essentiel
Anne Leyrisset
L’apart
220 p. - 15 €
Ce titre attendrissant est celui du
témoignage émouvant d’une jeune
maman d’enfant grand prématuré...
Depuis la naissance de Claire dont le
pronostic de vie est alors très faible,
jusqu’à l’adolescence où l’amour et
la persévérance de ses parents et
particulièrement de sa mère l’ont
amenée, nous suivons les étapes de
ce sauvetage sans cesse recommencé
malgré l’incompréhension de certaines structures médicales, le rejet
du handicap de beaucoup d’institutions et surtout les lésions définitives
21
provoquées par une naissance trop
prématurée... Claire, malgré tous les
efforts ne marchera pas, elle devra
renoncer à aller à l’école à l’extérieur parce que le moindre rhume
peut devenir mortel pour elle. Ses
parents doivent petit à petit faire le
deuil de leurs projets sur elle pour
accepter leur fille telle qu’elle est en
admirant ce qu’elle possède, un
grand courage et un grand cœur et
en « oubliant » tout ce qui ne fonctionne pas selon les critères de la
normalité.
L’ouvrage, plein d’espérance, est
complété par une réflexion de spécialiste sur la prématurité et ses problèmes. Il touchera particulièrement
celles d’entre nous qui sont mères ou
grand-mères et constitue un bel
hymne à la vie...
UN PRINCE FRANÇAIS
Entretiens avec Fabrice Madouas
Jean de France
Pygmalion
238 p. - 19,50 €
Descendant de Saint Louis, François Ier et Henri IV, le prince Jean
appartient à cette famille des Capétiens qui a régné pendant 9 siècles
sur la France... Il se situe au fil de ces
entretiens en éventuel prétendant
pour une monarchie constitutionnelle inspirée de celle de son aïeul
Louis-Philippe...
Le Prince commence par évoquer
son enfance et sa jeunesse marquées
par la présence d’un frère et d’une
sœur handicapés qui ont été pour lui
« une leçon de vie »...
Puis, après avoir pris dans un premier temps la défense de cette
dynastie capétienne qui a construit la
France et réfuté au passage beaucoup d’idées reçues sur l’Ancien
Régime dont fourmillent, hélas, les
manuels d’Histoire de nos enfants, le
22
Prince Jean nous expose sa pensée
sur la manière dont il envisage le
gouvernement de notre pays. On
découvre alors un prince moderne
très formé sur le plan politique, en
grande partie par son grand-père le
défunt comte de Paris, et qui n’a pas
peur de se définir comme « prince
français et prince chrétien »... La
pensée politique du Prince Jean est
en effet nettement inspirée du
magistère des papes, comme eux il
place l’homme au cœur de sa
réflexion, et se réfère explicitement
aux racines chrétiennes de la
France... Il voit dans l’élection au
suffrage universel du chef de l’état et
dans la brièveté de son mandat les
causes de son inefficacité à affronter
valablement les problèmes et y
oppose la continuité dynastique...
L’Europe, telle que nous la connaissons, n’a pas non plus son approbation, entraînant de son point de vue
une perte grave de souveraineté
pour notre pays... il plaide en effet
pour le principe de subsidiarité qui
consiste à donner aux petites communautés naturelles : famille, entreprise, association, province ou
région, le maximum de pouvoir de
décision, ces structures étant plus à
même de faire face efficacement aux
problèmes.
Pour le moment, le Prince se
contente de proposer ses idées,
notamment à travers son association
« Gens de France ». Brûlant de servir
son pays, il ne nie pas toutefois la
possibilité d’un engagement politique plus précis à l’avenir... Qu’on
soit ou non monarchiste, son ouvrage
a le mérite non seulement de nous
faire mieux connaître un jeune
prince convaincu et attachant mais
aussi d’apporter un regard chrétien
et souvent neuf sur beaucoup de
questions contemporaines.
JÉSUS DE NAZARETH
De l’entrée à Jérusalem
à la Résurrection
Joseph Ratzinger-Benoît XVI
Éditions du Rocher
350 p. - 22 €
Cet ouvrage, à la différence du
dernier livre d’entretiens publié par
notre Saint-Père ne s’adresse pas au
tout-venant. Il fait suite à un premier
tome sur la vie de Jésus qui était plutôt d’un abord plus facile. Comme il
l’a, semble-t-il, laissé entendre dans
l’intitulé, il s’agit plus de l’œuvre du
théologien Joseph Ratzinger que du
pape Benoît XVI...
Je n’aurai pas la prétention d’analyser le contenu de cet ouvrage
extrêmement érudit, de plus compétents l’ont fait et l’on nous annonce
d’ailleurs la sortie prochaine d’un
guide de lecture, mais je voudrais
donner quelques conseils au lecteur
non spécialiste en théologie. Il faut
lire ce livre en se laissant porter par
l’élan du texte, souvent magnifique,
comme l’on ferait pour une lecture
continue de la Sainte Écriture... et
surtout éviter de s’arrêter sur un mot
ou un passage que l’on ne comprend
pas : le lecteur qui cherche à tout
moment une référence dans sa Bible
ou une définition dans son dictionnaire de théologie n’avance pas, perd
le fil de la pensée de l’auteur, et se
décourage. Certains passages comme
le lavement des pieds sont lumineux,
d’autres où notre Saint Père
confronte les opinions de grands
exégètes allemands contemporains
aux noms aussi imprononçables
qu’inconnus pour le lecteur moyen
non germaniste, constituent de
sérieuses pierres d’achoppement...
Si l’on a le courage de l’affronter,
on ressort de la lecture de cet
ouvrage avec une vision plus éclairée
de ces derniers moments de la vie du
Christ et plus à même de répondre
aux objections qui courent, y compris chez les chrétiens, sur le Mystère
de la Rédemption et sur la Résurrection de Notre-Seigneur... Enfin, on
aura répondu à la demande réitérée
de nos derniers papes de se former
pour mieux faire face à l’incroyance
de notre époque. Il est d’autre part
recommandé de garder cet ouvrage
en bonne place dans sa bibliothèque
pour y revenir à l’occasion afin
d’approfondir un passage précis...
M. A. de la Genardière
Deux BD pour mieux croire et
mieux aider à croire :
LE MYSTÈRE
DU SOLEIL FROID (TOME I)
UN OS DANS L’ÉVOLUTION
(TOME II)
Brunor
Éd. du Jubilé. Dif. Hachette
Chaque exemplaire : 48 p. - 13 €
Vanter des BD dans un bulletin
sérieux, drôle d’idée, n’est-ce pas ?...
Mais les BD de Brunor ont d’abord
paru en feuilleton dans « France
catholique », hebdomadaire assez
austère et qui mérite pleinement son
titre.
Car Brunor veut montrer qu’il y a,
aujourd’hui plus que jamais, de
bonnes raisons de croire en Dieu, de
croire au Dieu de la Bible. Il sait
combien les jeunes qui dans
l’enfance ont entendu raconter
« l’Histoire sainte » peuvent être
bouleversés lorsqu’ils reçoivent de
leurs professeurs un enseignement
qui, au nom de la science, semble
pulvériser l’histoire de l’humanité
racontée par la Genèse. Pour peu
que personne ne réponde à leurs
questions, ils ont vite fait de « plaquer » une religion qui leur semble
fondée sur un mythe.
23
Or Brunor prend la science au
sérieux, la Bible, dit-il, est en cohérence avec l’univers réel... et l’a été
avec 2 500 ans d’avance.
La BD n° 1 s’appelle : « Le mystère du soleil froid », la seconde :
« Un os dans l’évolution » : Deux
titres accrocheurs, qui intriguent et
que l’on comprend peu à peu. On
apprend dans l’une que l’univers n’a
pas toujours existé et qu’il n’est pas
éternel... et dans l’autre que ce qui
fait l’évolution du vivant n’est pas le
hasard mais l’information... l’information qui suppose une INTELLIGENCE, c’est-à-dire DIEU... mais
non pas « un dieu ».
On peut aimer ou ne pas aimer les
dessins caricaturaux de Brunor. Ce
qui est certain, c’est qu’ils sont efficaces, par exemple le minuscule bonhomme qui figure le peuple hébreu...
24
Ou, interrogé à la télévision, le
savant en tenue blanche qui, lorsqu’il
parle de la science, garde sa blouse
mais l’enlève s’il doit tenter de
répondre à une question philosophique, montrant ainsi qu’il y a deux
modes de pensée qui peuvent se
rejoindre.
Quel bon cadeau à faire pour des
confirmations ou des anniversaires à
partir de 12 ans ! Mais les grandsparents peuvent, eux aussi, prendre
plaisir à lire Brunor. Derrière les
plaisanteries, ils trouveront des questions... Et des RÉPONSES fort
nécessaires aujourd’hui.
M. Madeleine Martinie
(qui a été pendant 20 ans
catéchiste en classe de 1re et qui
regrette de ne pas avoir eu un pareil
outil de travail. Elle a offert les BD
à plusieurs de ses petits-enfants).
Liste des délégués
AGEN : Mlle Anne-Marie Muller, Cazabeth, 47270 St Romain le Noble.
AIRE ET DAX : M. Gérard de La Tousche, « Lavielle », 256 route de
Tyrosse, 40300 Pey.
AIX : Mme R. de Roux, Domaine de l’Attilon, 13104 Mas Thibert.
AJACCIO : Mme de La Picquelière-Gandolfi, « Le Belvédère », Village
Haut, 20620 Biguglia.
ALBI : M. Xavier de Boisséson, « La Poussarié », 81490 Noailhac
AMIENS : M. Arnaud de Monclin, 8 Grand’ Rue, 80160 Courcelles sous
Thoix.
ANGERS : Mme de Livonnière, Le Val d’Or, 7 place Maréchal Juin, 49240
Avrillé.
ANGOULÊME : M. Jacques Coupillaud, La Vergne, rue Victor-Hugo, 16450
St Claud.
ANNECY : Pas de délégué.
ARRAS : Mme Hervé de la Bretesche, 62770 Willeman.
AUCH : Pas de délégué.
AUTUN : Mme G. Colmant, Les Vieilles-Pierres, 13 place Saint-Julien, 71240
Sennecey le Grand.
AVIGNON : Mme Uzac-Saint Martin, Chemin du Long Pont – 84800 Lagnes
BAYEUX : M. Patrick d’Aubigny, 2 rue François-Couperin, 92400 Courbevoie et Château d’Aubigny, 14700 Aubigny.
BAYONNE : Général et Mme Michel Clavery, Olmathory, 7, allée Leventenia, 64500 Ciboure.
BEAUVAIS : Mme de Kersaint, 110 rue Charles de Gaulle, 60440 Versigny
et Mme Denis Harlé d’Ophove, Château du Marais, 60710 Chevrières
BELLEY : M. Louis-Jacques Le Seigneur, Evêché, 31, rue du DocteurNodet, BP 154, 01004 Bourg en Bresse Cedex.
BESANÇON : Mlle Geneviève Faivre, 25440 Chay.
BLOIS : Mme Antoine Heurteau, Cigonneau, 41320 Maray.
BORDEAUX : Pas de délégué.
BOURGES : Pour l’Indre : Mme François Chombart de Lauwe, 6, place StGermain-des-Prés, 75006 Paris et Prieuré de N.D. de Longefont, 36800
Oulches. Pour le Cher : Mme Christian de La Rochefoucauld, Les Souillats,
18600 Mornay sur Allier.
CAHORS : Pas de délégué.
CAMBRAI : M. François Duverger, 14, rue des Pochonnets, 59400 Cambrai.
25
CARCASSONNE : Mme Jacques de Saint-Exupéry, Domaine de PechCéleyran, 11110 Salles d’Aude.
CHALONS : Voir Reims.
CHAMBÉRY : Mlle Caroline Suchon, B.P. 107, 2 place Cardinal Garrone,
73001 Chambéry Cedex.
CHARTRES : Mme Masson, 14 rue Saint Pierre, 28000 Chartres
CLERMONT-FERRAND : M. Calixte de Montmorin, château de La Barge,
63120 Courpière.
CORBEIL : Pas de délégué.
COUTANCES : Mme Patrick de Septenville, château de La Foulerie, 50870
Plomb.
CRÉTEIL : Pas de délégué.
DIGNE : M. Maxime Duquennoy, B.P. 67, Evêché, 13 rue Paul Martin, 04002
Digne Cedex.
DIJON : Mme Henri Darcy, 4, rue Fabert, 75007 Paris et Beauregard, 21460
Thoste.
ÉVREUX : Mme Raynaud de Lage, 9, place Dupont-de-l’Eure, 27000
Evreux.
FREÉJUS et TOULON : voir Toulon.
GAP : Pas de délégué.
GRENOBLE : Mme Brigitte Decaux, 1073 impasse des Cèdres, 38330 Montbonnot St Martin et Mme Chantal Cognet, 956 chemin des Arriots, 38330
Biviers.
LANGRES : Mme Marie-Thérèse Borsuk, 3 rue Dehut, 52000 Verbiesles.
LA ROCHELLE : Mme Edith Gala, 10 rue Clair Logis, 17100 Saintes.
LAVAL : Mme de Vaujuas, Villiers, 53410 Launay Villiers.
LE HAVRE : Pas de délégué.
LE MANS : Mme Roger Huyghues-Despointes, 1, rue Pierre-Legrand, 75008
Paris et Le Paty 72500 Chenu.
LE PUY : Mme Jean Grenier de Ruère, Censac, 43230 Paulhaguet.
LILLE : Mme Philippe Lambert, 20, rue Gustave-Charpentier, 59170 Croix.
LIMOGES : Mlle de Certeau, 23250 La Chapelle St Martial.
LUÇON : Mlle Elisabeth Perruchot, 41B Résidence Léopold, 74 bd des
Belges, 85000 La Roche sur Yon.
LYON : Mme Nicolas de Perthuis, 31, montée de Carrouges, 01500 Ambutrix.
MARSEILLE : Pas de délégué.
MEAUX : M. Jacques Richez, 4 place d’Armes 77300 Fontainebleau.
26
MENDE : Mme Arnaud Azaïs, 110 bis avenue de Suffren, 75015 Paris et Le
Moulin de La Baume, 481400 Marvejols.
METZ : Pas de délégué.
MONTAUBAN : Général Jean-Pierre Petit, Trauquebise, 82600 Savenes.
MONTPELLIER : M. Jean Delbez, 18, rue Saint-Guilhem, 34000 Montpellier.
MOULINS : Mme Camille de La Serre, Château d’Orvalet, 03230 Lusigny.
NANCY : Mme Monique Briguet, - 6 rue du Dr Levy, 54500 Vandœuvre les
Nancy et Mme Marie-Agnès Gendre, 14 rue Albert 1er, 54500 Vandœuvre les
Nancy.
NANTERRE : Pas de délégué.
NANTES : Pas de délégué.
NEVERS : Mme Bruno de Soos, Chalvron, 58190 St Aubin des Chaumes.
NICE : Pas de délégué.
NIMES : M. Pierre Daudé, Résidence l’Argensol, 26 a Boulevard Gambetta,
30100 Alès
ORLÉANS : M. Cyril Duval, 9 boulevard de la Motte Sanguin, 45000
Orléans
PAMIERS : Pas de délégué.
PÉRIGUEUX : Mme Maggy de Sevin, 50 rue Gambetta, 24000 Perigueux.
PERPIGNAN : Mme Daubin, 1, rue Joachim-du-Bellay, 66000 Perpignan et
14 boulevard de la Mer 66700 Argelès Plage.
POITIERS : M. Henri de Stabenrath, 6 rue Gaston Hulin, 86000 Poitiers
PONTOISE : M. et Mme Jacques de Maistre, Château de Guiry, 19 rue
St Nicolas, 95450 Guiry en Vexin.
QUIMPER : Mme de La Villemarqué, Kéransker, 29300 Quimperlé et 5 ter,
rue Dosne, 75116 Paris.
REIMS : Mme François de Varine-Bohan, château de Morainville, 28700
Auneau.
RENNES : Mme Yves Vatar, Le Tertre des Bouillants, 35770 Vern sur
Seiche.
RODEZ : Mme J.-C. Ayrignac, Cornelach, 12330 Salles La Source.
ROUEN : Mme E. Costa de Beauregard, 24, rue du Château, 76590 Sainte
Foy et 11 rue Charles Tellier, 75016 Paris.
SAINT-BRIEUC : Mme Philippe de Sainte-Foy, « Le Gollot », 22810 Plouvenez Moëdec.
SAINT-CLAUDE : Pas de délégué.
SAINT-DENIS : Pas de délégué.
27
SAINT-DIÉ : Pas de délégué.
SAINT-ÉTIENNE : M. Christian Bonnard, 6 rue Buisson, 42000 St Étienne.
SAINT-FLOUR : Mme Appert, « Le Boton », 15800 Polminhac.
SÉES : Mme Jean-Louis Cardon, « La Dormie », 61250 Valframbert ou
72 rue de l’Assomption, 75016 Paris.
SENS : M. et Mme Christian de Brabois, Rue du Château, 89130 Dracy sur
Ouanne et 15 rue du Dr Lancereaux, 75008 Paris.
SOISSONS : M. Dominique Dietsch, 3 place du 87e R.I., 02100 Saint
Quentin.
STRASBOURG : M. Jean-Daniel Luthringer, 24 boulevard Clémenceau,
67000 Strasbourg.
TARBES : Mme Antoine de Montleau, rue de La Castelle, 65700 Castelnau
Rivière Basse.
TOULON : M. Philippe de Pierrefeu, château de Gairoird, 83390 Cuers.
TOULOUSE : M. Philippe Chalufour, 3, rue d’Astorg, 31000 Toulouse.
TOURS : Mme d’Ouince, 14, rue Emile Zola, 37000 Tours.
TROYES : M. Régis Saucourt Harmel, 10, rue Lachat, 10000 Troyes ou 18,
impasse de la Papeterie, 10800 Saint Julien les Villas.
TULLE : Mme Elie de Cosnac, 2, rue Juliette-Lamber, 75017 Paris et Le Suc,
19510 Salon la Tour.
VALENCE : Mme Françoise Paponaud, 15, allée Docteur Charcot, 26000
Valence.
VANNES : Mme Y. Bruté de Rémur, 8 place Jean XXIII, 56000 Vannes.
VERDUN : Mme Mangel, 3 rue de Cumières, 55100 Verdun.
VERSAILLES : Mme François de Montmarin, 11, rue Maréchal Galliéni,
78000 Versailles.
VIVIERS : Mme de Kermel, 1, place Georges-Couderc, 07700 Bourg St
Andéol.
28
Petites Béatitudes
Bienheureux ceux qui ne se prennent
pas au sérieux, et savent rire d’eux-mêmes :
ils n’ont pas fini de s’amuser.
Bienheureux ceux qui savent
distinguer une montagne d’une taupinière :
il leur sera épargné bien des tracas.
Heureux êtes-vous si vous savez
regarder sérieusement les petites choses,
et paisiblement les choses sérieuses :
vous irez loin dans la vie.
Heureux êtes-vous si vous savez
admirer un sourire et oublier une grimace :
votre route sera ensoleillée.
Bienheureux ceux qui pensent avant d’agir,
et ceux qui prient avant de penser :
ils éviteront bien des bêtises.
Heureux êtes-vous si vous savez vous taire
et sourire même si l’on vous coupe la parole
lorsqu’on vous contredit
ou qu’on vous marche sur les pieds :
l’Évangile commence à pénétrer dans votre
cœur.
Bienheureux surtout vous qui savez
reconnaître le Seigneur
en tous ceux que vous rencontrez :
vous avez trouvé la vraie lumière
vous avez trouvé la véritable sagesse.
Joseph Folliet
TABLE des MATIÈRES
1. Éditorial du Président, Avis ...................................................................
Page 1
2. Béatification de Jean-Paul II
(Père Arnaud Montoux) ..............................................................................
Page 2
3. Rocamadour ou repartir amoureux
(Laetitia Trémolet de Villers) ..................................................................
Pages 3-4
4. Un chemin de relation avec nos frères
(Frère François-Marie) ..................................................................................
Pages 5-8
5. Qu’est-ce qui se passe à la messe ?
(Michel Souchon, s.j.) ......................................................................................
Pages 9-12
6. Dons à l’Œuvre des Campagnes, Legs et donations
Notre site internet .............................................................................................
Pages 13-14
..........................
Page 15
8. Les Livres (Marie-Annick de la Genardière)......................
Pages 16-24
9. Liste des délégués de l’Œuvre des Campagnes
.............
Pages 25-28
10. Petites Béatitudes (Joseph Folliet) ...............................................
3e de couv.
7. Nos Amis défunts, Nouvelles des diocèses
Imprimerie de Montligeon - 61400 St Hilaire le Châtel
Dépôt légal : juin 2011 - N° 25742 - Gérant : M. de la Bouillerie
N° Enreg. Comm. Parit. 1212 G 82530 - ISSN 1272-9604
Photographie de Couverture :
Saintes Maries Jacobé et Salomé
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