Ils jouent à la maison
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CDUCHEMIN EST_REPUBLICAIN/SPORT_LORRAINE/PAGES [SLO02] 24/12/09 SPORTS Jeudi 24 décembre 2009 Lorraine Omnisports Sportifs en fêtes Ils jouent à la maison... Anthony Roux (cyclisme) A la Maison régionale des sports, à Tomblaine, cohabitent de nombreuses ligues et comités. Gros plan sur ce « vaisseau amiral du sport lorrain ». NANCY._ Ici, ils sont chez eux. Au nº13 de la rue Jean-Moulin, à Tomblaine, à deux pas des stades Marcel-Picot et Raymond-Petit, les sportifs lorrains sont toujours les bienvenus. Car même si tous sont loin d’être physiquement présents dans ce vaste bâtiment des années 70, les lieux abritent à l’année une quarantaine de disciplines, via leur ligue ou comité. Episodiquement, le temps d’une assemblée générale ou d’une formation, de nombreux autres sports fréquentent les lieux. A l’instar, d’ailleurs, d’entreprises privées, d’instances ou d’associations extra-sportives : le sport a la priorité, et non l’exclusivité, pour l’utilisation des locaux. Visite guidée avec la participation de Patrick Forrett et Lucien Gastaldello, respectivement directeur et président du Comité régional olympique et sportif de Lorraine, co-gestionnaire de ladite maison avec la Région Lorraine. ■ L’HISTORIQUE. Datant des années 70, l’actuel bâtiment était à l’origine un foyer pour jeunes travailleurs. Il est devenu « maison des ligues » officiellement inaugurée le 26 octobre 1987 par Jean Lorrain, ministre des Anciens Com- bre2010, si tout va bien, l’extension de la maison des sports (6,5 millions d’euros de budget) sera livrée et offrira 40 bureaux de 12 m2 supplémentaires, une salle de restauration et une salle de réunion pouvant contenir jusqu’à 200 personnes. « Cela permettra d’accueillir d’autres ligues, qui auront notamment un espace de stockage matériel plus vaste », note Patrick Forret, avant d’ajouter : « Nous avons voulu que tous, anciens et nouveaux, soient à la même enseigne, donc les loyers seront basés sur le même principe. » Le CROS, présidé par Lu cien Gastaldello, est coges tionnaire de la structure. battants et le président du CROS de Lorraine de l’époque, Robert Pérussel. C’est son prédécesseur, Henri Meley, qui avait souhaité « trouver un local où seraient réunis les différents acteurs du sport régional », explique Lucien Gastaldello, 3e président du CROS, en poste depuis 1997. A son arrivée et à sa demande, la Région a racheté ce qui était alors une structure intercommunale gérée par Saint-Max, Tomblaine et Essey-lès-Nancy, En quelques chiffres 3.500 réunions en 2009 La Maison régionale des sports, c’est notamment : ■ 4.000m2 de surface pour 116 bureaux (dont 9 pour le CROSL et le Conseil régional), du sous-sol au 4e étage. ■ Un amphithéâtre d’une capacité de 250 places, occupé durant 221 jours l’année dernière. ■ 80 salariés qui y travaillent au quotidien, et quelque 3.500 réunions organisées en 2009, dans les dix salles prévues à cet effet. ■ Un budget de fonctionnement de 5,2 millions d’euros. L’extension de la Maison régionale des sports devrait être achevée fin 2010. et qui devint la « Maison régionale des sports ». ■ LE PRINCIPE. Pourquoi plusieurs disciplines sur un même site ? « Cela permet notamment une mutualisation des moyens matériels, des choses toutes simples comme une photocopieuse ou un rétroprojecteur », détaille Patrick Forrett. « Mais c’est aussi un lieu de rendez-vous pour les réunions de commissions, pour les bénévoles, pour les for- mations, etc. » Toutes les régions françaises ne bénéficient pas d’un tel endroit, qui permet également aux ligues de stocker bonne part de leur matériel, du kid-stadium de l’athlé aux tentes de la course d’orientation. ■ LES LOCATAIRES. Dans les anciennes chambres du foyer, de 12 m2 chacune, toutes les disciplines sont logées à la même enseigne : les ligues règlent (directement à la Région) 5 euros par m2 et par mois, ce qui correspond aux charges, alors que les comités départementaux payent, en plus, un loyer d’un même montant mensuel de 5 euros par m2. Soit le double, ces entités n’étant pas à vocation régionale. Aujourd’hui, tous occupés, les bureaux ont initialement été attribués « en fonction du nombre de salariés des ligues, et non sur des critères purement financiers », précise Lucien Gastaldello. ■ LES TRAVAUX. En octo- ■ LES ARCHIVES. Le sous-sol abrite un petit trésor : le passé, plus ou moins lointain, des instances du sport régional. « Les archives furent longtemps le gros défaut du mouvement sportif, avec des tas de documents qui s’évaporaient dans la nature », regrette Lucien Gastaldello, qui a demandé le perfectionnement, en 2001, de la salle des archives déjà existante. Une salle aménagée... à double fond en raison du Grémillon, le ruisseau qui était à l’origine d’infiltrations, lesquelles auraient pu être fatales aux compte-rendus d’assemblée et autres pièces comptables. Stéphanie CHEFFER Du côté des ligues Une dizaine de plus NANCY._ Les travaux qui suivent actuellement leur cours permettront d’accueillir d’ici un an, une dizaine de disciplines supplémentaires, avec notamment les ligues de tennis, d’aviron, de vol à voile ou encore de basket. A l’instar de cette dernière, certaines, propriétaires, vendront ainsi leurs murs pour emménager aux côtés de leurs ’’consœurs’’. « Plus que cet aspect du loyer, c’est le fait d’être au contact des autres sportifs, et de bénéficier d’une structure fonction- nelle, qui nous a poussés à franchir le pas », précisé André Ternard, président de la ligue lorraine de basket, forte de trois salariés. « Ce sera bien plus pratique pour nos réunions par exemple, car à l’heure actuelle, dans les locaux dont nous sommes co-propriètaires avec le club de billard de Nancy, nous sommes vraiment à l’étroit ! » Dernière arrivée à la Maison des sports, la ligue lorraine des sports de contact occupe un bureau au sous-sol. Les deux se- crétaires, Anne-Lise Collin, arrivée en septembre 2008, et Nadia Tarchoun, en poste depuis juillet dernier, ont ainsi vite pris leurs marques. « Le fait d’avoir le CROSL sur place nous aide parfois, et on peut échanger ou demander un conseil aux autres ligues sportives », témoigne Anne-Lise, à mi-temps d’un côté pour la ligue lorraine, de l’autre pour la fédération française. La seule instance nationale dont le siège est à Tomblaine. S. C. Handball - D2 (M) Patinage artistique Paris va être vendu C’était l’année du chat... noir NANCY._ Adversaire du Grand Nancy dans le championnat de D2, le club de Paris devrait être vendu courant janvier. Il appartient depuis 2002 au célèbre président de Montpellier foot Louis Nicollin et son délégué, Jean-Claude Lemoult, ne fait plus mystère des intentions de son patron. Le prix de vente, un peu inférieur à un million d’euros, a mis en éveil plusieurs projets. C’est ce- lui de l’ancien gardien des Bleus, Bruno Martini, qui semble tenir la corde. Il a derrière lui des investisseurs déjà partie prenante dans le milieu sportif. Mais Olivier Girault, l’actuel entraîneur qui s’associerait avec Charles Biétry et l’ancien président de la Ligue Pro Alain Smadja, a des vues également sur le club de la capitale. Les informations ont été dévoilées hier par le journal Le Parisien. Emeric Grain (handball) Des blessures tenaces, un entraîneur qui fait ses valises, et la grippe A récemment... Cette année, Candice Didier a accumulé les malheurs. Mais continue à croire en elle. NANCY._ D’autres auraient tout envoyé promener, et auraient rangé les patins. Pas elle. Parce que vous comprenez, elle a « ça dans le sang ». Alors malgré les problèmes de santé, les bisbilles ’’traditionnelles’’ dans le microcosme du patinage, les objectifs tombés à plat, Candice Didier continue, convaincue qu’il y aura, forcément, des jours meilleurs. « Vivement 2010 ! », lançait néanmoins la triple championne de France dans un timide sourire, en cette fin d’année. Une année 2009 longue et noire comme une nuit d’hiver. En début de saison, l’ambition habitait pourtant l’ancienne sociétaire du club de Nancy. Les habituelles échéances nationales, avec pourquoi pas une place à prendre aux JO, tout cela lui trottait légitimement dans la tête... jusqu’au réveil d’une vieille blessure, en août. « J’avais eu des problèmes de ménisque et de ligaments par le passé », explique celle qui est aujourd’hui basée à l’INSEP, à Paris. « On a même parlé d’opérer. Mais finalement, avec le temps, Tennis de table Marie Vincent cartonne ■ OPEN DU PORTUGAL. L’air du Portugal a inspiré Marie Vincent. Sélectionnée pour l’Open jeunes du Portugal à Tavira, la pongiste stivalienne a remporté le tableau juniors à la surprise générale le week-end dernier. Classée n˚907 mondiale, la Lorraine a fait preuve d’une belle autorité pour décrocher le seul titre individuel de la délégation tricolore. Joli, d’autant que la Vosgienne est encore J1... La Messine Alice Abbat est également répartie avec une belle breloque en or autour du cou, après le titre par équipes remporté par les juniors. Mais la Mosellane a été moins heureuse en individuels où elle a calé en quarts de finale. l’articulation pouvait se consolider. » Exit, donc, le Nebelhorn Trophy, qualificatif pour les Jeux, et le Trophée Bompard. Et retour à la patinoire du POPB de Bercy fin septembre, avec l’intention d’y aller doucement pour ne pas brusquer la machine. Mais là, surprise. Mauvaise surprise... « Katia Krier Beyer, qui était mon coach depuis mon arrivée à Paris, a souhaité mettre fin à notre collaboration. Selon elle, on avait perdu notre complicité, le courant ne passait plus. » L’épisode Gilles Beyer (notamment ancien coach de Laëtitia Hubert), qui avait accepté de prendre Candice sous sa coupe, sera bref. « J’avais toujours été entraînée par des femmes . Gilles, lui, est quelqu’un de très directif, et avec moi ça ne passait pas. » Repêchée... puis vaccinée ■ STAGE. Retenue pour un stage européen il y a quelques jours en Italie en compagnie de trois autres Françaises, Pauline Chasselin a tiré son épingle du jeu à Lignano (près d’Udine). Lors de la compétition officieuse qui marquait la fin de stage, la pongiste de Blainville-Damelevières a terminé troisième sur plus de vingt participantes et première Tricolore. Un résultat d’autant plus intéressant que la relance était d’excellente qualité. ■ DEPARTEMENTAUX. C’est dans la toute nouvelle salle spécialisée de Neuves-Maisons qu’aura lieu le championnat départemental seniors. Neuf tableaux seront proposés aux pongistes. ■ PRO B. Le Metz TT a crû la tenir, sa première victoire en Pro B mardi soir. En déplacement à Caen, la lanterne rouge mosellane a en effet mené 3-0 grâce notamment à une perf de Clément Drop (n˚115) sur Peter Sereda (n˚23) mais a perdu les trois derniers matches pour concéder le nul. Un résultat pour lequel les Messins auraient sans doute signé avant le match, mais le scénario peut leur laisser des regrets. Toujours bon dernier avec 9 pts, Metz jouera très gros le 5 janvier en accueillant Montpellier. Les filles de Metz sont également revenues avec un nul de leur déplacement à Miramas (3-3) avec notamment une perf de Lorine Brunet (n˚107) sur Katalina Gatinska (n˚44). Les Messines pointent au troisième rang mais auront l’occasion de monter sur la deuxième marche du podium si elles battent Serris début janvier. A. G. - Votre plus ancien souvenir de Noël ? - Mon plus ancien souvenir, c’est un Noël que j’avais passé avec mon père, alors que mère travaillait. Du coup, on s’était retrouvé tous les deux, comme deux c... Ça, c’est aussi mon plus mauvais souvenir de Noël. - Le plus beau cadeau que vous ayez reçu ? - C’est l’année dernière. Ma copine m’avait offert une guitare sèche. Depuis, je m’y suis mis. Et quand je ne roule pas, je gratte deux-trois trucs. - Au Nouvel An, grosse fête entre amis ou soirée en amoureux ? - Entre amis. Cette année, on va faire ça dans les Vosges, à Gérardmer. Histoire de skier un peu le lendemain. Et c’est pas grave si on ’’comate’’ un peu, on ’’comatera’’ sur les skis. - Votre Nouvel An le plus marquant ? - L’an dernier. On avait fait une soirée disco avec des gens habillés en disco. C’était assez sympa. J’avais mis un pantalon à pattes d’éléphant. Enfin, je n’avais pas eu trop de mal. J’en porte tout le temps. Disons que je n’aime pas les jeans droits. - Pour le sapin : naturel ou synthétique ? - Je ne suis pas sapin. - Marrons : chauds ou glacés ? - Les marrons chauds. Quoi que, j’aime aussi la crème de marron. Donc, finalement, j’aime autant les deux. - La neige pendant les fêtes : une galère ou un plaisir ? - Ça fait toujours plaisir de voir la neige. Même si c’est la galère quand on doit rouler. Donc, un plaisir pour les yeux et une galère pour la route. - Si vous n’aviez qu’une seule bonne résolution à prendre, quelle serait-elle ? - Je n’ai pas trop de bonnes résolutions à prendre. Je suis content comme ça. Mais je devrais peut-être être plus à l’écoute de ma sœur. - Avez-vous déjà enfilé le costume du Père Noël ? - Non, je suis trop maigre. Et puis, ça ne se fait pas. Il n’y a que le Père Noël qui se déguise en Père Noël. - Tenue habillée ou décontractée ? - Habillée ! Cette année, je pense que je mettrai une petite chemise et puis... ça sera entre décontracté et habillé. Mais ça sera quand même plutôt habillé. On est tellement en jogging toute l’année, qu’il faut marquer le coup. - Si vous étiez un personnage de la crèche ? - Je serais le petit Jésus. Forcément. Parce que c’est le plus mignon de la famille. - Pouvez-vous citer une réplique du film « Le Père Noël est une ordure » ? - « Ah, une serpillière ! » Même si elle ne participera pas aux prochains Jeux Olympiques, Candice Didier a hâte qu’une nouvelle année commence. Photo AFP Qu’à cela ne tienne, elle se prendra seule en charge, toujours suivie par sa fidèle chorégraphe Dominique Deniaud. « La technique, je la connais. Elle, elle a la sensibilité... » C’était donc reparti, avec les championnats Elite de mi-décembre en point de mire. Après tout, la tenante du titre avait une couronne à défendre du côté de Marseille. « Et puis finalement, j’ai appris que je n’étais même pas sélectionnée pour la compétition, en raison de mes mauvais scores de la saison. » En cause notamment, cette récente et modeste 23e place, signée sur la glace de Nice lors de la Coupe internationale. « Mais j’étais en phase de reprise, je n’allais pas là-bas pour faire une perf’ ! » La dérogation accordée par la fédération viendra corriger le tir... avant un nouveau coup dur. Ciglé H1N1, celui-là : à quelques jours du National, la championne est mise K.O. par la grippe A ! Vous avez dit poisse ? « Je suis restée alitée plusieurs jours, sous traitement. Evidemment c’était râpé pour Marseille... », soupire celle qui est venue reprendre des forces et se ressourcer en Lorraine, en passant les fêtes en famille. L’occasion de relativiser cette année ’’pourrie’’. « C’est sûr, il est temps que ça se termine ! C’était dur physiquement et moralement, car j’en ai encore appris pas mal sur le milieu du patinage... Mais il me reste des occasions à saisir. Il y aura des championnats d’Europe, des Mondiaux et les Jeux à tenter dans 4 ans ! » A 21 ans, Candice Didier a peut-être perdu une année. Mais elle n’a pas perdu la foi. S. C. - Votre plus ancien souvenir de Noël ? - Les bonhommes de neige que je façonnais avec mes parents dans le jardin familial. J’avais trois ans, c’était magnifique. - Le plus beau cadeau que vous ayez reçu ? - Ma première voiture télécommandée. - Vous êtes-vous déjà ruiné pour offrir un cadeau ? - Oui, j’adore faire des cadeaux ! J’ai emmené ma copine en Thailande pour les vacances. - Pour Nouvel An, grosse fête entre amis ou soirée en amoureux ? - Un peu des deux ! Je passe les fêtes de fin d’année à New York avec ma copine et des amis que nous retrouverons sur place. - Votre Nouvel An le plus marquant ? - J’espère que ce sera celui de cette année à New York. - Champagne ou bière de Noël ? - Champagne ! Les bières c’est toute l’année après les matches. - Si vous pouviez croiser le Père Noël, quelle question lui poseriez-vous ? - Je lui demanderais de faire un tour de traîneau à ses côtés durant sa tournée. - La neige pendant les fêtes : une galère ou un plaisir ? - Un plaisir lorsque l’on n’est pas obligé de prendre sa voiture. - Si vous n’aviez qu’une seule bonne résolution à prendre, laquelle serait-elle ? - Je promettrais de ne plus chambrer mon kiné et le staff médical du GNAHB. - Les vœux : par cartes postales, cybercartes ou sms ? - Par sms et mail. - Si vous pouviez inviter une personnalité du sport à un repas du réveillon ? - J’aimerais inviter Tony Parker et mon copain Guillaume Costantin (basketteur en Pro A à Poitiers). Ils ont débuté ensemble dans les équipes jeunes et seraient très heureux de se retrouver. - Pour vous, cette période est-elle un problème pour garder la ligne ? - C’est toujours difficile ! J’ai débuté par les chocolats, mais le coach nous a fixé un programme d’entraînement copieux pour les vacances, sauf qu’il a oublié de nous peser... ■ Que représentent Noël et Nouvel An pour les acteurs du sport lorrain ? Comment vivent-ils cette période des fêtes de fin d’année ? Pour le savoir, rien de tel qu’un petit questionnaire de Proust sur ce thème.