22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1
Transcription
22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1
22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:29 Page22 LEGRANDDOSSIER La maison Crac’House est essentiellement éclairée grâce à des lampes fluocompactes. Plus économes en énergie, elles disposent d’une durée de vie comprise entre 5 et 15000 heures. Crac’House CREDIT PHOTOS : © JAVIER CALLEJAS SEVILLA (POUR CRAC’HOUSE) C’est l’histoire d’une maison située à deux pas du golfe du Morbihan en Bretagne, répondant à une démarche écocitoyenne. Elle préfigure à sa manière l’habitat de demain. Mise en lumière de ces spécificités qui la rendent si responsable. L’ISOLATION THERMIQUE Plume, laine de bois, de mouton ou de roche, ouate de cellulose, textile Métisse, paille... L’offre en choix de matériau pour l’isolation périphérique est très large lorsqu’il s’agit d’une maison à ossature bois : il s’agit de trouver le bon compromis entre efficacité et coût. Ici, le mélange entre 150 mm de laine de bois et 50 mm de laine de verre répond au pari. Le matériau sélectionné doit être capable de garder la chaleur du lieu en hiver et d’amortir les températures quand elles montent très vite l’été. La finition intérieure de la maison est aussi cruciale car elle doit être naturellement respirante. Haro sur la peinture, le vernis ou le placo, et bienvenue au contreplaqué de peuplier présent partout dans la maison, au bardage douglas à l’extérieur et à la membrane sans PVC sur la toiture. Les concepteurs de l’habitation souhaitaient une surface très vitrée, ouverte sur l’extérieur pour faire entrer la lumière. Afin de maintenir une bonne thermicité, il est nécessaire de bien exposer la maison et de procéder à quelques aménagements intelligents : de simples rideaux protecteurs pour les nuits d’hiver ou des stores à capteurs solaires s’adaptant toute l’année au gré des rayons. 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:30 Page23 Les toilettes sèches du fabricant Ecodoméo ne sont plus seulement réservées aux endroits inadaptés aux toilettes classiques, mais sont devenues un choix. La maison a fait l’objet d’une approche thermique globale, via l’intervention d’un ingénieur thermicien, ainsi que d’un travail important d’étanchéité à l’air. LES TOILETTES SECHES A LOMBRICOMPOSTAGE Les réticences vis-à-vis des toilettes sèches sont principalement dues à un blocage culturel. Pourtant, elles atténuent la pollution liée aux déjections. En effet, elles ne consomment pas d’eau et il est donc possible de récupérer les excréments pour en faire du compost. D’abord utilisées dans les refuges et les zones isolées, elles rencontrent aujourd’hui une franche adhésion dans les pays nordiques et deviennent une alternative raisonnable aux toilettes chimiques. Cette méthode écologique de valorisation et de transformation des déchets biodégradables en engrais naturel est fondée sur la culture de lombrics de compost. Les déchets sont placés avec les vers dans un récipient appelé lombricomposteur au sein duquel est reconstitué un milieu favorable. Les vers se nourrissent des déchets qu’on leur apporte, leurs déjections s’accumulent et constituent le lombricompost. A l’usage et visuellement, ces toilettes sèches s’avèrent peu contraignantes et réellement écologiques. LA PHYTO-EPURATION Ce système installé dans le jardin permet de traiter les eaux usées en les dirigeant vers des filtres plantés d’espèces végétales soigneusement sélectionnées. Ingénieux et efficace, il utilise le pouvoir épurateur des plantes aquatiques. En effet, les bactéries aérobies transforment les matières organiques en matières minérales assimilables par les plantes. En retour, les plantes aquatiques fournissent de l’oxygène aux bactéries, par leurs racines. L’eau subit d’abord un prétraitement pour éliminer les plus grosses particules et éviter le colmatage des tuyaux de distribution. Puis elle passe dans différents bassins remplis de substrat drainant de galets, de graviers, de pouzzolane et de plantes, qui servent de support aux bactéries et aux autres micro-organismes. Ces derniers transforment la matière organique présente dans les eaux usées. Les plantes aquatiques développent des racines et des rhizomes qui envahissent rapidement le substrat. Ceux-ci permettent au milieu de rester bien oxygéné et de conserver une bonne aptitude à la filtration. L’exposition de l’eau à des rayons ultraviolets complète ce retraitement par leur action stérilisante. LE CHAUFFAGE Le système de chauffage repose sur une pompe à chaleur air/eau. Elle est constituée d’une unité extérieure puisant des calories dans l’air, même au cœur de l’hiver, pour ensuite les renvoyer vers l’unité intérieure. Cette dernière reçoit les calories et les injecte dans les circuits de chauffage central et d’eau chaude. Quand la température extérieure tombe sous les deux degrés, un poêle à bois 14 kW prend le relais, ce qui arrive en moyenne vingt jours par an… La chaleur apportée par le solaire passif lié à l’importante surface vitrée de la maison n’est pas anecdotique non plus. La dalle de béton au sol a également la propriété de récupérer les calories du soleil entrant : une heure d’ensoleillement, et ce sont trois degrés de gagnés dans la maison! Côté jardin, le terrain est non fertilisé, non modifié et non végétalisé. La présence d’un puits d’eau naturellement potable et l’absence de raccordement au réseau public permettent aux occupants de profiter de leurs propres ressources. 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:30 Page24 LEGRANDDOSSIER Martine Harlé, “L’écoconstruction, une philosophie” Martine Harlé, son mari Jean-Charles et leurs trois enfants, vivent dans une maison singulière, proche de la rivière, dans le village de Crac’h en Bretagne. Cette designer d’environnement, passionnée d’écologie, a conçu un logement qu’elle imagine “proche de l’habitat de demain, empreint de bon sens, autonome et “responsable“. Quelle est la genèse de ce projet de maison ? Dix ans ont été nécessaires pour mûrir une réflexion globale autour de la maison à laquelle nous aspirions, et un an de construction pour la faire sortir de terre. Le plus long et compliqué a été de venir à bout des textes et autres réglementations opaques qui permettent de mettre sur pied une maison autonome. Un véritable parcours du combattant, qui nécessite beaucoup d’envie et d’opiniâtreté. Au départ, nous avions pensé à la réhabilitation, mais il était difficile de mener à bien le projet d’une habitation “responsable” dans ce cadre. C’est alors que nous avons découvert un terrain au milieu d’une clairière, un peu à l’écart du bourg, idéal pour y construire une maison au fonctionnement autonome. En plus, nous étions face à de réelles contraintes d’urbanisme car nous n’étions pas autorisés à nous raccorder à la station d’épuration de la zone, cette dernière étant non conforme. C’est donc finalement grâce à un arrêté préfectoral que nous avons acquis cette autonomie ! Parlez-nous de la philosophie générale de la maison. Elle est intimement liée à cette contrainte d’autonomie et à notre envie de vivre dans un lieu “responsable”. J’ai toujours vécu près de la mer, et dans cette culture “bateau” qui est la mienne on agit sur son habitat, il en découle des responsabilités, notamment celle d’être le moins impactant possible sur l’environnement. Le parti pris de base serait de ne pas construire du tout, ou bien avec le moins de matière possible. Construire écologique est pour moi un non sens. Je préfère parler d’écoconception et d’écoconstruction, c’est une posture presque philosophique. Les toilettes sèches sont un bon exemple : c’est un peu contraignant mais économe, écologique et surtout engageant. La démarche et la réflexion ( 24 ) Eco-techno n°3 autour de la maison sont passionnantes à mener car cela nous place au centre du projet dont nous sommes les acteurs. Quel conseil donneriez-vous ? Quand on se lance dans un tel projet, il faut s’intéresser à l’habitat bioclimatique : tirer le meilleur avantage du rayonnement solaire, de l’inertie thermique des matériaux et du sol ainsi que de la circulation naturelle de l’air. Respecter des principes simples de construction est primordial, notamment au niveau de l’orientation et des ouvertures : privilégier le sud pour capter gratuitement un maximum de lumière et de chaleur, protéger et limiter les dégagements au nord afin de minimiser les déperditions thermiques. Après un an dans votre maison, quel est le bilan ? Question budget, nous avons réussi à nous maintenir à moins de 1 200 euros TTC le mètre carré, avec un niveau de performance thermique important et de prestation globale élevée (chauffage par le sol, herméticité à l’air…) Après avoir vécu un an dans cette maison et effectué quelques réglages, le bilan est positif , et à la hauteur de nos attentes, en termes de qualité de vie notamment. Mais il faut garder en tête que la nature même du projet fait qu’il ne sera jamais abouti. Il existe toujours des champs d’amélioration, concernant la gestion des énergies par exemple. J’aimerais aussi pouvoir être en phase avec une démarche de partage, plus citoyenne. Face à la nécessité de construire plus de logements, j’ai toujours pensé que la mutualisation était la clé. Le mode collaboratif permet de partager les coûts de construction et certains usages au quotidien. D’ailleurs, Crac’House est pensée comme un module multipliable. Notre terrain peut en effet encore accueillir deux maisons comme la nôtre. 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:30 Page25 Alexandre Favé, “Travailler sur la notion d’impact” Crac’House est née de l’envie d’une famille au regard averti. Elle est aussi le fruit d’un dialogue avec l’architecte Alexandre Favé. Celui-ci a dû travailler autour d’un cahier des charges précis dont la colonne vertébrale était de “percevoir la verticalité des arbres“. Comment définiriez-vous votre démarche en tant qu’architecte ? Je pense que le métier d’architecte vise précisément à traduire les situations, leur donner une certaine visibilité, pour aboutir à une construction qui réponde au mieux aux enjeux contextuels et aux attentes du maître d’ouvrage. C’est le contexte assumé qui génère la singularité de la forme. Nous cherchons, encore et toujours, à répondre à la question finalement nécessaire de l’habitation écologique, dans un courant de contingences variées, en interrogeant les savoir-faire et leur aptitude à s’adapter à la problématique qui nous est offerte. Cette dernière se nourrit, en premier lieu, du contexte géographique et de l’usage que l’on souhaite en faire, puis de la manière dont on va y parvenir : l’aspect constructif. Au final, l’un et l’autre doivent raisonner pour le mieux. Le métier d’architecte ne consiste pas à déplorer un contexte inadapté, mais bien de travailler avec cette matière première, au regard d’un programme donné. Comment s’est passée votre première rencontre avec Martine Harlé ? J’ai su que nous allions entrer de façon assumée et réciproque dans la richesse de la complexité du projet, avec pour objectif commun d’aboutir simplement à une maison : la leur. Quelles sont les grandes spécificités de cette maison ? Elle est implantée sur un très beau terrain, une petite prairie, située en bordure d’une zone naturelle arborée, à l’écart de la rue et de ses commodités. L’accès difficile au terrain imposait un dispositif constructif plutôt léger, en phase avec la très forte présence de la nature environnante. Celle-ci appelait à un dialogue imposé, et en même temps il ne s’agissait nullement de tenter une approche mimétique d’un point de vue formel, qui aurait été vaine. Nous nous sommes donc orientés assez rapidement vers une construction rationnelle qui s’est adaptée aux besoins, aux vues, à l’ensoleillement. Cette organisation structurelle affirmée est aussi une sorte de résistance mesurée à son environnement, d’entente cordiale. C’est une forme de respect, qui se traduit par l’utilisation de matériaux simples, d’une technologie mesurée et adéquate, peu impactante non pas parce que la maison se juxtapose à son environnement, mais plutôt car elle essaie de s’en inspirer. Nous avons travaillé sur la notion d’impact en tentant de composer avec cet environnement, en l’adaptant et en nous y accomodant nous-mêmes. Aujourd’hui, la maison est achevée : êtes-vous satisfait du résultat ? Pour un architecte, il est peut-être toujours trop tôt pour se satisfaire du rendu d’un projet constructif. Néanmoins, je crois savoir la satisfaction de cette famille à investir cette maison, et cela est toujours un moment fort. Cet habitat représente-t-il pour vous une évocation de la “maison de demain”? J’espère qu’il évoquera, plus tard, une “maison de son temps”! Pour moi, c’est simplement une habitation d’aujourd’hui, aboutie grâce à une démarche exemplaire, celle d’un projet mené en concertation avec tous les intervenants ; clients, entreprises, mairie, Service départemental de l’architecture et du patrimoine du Morbihan, ainsi que l’ensemble des services, dans le respect des compétences de chacun. ( 25 ) Eco-techno n°3 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:30 Page26 LEGRANDDOSSIER CREDIT PHOTO : © ECOBAT Construire et rénover sa maison Le regain pour les techniques anciennes montre une réelle sensibilité à l’environnement, une envie de vivre autrement. Les énergies renouvelables, écologiques, performantes et économes ont donc certainement un rôle important à jouer. Récapitulatif des éléments stratégiques qui font l’habitat vert. Les matériaux écolo La pierre, un matériau de taille Pendant des millénaires, la pierre a été le matériau de prédilection pour construire les habitations. Longtemps délaissée, on la redécouvre aujourd’hui car elle constitue un bien meilleur isolant que le béton : elle capte et accumule les calories d’une pièce pour restituer la chaleur doucement et en continu. Toutefois, utilisée seule, les résultats sont médiocres. Il est donc nécessaire de l’allier à des isolants naturels (paille ou terre). Enfin, la pierre est disponible localement, et permet d’annihiler l’impact environnemental lié au transport. Le bois tout feu tout flamme Produit phare des constructeurs de “maisons durables”, le bois est facile à travailler, peu coûteux et très solide. Grâce à sa structure cellulaire particulière, il absorbe et restitue la vapeur et l’humidité ambiante, ce qui régule l’humidité de l’air de la maison et de filtrer les polluants. Les structures en bois sont souples et légères et ne nécessitent donc pas de fondations profondes. Sur la paille Entièrement écologique et biodégradable, la paille n’a pas besoin d’être transformée par des matières chimiques. Contrairement au foin, aux laines minérales et aux isolants synthétiques, elle ne présente pas de risque d’allergie, n’émet pas de fibres irritantes ni de composés toxiques. Ce matériau ( 26 ) Eco-techno n°3 à faible coût (1,5 à 2 euros la botte) est facile d’accès. Enfin, c’est un excellent isolant. Et tout le monde le sait : “A logement bien isolé, porte-monnaie ménagé”. Dans ma maison en terre Ce matériau noble aux caractéristiques généreuses réjouit les architectes aux idées les plus folles. En effet, la terre, 100 % recyclable et disponible localement, laisse une empreinte écologique quasi nulle. Modulable, elle s’adapte ainsi à toutes les formes de création. La terre confère un grand confort climatique à l’habitat qui garde une température constante. Mais aussi… Le chanvre, souvent présenté sous forme de rouleaux, absorbe plus de CO2 que sa fabrication n’en rejette. Naturellement résistant aux insectes, il n’a donc pas besoin de traitement. La brique monomur en terre cuite permet, quant à elle, une très bonne réduction des ponts thermiques et elle est entièrement recyclable. Les énergies renouvelables L’aérothermie : capter l’énergie de l’air ambiant Une pompe à chaleur capte les calories stockées dans l’air extérieur. La chaleur puisée est transférée vers le circuit d’eau du chauffage (radiateurs à eau, plancher chauffant) ou vers un diffuseur d’air chaud ou froid (climatiseur réversible). La consommation d’énergie est divisée par 3 à 5 comparé à un système de chauffage électrique. © FRANK PETERS/FOTOLIA 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:30 Page27 L’aquathermie : capter l’énergie de l’eau Les calories stockées dans l’eau de la nappe, d’un puits ou d’un plan d’eau sont captées par la pompe à chaleur. La chaleur récupérée est envoyée dans le circuit d’eau du chauffage (radiateurs à eau, plancher chauffant) à un niveau de température plus élevé (la température ambiante extérieure atteint 45°). La consommation d’énergie est divisée par 4,5 contrairement à un système de chauffage électrique. La géothermie : capter l’énergie de la terre Tout comme l’aquathermie, la chaleur puisée est transférée dans le circuit d’eau du chauffage (radiateurs à eau, plancher chauffant) à un niveau de température plus élevé. Ainsi, la consommation d’énergie est divisée par 4,5 comparé à un système de chauffage électrique. La biothermie : capter l’énergie de la combustion du bois La combustion du bois et de ses dérivés produit de la chaleur, de manière plus ou moins performante selon les appareils. Les prototypes récents (foyers fermés, inserts, poêles et chaudières) ont des rendements de 50 % à 80 %. L’utilisation de 4 m3 de “bois-énergie” permet d’économiser une tonne de pétrole et d’éviter le rejet de 2,5 tonnes de CO2 dans l’air. Le solaire : capter l’énergie du soleil Le chauffe-eau solaire est constitué de capteurs qui absorbent et concentrent la chaleur, laquelle est ensuite transmise à un ballon d’eau chaude sanitaire. Un système solaire combiné (eau chaude et chauffage) peut couvrir un quart des besoins en chauffage et trois quarts en eau chaude sanitaire sur l’année. La condensation En condensant la vapeur d’eau issue des fumées de combustion, la chaudière récupère une quantité d’énergie non négligeable (au lieu de la rejeter dans la cheminée) pour la restituer au circuit d’eau du chauffage. La consommation d’énergie est ainsi réduite de 15 %. 2010. Après lisé s en France, en s comptabilisé s toitures a rré de ca s n re io èt at m lis vie, la végéta Un million de na di an en Suisse, Sc re en oi s at euve devenue oblig e êm avoir fait ses pr m t es le pente ib et exagone, it plat ou à fa la cote dans l’H Recouvrir un to e. charger dé ich tr de Au nc en do et sorber l’eau et en Allemagne ab d’ ns et tio rm da pe on l géta ur éviter les in d’un substrat vé rmet d’épuration po pe il ns , io ue at iq st m s er le th les égouts et acoustique et aque année. cellent isolant environ 5 % ch d’ de sous-sols. Ex ue tiq gé er én e ur ct fa la de réduire Le toit végéta auffage la planète, le ch néfastes pour ent à ès vi tr re e n m bo m ar co ch s té ce, et celui au Pourtant répu an Fr reste s en ai u m nd re très répa ental moind électrique est ct environnem mais l’on pa ire im la un pu a po il z, im t la mode. Au ga re. el/mazout, il es ile végétale pu le. Quant au fu sé à 20 % d’hu po non renouvelab m es gi co ” er rt én ve s un “fioul e au prix de voit apparaître t du succès grâc elable et à son bilan énergie” connaî uv sno oi re “b e le èr , ct fin ra En n ca sponibilité, à so fossiles, à sa di . carbone neutre Le chauffage 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:30 Page28 LEGRANDDOSSIER Benoist Apparu, secrétaire d’Etat charg CREDIT PHOTOS : PHILIPPE CARON “Il nous faut imaginer de nouveaux usages à la ville pour obtenir une moindre consommation d’espace” ( 28 ) Eco-techno n°3 Pouvez-vous nous faire un rapide état des lieux du logement durable? Le logement représente actuellement 42% des dépenses d’énergie et 23 % d’émissions de gaz à effet de serre. Nous nous trouvons face à un enjeu essentiel d ’autant plus que la technologie qui permettrait à nos bâtiments de moins consommer existe. Le domaine du logement est intéressant à observer car il intègre toutes les composantes du dé veloppement durable : l’environnement, l’économie et le sociétal. A titre d’exemple, un logement consomme aujour d’hui, en mo yenne, 900 euros par an. En revanche un habitat vétuste va dépenser 2 200 euros, alors qu’il est possible de constr uire des bâtiments ne consommant que 250 euros. Si nous arr ivions à constr uire des bâtiments basse consommation (BBC) sur l’ensemble du parc immobilier neuf et à effectuer les travaux prévus sur l’ancien, nous pourrions diminuer de 30 à 40% les factures des occupants. Le second volet à prendre en compte est plus global puisque l’on ne peut pas par ler de logement durable sans é voquer l’urbanisme, la construction de la ville. A l’horizon 2050, environ 80% des habitants de la planète loger ont dans la “cité”, et c’est donc là que se concentr eront les pr oblématiques liées au dé veloppement durable. Il nous faut inv enter la ville qui génér era ses propres solutions : en termes de mixité sociale , d’usages et de gestion des flux de circulation. Que voulez-vous dire plus concrètement? Dans le c adre du “Plan Bâtiment ”, nous av ons mis en place , depuis le 1er janvier, la “Réglementation thermique 2012”, dans l’immobilier neuf . Tous les nouv eaux bâtiments constr uits ne 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:30 Page29 argé du Logement doivent pas consommer plus de 50 kW/h, avec un objectif à atteindre qui est de zéro en 2020. Ceci étant, il est nécessaire de mettre les choses en perspective car le neuf ne représente que 1% du parc se renouvelant tous les ans. Il faut donc bien é videmment travailler sur l’ancien. Nous avons à notre disposition une somme d’outils à amélior er, mais existante : le cr édit d’impôt développement durable, l’écoprêt à taux zéro, le partage des économies de charge entre propriétaire et locataire et le traitement du logement social. Justement, sommes-nous assez incitatifs en la matière? La France est l’un des pays les plus normatif s et contraignants dans le domaine du logement,en se gardant bien de rendre obligatoires des travaux sur des bâtiments existants. En revanche, dans le ter tiaire, d’ici 2020, les habitations de vront être mises aux normes. Certains autres pays européens sont peut-être meilleurs en termes d’approche globale, mais la France est très bien placée quant au dossier énergétique. Quelle est votre vision du logement durable de demain? Notre vision n’est pas centrée sur la maison écologique mais sur la maison basse consommation intégrée au quartier écologique, et plus globalement à l ’écocité. Pour moi, la question de la ville durable est plus impor tante que celle du logement durable en tant que tel, puisque son impact environnemental réside dans la gestion des flux de déchets, de circulation, de travaux et de logistique. Si la ville ne s’organise pas, la démarche ne peut être efficiente. Nous travaillons donc sur le concept d’écocité, à travers la sélection de vingt-cinq villes pour lesquelles nous disposons d’un milliard d’euros issu du grand emprunt. Elles se situent dans de grandes métropoles et répondent à une poussée démographique importante. Leur projet d’évolution sera financé en fonction de la qualité et de la pertinence. Quels sont les freins à ces évolutions majeures? Nous sommes face à deux problématiques : le foisonnement des initiatives est une grande richesse mais il est difficile de s’y retrouver. Notre approche est donc de laisser libre cours à cette énergie pour ne pas br iser l ’élan de cette activité naissante . Viendra ensuite le temps de la simplification et de la régulation. Le second enjeu est de r éussir à créer un modèle économique alors que nous sommes dans une problématique de surcoût. Pour l’instant, un bâtiment basse consommation peut coûter 10% de plus qu’un logement dit “normal”. C’est considérable. Il faut donc engager un travail de fond av ec les banques qui doiv ent prendre en compte le fait que cette maison coûtera moins cher, à terme, au propriétaire. Trouver un moyen de l’amortir sachant que l ’occupant consommera et dépensera, par le f ait, moins d’énergie, et sera donc davantage sol vable. Dans cette v eine, la nouvelle “étiquette énergétique ” donne une valeur v erte du logement, et devient un élément de négociation du prix du bien, ce qui poussera sans doute les pr opriétaires à faire des travaux. Nous disposons là d ’un élément de patr imoine moteur. C’est une innovation majeure. Les énergies renouvelables auront-t-elles une place dans notre univers? Je le pense, oui. Mais il faut les laisser à leur juste place . Notre premier réflexe ne doit pas être de compenser les dépenses par une pr oduction d ’énergie, aussi v erte soit-elle . I l f aut plutôt trouver des solutions pour que notr e maison dépense moins. A l’horizon 2020, période à laquelle nous devrons nous adapter à la maison passive, nous intégrerons alors les éléments de calcul de production d’énergies alternatives, entre autres. Etes-vous inspiré par des projets en particulier? Je suis davantage inspiré par des modèles économiques. Prenons l’exemple de la réhabilitation d’un bâtiment ancien en logement basse consommation : cela devient très coûteux. Ainsi, pour une copropriété de quatre étages, le de vis s’élève à 50 000 euros par logement. La solution a donc été de créer deux étages en plus, ce qui a permis de financer la construction et la r énovation de l’ensemble du bâtiment, par leur vente. Le coût est nul pour l’Etat et la copropriété car nous avons créé de la richesse et de la valeur. Voilà un modèle intér essant! De plus, une étude a été menée concernant la réhabilitation de onze rues parisiennes : on pourrait y trouver 466000 m2 grâce à des aménagements d’étages supplémentaires. Seuls 10% de cette surface représentent 500 nouveaux logements… Je pense que l’on peut changer l’image de la ville. Une des pistes est de repenser l’habitat collectif en intégrant les usages. Les travaux architecturaux, autour du concept de la tour, me parlent. Dans un building, on peut en effet intégrer des logements, des bureaux, des terrains de sport, une grande surface, des jardins... Tout ceci est stimulant. ( 29 ) Eco-techno n°3 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:30 Page30 LEGRANDDOSSIER Ces habitats qui nous m CREDIT PHOTOS : © YVES ROCHER L’écohôtel La Grée des Landes d’Yves Rocher “S’inspirer du lieu et faire preuve de bon sens.” Certaines entreprises, bien connues du grand public, sont sensibles aux questions environnementales depuis longtemps. Leur credo : un habitat du futur qui puisse conjuguer dès aujourd’hui écologie, bien-être et art de vivre. Yves Rocher a ainsi créé son écohôtel spa, un lieu dont la vocation pourrait être de montrer l’exemple, sans donner de leçon, mais tout simplement en donnant envie. ( 30 ) Eco-techno n°3 La Grée des Landes associe technologie, matériaux écologiques et bon sens. Sa conception est intimement liée au lieu. S’accoler à la colline pour renforcer l’inertie thermique, se chauffer au bois pour profiter des chutes de la forêt voisine de Brocéliande, capitaliser sur l’énergie solaire grâce à la serre bioclimatique. Certifié Haute Qualité Environnementale et labellisé EcoLabel européen, l’écohôtel spa réussit à avoir un bilan carbone quasi neutre. Le reliquat est compensé auprès de l’association GoodPlanet et son programme Action carbone. Maîtriser la consommation d’énergie, tel est le pari de l’écohôtel spa d’Yves Rocher grâce à son architecture bien pensée. En effet, les chambres sont adossées à la pente de la colline et profitent ainsi de l’inertie thermique du sol. La longueur du toit des terrasses a été définie en fonction du niveau du soleil : lorsqu’il est bas en hiver, ses rayons arrivent à pénétrer dans les chambres et les réchauffent. En hauteur l’été, ils viennent alors buter sur l’avancée et laissent les chambres à l’ombre. L’ensemble des vingt-neuf pièces est couvert de toits végétalisés : l’été, ils protègent des rayons directs du soleil, l’hiver, ils limitent les pertes de chaleur. De plus, en absorbant les ondes sonores, ils constituent un excellent isolant acoustique. Deux chaudières à bois, alimentées par des plaquettes de bois (élagage, défrichage) de la forêt voisine de Brocéliande, alimentent en chaleur l’ensemble des lieux, au gré des besoins et des saisons. Une serre concentre les principes fondamentaux 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:31 Page31 s montrent le chemin La Grée des Landes s’engage à optimiser l’ensemble de ses approvisionnements en réduisant leur fréquence, les distances parcourues et favorise aussi le covoiturage de ses employés. Les matelas et sommiers présents dans les chambres sont certifiés bio. La connexion Internet se fait par réseau filaire, et non par WiFi, pour éviter tout désagrément éventuel lié aux ondes. Récupérée depuis les toits, puis stockée dans le bassin à orage, l’eau de pluie assure l’arrosage des jardins et l’entretien des terrasses extérieures. Chaque année, 85000 litres d’eau sont ainsi économisés. de l’architecture bioclimatique : elle capte, stocke et distribue le rayonnement solaire, et diminue ainsi de 15% à 30% les besoins en chauffage. Trente-cinq mètres carrés de panneaux solaires thermiques permettent de préchauffer l’eau chaude et une pompe à chaleur se charge de déshumidifier le spa et de restreindre ses besoins en énergie. Concernant les matériaux utilisés, ils sont tous certifiés Haute qualité environnementale (HQE). Ainsi, les murs de la cuisine, du restaurant et du lounge utilisent du thermopierre siporex, recyclable et parfaitement isolant. Le chanvre, matériau naturel isolant, a été choisi pour ses performances thermiques dans les chambres et les lieux de restauration. Une attention particulière est portée aux parquets et aux lambris en chêne qui sont blanchis et traités sans solvant. Pour préserver la qualité de l’air, les peintures des chambres et de l’ensemble du bâtiment sont minérales et n’émettent aucun composé organique volatil (COV). Un confort bien pensé et des énergies maîtrisées Eclairage basse consommation, alimentation électrique assujettie au badge de la chambre, double vitrage à isolation renforcée, orientation sud-ouest des baies vitrées… le confort est ici synonyme d’économie de chauffage et d’électricité. Grâce aux mitigeurs thermostatiques de la robinetterie et des appareils sanitaires, le réglage de la température et de la pression de l’eau sont immédiats et permettent de réduire la consommation. Quant à l’écodouchette à mousseur intégré, elle limite le débit de l’eau à 12 litres par minute au lieu des 20 litres habituels. Tout ceci, sans diminuer la pression de l’eau et le confort du jet, mais en ajoutant de l’air. Dans le jardin, un bassin autonome de filtration planté de roseaux traite les eaux usées. Pour minimiser l’usage du chlore, l’eau du bassin de relaxation du spa est prétraitée par ultraviolets. Après utilisation, elle est déchlorée par un système naturel de filtration, puis réutilisée pour les chasses d’eau. ( 31 ) Eco-techno n°3 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:31 Page32 LEGRANDDOSSIER Le Concept MFC 2020 “Maison + voiture = zéro énergie et zéro CO2.” CREDIT PHOTOS : © DOC. MAISONS FRANCE CONFORT Le Concept MFC 2020 propose une alternative aux problèmes de congestion des centres urbains. Il démontre l’adéquation des voitures électriques pour réduire radicalement les pollutions atmosphériques et le renforcement de notre autonomie énergétique. Le Concept MFC 2020, maison d’architecture contemporaine bioclimatique, permet d’atteindre un niveau d’éco-efficacité énergétique jamais égalé (-245 kWhEP/m2/an). Novateur, le Concept MFC 2020 s’inscrit dans une approche globale d’éco-efficacité énergétique autour d’une maison individuelle à énergie positive, associée à la mobilité d’une voiture électrique qui se recharge avec l’excédent d’énergie produit par l’habitat. Une vitrine technologique en rupture qui propose une nouvelle forme d’habitat. ( 32 ) Eco-techno n°3 La maison individuelle est plébiscitée par 86% des Français comme leur type de logement préféré. Cependant, le coût du foncier, l’évolution du prix des carburants, la problématique des transports, l’obsolescence du parc ancien et, surtout, la sensibilisation croissante au développement durable, impliquent de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Alors comment trouver “la” solution permettant de réaliser une approche globale d’éco-efficacité énergétique associant maison individuelle et transport? Comment concilier habitat et pouvoir d’achat? Comment répondre au besoin de logement en France en respectant les aspirations des concitoyens, tout en répondant aux enjeux environnementaux liés notamment à la “problématique transport : maison/travail?” Le Concept MFC 2020 – élaboré par Maison France Confort – tente d’y répondre à travers une nouvelle forme d’habitat individuel conciliant maison à énergie positive et mobilité totalement libérée. En effet, ce projet intègre une voiture électrique qui se recharge grâce à l’excédent d’énergie produit par la maison, permettant d’assurer un transport individuel quotidien sur une soixantaine de kilomètres. 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:31 Page33 Maison LG Energy Lab CREDIT PHOTOS : © LG “La maison de demain : notre habitat actuel en plus intelligent.” L’espace “Confort au bureau” expose des solutions innovantes, telles qu’un rideau d’air chaud ou un système de chauffage et de climatisation des bureaux avec récupération d’énergie. La seule source de lumière sur tout le site provient d’éclairages LED et PLS (Plasma Lighting System). Ceux-ci ont une durée de vie supérieure aux produits commercialisés actuellement, et consomment peu. Véritable laboratoire en conditions réelles, le site de la Maison LG Energy Lab permet, sur le long terme, de tester la fiabilité et la performance énergétique de multiples équipements. Elle dispose notamment d’un compteur “Smart Grid”, qui veille à ce que les appareils consomment le moins d’énergie possible aux tarifs les plus abordables. Véritable laboratoire en conditions réelles, la Maison LG Energy Lab expérimente de multiples solutions à la recherche de l’habitat responsable. Rien d’extraordinaire au premier coup d’œil. Pourtant, la conjugaison de solutions intelligentes permet à un habitat de maîtriser sa consommation d’énergie. LG, le constructeur coréen d’électronique grand public, expérimente cette idée à travers la Maison LG Energy Lab, implantée près de Valenciennes. Cette région a été choisie pour ses conditions climatiques difficiles, que cela soit au niveau de la température ou de l’humidité de l’air. Toutes les applications résidentielles individuelles et collectives – pompe à chaleur air/eau, solution de chauffage et d’eau chaude sanitaire, climatisation, produits LED et solaires – ont été installées sur ce site pour être testées, durant plus de quatre mois, entre +5°C et -10°C, avec une humidité relative comprise entre 60% et 95%. ( 33 ) Eco-techno n°3 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:31 Page34 LEGRANDDOSSIER Maison pour Agir : © DOC. MA MAISON POUR AGIR “Du simple, du solide et de la jugeote.” CREDIT PHOTOS Le taux de CO2 rejeté par la maison est très faible et affiche un prix oscillant entre 1200 et 1500 euros le mètre carré. Cet habitat ne fait qu’utiliser des techniques éprouvées et commercialisées. Pas de solution hasardeuse, pas de technologie non testée, mais des matériaux courants et une mise en œuvre soignée. Conçue à partir d’une idée de Michel Chevalet, journaliste scientifique, cette maison se présente sous la forme d’une exposition ludique et didactique. Son but : expliquer au grand public qu’avec les matériaux et les techniques disponibles dans le commerce, on peut, dès aujourd’hui, construire une habitation, agréable à vivre et à prix raisonnable. L’ouvrage est actuellement exposé au Futuroscope de Poitiers. ( 34 ) Eco-techno n°3 Privilégiant une architecture bioclimatique, les volumes de la maison s’organisent autour de terrasses avec claustras. Le séjour, largement vitré, laisse entrer le soleil en hiver, et s’en protège l’été grâce à des volets coulissants. Les objectifs de maîtrise de la consommation en chauffage et en eau chaude sanitaire sont obtenus grâce à la conjugaison de dispositifs : une isolation renforcée, une partie de la toiture végétalisée, une étanchéité à l’air, des fenêtres à double vitrage peu émissif, un système de ventilation double-flux avec récupérateur de calories, une chaudière à gaz à condensation avec ballon d’eau chaude intégré, couplée des panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire, une façade couverte de douze mètres carrés de panneaux photovoltaïques produisant 1,5 kW d’électricité. Autant d’équipements qui permettent d’accéder aux performances requises pour une maison basse consommation. Ainsi, en hiver, environ un litre de fioul ou un mètre cube de gaz naturel suffit pour compenser les pertes et maintenir une température agréable. L’été, une terrasse à claire-voie et des volets en bois limitent l’impact solaire. Une partie de l’eau de pluie est récupérée dans un réservoir. © HAROLD SCHITT © DOMAINE DE LA VIGNOLE/P. EDGAR ROSA 22-35 Dossier-maison ecolo_Layout 1 11/04/11 10:31 Page35 Maisons troglodytiques © CATP “Revenir aux sources, parce que la nature offre des options ingénieuses.” Les maisons troglodytiques sont devenues des lieux de vie modernes et sains convoités par les amoureux des belles pierres en quête de nature et d’authenticité. Tout le monde connaît le Val de Loire pour ses châteaux et jardins, mais beaucoup ignorent qu’il existe un monde souterrain creusé dans la roche, recelant de curiosités et de trésors architecturaux : habitats contemporains, restaurants, ateliers d’artistes, champignonnières, chapelles, piscines... Clin d’œil à une nature généreuse, qui n’offre peut-être pas là une solution globale à grande échelle, mais n’en demeure pas moins source d’inspiration. L’insalubrité – représentative autrefois de ces anciens habitats de fortune – due à l’humidité, au manque de confort et de lumière, a laissé place à des lieux sains, modernes et écologiques dévoilant de nombreux atouts liés à la maîtrise des énergies. Un choix de vie qui attire de plus en plus de personnes soucieuses de l’environnement. Creusée dans la roche, la maison troglodytique n’intègre, en effet, aucun matériau composite moderne parfois nocif pour la planète. Sa définition induit également qu’elle ne dégrade pas le paysage visuellement car elle y est entièrement intégrée et ne contribue pas non plus à l’expansion des zones urbaines, un des principaux facteurs néfastes à la sauvegarde de la biodiversité. Les nouveaux propriétaires ont judicieusement su comprendre les atouts énergétiques de ces cavités pour les contrôler de façon optimale et ainsi éviter une utilisation vorace de l’électricité. La haute capacité thermique des pierres poreuses, comme le tuffeau et le falun, apporte à l’habitat une isolation naturelle tout au long de l’année. Quant aux grandes fenêtres et autres puits de lumières, ils permettent de ramener à l’intérieur la chaleur et la lumière du soleil. ( 35 ) Eco-techno n°3