Groupe de travail – Avance de trésorerie Leader – 2 mai 2016

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Groupe de travail – Avance de trésorerie Leader – 2 mai 2016
Groupe de travail – Avance de trésorerie Leader – 2 mai 2016
Compte rendu
Liste des participants
Animateurs LEADER :
Céline DEMAY (GAL Isle en Périgord)
Valérie DUMAS (GAL Périgord Vert)
Denis DUPOUY (GAL Sud Gironde)
Émeline LAMBERET (GAL Landes Nature Côte d'Argent)
Sabrina LOCOCO (GAL Bassin d'Arcachon Val de L'Eyre)
Clémentine OLLIVIER (GAL Haute Lande Armagnac)
Caroline PINTO (GAL Médoc)
Richard REY (GAL Coeur-entre-deux-Mers)
Charlotte RIVET (GAL Adour Chalosse Tursan)
Emmanuelle YOHANA (GAL Montagne Basque).
Partenaires de la démarche :
Alexandre COUESPEL (Unité animation Leader - CR NA)
Stéphane PARDONNET (Directeur, Aquitaine Active)
Pays et Quartiers d’Aquitaine :
Claire GRYGIEL (Chargée de mission)
Xavier STEFFAN (chargé de mission)
1. Contexte et objectifs du Groupe de Travail
Le versement de la subvention Leader à la fin d’un projet (après acquittement de l’ensemble des factures),
additionné à un délai de 2 à 12 mois (écarts constatés sur Leader2007-2013) entre l’envoi du dossier de
paiement et la liquidation du paiement par l'Agence de services et de paiement (ASP) , entraîne
régulièrement des problèmes de trésorerie pour les porteurs de projets, notamment associatifs et privés. Ces
difficultés ont parfois pu mettre en péril des structures ou encore les pousser à revoir à la baisse l'ambition
de leurs projets, voire leur annulation
Lors du Groupe Leader du 17 décembre 2015 et à la demande de plusieurs animateurs, la question de
l'avance de trésorerie pour les porteurs de projet (PP) Leader a fait l'objet d'un temps de travail en atelier. En
conclusion, et compte-tenu de la prégnance des difficultés sur tous les territoires, les participants ont
convenu d'approfondir la réflexion en comité plus restreint, dans le cadre d'un groupe de travail dédié.
A la demande des animateurs/ trices Leader, un groupe de travail « Avance de Trésorerie Leader » a été
constitué. Il mobilise des techniciens Leader volontaires, et plus particulièrement le Groupe d'action locale
(GAL) Cœur Entre-deux-Mers. Il est accompagné par le centre de ressources Pays et quartiers d'Aquitaine
(PQA) qui assure la logistique et le secrétariat des réunions, la coordination de la capitalisation et la diffusion
des enseignements à l'échelle régionale.
PQA/ CR Groupe de travail Leader "Avance de trésorerie " - 2 mai 16
1
En introduction de la journée, les objectifs ont été définis de manière collégiale par les participants :
• Recenser et analyser les dispositifs d’avance et de prêt potentiellement accessibles aux porteurs de
projets privés (entreprises et associations) et contribuer à en faire émerger de nouveaux;
• Produire des outils d’accompagnement (pour les porteurs de projets ET les équipes techniques Leader)
afin de diffuser les bonnes pratiques et favoriser leur appropriation.
La première partie du groupe de travail a été consacrée à la présentation des modalités d'intervention
d'Aquitaine Active. Cette présentation a été suivie d'un temps d'échanges avec Stéphane PARDONNET,
Directeur de la structure, afin d'interroger la pertinence de celles-ci en regard de la problématique des PP
Leader.
Le groupe de travail s'est ensuite scindé en deux ateliers simultanés auxquels chaque animateur/trice Leader
a participé successivement, sur des temps d'échanges de 30 minutes. Deux questions ont été traitées :
• Comment prévenir les difficultés de trésorerie pour les PP privés émargeant à Leader ?
• Quelle stratégie collective d'approche des organismes bancaires et de prêt par les GAL et l'Autorité
de gestion (AG)?
2. Quelques chiffres pour montrer la mesure des difficultés de trésorerie des porteurs
de projets Leader
En amont du groupe de travail, un document a été adressé aux territoires aquitains ayant bénéficié du
programme Leader 2007-2013. Il s’agissait de collecter :
- les nouvelles orientations stratégiques et les publics cibles « privés » des nouvelles stratégies Leader
(11 retours)
- des informations1 sur les opérations portées par des structures privées (agriculteurs, sociétés,
entreprises individuelles, associations…) afin d'analyser les besoins financiers et notamment les
éventuelles sous-réalisations2 (6 retours).
Aujourd’hui, 6 GAL (NdLR : 5 lors de la réunion) se sont prêtés à l'exercice. Une simulation sous forme de
« projection » des résultats obtenus à l'échelle des 22 territoires de projets aquitains fournit des résultats
révélateurs :
En termes de projets et de masse financière,
6 GAL représentent 235 projets privés
… 22 GAL, 861 projets sur 6 ans (Aquitaine active, c'est 1 000 projets soutenus sur 10 ans)
6 GAL représentent 9,5 M€ d'investissement total dont 2,8 M€ en Leader
… 22 GAL représentent quant à eux 34,8 M€ d'investissement total dont 10,3 M€ en Leader
PS : chiffres moyens « un peu » sur-évalués car manque de retour de GAL où il y a eu peu de projets « privés »
En terme de sous-réalisation
Sur 6 GAL il y a 169 projets sous réalisés (soit 71,9%) …
… Mais 133 ont une sous-réalisations « significatives » (supérieure à 100€ de subvention Leader) soit
56,6% des projets
1
Budget global, montant Leader programmé, montant Leader versé
Nous avons considéré ce phénomène comme éventuellement un « risque » pour des procédures de
« prêts ».
2
PQA/ CR Groupe de travail Leader "Avance de trésorerie " - 2 mai 16
2
Le taux moyen de sous réalisation des projets « significatifs » est de 18,3 % (2 200 €) par rapport à
un budget initial moyen de 40 500 € (dont 12 000€ de Leader).
Si on s'en tient aux résultats et aux projections, on constate que les besoins sont importants et que les
masses financières engagées se comptent en millions d'euros. Des emplois sont également à la clef puisque
la grande majorité des PP qui émargent au programme Leader sont des structures employeuses.
Ces chiffres qui peuvent paraître alarmistes sont néanmoins à relativiser à la baisse. En effet, seulement 6
GAL ont répondu à l'enquête et ce sont peut-être eux les plus confrontés aux difficultés des PP privés. Une
quantification plus précise de la problématique nécessiterait une enquête exhaustive auprès des 14 GAL
2007/2013.
L'équipe de PQA reste attentive aux éléments qui pourront être collectés sur les 8 GAL 2007-2013 afin
d'apprécier au mieux la réalité du phénomène à l'échelle régionale.
3. Aquitaine active (AA) : quelles problématiques et outils mobilisables par les porteurs
de projets confrontés à des difficultés de trésorerie ?
AA, association de financement solidaire de la création d’entreprise, a été créée en 2004. L'association est
présente sur l’ensemble de la région Aquitaine et participe à un réseau à l’échelle nationale via France-Active.
Elle intervient pour conseiller et aider au financement des entreprises créatrices d'emploi, des entreprises
solidaires et des associations d'utilité sociale. AA accompagne aussi les initiatives autour de l’Épargne
Salariale (Plan Épargne Entreprise) en proposant des produits (monétaires, solidaires ou en actions).
Dotée d'une équipe de 12 salariés, AA fonctionne à la fois comme une société de garantie 3 et une société de
capital risque solidaire4. A ce titre, elle est soumise aux mêmes contraintes qu’un établissement
bancaire. AA finance 1/3 des gens qu'elle rencontre. Cela correspond à environ 200-220 projets soutenus par
an dont 70% sur les TPE et 30% sur l’Économie sociale et solidaire (ESS) et 20 à 30 dossiers/an sur Cap
Amorçage5.
Aujourd’hui AA travaille assez bien avec des prescripteurs institutionnels et/ou bancaires identifiés. La
structure souhaiterait développer une approche plus territoriale notamment dans les zones rurales en
développant ou en faisant évoluer des outils et des animations (conventions, permanences, … sans
forcément être partout car consommateur en moyen et en temps).
Le tableau ci-après présente de manière synthétique les modalités d'intervention d'AA auprès des acteurs
privés.
3
La garantie est l'obligation que la loi ou le contrat impose à celui qui transmet la propriété ou la jouissance d'un bien
ou d'une créance, de prendre fait et cause pour celui auquel il a transféré ses droits lorsqu'un tiers vient à contester
ceux de ce dernier. (Source : www.dictionnaire-juridique.com/definition/garantie.php)
4
Le capital-risque solidaire est d’abord une forme de capital-risque, en ce sens qu’il consiste à apporter des fonds
propres ou quasi-fonds propres à des entreprises en développement. Toute opération de capital-risque est porteuse
d’un risque plus important qu’un simple prêt, dans la mesure où elle couvre des besoins plus longs et plus permanents.
C’est ce qui justifie que, même solidaire, le capital-risque doit être mieux rémunéré qu’un apport sous forme de prêt.
(Source : www.alternatives-economiques.fr/capital-risque-solidaire_fr_art_223_31132.html).
5
Cap Amorçage est l'ancienne mesure FSE 423. Cette mesure correspondait à la mesure 10b du FSE « Appui
aux micro-projets associatifs ». Cap amorçage permet de financer des porteurs de projet du champs de
l’Économie sociale et solidaire dans la phase d'émergence et de structuration de leur projet.
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3
Nature du porteur de projets
Critères spécifiques
Type de projets financés Nature de l'intervention d'AA
Associations et entreprises
solidaires
AA intervient sur toutes les
phases de vie des entreprises
de l'ESS
Avoir un projet d'utilité sociale
Favoriser la création ou consolider des
emplois
Avoir une activité économique
Tout type de projets
Créateurs/ repreneurs de TPE
AA intervient uniquement en
phase de création ou de primodéveloppement (3 ou 5 ans
pour les femmes
entrepreneuses).
Plutôt sur des cibles « où il y a des
Tout type de projets
carences des systèmes bancaires
classiques » :
Demandeurs d’emplois, bénéficiaires de
minimas sociaux ou personnes sans
activité,
Salariés en situation de précarité,
repreneurs de leur entreprise en
difficulté ou en cours de licenciement
économique,
Femmes créatrices d’entreprise,
Jeunes de moins de 26 ans
Remarques
Subvention d'amorçage (Cap AA fournit un conseil ET un
amorçage)
soutien financier
Garantie de prêts bancaire
Prêts d'honneur/ fonds propres
Subvention d'amorçage pour
les jeunes de moins de 26 ans
et les territoires en ZRR et en
Politique de la Ville.
Garantie de prêts bancaire
Prêts d'honneur (NACRE)
AA intervient une fois que le
projet a été pensé, traduit et
structuré au travers d’un dossier
économique complet, ou
business plan.
AA a un rôle d'intermédiation
bancaire qui permet d'accéder
au financement bancaire et
limiter ou supprimer les cautions
personnelles.
Source : http://www.aquitaineactive.org/
Attention : les prêts garantis entrent dans la règle de minimis
6
Remarques
AA a vocation à apporter des solutions sur des champs non couverts par les banques. L'association ne propose pas d'outils en réponse à des problèmes de trésorerie
ponctuels. En effet, on considère que les banques ont des moyens d'intervention en la matière (lignes de découvert ou transferts de créance 7 - décalage dans le
temps - autrement appelées Dailly8).
La règle de minimis fait partie des règlements décidés par l'Union Européenne pour encadrer le fonctionnement des aides aux entreprises. Cette règle appartient aux textes
définissant les intensités d'aide pouvant être accordées aux entreprises. La règle de minimis prévoit notamment qu'une même entreprise ne peut recevoir que 200 000 € d'aides
publiques dites de minimis sur une période de 3 exercices fiscaux (plafond à 15 000€ pour les agriculteurs / 500 000€ pour les Associations dites SIEG) - Source : https://lesaides.fr/zoom/bZ5g/l-application-de-la-regle-de-minimis.html
7
Le mot "créance" désigne un droit que détient une personne dite le "créancier" à l'encontre d'une autre personne dite le "débiteur" ou la "personne débitrice" qui lui doit la
fourniture d'une prestation. Une même prestation peut concerner plusieurs créanciers ou plusieurs débiteurs ou les deux à la fois. Le débiteur est l'obligé du créancier.
8
Une cession Dailly, par référence au sénateur Étienne Dailly auteur de la loi correspondante, est la possibilité en France pour un créancier (« le cédant ») de céder selon des formes
6
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4
Les banques ne considèrent pas les subventions comme des créances certaines. En conséquence, elles
préfèrent éviter d'opérer des transferts de créance sur des subventions. C'est encore plus le cas pour les
créances sur subvention européenne.
Si les acteurs associatifs plus anciens disposent souvent de marge de manœuvres pour aller discuter avec
leur banquier en cas de difficulté de trésorerie, c'est moins vrai pour des associations plus récentes qui n'ont
pas toujours eu le temps de nouer des relations de confiance avec la banque avant d'aller solliciter un
dépassement de découvert ou un prêt.
4. Croisement des regards sur la problématique de trésorerie avec AA
La sous-réalisation Leader n’est pas recevable pour un organisme bancaire car elle augmente le risque.
Tout prêt doit être accompagné d’une garantie (caution personnelle, privée ou institutionnelle) et c’est peutêtre ce second point qui sera délicat dans cette démarche.
Il est nécessaire que le PP et la personne en charge de l'accompagner possèdent des notions de base en
ingénierie financière. En effet, on se préoccupe d'abord de boucler un plan de financement pour garantir la
réussite du projet. Or on oublie souvent que la réussite du projet dépend également de la dynamique etdu
flux de paiements dans le temps (le besoin de trésorerie). L'animateur Leader a une vision budgétaire. Or le
PP doit non seulement avoir cette approche mais aussi gérer des flux financiers au quotidien. Par
conséquent, il ne suffit pas de boucler un plan de financement pour garantir la bonne réalisation d'une
opération.
Chaque porteur de projet a une banque. Le premier pré-requis c'est que le PP confronté à des difficultés de
trésorerie sollicite sa banque. Pour cela, il est nécessaire qu'il ait noué des relations (même distendues) avec
sa banque afin de se faire connaître a minima (nature de la structure, territoire d'intervention, activités
développées). Avant d'aller mobiliser des outils sophistiqués, il faut déjà voir quelles solutions peuvent être
proposées par la banque.
Sur les comptes professionnels, la quasi-totalité des banques a des chargés de clientèle en agence. Pour le
secteur associatif, les organisations sont très hétérogènes. La quasi-totalité des banques a des chargés de
clientèle pour les comptes institutionnels (grosses associations du secteurs de la formation, du médico-social
etc.). Ensuite, cela se complexifie. Le Crédit coopératif et la Caisse d’Épargne ont des chargés de mission par
secteur (territoire et activité). En règle générale, ce chargé de mission gère un portefeuille. Les porte-feuille
de moins de 100K€ sont gérés en agence, par le conseiller du secteur professionnel ou particulier.
simples ses créances professionnelles (factures) ainsi que les garanties et sûretés qui en sont les accessoires à une
personne appelée "cessionnaire", qui est forcément un établissement de crédit - Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cession_Dailly
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Atelier 1/ Comment prévenir les difficultés e trésorerie pour les PP privés émargeant à
Leader ?
Modérateur /rapporteur : Claire Grygiel.
Vérifier la capacité du PP à porter son projet.
Les chargés de mission Leader indiquent qu'ils auraient besoin d'être formés pour pouvoir évaluer a minima
les capacités financières des structures. AA indique qu'il peut apporter une aide sur cette question.En effet, AA
a travaillé sur des programmes de formation auprès des salariés de certaines collectivités.
• Accompagner en amont (orienter le PP vers le Dispositif local d'accompagnement (DLA) ou Cap
amorçage) avant de l'orienter sur Leader ;
• Poser des questions au PP afin qu'il se rende lui-même compte des difficultés auxquelles il s'expose ;
• Matérialiser les interrogations quant aux capacités financières de la structure porteuse ainsi que
l'alerte via un courrier.
Informer les PP
Il s'agit d'alerter les porteurs sur différents points, aussi bien en amont du dépôt de demande de subvention
que tout au long du projet. Les participants à l'atelier s'accordent sur l'importance de rappeler les éléments
suivants (liste non exhaustive) :
• Leader fonctionne sur un taux de subvention. Le montant de la subvention n'est pas le montant
promis. Le montant de la subvention dépend des dépenses éligibles ;
• La demande de versement de la subvention ne pourra être déposée qu'une fois l'entièreté du projet
réalisé ;
• Le paiement se fait sur factures acquittées ;
• Il faut que les comptes de la structure porteuse soient arrêtés et approuvés par le commissaire pour
calculer le prorata Leader.
Il s'agit également de donner quelques conseils au PP moment où il constitue son dossier de demande de
subvention de manière à lui faire gagner du temps. Quelques exemples de conseils à rappeler ont été cités :
• Se concentrer sur les dépenses les plus faciles à justifier, éviter la liste d'épicerie, éviter de valoriser le
bénévolat, préparer/garder en amont les factures et les relevés bancaires correspondant.
Plusieurs options ont été identifiées pour transmettre efficacement l'information aux PP :
• S'appuyer sur les documents existants (notice accompagnant le dossier de demande de subvention,
notice de la demande de paiement et synthétiser ces documents) ou rédiger un memento avec les
messages essentiels à retenir ;
• Organiser une réunion collective pour favoriser l'appropriation des notices et faire témoigner
d'anciens PP ;
• Organiser une pré-visite sur site pour vérifier que des mesures pour la bonne gestion du projet ont
été prises par le PP pendant la mise en œuvre du projet ;
Accompagner les PPdans la gestion administrative et financière de Leader
• Donner des outils : Remettre une clef usb avec différents supports (tableaux des temps passés,
tableau de suivi des factures) ;
• Alerter : Relancer le porteur de projet trois mois avant la fin de la convention pour voir s'il sera en
mesure de terminer le projet à la date prévue. Pour cela, il faut que la cellule Leader du GAL ait ellemême mis en place un système d'alerte ;
• Dire au porteur de projet d'informer le GAL s'il a des difficultés de trésorerie (dès le départ et/ou au
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cours du projet)
En cas de problèmes de trésorerie (sachant que mieux vaut prévenir que guérir .. )
• Indiquer des outils (voir le compte-rendu de l'atelier suivant) ;
• Apporter un conseil au PP dans sa relation avec sa banque (sachant qu'Aquitaine active a rédigé un
kit de survie du créateur d'entreprise sous-titré « Tout ce que vous devez savoir pour convaincre
votre banquier » http://www.aquitaineactive.org/upload/kit%20de%20survie.pdf où on trouve de
nombreux conseils).
Atelier 2/ Quelle stratégie collective d'approche des organismes bancaires et de prêt
par les GAL et l'Autorité de gestion (AG)?
Modérateur /rapporteur : Xavier Steffan
Les échanges ont permis de dégager trois pistes de travail :
- Accompagner un PP en difficulté pourra consister à l'aider à reconstituer (ou préserver) sa capacité
de trésorerie avec les outils existants (1). Par exemple, si AA intervient en co-financement dans le
cadre du plan de financement, il y aura possibilité d'intégrer la problématique de relais court terme ;
- Mobiliser la banque et une ligne de garantie pour couvrir le risque ;
- Si ces dispositifs s'avèrent inopérant car inadaptés à la situation du PP, on pourra imaginer faire
émerger de nouveaux outils (2).
1/ Reconstituer la ligne de trésorerie
Identifier toutes les structures partenaires afin de qualifier leur capacité à intervenir auprès des structures
associatives.
De nombreux acteurs (Aquitaine active, ADIE, BPI, le réseau France Initiative (Gironde Initiative, Périgord
Initiative), ATIS, Cap Solidaire, le RAMA) et outils (financement participatif, associations collectives d'épargne
etc.) ont été évoqués.
Piste de travail pour la suite : Élaborer des fiches acteurs et dispositifs.
Envisager la possibilité d'un versement d'un acompte Leader
Liquider une partie de la subvention Leader dans un premier acompte. Cette solution pourrait être très
intéressante envisagée avec une avance de l'enveloppe de financements régionaux associée au projet. Elle
pourrait s'envisager pour des projets :
• très étalés dans le temps, où la dispersion des factures sera importantes (6 mois ou plus). ;
• dont le plan de financement est resserré avec un nombre restreint de cofinanceurs publics (2
maximum).
S'intéresser aux outils spécifiques par territoires
Là encore, de nombreux outils (« Good morning », crowfounding dédié aux territoires ruraux, CLEJ en Pays
Basque) Mimosa pour aider des agriculteurs à s'installer) et acteurs (Herrikoa, AZIA en Pays basque dans la
Soule, SEM d'Escource pour de l'épargne citoyenne) ont été identifiés.
Piste de travail pour la suite : Élaborer des fiches acteurs et dispositifs. Attention, cependant. En effet, une
grande partie de ces outils ne pourra pas intervenir sur la problématique de trésorerie. Soit ils
n'interviennent que sur la phase de création (France initiative), soit ils n'interviennent que dans le cadre
d'une structuration de haut de bilan (Herrikoa).
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7
Imaginer le portage de projet par un tiers
Dans certains territoires, le portage de projets Leader a été assuré par un intervenant tiers qui a pu supporter
le délai de paiement et la trésorerie pour le compte de partenaires associatifs. Le portage d’un projet
associatif a donc été délégué à une collectivité qui a payé une facture à l’association (Fête de la Montagne au
Pays Basque, Fête du PNR des Landes de Gascogne, Communauté de communes pour un Cercle des Landes
de Gascogne).
Piste de travail pour la suite : Élaborer des fiches de capitalisation valorisant les conditions de réussite de ce
type de montage d'opération. Une attention toute particulière devra être portée à la compatibilité de cette
option avec le cadre des chargés publics.
2/ Mobiliser la banque et une ligne de garantie court terme
Deux questions se posent alors :
• la banque est-elle d'accord pour mettre en place un outil court terme (dailly, autorisation de
découvert);
• quel organisme mobiliser pour la garantie ?
3/ Faire émerger de nouveaux outils
Essayer de mettre en place un système de ligne de prêt à court terme et/ou garantie bancaire.
Préfigurer un outil privé en sollicitant les banques : pourquoi pas solliciter l'expertise et le réseau d'AA (plutôt
sur ses thématiques d’intervention : emploi, ESS, acteurs associatifs), s'interroger sur la présence
d’administrateurs d'établissements bancaires dans les GAL ?
Préfigurer un outil public en sollicitant les collectivités : fonds de trésorerie ou fonds de concours de
garantie ?
MAIS qui alimente ? Faire attention à la règlementation !
Imaginer de nouveaux outils
• En interpellant des fondations régionales qui pourraient avoir envie d'accompagner les projets de
territoire, dans une logique collective via des outils financiers
• En imaginant une approche thématique par an qui pourrait être relayée par les GAL ? Exemple sur
Créavenir, avec plusieurs champs d'APP. 7000 € de subvention, 18000 € prêts d'honneur et 1000 €
pour la communication par la structure porteuse.
Proposition de plan de travail pour la suite
Le tableau ci-après synthétise l'ensemble des pistes de travail contenues dans le document. La liste n'est pas
exhaustive. Nous vous invitons les GAL à compléter et/ ou réagir en vue du groupe Leader des 13 et 14
octobre. Ce dernier sera l'occasion de partager collectivement les enseignements, identifier des chefs de file
et un planning de travail. Les pistes de travail pour la suite sont nombreuses. Néanmoins, elles ne sont pas
toutes prioritaires et certaines peuvent se traiter en lien les unes avec les autres. Tous les rapprochements
sont envisageables.
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Pistes d'investigation
Objet ou acteur repéré
GAL mobilisés en vue du prochain GT + contribution
Portage par un tiers
Fête de la Montagne au Pays Basque, Fête
du PNR des Landes de Gascogne (Pays
BARVAL)
Partenaires régionaux : outils à recenser Aquitaine Active, ADIE, BPI, ATIS, CRESS
(Chrambre régionale de l’ESS), réseau
France initiative et leurs antennes
départementales
Partenaires spécifiques territoriaux :
outils à recenser
Herrikoa, AZIA en Pays basque dans la
Soule, SEM d'Escource pour de l'épargne
citoyenne, Cap solidaire
Good morning, mimosa, CLEJ
Outils innovants à recenser
RAMA, Arba, Créavenir + financements
participatifs
Des contacts à prendre
CMA, CCI et Chambre d'Agriculture/
Interroger la CRESS/ Interroger le chargé
de mission ESS/ Vie associative du Conseil
départemental 33/
Formation à l'analyse des capacités
financières des PP (AA)
Cahier des charges à établir
Prévenir les problèmes de trésorerie des Appropriation du guide
PP
discuter avec son banquier
Expérimenter ou généraliser un outil
d'AA
pour
Possibilité d'essayer de tester avec des
opérateurs de la finance solidaire. AA est
favorable à étudier avec 1 ou 2 GAL la
possibilité d'expertiser des besoins et
organiser une solution de financement.
Rencontrer les caisses bancaires ?
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