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Date : 15 AVRIL 15
Journaliste : Ivan Bonet
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 124580
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Marseille
Cest la guerre des cinq étoiles
Les quatre palaces de la ville se livrent une bataille sans merci pol
or conquérir des parts de marché. Décryptage
La direction du Sofitel a engage 1,5 million d'euros de travaux pour créer plus de 300 rn2 de terrasse au septième etage de l'hôtel.
J
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adis parent pauvre de l'économie
locale, le tourisme a connu un
boom ces dernières années à Marseille. La cité phocéenne est devenue une destination prisée. Cinq milions de visiteurs sont attendus en 2015.
L'offre hôtelière s'est adaptée. En cinq
ans, 1800 chambres de plus sont apparues. Notamment dans le haut de gamme. Il y a désormais quatre établissements cinq étoiles, qui entrent dans la
catégorie "Palace". Depuis l'arrivée de
l'imposant vaisseau (ntercont/nenta/ en
2013 et du discret C2 l'an passé, les historiques Petit Nice et Sofitel ont réagi
pour faire face à cette concurrence nouvelle où tous les coups sont presque permis.
Par Ivan BONET
Tous droits réservés à l'éditeur
COMFORWARD 8460863400508
Date : 15 AVRIL 15
Journaliste : Ivan Bonet
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 124580
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Face à la concurrence, le Sofitel Vieux-Port contre-attaque
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"// était dommage qu'un lieu aussi
bien positionné n'ait pas de terrasses accessibles dignes de son image. " Silvio lacovino, le d i r e c t e u r du S o f i t e l
Vieux-Port sait que son établissement
est sur le point dè se doter d'un atout
considérable dans la lutte commerciale
qui l'oppose aux autres cinq étoiles de
Marseille.
Engagé par son p r é d é c e s s e u r ,
l'aménagement au septième étage d'un
espace extérieur de plus de 300 m2 est
sur le point d'être finalisé. Côté mer, la
terrasse du restaurant gastronomique
"Les Trois Forts" pourra recevoir les
clients avec vue notamment sur le Mucem. Côté ville, celle du bar qui est actuellement en cours de construction. Immense et sur deux faces du bâtiment, elle devrait accueillir des dizaines de personnes en journée pour un apéritif et
s u r t o u t lors de soirées. Coût de
l'opération: 1,5 million d'euros. Il n'en
fallait pas moins pour que le Sofitel et
ses 134 chambres (de 195 à 1300 euros)
répondent aux assauts des ambitieux
concurrents.
Tout en haut du Sofitel, le panorama
est à couper le souffle. Mucem,
Vieux-Port, Major, Fort Saint-Nicolas,
tous les joyaux de la ville sont à la portée
du regard... À partir de fin mai, on pourra s'y détendre en sirotant un cocktail
baigné par le soleil...
"Nous n'avons pas perdu
de parts de marché"
"Nous sommes historiquement le premier palace de la ville. Il était important
de valoriser la vue et les lieux, insiste Sil-
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vio lacovino. Notre point fort est notre position géographique. " Si le patron refuse
de dévoiler des chiffres, il assure toutefois que le Sofitel "n'a pas perdu de parts
de marché, dans un contexte économique difficile, car il y a une nouvelle clientèle à Marseille. Notre objectif est d'en
conquérir. Dans notre stratégie commerciale et marketing à l'étranger, on vend
désormais une destination. Des grands
groupes comme Intercontinental ou
Hard Rock Café ne s'installent pas
n'importe où." Le nouveau boss, qui a
pris ses fonctions à l'automne, après plusieurs années au Sofitel de Lyon prévient: "Ma mission consiste à continuer
cet élan et garder le cap avec toujours
plus de services et d'attention. "
Désormais armé comme jamais, le Sofitel entend bien conserver son rang.
LES CHIFFRES
Sofitel Vieux-Port:
134 chambres
De 195 à 1300 euros.
Intercontinental:
194 chambres
De 200 à 3 000 euros.
C2 Hôtel:
20 chambres
De 189 et 469 euros
Le Petit Nice:
16 chambres
De 160 à 1525 euros.
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Le pari gagnant
de l'Intercontinental
Le Petit Nice, une table
et une vue uniques
"Le Petit Nice" célébrera son centenaire en 2017. Pour
l'occasion, l'hôtel fait sa révolution. Et il n'a pas lésiné sur les
moyens. Pour rénover son établissement situé sur la Corniche, Gérald Passédat aurait investi plus d'un million d'euros. Pour repenser neuf chambres (dont les deux suites) sur seize, le patron a fait
appel au célèbre architecte Rudy Ricciotti. L'artiste Gérard Traquandi a quant à lui posé ses crayons sur les murs pour réaliser
une décoration élégante et contemporaine. Profitant du label Relais et Châteaux, "Le Petit Nice" joue la carte de la simplicité et de
la subtilité. "Nous pouvons offrir à nos clients un accueil plus chaleureux et attentif, confie Marilou Preschey, la responsable commercial. À travers l'hôtel comme dans les assiettes du Chef Gérald
Passédat, nous cherchons l'émotion, le confort et la générosité. Pas
de superflu. " La grille tarifaire s'étale de 160 à 1525 euros.
Une rénovation signée Riccioti et Traquandi
Inauguré en 2013, l'Intercontinental revendique un taux de
remplissage de 66-68 %.
/ PHOTO VALERIE VREL
Chantier colossal qui avait permis la requalification de l'ancien
Hôtel-Dieu, une superbe bâtisse du XVHF siècle classée monument historique, l'Intercontinental est devenu un lieu majeur de
la ville depuis son ouverture au printemps 2013. Sur sept niveaux
et 23 200 m2, le palace, qui propose une vue imprenable sur Notre-Dame de la garde, abrite 194 chambres et deux restaurants
dont un gastronomique tenus par le chef étoile Lionel Levy. Son
immense terrasse de 750 m2 constitue l'un des atouts majeurs.
"On est le seul hôtel cinq étoiles de ce côté de la ville. C'est le nouveau Marseille, estime Madelijn Vervoord la directrice. Les Terrasses du port, les Voûtes, le Mucem... Les nouvelles balades sont par
ici. "
La direction, qui revendique un taux de remplissage de 66-68 %,
considère que son pari est gagné. "Marseille devient une destination haut de gamme. On est ravi du développement des cinq étoiles, j'espère qu'il y en aura d'autres, assure Madelijn Vervoord. Ça
veut dire qu'on a bienfait de tenter ce pari en ouvrant ici. "
Seul restaurant trois étoiles des Bouches-du-Rhône, la table est
un considérable atout. "C'est vrai, avoue Marilou Preschey. Mais
de plus en plus de clients séjournent à l'hôtel sans passer par le restaurant, lis viennent pour l'hôtel, son intimité, sa situation à flanc
de rocher unique... L'expérience est inédite." Léchant la mer, "Le
Petit Nice" est un palace unique en son genre. Passédat décrit
d'ailleurs son établissement comme "une auberge marine". Son
taux d'occupation est en moyenne de 59 % en basse saison et de
82 % en haute saison. "La concurrence est rude mais aussi positive
car l'augmentation du parc hôtelier de la ville permet l'accueil de
manifestation et de congrès de plus grande importance, contribuant ainsi à faire vivre toutes les activités commerçantes de la ville, l'hôtellerie en premier lieu, conclut Marilou Preschey. Marseille
se fait enfin connaître à l'international et cela n 'aura pas été facile. "
"Le Petit Nice" sait profiter de cette aubaine...
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Les people s'y pressent. Les Marseillais aussi
L'Intercontinental est rapidement devenu l'endroit tendance
où il faut se montrer... Les people s'y pressent pour leur opération
promotionnelle et les personnalités y séjournent lors de leur passage à Marseille. Marcelo Bielsa avait créé l'événement lors de
son arrivée l'été dernier et la star mondiale des cours de récré Violetta avait déclenché une incroyable effervescence en mars! La
communication très active de l'établissement, parfois même sur
le terrain caritatif, a permis d'occuper fortement l'espace médiatique. Même si la majestuosité des lieux n'incite pas naturellement
à monter les escaliers, les Marseillais ont pris leurs habitudes
pour les rendez-vous d'affaires mais aussi prendre du bon temps.
"On a une forte clientèle française, certifie Madelijn Vervoord.
C'est une autre expérience que la Côte d'Azur. Le week-end, des
Marseillais s'offrent une nuit chez nous. Car l'expérience est intangible. On ne la vit pas ailleurs..." K 200 euros la nuit comme premier prix (3 DOO euros la suite presidentielle ! ), c'est préférable.
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Pour la rénovation de neuf chambres, "Le Petit Nice" aurait
investi plus d'un million d'euros.
/PHOTO IP
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Le luxueux et urbain C2
mise sur l'originalité
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Dernier venu sur le
marché du palace marseillais, le C2 Hôtel a
ouvert ses portes il y a
tout juste un an, cours
Puget (6e). Vingt chambres dans une ambiance à nulle autre pareille. Au moment de
pousser la porte, on
n'imagine
pas
qu'autant de volupté se
cache dans cet ancien
hôtel particulier du
XIXe siècle totalement
r é n o v é p a r le d u o
d'architectes qui a racheté les lieux il y a
cinq ans.
Contrairement à ses
concurrents, le C2 Hôtel mise sur
l'originalité. "Nous ne
sommes pas adossés à
une chaîne comme les
autres palaces de la ville (ndlr: Accor, Intercontinental ou Relais et
Châteaux) qui a des
standards à suivre, rapOuvert il y a tout juste un an, le C2
pelle Delphine Clemenaccueille ses clients dans un ancien
te, la d i r e c t r i c e
hôtel particulier du XIXe siècle
d'exploitation. On est
entièrement rénové.
/PHOTO v G
un hôtel urbain et marseillais avec une clientèle individuelle. On vient chez nous pour le
côté décalé."
Spa, hammam, bar lounge, soirées musicales à thème, expositions, accès à la plage privée sur l'île Degaby, le C2 agite ses neurones pour se démarquer. "On casse les codes de l'hôtellerie de
luxe. On n 'est pas un hôtel guindé, c'est le luxe convivial. Le C2 est
un lieu de vie ouvert à tous les Marseillais", affirme la directrice.
Le personnel au dress code sans contrainte ne démentira pas sa
patronne...
"Marseille n'est ni Saint-Tropez ni Courchevel"
Depuis son ouverture, le taux de remplissage dépasse régulièrement les 80%. La direction mise beaucoup sur le bouche-à-oreille et le web (Booking et TripAdvisor) pour commercialiser ses chambres dont les tarifs oscillent entre 189 et 469
euros. Ces derniers temps, des touristes du monde entier (Russes, Chiliens, Saoudiens...) s'y sont précipités pour découvrir cette ambiance à la fois intimiste et conviviale.
Désormais, le défi est de dépasser le cap de l'effet de mode.
"On ne craint pas la concurrence. Hy a de la place pour tout le
monde. Marseille n'est ni Saint-Tropez ni Courchevel. Ce n'est
pas bling-bling", estime Delphine Clémente.
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