Séance 5 : Lecture analytique de La Femme de Trente Ans
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Séance 5 : Lecture analytique de La Femme de Trente Ans
Séance 5 Lecture analytique de Balzac, La femme de Trente Ans Une lecture analytique porte sur un texte court (poème) ou sur un extrait de roman ou de nouvelle. Le texte étudié fait environ 25 à 30 lignes. Support : La femme de Trente Ans, pages 38-39 Introduction : L’extrait proposé est issu d’une nouvelle de Balzac, mais ce type de personnage, la femme de trente ans, sera repris par le même auteur, dans un roman. / ! \ La distinction entre nouvelle et roman n’est jamais évidente. Ici, Balzac structure sa nouvelle en chapitres. Question : En quoi la réalité dépeinte ici est-elle équivoque ? Malgré la présence de détails réalistes dans le texte, la réalité perçue par Charles pose problème. Elle n’est pas assurée. La réalité est équivoque car : - Le portrait de Julie est subjectif : point de vue interne de Charles avec des verbes de perception : « admira », « au premier regard jeté sur cette femme ». L’attitude de Julie dans son fauteuil est une pose, « le produit d’un faire », rien n’est naturel. Le portrait de Julie repose et est construit sur des oppositions qui font du personnage une « vivante énigme ». Vieillissement : « fatigué », « lassitude », « sans intérêt dans la vie », « inoccupée » Jeunesse : « souple », « a rêvé », « insouciance », « jouer » L’œuvre de Balzac s’intitule La comédie humaine, ce qui suggère que l’auteur se propose d’observer la société pour déchiffrer les comportements, les attitudes que l’on affiche en société. Un type, dans le sens qu’on doit attacher à ce mot, est un personnage qui résume en lui-même les traits caractéristiques de tous ceux qui lui ressemblent plus ou moins, il est le modèle du genre. Aussi trouvera-t-on des points de contact entre ce type et beaucoup d’autres personnages du temps présent ; mais qu’il soit un de ces personnages, ce serait alors la condamnation de l’auteur, car son acteur ne serait plus une invention Honoré de Balzac, préface d’Une ténébreuse affaire, 1841 © Quentin Gibaud Bernard - 2013