Naoe Créteil
Transcription
Naoe Créteil
NAOE 2017, “L’ESCROQUERIE DE LA MANIGANCE”… www.cgtlcl.fr La deuxième séance de négociation du 09 novembre s’était ouverte sous le signe de la morosité, la Direction rappelant un contexte économique difficile, il en a été de même pour celle du 17 novembre 2016. En effet, la direction a refait son couplet alarmiste déclinant la litanie des coups du mauvais sort pour LCL. Un “business model” qui est malmené (et ça tous les salariés vont le comprendre), des taux bas durables, un coût des ressources élevé, une baisse du PNB. Et bien entendu, pour la Direction ceci se traduit encore par la nécessité de la maîtrise des charges. Elle estime que l’inflation sera quasiment nulle en 2016 et autour de 0,7 % en 2017, alors que d’autres sources ont des projections quelque peu différentes avec une inflation autour de 1,4 %. Après cette situation peu “idyllique” de LCL que la Direction avait dépeinte le 09 novembre, elle avait décliné ses propositions, à ce jour celles-ci demeurent pour la plupart inchangées, si ce ne sont des précisions à la marge avec une enveloppe qui n’a que très peu évolué depuis, à savoir : l l l l l l Aucune mesure générale, Une enveloppe de mesures individuelles de 0.7 % de la masse salariale soit un peu moins de 5 millions, passant à 1 % au cours de la troisième séance de négociation du 17 novembre et qui porte l’enveloppe des mesures à 7 M€ environ. Un calendrier d’attribution : 40 % au 1er janvier, 40 % au 1er juillet et 20 % à partir de septembre, inchangé à ce jour, Pas de revalorisation des mesures périphériques : des tickets restaurants, primes de transport, frais de garde, …. Un budget d’environ 1 million pour la complémentaire santé, Une enveloppe égalité professionnelle, dont le montant a été fixé à 300 k€ au cours de cette troisième séance, l Une attention particulière envers l’ensemble des salariés des métiers du Réseau soit un tiers de l’enveloppe globale qui a été définie à cette séance du 17 novembre. SOIT MOINS DE 5 MILLIONS € par rapport à l’année précédente car en 2016, l’enveloppe était de 1.7 % pour 12 millions €. La CGT quant à elle n’a pas été dupe, elle a bien compris “l’escroquerie” de la Direction en la matière et ce vers quoi elle veut tendre en termes de rémunération à savoir, le moins possible. Pour la CGT en revanche, il est tout à fait possible financièrement de satisfaire aux propositions qu’elle lui a soumises au cours de cette négociation, à savoir : l l l Une mesure générale significative sur la base de 2600€ net annuel (cela représente les 200 euros par mois qui manquent depuis des années face à l’absence d’augmentations en cohérence). Des mesures individuelles conséquentes, Une attribution de l’ensemble des mesures au 1er janvier 2017, Une enveloppe égalité professionnelle conséquente permettant de supprimer rapidement les écarts entre les Femmes et les Hommes (au rythme habituel il faudrait près de 30 ans pour atteindre l’objectif), l la suppression de classifications inférieures au niveau D, l des salaires qui ne soient pas inférieurs à 27 000 € et une augmentation de la RBA a minima tous les 3 ans, l répondre de manière favorable à cet adage : “A travail égal salaire égal” pour qu’il n’y ait plus de discrimination de salaire entre les nouveaux embauchés et les salariés déjà présents, l Une mise en place d’une grille des salaires tenant compte de la classification, de l’ancienneté, la technicité et la compétence, l L’intégration de tout ou partie de la rémunération variable dans le salaire fixe, une demande ancienne et récurrente de la CGT, l la revalorisation des tickets restaurants, primes de transport, frais de garde … Ceci est d’autant possible que dans sa communication, la Direction, à propos des résultats du troisième trimestre, soulignait le fait : l l l que le trimestre s’inscrit dans la tendance du précédent, avec la poursuite de la bonne dynamique commerciale et des résultats en hausse. D’une accélération de la réduction des charges et la stabilisation du coût du risque. LCL continue de faire des bénéfices qui remonteront, comme d’habitude, à 95 % à CASA. Le groupe prévoit d’ailleurs le versement de 60 cts € par action de dividende soit près de 1,5 Md € de rentabilité à comparer aux 7 M € consacrés aux salaires. Dans un autre ordre de grandeur, la Direction LCL verserait à CASA en dividendes l’équivalent de 39 % de la masse salariale. Alors, quelle sera la contrepartie offerte au travail et aux efforts fournis par les salariés ? Ce ne sont certainement pas, les pseudo-propositions de la Direction qui pourront y contribuer. Pourtant, la Direction a consacré près de 400 M€ pour accompagner le PMT Centricité Clients 2014/2018 auxquels il faut ajouter 250 M€ pour celui de 2016/2019 et qui conduira à la fermeture de près de 240 agences. Alors, il lui est certainement possible de “réserver” 69 M€ soit environ 9 % du budget pour des mesures salariales pérennes et à la hauteur de la contribution des salariés. Dans cette négociation, La CGT fera tout ce qu’il lui est possible pour avancer sur la base de ses revendications mais il est probable que la direction n’améliore pas significativement ses propositions sans une intervention collective de la part des salariés. Les salariés ne doivent pas subir la triple peine, de conditions de travail dégradées, de RVP en retrait et de salaires “minorés”, il faut une rétribution qui soit à la hauteur de leur contribution dans l’activité de l’Entreprise. La CGT appelle les salariés à se mobiliser pour défendre leur rémunération. Pour tous contacts : Délégation Nationale CGT - LCL – Immeuble RHIN – 39 avenue de Paris 94800 Villejuif BC 500-03 Tél. : 01.42.95.10.76/12.37 – FAX : 01.42.95.10.78 Cgt delegation- [email protected]