SSpérances - L`eau du bain

Transcription

SSpérances - L`eau du bain
L’eau du bain
2063 Gascon
Montréal, QC
H2K 2W3
(514) 523-6709
[email protected]
Dossier de présentation du projet
SSpérances
SSpérances
Théâtre Performance Installation sonore
Contenu du dossier :
L’eau du bain
Mandat ........................................................................................................................................ 1
Fondateurs................................................................................................................................... 2
SSpérances
Synopsis...................................................................................................................................... 3
Démarche artistique..................................................................................................................... 4
Installation sonore ....................................................................................................................... 5
Équipe de création et contacts ..................................................................................................... 6
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L’eau du bain
Mandat et historique
L’organisme sans but lucratif L’eau du bain a été incorporé le 31 juillet 2008. Son mandat est de
promouvoir les arts de la scène et les nouveaux médias. C’est suite à la création de Par la fenêtre,
la forêt, que l’auteure et comédienne, Anne-Marie Ouellet, le concepteur sonore, Thomas Sinou,
la scénographe, Catherine Sasseville, et la gestionnaire artistique, Geneviève Roberge, décident
de s’allier pour créer, produire et diffuser des spectacles où le théâtre rencontre d’autres arts.
L’eau du bain s’intéresse au franchissement des frontières, celles qui séparent les médiums
artistiques, celles qui éloignent le public de l’œuvre et celles qui isolent les individus. Il utilise un
langage artistique métissé qui combine théâtre, performance et installation sonore. En quête de
formes éclatées qui privilégient la discontinuité, le désordre et les trous dans le récit, le sens n’est
pas inoculé de force et doit émerger de par lui-même. En dispersant du sens, L’eau du bain
cherche à créer des œuvres qui manifestent plus qu’elles ne signifient et laisse le spectateur plus
libre dans sa réception.
En pratiquant un théâtre qui interroge son identité et chevauche d’autres disciplines, L’eau du
bain veut exploiter au maximum l’aspect vivant de cet art, son immédiateté. Des outils novateurs
sont conçus pour permettre aux artistes en scène de construire concrètement le spectacle sous
l’œil du public et avec lui. À chaque création, des nouvelles règles de jeu sont statuées pour
rendre possible cette interaction entre l’espace, l’environnement sonore, les artistes, le texte, le
public et des éléments du réel.
Notre premier spectacle, Par la fenêtre, la forêt, présentait un récit troué, un voyage onirique
dans l’inconscient collectif féminin. L’action se transportait dans le temps, l’espace et les niveaux
de conscience du personnage principal. La comédienne devait utiliser les objets, la lumière et le
son pour mettre en scène des fragments de la vie de son personnage. Le spectacle a été présenté
en janvier 2008 au Studio-d’Essai-Claude-Gauvreau et sera repris lors de l’édition 2009 du
Festival Vue sur la relève.
Le texte de SSpérances a fait l’objet d’une lecture publique dans le cadre des Journées de la
culture, à l’automne 2008.
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Fondateurs
Anne-Marie Ouellet a étudié l’art dramatique dans un conservatoire à Paris où on lui a décerné
les Félicitations unanimes du jury lors de l’audition finale. Depuis son retour à Montréal, elle agit
en tant que comédienne, auteure et metteure en scène. En 2005, sa pièce, Soap, a été présentée au
Théâtre du Rond-Point à Paris dans une mise en scène de l’auteure. On l’a vu récemment sur les
planches dans Par la fenêtre, la forêt, un texte qu’elle a écrit et qui a été mis en scène par Dany
Lefrançois. Dans le cadre d’un doctorat à l’UQAM, elle s’intéresse présentement aux liens entre
l’individualisme et le théâtre dans la société postmoderne. Elle est directrice artistique de L’eau
du bain ainsi qu’auteure et metteure en scène du projet SSpérances.
Thomas Sinou est ingénieur son. Sa passion pour la musique le conduit à toucher à toutes sortes
d’instrument, à composer et à inventer des machines permettant des rapports interactifs entre le
son et le jeu. Issu du milieu musical, c’est en étant régisseur d’un théâtre qu’il s’intéresse peu à
peu à ce médium. C’est le directeur technique de L’eau du bain et le concepteur sonore de
SSpérances.
Catherine Sasseville évolue dans le milieu théâtral depuis bientôt 9 ans, au niveau de la
scénographie, technique de scène, régie de plateau et plus récemment à la direction de
production. Elle a participé à plusieurs productions au Québec avant d’avoir l’opportunité de
travailler à l’étranger, soit en Suisse, en France, au Japon et en Chine. C’est la scénographe du
projet SSpérances.
Geneviève Roberge est diplomée des HEC et travaille dans le milieu culturel depuis plusieurs
années, que ce soit au Festival des films du monde, pour le Réseau des bibliothèques ou encore
au Musée du Louvre. Sur les parois rocheuses, en chute libre ou sur la terre des vaches, cette
gestionnaire artistique s’intéresse à la vie et à l’art dans ce qu’ils ont a de plus intense et extrême.
Elle est chargée des communications et du financement.
SSpérances
Synopsis
Ils sont trois dans les décombres d’un centre commercial. Il y a une femme et son amour-frèreétranger. Il y a aussi une autre femme qu’ils ont trouvée et qui passe son temps à respirer de la
colle près d’une roche. Elle ne parle pas, mais ses yeux en disent long. Ils se tiennent dans ces
ruines et n’en sortent pas. Et, en l’occurrence, dehors n’existe peut-être plus. Nous sommes de
l’autre côté de l’humanité avec les survivants postmodernes et désabusés.
À un moment on apporte un enfant, chose incongrue en terre d’au-delà. D’où vient-il? On
soupçonne que c’est celle qui respire de la colle près de la roche qui aurait accouché dans un
silence de mort. On ne sait qu’en faire, on le cuit. Et, depuis, un chant aigu et perçant flotte juste
au-dessus des têtes.
Lui voudrait bien qu’il se passe encore quelque chose. Alors, parfois, il émet un souhait : « Ce
soir, j’aimerais bien que la nuit vienne » ou « Nous sortirons d’ici et il fera soleil. » Elle, son
amour-sœur-étrangère, ne supporte pas ses illusions à la vie d’avant. Cela lui donne des envies de
tuer.
Que s’est-il passé? Qu’est-ce qui a mené à l’effondrement du centre commercial? Y a-t-il eu une
guerre? Lui répond : « Il me semble bien qu’il y a eu une guerre, qu’il y a continuellement une
guerre, non? Sous différentes formes. Celle-là près de la roche par exemple. N’est-elle pas la
preuve à moitié morte d’une guerre que nous nous faisons? Je veux dire l’homme. » Il reste peu
d’objets du monde d’avant, mais des sons survivent dans les décombres. Il suffit d’y circuler pour
les réveiller, ces restes sonores de vie qui nous viennent de loin et nous emportent ailleurs.
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Démarche artistique
Le titre de la pièce allie le terme « espérance » avec l’acronyme de l’organisation nazie pour
interroger l’espoir aujourd’hui. Quoi espérer dans un monde où le progrès a produit des désastres
tels qu’Auschwitz et Hiroshima, où la surconsommation mène à la destruction de la planète, où
l’individualisme isole les individus et menace de les enfermer complètement à l’intérieur d’euxmêmes? La société dans laquelle on vit semble empreinte d’un certain désenchantement, d’une
chute des croyances, que ce soit en la religion, la tradition ou le progrès. Comme si l’histoire
nous avait déçus et nous avait fait perdre espoir en ce qu’on appelle le progrès et qui portait la
promesse d’une amélioration continuelle du monde. Ce sont les thèmes de l’espoir et du
désenchantement que nous voulons questionner par le projet SSpérances. Sans jamais asséner une
morale, nous voulons rencontrer le public pour interroger ensemble notre rapport au monde.
SSpérances est un projet théâtral qui utilise l’installation sonore et s’aventure du côté de la
performance. Le texte met en relation trois personnages qui se tiennent dans les ruines d’un
centre commercial et constatent que la vie n’est plus possible. Le soleil ne se couche jamais,
dehors n’existe plus et les personnages posent des actes qui peuvent sembler terribles. On fait
allusion à une guerre mais sans mentionner laquelle. Le centre commercial qui a été anéanti
semble représenter le monde entier, comme s’il n’y avait maintenant plus rien. Tout ce qui reste
du monde d’avant, en plus de ces trois personnages, ce sont des sons qui s’élèvent des
décombres. Les acteurs-performeurs deviennent musiciens en réveillant les sons cachés dans les
ruines d’un monde disparu.
L’installation, conçue par Thomas Sinou, permettra de déclencher des sons grâce à des capteurs
dispersés sur la scène. Des règles seront établies pour dialoguer avec l’environnement sonore de
manière à faire répondre le texte en fonction des sons suscités. De nombreux schémas de
représentations seront possibles. L’environnement sonore sera fait de musique, de sons concrets
et de voix, vestiges d’une autre époque. La musique alliera des sons naturels à une ambiance
électro-industrielle montrant ainsi le passage de la civilisation.
Ce dispositif, avec sa part d’imprévu, demandera aux acteurs-performeurs d’être constamment
aux aguets. En ce sens, nous privilégierons un jeu d’acteur ouvert, n’enfermant pas, par une
interprétation psychologique, le texte dans une univocité. Les acteurs-performeurs n’incarneront
pas des entités psychologiques, mais offriront leur corps, leur présence, leur voix
momentanément aux personnages. Ils sont avant tout des artistes dans un espace concret qu’ils
explorent en donnant vie à des mots, des sons et des images. Que va-t-il se passer? Quels sons
vont-ils réveiller? Pour une fois, les spectateurs ne sont pas les seuls à ne pas savoir.
Le texte, écrit par Anne-Marie Ouellet, privilégie les répliques qui ne se répondent pas, les
monologues qui s’enchevêtrent, les dialogues de sourds. Il bouscule le langage en minimisant
l’utilisation de la ponctuation. Loin d’une forme théâtrale traditionnelle, il se veut un matériau
pouvant servir à faire du théâtre. Il utilise une langue plus libre, plus près de la poésie, une langue
qui se cherche au lieu d’affirmer.
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Installation sonore
Objectif
L'objectif est de créer une interaction directe entre les acteurs-performeurs et l'univers sonore
pour que l'espace de jeu devienne l'instrument qui génère le son.
Fonctionnement
L'installation se divise en quatre parties :
1. Les capteurs sont dispersés sur la surface de jeu avec laquelle les acteursperformeurs sont en contact direct. Pour notre installation, nous avons choisi des
capteurs piézo-électriques, des interrupteurs et des potentiomètres.
2. Le cœur prend en charge la gestion des capteurs et la conversion des signaux
envoyés par les capteurs pour les traiter par ordinateur. Le cœur est une interface
électronique basée autour d’un micro contrôleur. Il gère la réception des signaux
transmis par les capteurs, le traitement, et la conversion en signaux midi. Le micro
contrôleur est programmé en langage C, et permet à la machine d’être entièrement
autonome à la façon d’un contrôleur midi. On peut ainsi, grâce aux capteurs contrôler
n’importe quel type de machine instrumentale via midi (sampler, synthétiseur,
ordinateur)
3. L’ordinateur s’occupe du traitement des données et de la gestion des sons et de la
diffusion. Les logiciels utilisés sont Pure Data et Ableton Live.
4. Le système de diffusion répartit les sons dans l'espace, enveloppant les acteursperformeurs et le public dans un environnement sonore qui évolue en fonction des
actions.
L’installation sonore est donc un véritable instrument de musique à l'intérieur duquel les acteursperformeurs évoluent. Quand ils se déplacent, touchent des objets, parlent, ils agissent sur
l'univers sonore en déclenchant ou modifiant des sons ou des séquences de sons. Le son, en
perpétuel mouvement, influe sur les réactions des acteurs-performeurs qui eux-mêmes influent
sur l'évolution du son. Il en résulte une sorte de dialogue direct et abstrait entre l'individu et
l'univers sonore, donnant ainsi une identité propre au son lui-même.
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Équipe de création
Maître d’oeuvre : Anne-Marie Ouellet
Conseillère artistique : Nini Bélanger
Acteurs-performeurs : Vanessa Seiler, Thomas Sinou, Anne-Marie Ouellet
Scénographie et costume : Catherine Sasseville
Conception lumière : Nancy Bussières
Conception sonore : Thomas Sinou
Administration : Geneviève Roberge
Contacts
L’eau du bain
2063 Gascon
Montréal, Québec
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(514) 523-6709
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Directrice artistique
Anne-Marie Ouellet
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(514) 523-6709
Directeur technique
Thomas Sinou
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(514) 618-3846
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