cr renc du 12 03 21 Bestiaire marin

Transcription

cr renc du 12 03 21 Bestiaire marin
Compte rendu de la rencontre du mercredi 21 mars 2012
«Bestiaire marin : un Monde animal aquatique
plongé entre mythes et réalités»
par Xavier Japiot, naturaliste
Salle Jean XXIII, 8 avenue Dutartre, 78150 LE CHESNAY
Conférence - 15h30-17h30
Introduction :
• La mer, élément aquatique par nature, élément inquiétant par méconnaissance, a engendré quantité
de représentations, réelles ou fantasmées, de créatures marines que vous retrouvez à présent dans
vos assiettes, dans l’art ou dans nos mythes. Venez à la rencontre des serpents de mers, licornes,
sirènes, coquillages, squales, krakens, Léviathans et autres surprises.
Les Musées des curiosités :
• A l'origine, les cabinets de curiosités désignent au 16e et 17e siècles des lieux dans lesquels on
collectionne et présente une multitude d'objets rares ou étranges représentant les trois règnes : le
monde animal, végétal et minéral, en plus de réalisations humaines.
Les Monstres marins :
Le "monstre marin en habit d'évêque" est l'un des
personnages fabuleux représenté dans un ouvrage de Guillaume
Rondelet au 16ème siècle. Le Poisson-Évêque ou Bishop Fish est
un monstre de mer européen. Il a la tête rasée d’un Moine
Catholique et le corps d'un énorme poisson. Son existence a été
attestée dès le 13e siècle lorsqu’un spécimen a été capturé dans la
Mer Baltique.
La Sirène
Symbole absolu de la tentation, qui est la sirène ? Ulysse est sa première victime, mais bien des marins
de l’Antiquité furent voués à une fin certaine par son chant envoûtant. La sirène tente et tue. Les vases
grecs lui donnent des ailes, les bestiaires du Moyen-âge une queue de poisson, la Renaissance (14e-16e
siècles) enfin, les attributs de la luxure. Quant aux indécis, ils lui attribuent ailes et queue de poisson
jusque vers 1500. On retrouve la sirène au 19e siècle en monstre de foire et héroïne de contes avant d’être
définitivement reléguée au rang de mythe. Femme ou bête, le rationalisme éclairé opte pour la seconde :
au 18e siècle, certains naturalistes croient la reconnaître dans le lamantin et le dugong.
L’Hippocampe ou « Cheval marin »
L’Hippocampe ou « Cheval marin » est, dans la
mythologie grecque, une créature fantastique dont la
partie antérieure est celle d'un cheval, soit la tête,
l'encolure et les deux jambes antérieures, et la partie
postérieure celle d'un poisson, d'un serpent, ou d'un
monstre marin.
Le grand serpent de mer
• Depuis le Moyen Âge, de nombreux témoignages plus ou moins fiables se sont fait l'écho de
l'existence d'un serpent de mer, à tel point que ce terme désigne également dans le langage
familier, un sujet à sensation peu crédible, repris périodiquement par les journalistes. On retrouve
cette créature mythique dans de nombreuses civilisations et à toutes les époques. Depuis la nuit des
temps des créatures étranges, monstrueuses et titanesques, sillonnent les mers du globe à la
recherche de victimes potentielles. Parfois, ils réapparaissent surgissant de nulle part, terrassant
inexorablement leurs proies et replongent dans les abysses insondables et glauques des océans, ce
sont : les Grands Serpents des Mers.
Le Kraken
•
Le Kraken est un poulpe (ou pieuvre) monstrueux
; ses proportions sont démesurées : il est
gigantesque, colossal. Les marins le qualifient
d’horrible, d’effroyable, d'épouvantable.
Les Calmars géants
• On connaît également des calmars géants (Architeuthis sp.), dont le plus grand spécimen échoué
mesurait 17 m avec ses tentacules; les yeux d'un tel animal atteignent un diamètre de 40 cm, soit la
taille d’une grande assiette. Divers indices (bras trouvés isolés, empreintes de ventouses sur la
peau des cachalots qui les dévorent) laissent penser qu'il existe des spécimens encore plus grands.
La Licorne de mer
• La licorne, parfois nommée unicorne, est une créature légendaire généralement décrite comme
proche du cheval et de la chèvre et de couleur blanche, possédant un corps chevalin, une barbiche
de bouc, des sabots fendus et une grande corne au milieu du front, droite, spiralée et pointue, qui
constitue sa principale caractéristique. On découvrit peu à peu que ces « cornes de licorne » étaient
en réalité des défenses de narval, et que les multiples descriptions qui avaient été faites de la
licorne correspondaient aux déformations d'animaux comme le rhinocéros et l'antilope. La
croyance en l'existence de la licorne fut discutée jusqu'au milieu du XIXe siècle et de tous temps,
la bête intéressa des théologiens, médecins, naturalistes, poètes, gens de lettres, ésotéristes,
alchimistes, symbolistes et historiens.
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Le Léviathan
Le Léviathan est
un monstre marin
évoqué dans la
Bible, colossal,
dragon, serpent et
crocodile, dont la
forme n'est pas
précisée.
Les Cétacés
• C'est un ensemble de 76 espèces actuelles. Tailles variant de 1,3 à 33 m de long, pour 23 kg à 135
tonnes, très différentes des autres mammifères de par leur vie aquatique permanente.
Moby Dick est le nom donné à un cachalot blanc, animal au centre du célèbre roman d'Herman Melville
dont le titre original en anglais est Moby-Dick, or The Whale (Moby-Dick le Cachalot).
3
Le Coelacanthe africain (Latimeria chalumnae)
•
En 1938, en Afrique du Sud, dans le port d'East London, la conservatrice du Musée local, Marjorie
COURTENAY-LATIMER (1907-2004), est intriguée par un grand poisson aux allures bizarres,
péché par un chalutier près de l'embouchure de la rivière Chalumna. Elle en fait un croquis, qu'elle
envoie au Professeur James Leonard Brierley SMITH de l'université de Grahamstown. Et c'est lui
qui confirme l'incroyable nouvelle : on vient de découvrir un poisson dont les derniers cousins
connus sont disparus depuis 60 à 80 millions d'années !
Le Coelacanthe indonésien (Latimeria menadoensis)
•
Récemment, une autre espèce de Cœlacanthe, le Coelacanthe d'Indonésie (Latimeria
menadoensis), a été découvert en Asie du sud-est. En effet, un pêcheur indonésien a pris le 19 mai
2007 dans ses filets un Coelacanthe d'1,31 m et 51 kg.
Conclusion
•
Réels ou fantasmés, les créatures marines du bestiaire marin ne cesseront jamais de nous intriguer
et de nous faire rêver. La science n’a qu’à bien se tenir…
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