Marie Claire à Chardonne, dirigée par un homme

Divers
Vendredi 19 janvier 2007
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PUBLICATION RIVIERA
COURT
Marie Claire à Chardonne,
dirigée par un homme
La rédaction de Marie Claire Suisse, se trouve au pied de
Châtel-St-Denis depuis 2003, à Chardonne. Editeur et directeur de la publication, ancien publicitaire, Marc-Henri
Debluë propose aux lectrices vingt à soixante pages
suisses chaque mois, encartées dans le magazine français.
Rencontre.
Comment le publicitaire que vous êtes
est-il devenu l’éditeur de Marie Claire
Suisse?
Marc-Henri Debluë: Lorsque j’ai
racheté les droits en 2003, l’encart
consacré au pays existait déjà. Mais il
s’agissait d’un «split encart». C’est-àdire que les pages n’étaient que publicitaires. C’est un groupe genevois – où
je travaillais et qui n’existe plus – qui
s’en occupait, avec quinze autres titres.
J’ai été fasciné par le fait que chaque
mois, 100 000 Suissesses lisaient régulièrement ce média, sans qu’aucune
promotion ne soit faite. Ses performances étaient supérieures aux Elle,
Cosmo ou Figaro. Alors en accord avec
Paris, voilà quatre ans – l’année de mes
quarante ans! – je me suis lancé. J’ai
fondé une société pour accueillir et
représenter Marie Claire Suisse, installée à Chardonne, mon lieu de résidence. Mon objectif principal et immédiat
était de séduire ces 100 000 Suissesses.
Comment vous y êtes-vous pris?
J’ai commencé seul, assumant toutes
les fonctions du haut comme celle
d’éditeur, de directeur, mais aussi
toutes celles du bas! C’était donc difficile. Et pour renverser à 180 degrés le
concept, et faire du rédactionnel, j’ai
engagé une rédactrice en chef, Hélène
Béziat. Afin de mettre, bien entendu,
une femme aux commandes de la
rédaction. J’ai tout investi, jusqu’à la
dernière tuile de ma maison.
Combien de journalistes compte
aujourd’hui Marie Claire Suisse?
Nous gérons quinze à dix-sept journalistes, pigistes régulières. On a essayé
d’avoir la plus compétente dans
chaque domaine. Puisque le schéma
de pensée d’une Suissesse n’est pas le
même que celui d’une Française, on
«fait du Marie Claire», mais on «suissise» les sujets.
«Suissiser» les sujets?
Les intérêts et les goûts des femmes
suisses sont différents. Qu’il s’agisse de
déco, du luxe ou de mode. Ici, nous
sommes influencés tant par Paris que
par l’Italie. Alors il faut dénicher le
créateur suisse qui correspond. Et puis
la politique n’est pas la même, les
avantages sociaux ne sont pas les
mêmes, tout est différent! Seul le langage est commun.
Avez-vous un jour l’intention de vous
séparer de votre mère française?
Jamais! Ce serait même aberrant! Je ne
suis pas limité, vous savez. Si je veux
faire cent pages suisses, je les fais. A
quoi ça servirait de faire un Marie
Claire Suisse différent, pour le marché
romand, et plus cher qu’il ne l’est
actuellement. Pour le prix d’un, vous
CANTON DE VAUD
LE TEMPS DES IMPÔTS
Les contribuables ont commencé à
recevoir leur formulaire de déclaration. Le logiciel rencontre de plus en
plus d’adeptes. Plus de 200000 contribuables sur 380000 ne reçoivent plus
de déclaration d’impôt sous forme
papier mais uniquement la fourre de
renvoi. Le délai de retour de la déclaration d’impôt est fixé au 15 mars et
les demandes de délais justifiées
seront accordées au maximum jusqu’au 15 septembre. Afin d’aider au
mieux les contribuables à remplir leur
déclaration, l’Administration fiscale
met en place cette année une permanence tous les jeudis du 1er février au
15 mars. Les bureaux de tous les
offices d’impôt du canton seront alors
ouverts jusqu’à 18 h 30.
comm.
TRÈS COURT
Marc-Henri Debluë et sa femme Janine – qui gère l’administratif du titre – sont à la tête
du magazine Marie Claire Suisse
Studio Bôregard
en avez deux. Sans compter les avantages des 52 ans d’expérience de Marie
Claire France, et le nom.
Quel genre de relations entretenezvous avec la rédaction française?
C’est elle qui se chargent de coller
l’encart dans l’édition. Sinon, je n’ai
pas à lui montrer les sujets avant parution. Mes collègues français partent du
principe que la rédaction suisse sait
mieux de quoi elle parle! Et qu’elle
connaît ses lectrices. Et si les chiffres
augmentent en plus, la confiance
règne!
Comment vous sentez-vous, homme, à
la tête d’un magazine féminin, dans un
milieu féminin?
C’est génial! Parce que je suis un homme, j’ai un regard particulier. Il y a de
plus en plus de femmes aux commandes de la communication et des
entreprises. Je les côtoie sans cesse. Je
suis admiratif tous les jours de leurs
réactions souvent pertinentes.
Selon une étude officielle des médias,
le taux de pénétration de Marie Claire
dépasse celui d’Edelweiss, de Elle et de
Femina. Comment l’expliquez-vous?
Personnellement, ce qui m’importe
davantage est le taux d’affinité que les
femmes suisses ont avec Marie Claire,
qui dépasse aussi Edelweiss, Elle et
Femina. Cela dit, c’est un magazine
féministe juste ce qu’il faut, avec des
sujets intéressants et creusés.
Vous ne parlez que de lectrices. Les
hommes, et vous-même, ne lisez
jamais ce magazine, ou d’autres titres
féminins?
Si, les hommes les lisent! Mais ils ne
l’avouent pas. Les sujets pour les
femmes, traités par des femmes, instruisent bien évidemment les hommes!
Propos recueillis par Priska Rauber
ACCIDENT • Lundi 15 janvier, une
automobiliste de 59 ans circulait
des Paccots en direction de
Châtel-St-Denis. Lors de la descente, dans une courbe à droite,
elle perdit la maîtrise de sa voiture, sur la route verglacée. L’auto
dévia sur la gauche et entra en
collision avec une voiture qui arrivait en sens inverse. Légèrement
blessé, le conducteur de l’auto qui
arrivait en sens inverse a été
transporté par ambulance à l’HSF,
à Riaz.
Mess.
ACCIDENT • Vendredi 12 janvier, une
automobiliste âgée de 69 ans circulait sur l’autoroute A12 de
Vevey en direction de Châtel-StDenis. Parvenue à la sortie de
Châtel-St-Denis, elle s’engagea
sur la semi-autoroute et n’accorda pas la priorité au véhicule qui
circulait normalement de ChâtelSt-Denis en direction des
Paccots. Suite au choc, légèrement blessée, la conductrice a été
acheminée par ambulance à l’HSF
de Riaz. Les deux passagères du
second véhicule ont été acheminées par ambulance au CHUV.
Mess.
AMÉNAGEMENT ROUTIER MÉZIÈRES (VD)
Traversée du village repensée
La traversée de Mézières est en mutation. Onze avant-projets de réaménagement des routes de la commune ont
été présentés à ses habitants vendredi
dernier. Objectif visé, la réduction de
vitesse par tous les moyens possibles.
ainsi apporter des solutions au danger
engendré par le passage régulier de
gros transporteurs, et la vitesse des
véhicules souvent excessive. La faute à
la rectitude de la route traversant la
localité.
On ne circulera certainement plus de
la même façon au centre de Mézières.
Vendredi dernier, lors d’une soirée
d’information, la Commune de
Mézières a présenté à ses habitants les
onze avant-projets du réaménagement
futur de la traversée du village. Avec,
comme maître mot, la réduction de la
vitesse. Ce projet se dessine sur fond
d’importants travaux de réfection des
conduites d’eau. En effet, ces derniers
nécessitant la démolition de certains
tronçons routiers, la Commune compte
en profiter pour revoir l’aménagement
de la traversée du village. Elle espère
Cinq projets porteurs
La réflexion est axée autour de la
construction de modérateurs, le rétrécissement de la chaussée (de sept à six
mètres) et la rupture d’alignement de la
chaussée. Mandaté par la commune, le
bureau technique méziérois StubyVöllmy a réalisé une étude technique
de réalisation. Une première approche
qui représente, pour l’heure, une
esquisse et non un plan définitif.
Evalués à quelque 3 millions de francs,
ces avant-projets devront d’abord être
approuvés par l’Etat, via la Sous-com-
Une rupture d’alignement est envisagée à la hauteur de la boulangerie, du type de celle
qui a été réalisée au carrefour de la route des Cullayes (photo)
TG
mission des espaces publics (SCEP).
Dans l’idéal, les autorités communales
aimeraient commencer les travaux l’an
prochain déjà. Ils s’étendront sur plusieurs années, en fonction des priorités
et du budget.
Sur les onze avant-projets prévus
dans l’ensemble de la commune, cinq
semblent a priori sortir du lot pour leur
importance et leur visibilité. Ainsi, un
modérateur de trafic est prévu à
l’entrée de Mézières sur la route de
Servion (RC 636), ainsi qu’à l’entrée de
Mézières sur la route d’Oron (RC 632).
Un remodelage est prévu pour les carrefours du centre du village, en lieu et
place du rond-point initialement projeté à la hauteur de la salle communale.
Une option qui a dû être abandonnée
en raison des déplacements de chars
d’assauts ou de transports extraordinaires commandés par la Confédération. En outre, une rupture d’alignement est prévue à la hauteur de la
boulangerie, du type de celle qui a été
réalisée au carrefour de la route des
Cullayes.
Par sa présence, la centaine d’habitants présents vendredi dernier a
démontré son intérêt pour la problématique de la circulation à Mézières. Les
discussions animées ont parfois traduit
un sens des priorités et une sensibilité
variables face aux onze avant-projets
présentés. Mais la nécessité d’une
refonte de la traversée du village n’a
pas pour autant été remise en doute.
Thomas Genilloud
Lundi soir, à 17 h, Châtel-St-Denis se recouvre de brouillard. Un instant apprivoisé par
Serge Hänzi