Cher(e)(s) voisine(s) et voisin(s)

Transcription

Cher(e)(s) voisine(s) et voisin(s)
Cher(e)(s) voisine(s) et voisin(s)
J'habite tout comme vous dans cette ville en
souffrance qu'est Calais, une des villes les plus pauvres
du pays, victime d'un taux de chômage record qui se
trouve au cœur de la problématique de l'immigration.
On nous a dit « Calais respire », Calais est belle, il y a
des lumières, un marché, un Carrousel et Pluto veille
sur une pyramide de cadeaux. On nous a aussi promis
que Calais irait mieux, qu'elle serait moins pleine de
misère.
Sauf que voilà, quand nous avons inspiré fort en
ouvrant grands les yeux, nous avons senti qu'il faisait
froid, nous avons vu des gens dormir dehors à côté de
grandes maisons vides aux portes condamnées.
Nous avons besoin d'ouverture, de lieux d'échange, de
lien social, des lieux pour dormir ; des espaces pour se
poser un moment et échanger, se connaître mieux
aussi, pour se soucier de notre bien-être et de celui des
autres.
Mais le constat est alarmant : d'affreux grillages
défigurent notre ville qui est devenue un bunker, la
police est omniprésente et contrôle tous ceux d'entre
nous qui ne sont pas assez blancs. La machine à
répression déployée à Calais ne fait pas seulement
disparaître des femmes et des hommes, elle décourage
aussi le solidaire, celles et ceux qui voient, s'indignent
et cherchent à changer les choses. Rien ne se crée,
quand les forces de l'ordre sillonnent les rues et
occupent tout l'espace public.
Je me sens prisonnière de la politique de la ville et du
gouvernement. Et vous ?
Ressaisissons-nous et luttons contre cette volonté de
nous étouffer, de nous faire taire.
Soyons bienveillant-e-s, soyons uni-e-s et c'est ainsi que
nous pourrons agir et faire grandir notre ville.
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