COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D
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COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES ECONOMIQUES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE EN REPONSE A L’AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE Décembre 2011 SAGE ENVIRONNEMENT 12 AVENUE DU PRE DE CHALLES PARC DES GLAISINS 74 940 ANNECY-LE-VIEUX Tèl : 04.50.64.06.14 - Fax : 04.50.64.08.73 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE Pour faire suite à l’avis de l’Autorité environnementale de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Rhône Alpes, rendu le 4 août 2011 sur l’étude d’impact du projet de ZAC du parc d’activités de Mionnay dans l’Ain, la présente note complémentaire a été établie. 1. CONCERNANT LA JUSTIFICATION ET L’OPPORTUNITE DU PROJET La Communauté de Communes Centre Dombes (CCCD) a mené en 2009 une étude d’opportunité et de faisabilité portant sur un projet de parc d’activités sur la commune de Mionnay. Sémaphores, cabinet conseil spécialisé en développement économique et en immobilier d’entreprises, a été mandaté par la Communauté de Communes pour mener à bien cette étude. Les éléments de l’étude, actualisés en partie en novembre et décembre 2011, font l’objet de cette note complémentaire. Le projet de création de parc d’activités trouve sa justification dans la volonté de la Communauté de Communes Centre Dombes de répondre à la demande des entreprises, actuellement exprimée, mais également potentielle ou à capter face à une offre foncière restreinte, et des enjeux forts liés aux infrastructures de communication (liaison A432, échangeur autoroutier, gare des Echets…). L’étude a été menée en 3 étapes : - Un état des lieux de l’offre foncière sur le territoire et les territoires de proximité (actualisé succinctement en 2011) ; - La validation de l’opportunité et du positionnement du parc d’activités par une analyse de la dynamique économique et de la demande des entreprises et une mise en adéquation offre/demande ; - Une étape de préconisations portant sur la vocation du parc, les produits à développer, les cibles d’activités, les services et équipements, les prix et la programmation dans le temps et l’espace. Au regard des éléments de l’étude présentés ci-après, l’opportunité de créer un parc d’activités sur Mionnay a été validée. La combinaison de plusieurs facteurs permet de valider ce positionnement : - Une position stratégique du projet de parc d’activités : ¬ Un territoire bien desservi avec à proximité l’aéroport de Lyon St Exupéry et deux axes routiers majeurs que sont l’A46 et l’A42, et prochainement la liaison A432. ¬ Un trafic poids lourds très dense sur la RD 1083 qui traverse de part en part la Communauté de Communes avec plus de 2181 poids lourds sur Miribel (Les Echets). ¬ La présence de la gare des Echets, à proximité du parc d’activité projeté (si aujourd’hui sa présence ne représente pas un avantage décisif, il le deviendra dans les 20 prochaines années avec l’évolution des modes de déplacements). ¬ Un territoire central entre Lyon, Villefranche-sur-Saône, Macon et Bourg en Bresse. SAGE ENVIRONNEMENT 2011 2 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE - Un territoire résidentiel, en croissance, générant des besoins : ¬ La Communauté de Communes a connu une croissance démographique de l’ordre de 5,3% sur la période 1999-2006, avec 2 pôles urbains majeurs totalisant près de la moitié de la population (Villars-les-Dombes et St André de Corcy). Mionnay est la 3ème commune avec 15% des habitants de la Communauté de Communes. ¬ Le territoire est à dominante résidentielle : les flux de migrations pendulaires sont tournés majoritairement vers Bourg-en-Bresse, Villeurbanne, Lyon 3ème, mais également Miribel dans une même proportion. Il n’y a pas de flux entrant supérieur à 100 actifs. ¬ Les établissements et 90% des emplois se localisent majoritairement sur les communes situées sur l’axe de la RD 1083, avec une forte concentration sur Villarsles-Dombes et St André de Corcy. - Une dynamique économique propre au territoire avec une croissance de l’emploi et un tissu de PME dynamique : ¬ Les créations d’entreprises sont en croissance, en particulier dans les services (50% des créations) et dans une moindre mesure la construction et l’industrie. Le secteur de la construction étant beaucoup plus dynamique sur le territoire qu’au plan départemental et régional. ¬ Un tissu de TPE* et PME** : on ne dénombre qu’une entreprise de plus de 100 salariés, 86% des entreprises ont moins de 6 salariés. 46% des établissements sont dans le secteur des services (hors commerces), 18% dans le secteur du BTP*** et de la construction, 19% dans le commerce, 15% dans l’industrie et 2% dans le transport et la logistique. Les services aux particuliers, la construction et l’industrie sont des secteurs très fortement présent à la fois par le nombre d’établissement et le volume d’emplois. Le transport-logistique et le commerce de gros dénombre peu d’établissement mais sont fortement employeurs, à l’inverse les services aux entreprises sont fortement représentés en terme de nombre d’établissement mais représente peu d’emplois. ¬ Ces TPE et PME sont en croissance, avec une croissance entre 2003 et 2008 de 4,4% des emplois salariés privés, soit une croissance supérieure à la moyenne départementale de plus de 3%. Cependant les territoires situés à proximité se montrent plus dynamiques avec une évolution de 17% sur la Communauté de Communes de Miribel et du Plateau et 16% sur la Communauté de Communes Beaujolais Saône Pierre Dorées par exemple. Cette forte croissance de l’emploi est liée à la mise à disposition de foncier pour les entreprises. ¬ Les tendances d’évolution montrent une croissance des secteurs de la construction et du BTP ainsi que celle du transport et de la logistique, et une croissance de petites entreprises industrielles qui se démarque des autres territoires de l’A46. * TPE = Très Petites Entreprises PME= Petites et Moyennes Entreprises *** BTP = Bâtiment et Travaux Publics ** SAGE ENVIRONNEMENT 2011 3 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE Ö Le territoire de la CCCD se caractérise par une dimension résidentielle forte sans véritables pôles d’emplois structurants pour la population active. Le tissu de PME et TPE dynamique qui se développe ne suffit pas encore à donner une visibilité économique et le territoire reste peu identifié comme pôle économique. Territoire de passage marqué par l’axe de la RD 1083, la menace de devenir un territoire « dortoir » est à prendre au sérieux, notamment au regard des stratégies volontaristes menées par les territoires situées à proximité. - Des besoins fonciers et immobiliers endogènes confirmés et la nécessité de créer une offre foncière lisible et visible permettant d’affirmer un pôle économique : ¬ Le recensement de l’offre foncière sur le territoire de la CCCD réalisé en 2009 démontre la très grande faiblesse de la capacité d’accueil du territoire avec moins de 3ha de disponibles et aucun projet en dehors de celui de Mionnay. ¬ La dynamique de la construction immobilière porte majoritairement sur des locaux d’activités (3 projets sur 4) et sur des faibles volumes avec une moyenne annuelle de 2 000 m² pour les locaux et 432 m² pour les bureaux. Par contre, en élargissant l’analyse au territoire de proximité (territoire de l’A46), la moyenne annuelle est de plus de 100 000 m² avec notamment 7 600 m² sur la CC de Miribel et du Plateau, 21 400 m² sur la CC Canton de Montluel, 4 305 m² sur la CC Saône Vallée. ¬ L’analyse des évolutions de m² autorisés à construire démontre une tendance à la réduction des surfaces et au maintien du volume des permis, soit une réduction des surfaces moyennes des projets. ¬ L’offre foncière disponible sur les territoires de proximité a été actualisée en 2011 et ne diffère pas de façon importante depuis le dernier recensement effectué en 2009. Le foncier disponible passe de 257 ha à 220 ha. On retrouvera : - la réserve foncière non viabilisée du Parc Industriel de l’Ain avec une vocation logistique et industrielle forte sur des lots de grandes dimensions ; - Lybertech sur Villefranche qui représente presque la moitié des disponibilités actuelles (70 ha) - des disponibilités nouvelles sur l’agglomération de Bourg en Bresse et la CC de Miribel. SAGE ENVIRONNEMENT 2011 4 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES Surface existante (ha) EPCI PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE Surface disponible (ha) AGGLO BOURG EN BRESSE 149 28 CA de Villefranche sur Saone 10 2,5 CC Beaujolais Saône Pierre Dorées La Cambuse En projet (ha) 86,5 25 3,5 7 Lybertec (Industrie, Logistique, Services) CC Beaujolais Val de Saone 140 70 CC CANTON DE MONTLUEL CC CENTRE DOMBES CC DE LA PLAINE DE L'AIN 2,8 21,5 0 6,2 190,92 0 35,2 CC Monts d’Or Azergues 96,9 19 15 CC PORTE OUEST DE LA DOMBES 50,1 0,6 42 CC MIRIBEL ET DU PLATEAU CC SAONE VALLEE CU DU GRAND LYON CU DU GRAND LYON / SECTEUR PLATEAU NORD (Caluire et Cuire, Sathonay-Camp et Rilleux-la-Pape) 0 CU DU GRAND LYON / SECTEUR RHONE-AMONT 694 60 CU DU GRAND LYON / SECTEUR VAL DE SAONE 222,5 3 MACONNAIS VAL DE SAONE 122,6 28 1946,32 220,8 SAGE ENVIRONNEMENT 2011 2 3 Extension de Actinovre et ZI Ouest (2014) - Vocations industrielle, logistique, artisanat Horizon 2020 Parc d'activité de Montfray Aménagement en 2012 - Vocation mixte 0 246 Total général Noérlan et La Chambière (Commercial) L'île Porte (2012) + 70 ha en 2015/2016 (Mixte) 5 8 Parc Industriel des Gaulnes (Industrie, Tertiaire, Logistique 20%, Artisans) Offre morcelée sur plusieurs zones 31 324,7 Europarc Sud Bourgogne (2012) COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE EN 2009 Extension 86 ha en projet Principales évolutions 2011 En projet 30ha 70ha disponibles Commercialisation en cours Actinovre+ZI Ouest : Extensions cumulant 30 ha Le Parc Lybertech suit son propre développement, avec une ouverture à la commercialisation en 2013. Il fait partie des 19 parcs d’activité du Grand Lyon reconnus d’intérêt stratégique pour le développement économique de la métropole et vise à accueillir des entreprises de grande taille. Le Parc des Gaulnes s’est commercialisé moins rapidement que prévu puisqu’il reste encore 60 ha. En revanche, les lots restant ne sont plus que des lots de grande taille (entre 1 et 5 ha) qui ont vocation à accueillir de grands établissements ou du tertiaire. Tous les lots de plus petite taille ont été vendus. Les secteurs Val de Saône (Grand Lyon) et Bourg en Bresse ont abandonné tous leurs projets présentés il y a 2 ans du fait des contraintes de réalisation. SAGE ENVIRONNEMENT 2011 6 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE Les secteurs Val de Saône et Plateau Nord du Grand Lyon n’ont plus de disponibilités. Chacun des secteurs a une réflexion en cours sur les leviers pour libérer du foncier d’activité, mais c’est à un horizon au-delà de 5 ans. Ces secteurs doivent également de plus en plus faire face à la concurrence du logement sur le foncier. Aucun positionnement économique fort n’est recensé sur les territoires de proximité. Les vocations des zones sont généralistes. La logistique semble cependant être exclue par les Communautés de Communes. En dehors de Lybertec, les disponibilités actuelles sont faibles au regard du bassin économique. ¬ Les Communes et la Communauté de Communes Centre Dombes recensent peu de demande d’entreprises du fait d’une faible identification de la vocation économique de ces acteurs par les entreprises. En revanche la mission économique de l’Ain et les territoires de proximité recensent des flux récurrents de demandes d’entreprises. On notera particulièrement une carence de foncier pour les entreprises industrielles de la CC Miribel et du Plateau, une tension importante sur les locaux de petites tailles sur la CC des Portes Ouest de la Dombes, de nombreuses demandent de relocalisation sur plusieurs CC. Sur le Grand Lyon, selon les secteurs, la demande porte sur des locaux mixtes ou du foncier à vocation artisanal, du foncier pour les PME (environ 5 000 m²), des grands espaces pour de la logistique, des locaux pour les professions libérales. Des tendances nouvelles : des entreprises qui cherchent à regrouper plusieurs sites sur un seul, des entreprises industrielles dans le domaine des énergies renouvelables qui cherchent du foncier à vocation industrielle pour des activités présentant certaines nuisances. Partout la demande tertiaire est faible. L’analyse de mise en adéquation de l’offre avec la demande, segmenté par secteurs d’activités et selon le parcours résidentiel de l’entreprise, a permis d’identifier des secteurs en tension (cf. tableau en page suivante) : SAGE ENVIRONNEMENT 2011 7 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES Utilisateurs Besoins en locaux d'activités Surface Localisation Le créateur et la TPE Services Mode d'occupation Surface L’artisan (du bâtiment principalement) PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE Localisation Services Mode d'occupation Surface Localisation La PME industrielle / artisanat de production / Services transformation Mode d'occupation Le transporteur & logisticien (il ne s’agit Surface pas ici de plates-formes de stockages de dimension européenne mais davantage Localisation d’installations à vocation régionale et locale).Services Activités de commerce de gros par exemple Mode d'occupation Surface Localisation Entreprises industrielles Services : grande PME et grandes entreprises Mode d'occupation Local moins de 100 m² avec une petite partie bureau Proche de son marché qui est local Il va rechercher des prestations d’accompagnement, de conseil, … En location presque uniquement, le moins onéreux possible, son besoin étant évolutif Les surfaces alors recherchées sont de l’ordre de 100 à 500 m² avec une surface moyenne autour de 250 m² avec ateliers + bureau. Bien souvent, l’artisan débute son activité en s’installant à son domicile. Selon le développement de son activité, il est en mesure, quelques années plus tard, d’occuper un local plus grand pour stocker son matériel et éventuellement embaucher du personnel. Périphérie, à proximité des clients A proximité des fournisseurs (surtout pour le secteur du bâtiment) Délais de décision rapides, sous 6 mois Selon l’activité et le profil de l’artisan, les modes d’occupation pourront être très variables : bail à construire, achat de terrain, ou location. La qualité de la ZA n'a pas vraiment d'importance Bâtiment de 400 à 2 000 m² (dont 20% de bureaux) Facile d’accès, dans un environnement industriel pour desservir un marché régional et national. Une localisation en ZAE est prisée. Equipé si possible de quais de chargement, de ponts roulants, de places de parking, de gardiennage, restauration, … Dans un immeuble pré-équipé : climatisation, câblage, sécurité, sols… dont les espaces soient aisément modulables, L’image véhiculée par le bâtiment est un atout Evolution de plus en plus marquée d’une démarche patrimoniale vers la recherche de solutions locatives (bail commercial), attentif au rapport qualité / prix. Délais de décision rapides, sous 6 mois Surfaces importantes au delà de 3 000 m² jusqu'à 10 000 m², voir plus pour la logistique, avec des quais et aires de déchargement, des hauteurs minimales ( 9 m )…et des conditions de sécurité et de gardiennage efficientes A proximité immédiate des autoroutes ou éventuellement avec un embranchement fer, Facile d’accès, proche d'un nœud autoroutier. Terrain plat. Une signalétique de qualité, l’accès haut débit… et des possibilités d’extension A la location en fonction des contrats commerciaux (souvent bail à construire), très attentif au coût/m², activités à marge réduite Plus de 2000 m² Facile d’accès, dans un environnement industriel pour desservir un marché régional et national Equipé de quais de chargement, de ponts roulants, de places de parking, de gardiennage, restauration, … Dans un immeuble pré-équipé : climatisation, câblage, sécurité, sols… dont les espaces soient aisément modulables, L’image véhiculée par le bâtiment est un atout Equipement haut-débit, voir très haut débit indispensable Evolution de plus en plus marquée d’une démarche patrimoniale vers la recherche de solutions locatives (bail commercial), attentif au rapport qualité / prix. Processus de décision long L'offre existante sur la CCCD ou à proximité La demande exprimée ou pressentie Tension du marché Des pépinières d'entreprises sur les territoires voisines (Rilleux la Pape) La dynamique de la création d'entreprises est forte sur la CCCD V Peu de foncier disponible pour ces entreprises : - offre inexistante dans le neuf - peu d'offre de bâtiment en 2de main - peu de foncier accessible disponible - des locaux mixtes clés en main proposé s sur le Val de Saone qui se commercialise vite Une demande récurrente. En tension Peu de foncier disponible pour ces entreprises : - critère prix important Une demande relativement forte notamment pour des relocalisation et des regroupement d'unités. En tension - Offre disponible sur Lybertech et PI des Gaulnes - Pas de disponibilité sur les autres territoires - Un secteur qui sera amené à se restructurer (réduction des GES) Occasionnelle En tension relative Offre qui trouve des disponibilités sur le Grand Lyon, Bourg en Bresse et Villefranche sur Saone. Peu d'offre sur les CC. Le critère prix est déterminant pour ce type de projet. L'effet vitrine et l'accessibilité joue un rôle important. Régulière En tension relative Un test marché réalisé auprès d’une quinzaine d’entreprises et de commercialisateurs de la place a permis de confirmer la présence d’une demande forte sur ces segments et du positionnement très intéressant d’une offre foncière sur Mionnay. L’exercice de prospective menée sur la base d’une approche par l’évolution des emplois salariés, la prise en compte des besoins de relocalisation des entreprises et un potentiel de captation de projets, a permis d’estimer un écoulement de 2 ha/an pour ce projet. SAGE ENVIRONNEMENT 2011 8 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE Ö La présence de l’agglomération Lyonnaise agit comme un aimant sur la localisation des entreprises. La demande des entreprises est forte, l’offre foncière se raréfie. Par ailleurs, l’offre d’accueil de la CCCD est invisible et anecdotique dans le paysage et ne présente aucune solution pour le développement de ses entreprises tout autant que pour l’accueil de nouvelle implantation. Les menaces de départ d’entreprises sont réelles de ce fait, associé à un risque de dépréciation du foncier et de l’immobilier et une baisse d’attractivité globale. Par ailleurs, les zones de la CC sont plutôt « bas de gamme », sans aucun effet vitrine. La création du parc d’activités sur Mionnay est une véritable opportunité pour renforcer la lisibilité économique de la CCCD, développer une offre qualitative capable de répondre à la demande des entreprises endogènes (versus territoire A46) mais également, de par son positionnement stratégique (réservoir de main d’œuvre+ vitrine et accès autoroutiers), d’offrir une offre en complémentarité forte avec l’offre existante sur les territoires très proches tels que la CC Miribel et du Plateau. En conclusion, le projet de création d’un parc d’activité sur Mionnay est un projet dont la portée stratégique est confirmée : Une situation stratégique : à proximité immédiate des axes autoroutiers : A46 + futur A432 faisant la liaison La Boisse / Les Echets + la présence de la gare des Echets ; directement sur le demi-diffuseur, et disposant d’une vitrine autoroutière ; Si le bassin économique de la CC Centre Dombes est aujourd’hui relativement restreint, sa proximité immédiate (20 minutes en voiture) de la Communauté Urbaine de Lyon en fait aujourd’hui une solution foncière : o pour les besoins de relocalisation des entreprises qui se développent ou se restructurent o et les entreprises dont l’activité est tournée vers l’Est et le Nord de la France Le besoin endogène reste cependant aujourd’hui la cible privilégiée compte tenu : o Des créations d’entreprises, notamment dans le secteur des services mais également dans la construction et l’industrie (forte proportion au regard des moyennes régionales et départementales (01-69)) o De la croissance des emplois, notamment dans les secteurs de la construction /BTP, des services aux particuliers et surtout du transport logistique (+31%). o La présence de PME / TPE dynamique qui se développent (et donc expriment des besoins en terme de relocalisation). Une offre foncière concurrente aujourd’hui et demain relativement mesurée sur les Communautés de Communes situées à proximité. Quelques offres sur l’axe A42 (Beynost, Montuel, Dagneux, Miribel), 27ha en projet sur Civrieux à vocation industrielle et technologique, le pôle Libertech au Nord de Villefranche-sur-Saone, mais dont la disponibilité sera faible lors de la mise en commercialisation du parc de Mionnay. De même, le Parc Industriel des Gaulnes sur Meyzieu sera sans doute commercialisé entièrement lors du lancement de la ZAE de Mionnay. SAGE ENVIRONNEMENT 2011 9 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE Quelques faiblesses à surmonter : o Un déficit d’image, notamment de pôle économique ; o Un défaut de promotion/commercialisation : des solutions seront à trouver. Des critères de réussite à observer (détaillé dans la programmation économique du projet) : o Un positionnement prix attractif à préserver ; o Une entrée de zone à soigner ; o Une attention particulière sur les 1ères implantations ; o La mise en œuvre d’une stratégie de commercialisation ; o Un critère environnemental… sans surcoût significatif ; o Une promotion investisseur pour des locaux artisanaux (maîtrise de la qualité du bâti et de l’occupation) ; o La mise en place de services (hôtellerie, restauration…). SAGE ENVIRONNEMENT 2011 10 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE 2. CONCERNANT LES MILIEUX NATURELS L’étude d’impact ne fournit pas en annexe une liste relative à la faune relevée sur le site. Les espèces relevées sont directement mentionnées dans le corps de l’étude d’impact dans le paragraphe II.4.2. « Le milieu naturel terrestre ». La méthodologie des inventaires est détaillée ci-dessous : Pour le volet faunistique : les classes zoologiques ayant fait l’objet de relevés sont les reptiles, les amphibiens, les insectes, les mammifères et les oiseaux. On notera toutefois que le mois de septembre (9 septembre 2009) ne constitue pas la période la plus propice pour mener à bien ces investigations. Si de nouveaux inventaires ou des compléments devaient être réalisés, ils devront l’être au printemps (mai-juin). Les investigations faunistiques ont porté sur l’ensemble de la zone d’étude à savoir sur environ 28 hectares. Les habitats et micro-habitats considérés comme potentiellement sensibles d’un point de vue écologique (ex : lisières, fossés, taillis, haies) ont été plus finement prospectés. Les protocoles d’inventaire pour chaque classe animale sont présentés ci-après. Les insectes Nous nous sommes attardés prioritairement sur les taxons protégés à l’échelle : - Communautaire (Annexe II de la Directive « Habitat » 92/43/CEE 1992 du 21 mai 1992) - Nationale (Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection) - Régionale. Les insectes bio-indicateurs (ex : Odonates, Lépidoptères, etc), révélateurs de l’état de santé des habitats et des micro-habitats, ont été particulièrement recherchés. Pour certains ordres d’insecte, comme les Odonates ou les Lépidoptères, nous avons procédé à des échantillonnages d’imagos (stade adultes). Un filet fauchoir a été utilisé pour la capture des insectes ailés (ex : Libellules, demoiselles, Lépidoptères). Les larves (chenilles de papillons de jour (rhopalocères) et autres larves) tout comme les exuvies répertoriées (Odonates) ont aussi fait l’objet d’investigations. Quant aux insectes xylophages et/ou sapro-xylophages, nous avons recherché les vieux arbres (ex : chênes ou châtaignier sénescents) pouvant abriter certains coléoptères protégés comme le Grand Capricorne (Cerambyx Cerdo) ou le Lucane Cerf-volant (Lucanus cervus). Les reptiles Nous avons procédé à un inventaire qualitatif (absence/présence) basé sur la préférence thermophile des reptiles (vipère, couleuvre, lézard et orvets) qui utilisent l’environnement de contact pour réguler leur température corporelle (phénomène de thermo-régulation). SAGE ENVIRONNEMENT 2011 11 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE Cela nécessite donc de repérer les milieux favorables, c’est-à-dire les places de chauffe et ce tôt le matin pour optimiser les chances de rencontre. C’est pourquoi, et en fonction des espèces, certains biotopes ont été prospectés finement (haies bien exposées, lisière de boisement, etc). L’autre technique d’approche à consister à noter les contacts inopinés. On note ainsi tout contact avec les reptiles réalisés au cours d’autres inventaires spécifiques. Nous nous sommes focalisé principalement sur les espèces protégées : ‐ à l’échelle nationale (Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire), ‐ à l’échelle communautaire (Annexe II de la Directive « Habitat » 92/43/CEE 1992 du 21 mai 1992). Les amphibiens Les secteurs les plus humides de la zone d’étude, bien que très peu présents (ex : fossés) ont été prospectés en vue de mettre en exergue les populations d’Anoures (Crapaud, Grenouille et rainette) et d’Urodèles (Tritons, Salamandre) potentiellement présentes sur le site. La méthode utilisée repose sur 3 types de détection : Détection visuelle Cette méthode est intéressante, notamment pour les Amphibiens ne possédant pas un chant puissant puis pour la recherche des pontes par arpentage de terrain. Détection auditive Les détections auditives portent sur les mâles chanteurs des espèces au chant plus puissant. Détection par pêche Cette détection se fait au moyen d'une épuisette, essentiellement pour les Urodèles et les larves, en appliquant des coups de pêche standardisés (coup d'épuisette en un lieu et sur une longueur définie, constante). Les oiseaux Des "points d'écoute" ont été réalisés par habitat (haie, lisière, taillis). La durée d’écoute sur chaque point fixe a été d’environ de 10 minutes. Une attention particulière a été portée aux espèces patrimoniales et inscrites sur les listes régionales, nationales et internationales, et plus particulièrement les espèces inscrites à la Directive « Oiseaux » (79/409/CEE). Les mammifères Les inventaires mammalogiques ont été réalisés principalement à partir d’indices. Parmi les principaux indices à rechercher, citons : - les empreintes (cervidés, suidés, lagomorphes …), - les coulées (ragondins, renards …), - les fèces (laissées de carnivores, fumées d’herbivores...), - les terriers (renard, blaireau …), - reliefs de repas (cônes, noix, faines). SAGE ENVIRONNEMENT 2011 12 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE Les détections visuelles de mammifères viennent compléter l’approche par les indices et empreintes. Concernant les chiroptères (chauves-souris), nous avons recherché les gîtes potentiels et/ou avérés des différentes espèces (ex : arbres à cavités). Pour le volet floristique, les relevés ont été réalisés par habitat et/ou micro-habitat. Nous nous sommes prioritairement focalisés sur la recherche des : - habitats d’intérêt communautaire (HIC), - espèces protégées à l’échelle nationale, - espèces protégées à l’échelle régionale. Si nécessaire, les relevés de terrain donnent lieu à une cartographie mentionnant la présence d’espèces végétales remarquables (rares, vulnérables et protégées) et/ou des habitats d’intérêts communautaires (HIC). L’analyse des éléments provenant de l’étude de terrain permet de mettre en évidence sur les habitats : - la rareté/ l’abondance, - le statut et la richesse patrimoniale des habitats et des espèces, - les pressions qui peuvent éventuellement s’exercer localement et influer sur la dynamique, - les fonctions écologiques des habitats. L’étude d’impact présente une carte de localisation des différents habitats prospectés. Ceux-ci sont ensuite décrits, et une liste des relevés floristique est donnée en annexe par habitat. En ce qui concerne le fait d’envisager une procédure de dérogation à la destruction des espèces protégées, pour la Couleuvre verte et jaune : la Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus) ayant été repérée à 2 reprises au droit de la lisière du boisement, il apparaît légitime de s’interroger sur le devenir de cette espèce protégée nationalement (cf. article 2 de l’Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection). Toutefois, les 2 individus ont été contactés au droit de la lisière du boisement, et par conséquent en limite de la zone d’étude, ce qui réduit les impacts du projet sur cette espèce, à condition de ne pas modifier les caractéristiques de la lisière (essences végétales, apport de lumière, dimensions…). De plus, outre les milieux ouverts bien exposés, cette couleuvre recherche aussi les forêts claires. Par conséquent, le maintien du boisement devrait participer à la conservation de cette espèce in situ. Enfin, on notera que son domaine vital peut être relativement grand et que certains mâles peuvent parcourir plusieurs kilomètres pour trouver une femelle. Il est donc fort probable que le boisement et la lisière de la zone d’étude ne constitue qu’une partie de son domaine vital. SAGE ENVIRONNEMENT 2011 13 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE Conclusion sur les milieux naturels Bien que la zone d’étude ne présente pas un intérêt écologique élevé (maïsiculture, absence de zones humides, haies relictuelles), la période d’investigation peu favorable (mois de septembre) ne permet pas de se prononcer objectivement sur la présence ou l’absence de certaines classes zoologiques et des espèces qui les constituent. Cette remarque est aussi valable pour les habitats et leur cortège floristique. C’est pourquoi, il pourra être réalisé, si besoin, des prospections faunistiques et floristiques au printemps, soit entre avril et juin, pour compléter les premières investigations réalisées en 2009. 3. CONCERNANT LES ENJEUX « EAU » La définition des solutions dans le domaine de l’eau sera en effet précisée dans la suite des études aboutissant au dossier de réalisation de la ZAC. En effet, au stade « création » de la ZAC tous ces éléments ne sont pas encore connus, et pas avec précisions si des principes sont définis, et de ce fait, il est difficile d’évaluer les impacts dans le domaine de l’eau. L’étude d’impact sera donc complétée par ces éléments au stade réalisation de la ZAC comme le prévoit la réglementation. Suivant l’article R.311-7 du code de l’Urbanisme : « le dossier de réalisation complète en tant que de besoin le contenu de l'étude d'impact mentionnée à l'article R. 311-2, notamment en ce qui concerne les éléments qui ne pouvaient être connus au moment de la constitution du dossier de création ». 4. CONCERNANT LES DEPLACEMENTS Constat, pas de remarque sur l’étude d’impact. 5. CONCERNANT LE BRUIT Constat, pas de remarque sur l’étude d’impact. 6. CONCERNANT LES DECHETS De la même façon que pour les remarques concernant le domaine de l’eau, l’estimation de la quantité de déchets inertes tels que les terres issues du décapage des sols sur l’emprise des constructions et l’informations sur leurs destination ne peuvent être données au stade des études de « création » de la ZAC. Ces éléments seront développés dans la suite des études aboutissant au dossier de réalisation de la ZAC. L’étude d’impact sera donc complétée par ces éléments au stade réalisation de la ZAC comme le prévoit la réglementation. Suivant l’article R.311-7 du code de l’Urbanisme : « le dossier de réalisation complète en tant que de besoin le contenu de l'étude d'impact mentionnée à l'article R. 311-2, notamment en ce qui concerne les éléments qui ne pouvaient être connus au moment de la constitution du dossier de création ». SAGE ENVIRONNEMENT 2011 14 COMMUNAUTE DE COMMUNES CENTRE DOMBES PARC D’ACTIVITES A MIONNAY NOTE COMPLEMENTAIRE 7. CONCERNANT L’ECONOMIE D’ENERGIE ET LE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES Comme précisé dans l’étude d’impact, des études complémentaires devront être menées pour vérifier les caractéristiques du sous-sol sur le site, pour le développement de systèmes utilisant la géothermie. De plus, on notera que le projet de parc d’activités à Mionnay fera l’objet d’une étude de faisabilité sur le potentiel de développement en énergies renouvelables, conformément à l’article L.128-4 du Code de l’Urbanisme. En effet, la première loi issue du Grenelle de l'Environnement adoptée par l'Assemblée nationale le 29 juillet 2009 définit 13 domaines d'action visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Parmi ces domaines d’action, le recours aux énergies renouvelables est particulièrement mis en avant. L'article 8 de la Loi Grenelle 1 modifie notamment l'article L128-4 du Code de l’Urbanisme en précisant que : « Toute action ou opération d'aménagement telle que définie à l'article L. 300-1 et faisant l'objet d'une étude d'impact doit faire l'objet d'une étude de faisabilité sur le potentiel de développement en énergies renouvelables de la zone, en particulier sur l'opportunité de la création ou du raccordement à un réseau de chaleur ou de froid ayant recours aux énergies renouvelables et de récupération. » Cette modification du Code de l’Urbanisme impose donc la réalisation d’une étude de faisabilité sur le potentiel de développement en énergies renouvelables à l’échelle de l’opération d’aménagement. Cette obligation permettra à la Collectivité de constater la compétitivité énergétique et économique des systèmes d’énergies renouvelables à l’échelle du projet, notamment celle des réseaux de chaleur (biomasse, géothermie, récupération de chaleur sur les eaux usées…). SAGE ENVIRONNEMENT 2011 15