Heitor Villa Lobos Alma Brasileira
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Heitor Villa Lobos Alma Brasileira
Université Rennes 2 Service culturel Espace musical Heitor Villa Lobos Alma Brasileira Mardi 20 janvier 2015 / 20h Auditorium Le Tambour Université Rennes 2 Programme Musiciens : Etudiants du Pont Supérieur, Pôle d’Enseignement Supérieur Spectacle Vivant Bretagne Pays de la Loire Chôro n°1 : Paul Manoeuvrier, guitare Chôro n°2 : Estelle Landier, flûte, Guillaume Grimal, clarinette Chôro n°4 : Delphine Tubiere, Claire Lucien, Ylan Couriaut, saxophones, Cyprien Toutain, euphonium Chôro n°5 (version originale) : Mitchka Safavi, piano Chôro d’E. Nazareth : Mitchka Safavi, piano Cirandas : Clémence Le Gac, Jérémy Gohier, piano 6 pièces extraites des 12 Cirandas (Rondes) Pogre Cega, animado A condessa, andantino quasi andante A procura de Uma Agulha, animado Clémence Le Gac Terezinha de Jesus… Nesta rua, nesta rua… Xô, Xô Passarinho… Jérémy Gohier - ENTRACTE Impressoes Seresteiras (extrait du Ciclo brasileiro) : Maxence Julien, piano Suite populaire brésilienne : Anne-Laure Guilloit, Pascal Chapuis, Loïc Loew, Cyril Couchoux, guitares Chôro n°5 (transcription de Michel Grizard pour quatuor de guitares) : Anne-Laure Guilloit, Pascal Chapuis, Loïc Loew, Cyril Couchoux, guitares Aria de la Bachiana brasileira n°4 (transcription de Michel Grizard) : Anne-Laure Guilloit, Pascal Chapuis, Loïc Loew, Cyril Couchoux, guitares Heitor Villa Lobos - Alma Brasileira Il y a exactement cent ans, en 1915, l’Europe se souciait de tout autre chose que de découvrir de nouveaux génies. C’était la guerre, les batailles faisaient rage sur tous les fronts, et les hommes n’avaient aux oreilles que le bruit de la poudre et de la mitraille. Pourtant, c’est à ce moment-là qu’un nom commença à se répandre parmi les cercles d’initiés, celui d’Heitor Villa-Lobos. Jusqu’alors, personne en France n’aurait imaginé qu’un « indien » (la mère de Villa‑Lobos était de cette origine), un « sauvage » comme on disait à l’époque, pourrait être l’auteur d’œuvres de musique savante. Pourtant, de sa ville natale, Rio de Janeiro, le jeune « Tuhu » (ce surnom signifie « flamme ») commence déjà à intriguer Paris par l’audace de ses premières compositions. Sa Suite Populaire Brésilienne, en particulier, enthousiasme les compositeurs de l’avant-garde française, Florent Schmitt et Paul le Flem en premier lieu. Bien décidés à le faire venir à Paris, ils seront aidés dans leur entreprise par deux personnalités de renom, Paul Claudel, président de la légation française au Brésil (l’équivalent de l’ambassadeur aujourd’hui), et surtout son secrétaire, qui n’est autre que le compositeur Darius Milhaud (fasciné par la musique du Brésil, Milhaud composera de nombreuses pièces d’inspiration populaire de ce pays, dont Saudades do Brasil, l’une de ses œuvres les plus connues). A son arrivée en France, Heitor Villa-Lobos reçoit le soutien de Varèse, Poulenc, Honegger, mais aussi de Picasso, Buffet, et de l’éditeur Max Eschig qui publie ses œuvres. Le succès ne se fait pas attendre ; le cycle des Chôros, en particulier, rencontre l’assentiment immédiat du public. Composé sur une période de dix années, les Chôros forment un ensemble à part dans la production musicale du début du vingtième siècle. Leur instrumentation chatoyante (du solo de guitare jusqu’à l’orchestre symphonique incluant des instruments de percussion exotiques), leur enracinement profond dans la tradition populaire brésilienne, l’abondance de leurs idées musicales novatrices et l’infinie variété de leurs combinaisons de timbres, tout cela concourt au succès immédiat de ces œuvres : « c’est la première fois qu’en Europe on entend des œuvres venues de l’Amérique latine et qui apportent avec elles les enchantements des forêts vierges, des grandes plaines, d’une nature exubérante, prodigue en fruits, en fleurs, en oiseaux éclatants… On peut avoir une autre conception de l’art musical, on ne saurait rester indifférent à des œuvres d’une telle puissance. » Dès lors sont organisés à Paris, sous l’égide de Paul Dukas et Florent Schmitt, des « concerts historiques ». La Salle Gaveau grouille de monde, le tout-Paris se presse pour entendre les œuvres de Villa-Lobos interprétées par les plus grands musiciens, au premier rang desquels se trouve le pianiste polonais Arthur Rubinstein, dédicataire de plusieurs de ses œuvres. Vincent d’Indy applaudit debout, en compagnie d’Albert Roussel et de Manuel de Falla. Diaghilev s’intéresse lui aussi à l’œuvre si rythmée, à l’énergie si caractéristique, du compositeur brésilien. Hélas, la mort de Diaghilev empêchera la réalisation des projets nés lors de ces concerts. C’est à la reconstitution de l’un de ces « concerts historiques » que les étudiants du Pont Supérieur – Pôle d’enseignement supérieur Bretagne-Pays de la Loire, vous proposent d’assister à l’Auditorium du Tambour – Université Rennes 2. Autour des Chôros, les étudiants de première, deuxième et troisième année vous offriront un large éventail des œuvres de ce compositeur atypique, hors norme, et dont l’inventivité sans bornes étonne encore aujourd’hui. Les instruments chers à Villa-Lobos seront naturellement mis à l’honneur, la guitare en premier lieu, mais également le piano. Cette musique aux sonorités et aux accents si particuliers offrira en outre la chance de mettre en avant d’autres instruments comme la flûte, la clarinette, le saxophone ou l’euphonium. Laissez-vous charmer par ce « concert historique » dédié aux œuvres d’Heitor Villa-Lobos, et plus largement à « l’âme brésilienne ». La coordination artistique et pédagogique de ce projet est assurée par Alain Brunier, secondé de manière toute naturelle par Ricardo Rapoport, professeur de musique de chambre au Pont Supérieur, lui aussi de nationalité brésilienne. Texte et conception du projet : Alain Brunier Prochain concert Mardi 3 février 2015 / 20h / Tarifs : 5€/15€ Music is my home Jazz roots Alabama Slim, Leylla McCalla et Big Ron Hunter (Music Maker Fondation) arrivent des USA sur invitation de la compagnie Nine Spirit de Marseille. L’octette nous livre un concert aux racines du blues et des musiques populaires noires américaines, jusqu’au jazz et à la musique expérimentale. Compagnie Nine Spirit (Marseille) R. Imbert (saxophones, direction artistique) / S. Sieger (trombone, claviers, accordéon) T. Weirich (guitare) / P. Fenichel (contrebasse) Invités A. Paceo (batterie) (FR) / L. McCalla (chant, banjo, violoncelle) (É.-U.) / A. Slim (chant, guitare) (É.-U.) / Big Ron Hunter (chant, guitare) (É.-U.) Contact : [email protected] - 02 99 14 11 55