l`appel de Fribourg

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l`appel de Fribourg
Appel des médecins internationaux 2012
10 ans après l’appel de Fribourg:
La téléphonie mobile menace notre santé. Les médecins réclament depuis
longtemps des mesures de précaution !
Plus de 1.000 médecins ont signé „l’appel de Fribourg“ de 2002 qui, entre-temps, a été traduit
dans plusieurs langues. Dans le monde entier, ce sont 36.000 personnes qui ont appuyé les
mises en garde contre les dangers de la téléphonie mobile. Aujourd’hui, dix ans plus tard, nous,
médecins et scientifiques, lançons de nouveau un appel international aux collègues, aux
citoyens et citoyennes, mais aussi aux responsables politiques du monde entier.
I. Les raisons
Malgré toutes les mises en garde, de nouvelles
techniques de téléphonie continuent d’être installées
un peu partout, qui interfèrent dans notre quotidien :
réseaux cellulaires, équipements TETRA, 4G, téléphones
sans fil, Wi-Fi, babyphones, compteurs intelligents, radio
et télévision numériques et beaucoup d’autres encore.
Toutes ces techniques de communication interfèrent avec
l’organisation biophysique de la vie avec une densité
croissante et une énorme diversité de champs
électromagnétiques.
La vie des humains, des animaux et des plantes
est
indissociable
des
champs
et
signaux
électromagnétiques
(CEM)
naturels.
Avec
leurs
fréquences de très basses à très hautes, les champs
artificiels d’origine technologique peuvent perturber
profondément les processus biologiques de métabolisme
et de communication de la cellule. Certes, grâce aux
mécanismes de régulation sophistiqués dont nous
disposons, les défenses naturelles de l’organisme sont au
moins au début en mesure de rétablir l’équilibre.
Cependant, en cas de stress électromagnétique
persistant, on peut observer un dérèglement chronique
de cette organisation biologique pertinente de la vie,
entraînant divers troubles de santé.
Les conséquences de ce profond bouleversement
des mécanismes d’autorégulation ont été maintes
fois prouvés par la science : augmentation de la
perméabilité de la barrière protectrice hématoencéphalique, modification des ondes cérébrales,
troubles du système nerveux central et des hormones
(en particulier augmentation d’hormones du stress),
dégradation du système immunitaire et du patrimoine
génétique et diminution de la fécondité, pour ne citer que
quelques-uns des exemples les plus révélateurs. Le
stress cellulaire oxydatif – l’une des principales causes de
nombreuses maladies – apparaît de plus en plus
manifestement comme l’un des mécanismes d’action
central de l’exposition à des radiations.
Nous, médecins, observons que les maladies
psychiques telles que la dépression, le syndrome du
burn-out, les troubles du sommeil, les troubles anxieux
et les crises d’angoisse aiguë augmentent d’une manière
alarmante. C’est également le cas de toute une série
d’autres pathologies : accidents vasculaires cérébraux
chez des personnes encore jeunes, maladies neurodégénératives (par ex. syndrome démentiel survenant
précocement), céphalées, acouphènes, autisme, troubles
d’apprentissage, de concentration et de comportement
(TDAH), pour ne nommer que les symptômes et
pathologies les plus frappants. Nos observations
prouvent aussi que la multiplication des ondes
électromagnétiques compte également parmi les facteurs
environnementaux
décisifs
co-responsables
d’une
augmentation continuelle des allergies, des maladies
cutanées, des syndromes douloureux, de la tendance aux
infections, de l’hypertension, des arythmies cardiaques,
des déséquilibres métaboliques et des maladies
multisystématisées.
De plus en plus souvent et de plus en plus
nous
constatons
un
rapport
manifestement,
indéniable, temporel en même temps que spatial,
entre l’apparition de ces maladies et des symptômes et le
début d’une exposition intensive aux ondes (par ex. à la
suite de l’implantation d’antennes-relais ou de l’usage
intempestif d’un téléphone portable). Ainsi, il est depuis
longtemps clairement prouvé qu’il existe un rapport entre
l’usage de téléphones portables/téléphones sans fil et
l’augmentation de cas de tumeurs cérébrales qui
aujourd’hui justifie impérativement des mesures de
prévention.
Les enfants et les adolescents sont particulièrement
concernés. Les tumeurs cérébrales sont après la
leucémie le cancer le plus fréquent chez les enfants. Le
taux d’augmentation chez les adolescents les plus âgés
est en Europe de 1,5 pour cent par an. En Angleterre, on
a enregistré chez les enfants une augmentation
significative des cas de tumeurs frontales et du lobe
temporal entre 1999 et 2009. La tendance à la
dépendance au téléphone portable et autres appareils
connectés au réseau mobile continue de progresser
régulièrement. C’est la raison pour laquelle de nombreux
appels et résolutions réclament des mesures particulières
de précaution pour les enfants et les adolescents, ainsi
par ex. de l’Agence européenne pour l’environnement à
l’automne 2011.
Le nombre de personnes souffrant d’hypersensibilité
électromagnétique est en constante augmentation.
Celles-ci
réagissent
à
l’envahissement
de
leur
environnement
par
des
champs
techniques
en
développant divers symptômes, dont certains graves,
immédiatement ou parfois aussi plusieurs heures plus
tard. Nous, médecins, sommes heureux que la Suède
reconnaisse l’électro-sensibilité comme un handicap.
Nous souhaitons insister en rappelant que le Parlement
européen a encouragé les états « à suivre l’exemple de la
Suède », et que des gouverneurs américains ont attiré
l’attention de l’opinion publique sur les dangers de
l’électro-hypersensibilité. En Autriche, l’Ordre des
Médecins a adopté une directive portant sur le diagnostic
et le traitement des troubles et pathologies liées à
l’électro-hypersensibilité (EHS) ; puisse cet exemple faire
école dans d’autres pays.
Les observations, recueillies par des médecins du
monde entier, sont pour le moins pertinentes et
corroborées par les résultats scientifiques. Ceux-ci
attestent depuis des décennies déjà des effets nocifs
des champs électromagnétiques et de la dramatique
perturbation des circuits biologiques, et cela à des seuils
bien inférieurs à ceux définis actuellement. Le rapport du
groupe international 'BioInitiative Working Group' (2007)
est par ex. connu pour avoir évalué plus de 1500 études
mettant en évidence diverses dégradations et risques
pour la santé. Depuis, de nombreuses études récentes
ont confirmé ces résultats alarmants et démontré en
même temps l’absurdité des seuils actuellement en
vigueur qui ne prennent en considération que les effets
thermiques aigus. L’Organisation mondiale de la
Santé (OMS) a classé en mai 2011 les ondes
électromagnétiques auxquelles nous exposent les
téléphones portables comme peut-être cancérigènes,
ceci en raison d’une augmentation du risque de tumeur
cérébrale après usage intensif du téléphone portable
pendant plusieurs années. Et les fabricants leaders de
téléphones portables eux-mêmes confirment le sérieux
de la situation lorsqu’ils font une demande de brevet
pour des appareils réduisant le risque cancérigène.
Durant ces dernières années, les scientifiques et les
médecins ont été de plus en plus nombreux à souligner
les risques sanitaires de la téléphonie mobile dans des
appels et résolutions. La Commission russe de
radioprotection RNCNIRP a alerté en 2008 l’opinion
publique contre les effets lourds de conséquence et
irréparables
d’une
exposition
à
des
champs
électromagnétiques, particulièrement sur les enfants, et
a de nouveau tiré la sonnette d’alarme en 2011.
L’Agence européenne pour l’environnement a réclamé en
2009 déjà des mesures de précaution d’urgence, soutenu
en cela par le Parlement européen. Enfin, en 2011, le
Conseil de l’Europe a demandé dans une décision
prise à l’unanimité la fin d’une politique de
téléphonie mobile qui, dans sa forme actuelle, ne
peut plus être considérée comme porteuse
d’avenir.
II. L’appel
Nous, médecins et scientifiques, en appelons à tous les collègues, aux citoyens et
citoyennes : en signant cette pétition, vous vous engagez aussi à tout faire pour protéger
la vie. En outre, nous exigeons des responsables politiques qu’ils garantissent les normes
suivantes de précaution relevant des droits élémentaires de l’homme.
1. Protéger l’invulnérabilité du domicile en limitant les radiations électromagnétiques pénétrant dans
nos murs.
2. Réduire sensiblement l’exposition aux ondes, ainsi que les seuils de tolérance afin de protéger
efficacement la population et la nature contre les effets biologiques nuisibles. Une nouvelle
extension de la technologie mobile est désormais irresponsable.
3. Opter de manière conséquente pour les technologies câblées dans les appartements privés et
institutions publiques, en particulier les jardins d’enfants, les écoles, les universités, les
établissements de soins et les hôpitaux.
4. Reprendre les appareils/installations transmetteurs continus (tels que les téléphones sans fil, les
équipements Wi-Fi et les compteurs intelligents) et s’équiper au moins de technologies n’émettant
qu’au moment de leur utilisation.
5. Prendre des mesures de précaution particulières pour les enfants et les adolescents : pas de
téléphone portable et autre téléphone sans fil pour les enfants de moins de 8 ans et seulement en
cas d’urgence entre 8 et 16 ans. Il faut renoncer à tout message publicitaire pour les téléphones
portables et autres appareils online s’adressant aux enfants et adolescents et interdire ceux-ci à
l’école.
6. Mise en garde bien visible contre les risques et les possibilités de limiter ceux-ci sur les
téléphones portables et autres appareils de téléphonie, ainsi que dans le texte des modes
d’emploi. Signaler combien il est important qu’un téléphone portable allumé ne soit pas en
contact direct avec le corps.
7. Aménager des zones de protection publiques pour les électro-sensibles ; installer des pièces
publiques dénuées d’ondes électromagnétiques, en particulier également dans les transports
publics, comme cela a été fait pour les non-fumeurs.
8. Promouvoir le développement de techniques de communication sans danger pour la santé, comme
l’électricité. Miser sur les réseaux de fibres de verre, une technologie moderne, porteuse d’avenir
et performante, qui permet de satisfaire les besoins toujours plus élevés qu’engendre la
transmission des données.
9. Développer la recherche à l’échelle nationale, indépendamment de l’industrie, qui ne fasse pas
abstraction des mises en garde scientifiques et médicales, mais s’efforce de les expliquer.
Nous en appelons à tous les citoyens et citoyennes qui se sentent concernés par leur santé et
souhaitent protéger l’environnement : montrez-vous un consommateur responsable pour
contribuer vous aussi à limiter les rayonnements électromagnétiques. Privilégiez dans votre
vie quotidienne les technologies de communication par câble ! N’hésitez pas à vous informer
et à faire part de vos connaissances à votre famille, à vos voisins, à vos amis et aux
politiciens ! Expliquez surtout à tous que la protection de la santé et de l’environnement ne
doit pas être dépendante de l’industrie et se mesurer en termes commerciaux !
Appel des médecins internationaux 2012
10 ans après l’appel de Fribourg:
La téléphonie mobile menace notre santé. Les médecins réclament depuis
longtemps des mesures de précaution !
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Groupe de médecins de l’Initiative Compétence pour la protection de l’homme,
de l’environnement et de la démocratie
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