CONSEIL-AUDIT<

Date : 01/10/2013
Pays : FRANCE
Page(s) : 13
Rubrique : Emploi REGARD SUR
Diffusion : (304083)
Périodicité : Quotidien
Surface : 35 %
REGARD
SUR
Emploi
> CONSEIL-AUDIT
<
Desmétiersquiouvrentdesperspectivesvariées
Toujours bien classés dans les palmarès des employeurs préférés des étudiants, les cabinets de conseils
et d’audit continuent de recruter à un rythme significatif. Les grandes enseignes offrent des trajectoires
balisées et des possibilités de promotion rapide qui séduisent les jeunes diplômés.
On l’ignore trop souventmais
lesactivitésde conseilset d’audit
qui sontpour la plupartidentifiés
à quelquesgrandesenseignes
de
staturesinternationales,sont depuis des
annéesle premier employeurdes jeunes
diplômésdesgrandesécolesde commerce
etdemanagement.
Si la réputationdes« Big
Four», EY, PWC,KPMG et DELOITTE
n’est plus à faire, les activitésde conseils
et du chiffre regroupeen Franceplusde
25 000 consultants.Une populationissue
danssamajoritédesgrandesécoleset souvent triéesur le volet.Même si et c’estun
phénomènequela crisea fortementaccentué, les recrutements
de diplômésdesuniversités
sontdésormais
trèsprisés.Cesformationsqui ontbeaucoupgagnéen technicité
et en professionnalisme
offrent desprofils
plussouples,moinsformatésqueceuxplus
traditionnelsdesgrandes
écoles.
Les derniersfrémissements
de la conjoncture, la reprisedu moraldesentrepreneurs,
très significativedansles derniersindices
de la productionindustrielleet surtoutle
retour des projets d’inestissementet de
développementredonnentle sourireà la
profession.Sanspour autantpréparerune
relance massivedes recrutements.«Le
conseila conservéun certain dynamisme
et lespetiteséclaircisà l’horion devraient
le conforter.Il en est de même pour les
activitésfiscalesqui suivent la prolifération destextesréglementaires,»
reconnaît
un dirigeantde l’un de cesgrandscabinets.
En revanche,les spécialistes
du chiffre et
en particulier de la comptabilité restent
toujours aussi demandés.Ces expertises
qui sont assises
sur descontrainteslégales,
toutestructureprivéecommepubliquedoit
posséderune comptabilitéet très souvent
faire certifier sescomptessont cellesqui
offrentactuellementle plus d’opportunités
aux jeunesdiplômés:en France,21 millions d’entreprises
font appelà desexpertscomptables.Fin 2012,ils étaient19 500 à
exercerleur pratiquedans l’heagone et
ils employaient150 000salariésdansleurs
cabinets.En clair,lesgrandsnomsdela professionnesontpaslesseulsni lesprincipaux
recruteursdel’audit etdu conseil.
Cette variétéde structures,dont certaines
sont très spécialisées,
offre des débouchésdepuisBac+2 - BTS et DUT - pour
la comptabilité, la gestion de paie ou
l’assistanat
en gestionjusqu’àBac+ 8 pour
l’epertisecomptable
etle commissariat
aux
comptes.On note, souligneles recruteurs
quelesavocatsayantoptépourune spécialisationfiscalesonttrèsrecherchés.
Mais si lesbasessont identiquespartout,
l’eercice des métiers de l’audit et du
conseildivergentselonlesstructures.Rien
decommunen effetentrele quotidiend’un
consultantd’un grandcabinetparisienqui
suit un groupedu CAC 40 et son homologue en province qui doit certifier des
comptesmais aussiconseilleret rassurer
desPME de sarégion.Desentreprises
avec
lesquellesil tissesouventdeslienspersonnalisés.Un réseaucommeFiducial fort de
600 agencesà traversle payscultive cette
proximitéet les relationsde confiance.Le
comptabley fait plusque contrôlerla sincéritéet la qualitédeschiffres.
Parailleurs,lesgrandesenseignes,
soumises
à la concurrenceinternationaleconsidèrent
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sontfaceàunchangement de paradigme.L’audit et l’expertisecomptable
sontde plusen plusconsidérés
commedes
consommables.
Faceaux pressions
sur les
margesetauxexigences
accruesdessociétés
clientesune évolutions’enclenche.
L’externalisationprogressive
desacteslesplustraditionnelsversdespaysà bascoûtsde maind’œuvreest en marche.Les activitésde
« front office» sontlargementexternalisées
dansdesfilialesà l’étranger.L’audit estsur
une trajectoirede délocalisation
commele
furentilyaquelquesannées
l’industrieetles
services.
Un mouvementqui n’estpasneutre
danslesstratégies
derecrutementdesgrands
cabinets: les jeunesdiplômésnationaux
trouverontmoins de perspectives
dansces
métiers.En revanchelesdiplômésdesuniversités
y trouverontplus d’opportunités.
La
réductiondesvolumesd’embauches
pèse,
en effet,sur lescritèresde sélectivité.Un
cabinetcommeDeloittequi reçoit 60 000
CV mixteses800embauchesentrerecrutementsdanslesgrandesécolesde rangA
essentiellementdestinésau Conseil et au
commissariataux compteset l’Université
où elle va chercher de nouveauxprofils.
qu’elles
KPMG qui vaau total recruter400 jeunes
diplômés et 200 collaborateursexpérimentésen 2014, fait de même avec les
masters2 spécialisésdont les profils sont
considéréspar les responsablesdes ressourceshumainescommetrèsmotivéset
surtoutplusconscientsdésormaisde leurs
droitsmais ausside leursdevoirs.
Cela poséet alorsque les recruteurspréparent la deuxième vague d’embauche,
l’évolution
la plus significative, est
certainement l’importance accordéeaux
qualitéspersonnellesdespostulants.»Nos
clientsont besoin d’avoir confiance.Aujourd’hui, nosjeunesdiplômés sont tous
bien formés, très bon techniquement.
C’est le postulat de base.La différence
sefait sur l’engagement,sur la capacité
à supporterde lourdeschargesde travail
et des responsabilités.Et sur celle de
s’intégrer dans un système de valeur
« prévient l’un des partners d’un des
Big Four. Ce qui signifie entre leslignes
que les plus belles carrièreset les plus
fortesrémunérationsne dépendentplus
duseuldiplôme.
 L.PM
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Lescabinetsde conseilsont lespremiers
employeursde jeunesdiplômés desgrandes
écolesde gestion
L’expertise-comptable
traversebien
la crise
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