N` 70 - Version PDF : La dépêche du sud
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Pour le Hassania et Agadir Directeur de la publication : Abdellah Tidrarine N°70 Du 21 au 27 décembre 2012 1er hebdomadaire francophone de la Région Dépôt légal: 64/94 4 Dhs Le 65ème anniversaire de notre club célébré ce samedi soir dans le partage et la communion (Lire nos informations page 3) Nous sommes dépositaires d’une mémoire… C ’est ce samedi 22 décembre que, dans un esprit de communion et de partage, nous célébrerons à Agadir le 65ème anniversaire de la création du Club de football Hassania. Six décennies et cinq années défileront devant nos yeux, à travers une mémoire collective et des profils ,aussi prestigieux et exemplaires, de ses dirigeants successifs. L’histoire est collective, celle du Hassania est à nous tous ce que le symbole édifié et pétrifié est à un peuple. Une mémoire de partage. Les pères fondateurs, de Haj Ahmed Oulhaj Akhannouche à Houcine Bijaouane en passant par Ahmed Kabbage, Abbès Kabbage et Houcine Achengli, ont crée le Club qui a su donner à la ville et au Maroc entier plus qu’un motif de fierté. Sans doute même le témoignage du combat patriotique, l’engagement pour l’émancipation et la prospérité de la ville. C’est notre attachement à cet idéal impérissable qui justifie notre mobilisation d’aujourd’hui pour rendre hommage aux fondateurs du Hassania . Ceci d’une part ! Ensuite nous inscrire dans la dynamique que ce club n’a cessé d’incarner tout au long des soixante-cinq ans, soit trois générations d’hommes. Le Club est né en 1947, alors que le Maroc accentuait sous l’égide du Roi Mohammed V sa lutte pour l’indépendance. La même année où feu Mohammed V allait prononcer en avril le célèbre discours à la Mandoubia de Tanger pour exiger la libération de son pays et l’émancipation de son peuple. Le football à cette époque s’apparentait à l’affirmation d’une région, de ses populations, de leur culture et de leur volonté irrépressible d’indépendance. La création du Hassania participait de cette riposte identitaire de la région d’Agadir. Une profession de foi politique face au colonialisme. Or, le choix du nom Hassania pour dénommer le club , invoquait l’attachement d’Agadir à la Monarchie, parce que le Prince Héritier portait le nom de Moulay Hassan. Et lorsque ce dernier fut devenu Roi en 1961, son soutien fut encore renforcé. Mieux : son défunt frère, le Prince Moulay Abdallah consacrait une immense sollicitude à notre Club et en devint même le Président d’Honneur, veillant de manière régulière, à sa promotion. De nos jours encore, la tradition du lien entre la famille du Hassania d’Agadir et le Roi Mohammed VI reste d’autant plus intacte qu’elle se fonde sur un pacte moral : l’attachement réciproque, fait de fidélité et de dévouement. C’est cet esprit global, ce lien indéfectible que nous célébrons ce samedi dans l’émotion et le respect d’une mémoire qui fonde constamment nos espoirs et dessine notre futur. Comme tous ses supporters, déclarés ou demeurés dans l’ombre, ces centaines de milliers qui ont vibré au succès du club , partagé ses joies et ses peines, nous restons dépositaires – non pas attitrés mais certains – de sa mémoire et défenseurs de son histoire. Abdellah Tidrarine Eclairage www.ladpechedusud.com N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 2 Droits de l’Homme, une culture à pérenniser U ne thématique récurrente, vitale et qui, dans son inscription dans la durée, relève d’un concept gigogne aux prises avec les préoccupations au quotidien de l’opinion publique nationale. C’est le respect, la promotion et la consolidation des droits de l’Homme dans notre pays. Il n’existe pas une seule occasion événementielle, où cette cause n’est pas mise en exergue. Comme si les acquis institutionnels et législatifs en la matière devaient être soumis à un rappel, tout en solennité et en vigueur, à une ratification formelle. Revendication tout à fait légitime, si l’on prend en considération, les mécomptes résiduels constatés ici où là, les poches de résistance encore à l’œuvre, en souterrain, pour contrecarrer ce processus, devenu, par la force des choses et la force de la loi, une constante irréversible de la vie et du destin de notre nation qui s’installe résolument sur la voie de la démocratie, de la justice sociale et du développement durable et moderne. Bien évidemment et, force est de le rappeler, ce chantier consolide ,de jour en jour, ses assises institutionnelles et juridiques .Depuis l’avènement du règne de SM le Roi Mohammed VI, des progrès considérables ont été accomplis dans la mise en avant du concept des droits de l’Homme .Il se décline comme une combinatoire organique, voire systémique, touchant de près, tous les mécanismes d’interaction entre le citoyen et les tenants des prérogatives d’autorité, quels que soient leur ancrage et leur influence. De même que l’affirmation du principe de protection des libertés publiques, liberté de pensée et d’expression, pour peu que cette liberté, profite à l’émergence et à l’essor d’un projet de société viable qui garantisse le bien être des citoyens dans l’absolu respect des fondamentaux de la nation. Réhabiliter le champ des droits de l’Homme, émane d’une volonté politique .Les résultats capitalisés sont patents et reconnus par la communauté internationale. Dynamique progressive, qui amplifie la semence et le vivier d’une culture des droits de l’Homme, cadre le rapport voulu harmonieux entre gouvernants et gouvernés, dans la perspective de consolidation d’un Etat de Droit. C’est dans cette optique que s’inscrit cette logique de l’amélioration permanente de l’arsenal législatif, codifiant le respect et la promotion des droits de l’Homme, et la mise en place d’instances institutionnelles qui se ressourcent dans le référentiel juridique international. Mais avant tout, dans le cadre le texte normatif de la Constitution .Celle du 1er juillet 2011, inaugure un véritable saut qualitatif, sinon une révolution copernicienne en la matière, s’octroyant ainsi le label d’une véritable Charte des droits et des libertés. Dès son préambule, elle énonce clairement « l’attachement (du Maroc) au droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus » dans leur indivisibilité et leur universalité .L’officialisation de la langue amazighe, en complémentarité avec la langue arabe, fait partie de cet assortiment d’acquis institutionnels qui permettront à la société de se réconcilier avec elle-même et avec son identité plurielle et unitaire. Le Centre d’Etudes Internationales, dans une étude publiée récemment, en rappelle les dispositifs inédits :la Loi Fondamentale plébiscitée par un large referendum, le 1er juillet 2011, « garantit à tous les citoyens, individus ou groupes, une panoplie de droits, politiques, économiques et sociaux dont on peut citer le droit à la vie, le droit à la sécurité, le droit à la propriété et le droit à l’information . La parité entre les hommes et les femmes est énoncée comme étant le crédo de l’approche genre. Si des instances phares comme le Conseil National des Droits de l’Homme, et l’Instance Equité et Réconciliation, ont naguère ouvert la voie à une approche « réparatrice » des violations des droits de l’Homme et atténué les velléités confiscatoires, les nouvelles dispositions constitutionnelles, notamment les réaménagements novateurs apportés aux instances existantes et la mise en place de l’institution du Médiateur en lieu et place du Diwan Al Madhalim, le Maroc se présente comme « modèle référentiel » qui augure de toutes les avancées. La veille est néanmoins de mise. Quel beau rôle pour une société civile croissante et dynamique en gestation. Mohamed Malki CNSS/AMO Caravane médicale en faveur des retraités L Abdelfattah Aberbri a direction régionale de la Caisse nationale de la sécurité sociale CNSS d’Agadir a procédé, les 15 et 16 du mois de décembre de l’année en cours, à l’organisation, à Agadir, de la caravane médicale de sensibilisation et de dépistage gratuit AMO, dédiée aux retraités, bénéficiaires des prestations de cette caisse. Cette opération, étant inscrite dans ladite approche linéaire, s’assignant la prise de part des partenaires de ce dispositif, a connu la participation de la commune urbaine d’Agadir, celle des établissements hospitaliers, celle du tissu associatif évoluant au niveau de la ville d’Agadir, celle des médias et autres. Cette initiative, il faut le souligner, est ainsi inscrite dans le cadre de la stratégie de communication et se veut donc, à la fois, informative, opérationnelle et penchée sur les prestations de l’assurance maladie obligatoire AMO qui Directeur de la publication Abdellah Tidrarine Rédaction Mohamed Malki, Abdelfettah Aberbri, Hassan Alaoui, Mohamed Laghouizi, Meryam Lasri, Amina Belkay Technique et Infographie devrait permettre aux assurés l’accès aux soins. Yassine Bengueddour, directeur général de la CNSS d’Agadir, a souligné à cette occasion, la nécessité de la prise en charge précoce des patients souffrant desdites maladies silencieuses et/ou insidieuses, comme il a souligné l’ampleur que revêt la sensibilisation quant à l’importance des dépistages qui sont davantage gratuits. Ces dépistages visent notamment la détection des facteurs de risques cardiovasculaires, résultant de l’hypertension artérielle, celle du diabète, celle des insuffisances respiratoires et autres. Cette caravane de communication et de sensibilisation s’assigne, de ce fait, la prodigalité d’informations portant sur les démarches administratives nécessaires pour l’accès à ce genre de prestations cadrées par la loi 65/00. Elle a permis la détection de quelques 4000 pensionnés n’ayant pas encore déposé leurs dossiers AMO, bien qu’ils remplissent les conditions requises pour l’accès à telles prestations. Aux termes de cette caravane, un staff constitué de quatre-vingts cadres médicaux bénévoles, dont des médecins spé- cialistes et généralistes, des infirmiers, des assistants sociaux et des cadres administratifs relevant du corps médical, évoluant sous tutelle du même dispositif, a été mobilisé, pour la consolidation, dans le cadre de ladite approche cognitive, des résultats de dépistages qui seront ultérieurement dépêchés aux agences relevant de la CNSS. Celles-ci, veilleront, pour leur part, à l’initiation, des patients ciblés par cette caravane, au dépôt de leurs dossiers de demande d’accès aux prestations précitées. Le directeur général de la CNSS d’Agadir a ainsi évoqué que les patients porteurs d’affections de longue durée ALD et ceux porteurs desdites affections lourdes et coûteuses ALC auront l’opportunité d’accès à un traitement particulier. Ils ne sont appelés, pour ce faire, qu’à déposer leurs demandes d’ouverture de droit à ce titre qui seront étudiées et approuvées par les médecins contrôleurs de la CNSS. En cas d’approbation, les bénéficiaires auront le droit à prétendre à des taux de remboursement calculés en fonction de la tarification de référence pouvant atteindre le taux de 100%. Hassan Kharraz Département Commercial Faissal Arribat 06 61 43 39 71 Dossier de presse 73/92 Dépôt légal 64/94 ISSN 2028/6554 Rédaction, publicité et administration 17, Bis Rue Sidi Ifni, Impasse Sbouya, Talborjt - Agadir Tél.: 05 28 84 58 24 / 05 28 82 84 66 Fax : 05 28 82 84 67 Courriel [email protected] Site Web www.ladepechedusud.com Edité par Agadir Média Impression : Ecoprint Distribution : Sapress Actualité www.ladpechedusud.com N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 3 A l’initiative de l’agence Agadir Média et en partenariat avec les membres de la grande Famille du Club Le 65 anniversaire du Hassania d’Agadir célébré samedi aux «Dunes d’Or» ème L ’hôtel « Les Dunes d’Or » ( Framissima) abritera ce samedi 22 décembre une cérémonie commémorative du 65ème anniversaire de la création du club de football « Hassania d’Agadir ». Elle regroupera certains membres , anciens n dirigeants notamment, du Club, des supporters et des invités de marque. Elle rendra hommage aux pères fondateurs du club, feu Ahmed Oulhaj Aknannouche, Abbès Kabbage, Houcine Achengli, Houcine Bijaouan et Lahcen Bijdiguen encore vivant, et en particulier à SAR le Prince Moulay Abdallah, qui était président d’honneur du Club et l’entourait de sa sollicitude et ne ménageait aucun soutien pour sa promotion. La soirée de gala sera marquée également par la projection d’un documentaire, réalisé par l’agence Agadir Media, qui retrace notamment le parcours de l’équipe , consacrée champion du Maroc en 2002 et 2003 et finaliste de la Coupe du trône en 2005-2006. De même un hommage sera rendu aux bienfaiteurs du Hassania. L’organisation d e cet événement parti- cipe d’une volonté, exprimée par les responsables de l’Agence Agadir Média, de souligner le rôle de ce club dans l’histoire du football et de replacer sa création et son évolution dans le contexte que le Maroc traversait il y a 65 ans. Le Club Hassania d’Agadir s’est illustré comme un vecteur d’encadrement des jeunes et des amateurs de football. Il a formé des générations entières de joueurs de talent et participé à de grandes et importantes compétitions nationales et internationales. Le Club Hassani a constitué de ce fait une véritable pépinière, une école de formation qui , le développement de la ville aidant, a su fédérer les énergies et mettre en exergue les vocations et les talents du football. Cette vision a été déclin é e des décennies durant, les champions du Hassania étant consacrés dans la durée et leur club auréolé. La ville et les populations d’Agadir ne peuvent pas ne pas s’enorgueillir de leur club, de ses exploits et de la culture qu’il a insufflée. Célébrer le Club Hassania d’Agadir traduit essentiellement réconcilier l’histoire avec ses hommes. Rendre hommage à ses responsables, sans distinction, c’est souligner la place et le rôle qu’ils ont joué ou jouent encore pour redorer le blason de notre équipe et rendre à notre football ses lettres de noblesse. C’est aussi mettre en évidence la nécessité de conforter les assises de notre club et soutenir les efforts, d’où qu’ils viennent, afin de contribuer à sa relance. Le football d’Agadir est une exception, parce qu’il ne nourrit aucune chauvinisme, mais prétend à fédérer les énergies et les prouesses au nom du partage et du sport. L’histoire du Hassania, c’est d’abord celle d’un idéal. Prenant la réelle mesure de cette dimension et de cette évolution significative, les responsables de l’Agence Agadir Média, dont l’une des vocations est justement la réalisation de documentaires d’information, ont voulu souligne la part de la mémoire collective d’Agadir à travers un pan important de son histoire. Agadir Média a préparé et élaboré la concept de cet événement phare qui, outre le Club de football, rend hommage à l’action de certaines figures emblématiques ayant joué un rôle fondateur pour forger les consciences. Actualité www.ladpechedusud.com Conseil de la région SMD A Booster la TPE l’instar de trois autres régions du royaume (l’Oriental, le TangerTétouan et le Grand Casablanca) le président du Consiel Régional Souss Massa Drâa Brahim Hafidi a signé mardi à Rabat avec le Ministre Chargé des Affaires Générales et de la Gouvernance, Mohamed Najib Boulif, un mémorandum d’entente portant sur la mise en L œuvre des objectifs de la stratégie Nationale de Promotion de la Très Petite Entreprise (TPE). Selon un communiqué publié par le conseil de la région, avec la signature de ce mémorandum, et dans un premier temps, le débat sera ouvert au niveau des régions sélectionnées afin d’élaborer des contrats programmes régionaux sous validation des conseils suscités. De suite, cette stratégie sera mise en œuvre dès validation par le gouvernement au cours de l’année 2013 et marquera le démarrage des contrats programmes régionaux afin de promouvoir les TPE, soutenir des initiatives régionales et contribuer ainsi au développement du tissu économique. En effet, axée sur 4 volets cette stratégie compte favoriser l’accès des TPE au financement, à la couverture sociale et avoir une fiscalité adaptée. Par ailleurs, ces objectifs ne seront atteints qu’à travers un accompagnement pré et post création afin d’assurer le développement et la pérennité des TPE. Vu l’importance de ce dernier axe, le rôle de la région résidera dans la mise en place d’un projet régional pilote focalisé essentiellement sur le volet accompagnement de la TPE à travers l’animation, la formation et le coaching. Conseil du CRT e 17 décembre 2012,au siège de la Wilaya d’Agadir, le Conseil d’administration du CRT, a tenu ses assises sous la présidence du Wali, Mohamed Zelou. Ouvrant cette séance de réflexion et de travail, M. Abderrahim Oummani, président du Conseil du CRT a,dans son allocution,mis l’accent sur les énormes opportunités de dialogue et d’échange qu’offre cette instance dans une conjoncture touristique qui, en dépit d’une embellie de circonstance, demeure confrontée aux incidences d’une crise sectorielle inédite du fait de la récession qui secoue l’écono- Une campagne d’affichage 4x3 est prévue sur Casablanca, Rabat et Marrakech, placés dans des endroits stratégiques pour la cible (vacances de l’AEFE (Agence d’Enseignement du Français à l’Etranger) et de OSUI (Office de Scolarisation Universitaire Internationale) mie mondiale et ses soubresauts constatés en Europe. Au menu de l’ordre du jour, il a été question de l’approbation du procès verbal du Conseil d’administration du 7 juin 2012, de l’état de conjoncture touristique à la fin novembre 2012, du rapport d’activité du CRT d’Agadir SMD, de la campagne publicitaire initiée au niveau du marché national de fêtes de fin d’année (radio et affichages), du Contrat Programme régional final de la région SMD dans l’optique de la vision 2020 et enfin, de diverses questions et points d’ordre afférant aux moyens de booster les activités du secteur touristique. Au cours de ce conseil, les résultats des bilans dressés par les différentes commissions ont été soumis à examen et le budget passé au vote pour être validé à l’unanimité. Nous reviendrons dans une prochaine édition sur les enseignements majeurs à tirer de cette importante réunion. N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 4 Hro Abrou à la tête de l’ORMVA de SM U ne nouvelle nomination à la direction de l’Office Régional de Mise en Valeur de Souss-Massa ORMVA-SM, en la personne de M. Hro Abrou, qui a pris officiellement les commandes de cette institution, lors la cérémonie tenue le samedi 8 décembre 2012, à Agadir. En marge de cette installation, M. Aziz Akhannouch ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, a souligné l’importance de la régionalisation dans la mise en œuvre du Plan Maroc Vert. «La dimension régionale constitue un point nodal de la stratégie du Plan Maroc Vert (PMV) et de sa vocation portée sur la promotion du secteur agricole et de la valorisation des produits nationaux», a souligné le ministre. Indiquant que «le Plan Maroc Vert a donné à la régionalisation, en tant que mode de gestion, une importance extrême, en ce qu’elle permet d’encadrer l’agriculteur et d’apprécier de plus près les problèmes auxquels il est confronté, au même titre que l’ensemble des autres intervenants dans les filières de production». M. Aziz Akhannouch a, par ailleurs, précisé que «la déconcentration administrative, comme levier de réforme institutionnelle au sein du ministère, s’appuie sur la mobilisation de toutes les énergies régionales et locales portées sur la promotion du secteur agricole dans le cadre du PMV». Actualité www.ladpechedusud.com Livrée clés en mains par « MAN Diesel » Centrale électrique mobile à Tiznit Une grande première dans les annales du fret maritime sur le port d’Agadir. Ce mardi 17 décembre, à midi, le « Happy Dynamic », général cargo, battant pavillon hollandais et spécialisé dans le transport des colis lourds, a transbordé sur le débarcadère, deux moteurs MAN, de très lourde capacité, en provenance de Saint Nazaire et qui seront acheminés, par les soins de l’A.G.T.T.,compagnie nationale spécialisée dans le transport des colis lourds exceptionnels, sur un site de la centrale de l’ONE à Tiznit. D Mohamed Malki e quoi s’agit-il au juste? Des composantes modulaires d’une centrale thermique mobile, livrée clés en main .Rien que ça. Pesant 320 tonnes chacune, ces unités sont les plus grandes dont le Maroc s’est jamais doté. Et productives en électricité aussi, car pouvant atteindre 18 méga watts. Coût global : environ 45 millions de DH, sans compter les frais de transport et de manutention qui avoisinent, à eux seuls, 1 million d’euros. Cette opération fait suite à la livraison récente de quatre générateurs de très grande capacité, dispatchés sur Dakhla et Tan Tan. L’enjeu de ce projet inédit dont le maître d’œuvre est l’ONE, c’est de doter les zones du sud du pays, en proie à une faible productivité en matière d’énergie thermique et qui comptent sur l’apport de complément des énergies renouvelables, de groupes de secours, destinés à être maintenus en stand by, mais qui se déclenchent rapidement, un quart d’heure après le constat d’une rupture du courant électrique et dont la puissance est conséquente. A preuve, la capacité totale de la centrale mobile est estimée à 72 méga watts. Basée à Augsburg, près de Munich, mais aussi à Saint Nazaire, « MAN Diesel », firme franco-allemande, est de notoriété mondiale en matière de fabrication et de maintenance des engins électrogènes. Pour ce qui concerne le projet du groupe de secours de Tiznit, il nécessitera une période de travaux d’environ 18 mois et l’installation à demeure de presque 2O experts allemands, avant sa mise en marche définitive. N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 UIZ 5 Coopération avec Las Palmas D ans le cadre des ateliers initiés dans l’optique du projet Coemprende, une rencontre a eu lieu entre le Vice directeur chargé de l’employabilité au sein de l’Université de Las Palmas « Grande Canarie » et le Vice Président de l’UIZ chargé des affaires pédagogique, culturelles et sociales en présence du directeur de l’ENG d’Agadir, durant laquelle plusieurs projets de coopération ont été évoqués. L’accent a été mis sur l’employabilité, la mobilité des étudiants ainsi que sur le montage de programmes de formation. Musée universitaire à la faculté des lettres L e lundi 10 décembre, un musée universitaire a été ouvert, « le Noyau du musée universitaire dans le sud marocain »sous l’encadrement du professeur Abdelwahed Oumlil et des étudiants du Master patrimoine et développement. Le musée se compose des meubles traditionnels et des bijoux qui caractérise la région du sud du Maroc. Il expose des portes traditionnelles et des tapis antiques, des photos retraçant les temps immémoriaux parmi les quelles celles relatives au temps de développement des usines de sucre à Taroudant. L’objectif de créer ce musée est de conserver le patrimoine culturel, ainsi qu’il va jouer un rôle dans la formation des étudiants spécialisés en patrimoine M.L Fondation Mohammed VI 35 bourses de mérite « Istihqaq » pour l’AREF/SMD D Amina Belkay ans toutes les régions du royaume, la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducationformation a décerné le vendredi 14 décembre 508 bourses de mérite « Istihqaq » aux meilleurs bacheliers enfants de ses adhérents. L’Académie régionale Souss-Massa-Draa a compté 35 bourses. Des cérémonies ont été organisées simultanément par la Fondation, le même jour, dans toutes les régions du Royaume pour honorer les récipiendaires. Attribuée au niveau national et régional, l’opération est octroyée annuellement aux 500 meilleurs bacheliers, enfants d’adhérents ayant réussi leur baccalauréat avec excellence et ce, afin de leur permettre de poursuivre leurs études supérieures dans des établissements publics au Maroc. Une action qui vise à perpétuer l’excellence au niveau de l’enseignement supérieur et à développer le principe de l’égalité des chances. Les bénéficiaires de la bourse au niveau de la région du Souss se répartissent au nombre de cinq branches. 25 étudiants primés pour la branche des Sciences expérimentales, 6 pour les Sciences mathématiques, 2 pour les Techniques commerciales et enfin les branches Techniques industrielles et Lettres modernes compte chacune un étudiant. Depuis sa mise en vigueur, l’opération Istihqaq a décerné 2970 bourses. Cette année le total a été de 508 ; 100 bourses nationales d’une valeur de 76 000 Dhs pour 5 années d’études et 408 bourses régionales d’un montant de 30 000 Dhs pour 3 années d’études. Pour faciliter l’octroi de ladite bourse, la Fondation a mis à la disposition des lauréats une carte bancaire gratuite « Al hourria » dont la durée de validité est de 5 ans, leur permettant ainsi d’effectuer des retraits en toute liberté sur l’ensemble des guichets automatiques. Economie www.ladpechedusud.com N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 6 «Le Petit Marrakech» fleuron du tourisme à Tazemmourt Dans le cadre de son accompagnement de l’investissement étranger dans la région SMD, la « Dépêche du Sud » s’est entretenue avec Didier Petissof, promoteur immobilier et Directeur Général du complexe touristique « Tazemmourt », en cours de réalisation à Taroudant. Propos recueillis par P Mohamed Laghouizi arlez-nous de votre parcours au Maroc ? Quand je suis arrivé au Maroc la première fois, je n’avais pas la même vision que celle d’aujourd’hui. En tant qu’Européen, on n’a pas les mêmes points de vue ni la même conception des affaires. Grosso modo, je me suis heurté aux problèmes administratifs. Mais cela se comprend en ayant pris connaissance des causes. C’est vrai qu’on a vu des investisseurs étrangers qui faisaient semblant d’investir, exploitant ainsi toutes les opportunités qui se présentent pour acquérir des terrains pour spéculer plus tard, des projets abandonnés à mi chemin et d’autres en faillite avec des ouvriers licenciés sans indemnisations etc. . Donc, lorsqu’on arrive derrière, on est dans le même bain même si on a l’idée de monter un vrai projet, de créer des emplois et de contribuer au développement de l’économie du pays. On paie pour les erreurs des autres. Il faut du temps pour bien maîtriser les rouages de l’administration marocaine. Selon votre expérience, y’a-t-il une amélioration des procédures administratives d’une part, et des choix sectoriels, de l’autre ? Il y’a évidemment des secteurs plus faciles que l’immobilier. Pareil pour l’administration qui a des dossiers à gérer. C’est en fait un problème de connaissance et de moyens financiers dont on dispose. Il est entendu que l’administration doit être vigilante parce que même certains ressortissants français ont fait n’importe quoi. Pourquoi le choix d’Agadir ? A vrai dire, je n’ai pas choisi Agadir personnellement, mais sachant que l’Aquitaine a signé un partenariat avec la région SMD, on m’a invité à venir ici. Ce qui fut fait en 2003. Ma société a été créée en 2005. A cette date, mon staff m’a suivi. Enfin, c’est une région qui m’a beaucoup plu quoique le concept de nos En effet, aujourd’hui, il faut savoir que dans le monde, on n’exploite que 20% des sites magnifiques à savoir la neige et la mer. Donc 80% restent inexploités et se trouvent dans l’arrière pays. Et c’est là la vraie image. Se rapprocher des gens du terroir explique l’option prise pour Taroudant. projets ne soit pas essentiellement focalisé sur Agadir. En effet, aujourd’hui, il faut savoir que dans le monde, on n’exploite que 20% des sites magnifiques à savoir la neige et la mer. Donc 80% restent inexploités et se trouvent dans l’arrière pays. Et c’est là la vraie image. Se rapprocher des gens du terroir explique l’option prise pour Taroudant. Une ville impériale restée intacte et qui garde toute son authenticité. Une ville aussi dominée par sa palmeraie et ses montagnes, toute cette verdure a suscité notre intérêt et notre enthousiasme. Quelle est la nature du projet que vous êtes entrain de monter dans la région de Taroudant ? On construit sur 20 hectares à l’intérieur des terres. Un projet touristique qui sera composé d’un hôtel 5 étoiles sur une superficie de 3ha et d’une capacité d’hébergement de 36 chambres. Un vrai hôtel de charme prisé actuellement puisqu’il y’a ce nouveau concept de vacances idoines. Il y’a aussi 5 villas Ryad, un centre commercial de 2000m², 66 villas et 96 appartements. D’ailleurs, Taroudant est un carrefour entre Agadir et Marrakech. Tout ce qu’on construit autour de « la petite Marrakech », un village de 4000 habitants qui va en tirer profit. Notre construction est à l’horizon- «Maroc est un très beau pays. Les gens sont hospitaliers et toutes les commodités sont à disposition. Par son emplacement stratégique, le Maroc ne peut être que la meilleure destination de l’investissement du tourisme dans tous ses segments» tale, conçue dans le but de disposer au maximum des espaces verts. Avec la crise que connait le monde actuellement, pensez-vous arriver à capter la clientèle pour votre spot ? Pour être franc, la clientèle existe et il faut aller la chercher. Et comme disait Mao : « Si la montagne ne vient pas à Mao, Mao ira à la montagne. » Donc la clientèle existe et mis à part la publicité, on compte surtout sur le bouche à oreille. Que pensez-vous du Maroc, comme destination touristique ? Comme je l’ai dit lors d’une émission à la télévision, au Centre de l’investissement régional (CRI) d’Agadir en présence de son directeur, le Maroc est un très beau pays. Les gens sont hospitaliers et toutes les commodités sont à disposition. Par son emplacement stratégique, le Maroc ne peut être que la meilleure destination de l’investissement du tourisme dans tous ses segments. www.ladpechedusud.com Economie Taghazout Bay devient Hyatt Dans le cadre de vision touristique 2020, un nouveau contrat vient d’être signé entre Groupe Hyatt et de Promotion de la Station Taghazout (SAPST) pour l’exploitation de l’Hôtel Golf au sein de Tghazout Bay. Un partenariat que le Directeur Général de La SPAST, Ahmed Oulahna considère comme un grand pas au niveau de l’investissement hôtelier dans la région vu l’importance du groupe Hyatt Hotels Corporation connu à l’échelle mondiale. N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 7 Feldts Maroc Une nouvelle unité de décorticage de la crevette nordique Mohamed Laghouizi Dés lors, Taghazout sera doté d’un hôtel du nom de Hyatt Place Taghazout d’ici 2014. Une première adresse de marque dans la zone Afrique et Moyen Orient. Situé au bord de la falaise à une hauteur de 70m, l’hôtel en plus de cette vue qui s’étend sur l’infini sur l’atlantique, offrira aux visiteurs et passionnés du golf un accès direct à un parcours de 18 trous conçu par le designer américain Kyle Phillips. La capacité d’hébergement sera de 150 chambres et suites. Diverses installations seront sur Taghazout (SAPST) a été créée place incluant ainsi piscine extérieure, restaurants, spa, salle de conférences et un centre de « Nous sommes remise en forme. très enthousiastes Lors de la signature du contrat à l’idée de collaboà Rabat le 12 décembre 2012, rer avec la SAPST Peter Norman, Senior VicePresident Acquisitions Dévepour ouvrir Hyatt loppement Europe a déclaré : Place à Tagha« Nous sommes très enthouzout Bay, 3e projet siastes à l’idée de collaborer hôtelier du Groupe avec la SAPST pour ouvrir Hyatt au Maroc. Hyatt Place à Taghazout Bay, 3e projet hôtelier du Groupe Nous sommes aussi Hyatt au Maroc. Nous sommes convaincus que aussi convaincus que la marque la marque Hyatt Hyatt Place et la localisation Place et la localiau sein de Taghazout Bay, sur la côte atlantique et à proximité sation au sein de de la ville d’Agadir, auront un Taghazout Bay, sur attrait certain pour les touristes la côte atlantique en voyage d’affaires ou en vaet à proximité de cances dans la région. » Cela prouve que le Maroc, par la ville d’Agadir, ses potentialités et sa stabilité auront un attrait politique, reste une destination certain pour les favorite de l’investissement touristes en voyage étranger et que la Région Souss d’affaires ou en Massa Draa continue à attirer nombreux investisseurs étranvacances dans la gers et nationaux. région. » La Société d’aménagement et de promotion de la station de D en juillet 2011, dédiée à la commercialisation et à la gestion de la station Taghazout Bay. Société anonyme dont le capital est détenu par cinq actionnaires marocains. Le projet de Taghazout Bay est situé à 40 minutes de l’aéroport international d’Agadir et s’inscrit dans la vision touristique 2020. Il se positionne comme une station balnéaire ouverte sur l’arrière pays, riche en sites diversifiés. Grâce à son environnement exceptionnel, Taghazout Bay aura une capacité d’hébergement de 12380 lits dont 7450 lits touristiques. Le coût global de l’investissement atteindra 10 milliards de dirhams. Ainsi, ce complexe touristique de grande envergure offrira aux visiteurs toutes les conditions favorables pour se lancer dans de nouvelles expériences que ce soit au niveau des sports relatifs à la mer, à l’éco-tourisme ou encore pour les passionnés de l’art et de la culture et des salons d’expositions, de conférences qui se tiendront régulièrement sur place. ans le cadre de l’extension de l’agroalimentaire dans la région SMD, un nouvel agent spécialisé dans la transformation et le décorticage de crevettes vient de s’implanter à Agadir. Une nouvelle unité du holding suédois « Feldts Fisk », connue sous le nom « Feldts Maroc » créée sur une superficie de 2850m2 est désormais opérationnelle depuis déjà trois mois avec une capacité de production de 15t/jour. Le chiffre d’affaires réalisé a atteint 30MDH. Quant à l’investissement, il a été de l’ordre de 12,5MDH. Cette nouvelle unité de production a créé 500 emplois et ce n’est que le début. Une filiale du holding suédois qui a choisi le Maroc et Agadir en particulier pour diverses raisons dont en particulier l’existence du produit axé sur les fruits de mer, les facilités de liaison entre le Maroc et l’Europe via le transport maritime et finalement l’agrément dont dispose la société Raylo Sarl. Ces différents dispositifs ont contribué directement dans le choix d’Agadir pour une extension des activités du holding suédois. Un projet qui figure parmi les premières unités dans le sud spécialisées dans le décorticage et le conditionnement en saumure de crevettes nordiques (pandalus Borealis). M.L Votre privilège sur le premier site web francophone de la région Dossier www.ladpechedusud.com N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 8 Tafraout : les amandiers en fleurs Située sur une altitude de 1200 m, la ville de Tafraout est une myriade de rochers de plusieurs formes. Une région dominée par un plateau où différents arbres fruitiers poussent en particulier l’amandier pour lequel une habilitation a été attribuée par le Ministère de l’Agriculture. Cette certification connue sous l’identification géographique du produit (IGP) est une reconnaissance des potentialités de Tafraout dans la production de l’amandier considéré comme un produit du terroir. Des produits qui ont joui d’une place remarquable dans le nouveau plan Maroc Vert au niveau du pilier II, consacré à l’agriculture solidaire. realisé par notre envoyé spécial Mohamed Laghouizi C ependant, la région de Tafraout a connu une période de sécheresse de longue durée qui a eu pour conséquence la dégradation intensive de l’amandier et d’autres arbres fruitiers. Une doublée de l’exode rural massif vers la localité. Deux causes qui ont contribué largement à cette dégradation et favorisé la naissance d’autres activités, en particulier le commerce et le tourisme. Or, comme l’amande est une tradition ancestrale, l’intérêt de sauver la richesse de cette région, attractive entre autres par ses sites et ses beaux paysages, a été au centre des préoccupations de la Direction provinciale de l’Agriculture de Tiznit comme dans l’esprit de ces petits agriculteurs qui ont toujours éprouvé une nostalgie envers ce passé glorieux. De ce fait, chaque année, un moussem des amandes est organisé dans la région au cours duquel on expose différentes sortes d’amandes ainsi que leurs dérivées. A cet effet, de nouvelles mesures ont été préconisées avec le plan région du Maroc Vert pour une intensification et une valorisation de l’amandier, patrimoine naturel de la région. Les premiers essais de plantations d’amandiers dans des terres Bours n’ont pas été concluants et n’ont pas donné de résultats positifs. Suite à cet échec contreperformance, la DPA a procédé à des recherches sur le terrain et après une série de sondages, il s’est avéré que la nappe phréatique de la région est dotée d’un grand débit en matière d’eau. Cette découverte a donné lieu à une première expérience à l’échelle nationale d’irrigation localisée par pompage à énergie renouvelable ou énergie solaire par des panneaux photovoltaïques. Un grand projet que la DPA de Tiznit a lancé sur une superficie de 125 ha. « La Dépêche du Sud » s’est rendue sur place pour voir de plus près les réalisations ainsi que le travail explicite et énorme fait au niveau de l’agriculture solidaire dans la province de Tiznit, considérée comme une zone semi-aride et qui lutte en permanence contre la sécheresse et la désertification. Les actions de la DPA de Tiznit ne se limitent pas à la région de Tafraout mais s’étalent sur toute la région, y compris la province de Sidi Ifni connue par son cactus et qui a vu la naissance de la première unité Or, comme l’amande est une tradition ancestrale, l’intérêt de sauver la richesse de cette région, attractive entre autres par ses sites et ses beaux paysages, a été au centre des préoccupations de la Direction provinciale de l’Agriculture de Tiznit comme dans l’esprit de ces petits agriculteurs qui ont toujours éprouvé une nostalgie envers ce passé glorieux de conditionnement et de commercialisation. Les progrès réalisés au niveau des produits du terroir sont très satisfaisants et encourageants tant pour les agriculteurs que pour les coopératives qui se sont organisées sous forme de groupes d’intérêt économique pour mieux se positionner sur le marché local et mondial. Une nouvelle forme de société en pleine émergence qui a mesuré l’apport et les tendances du plan Maroc vert au niveau de son pilier II. Une nouvelle confiance qui s’est installée entre ces petits agriculteurs et l’administration couronnée par le premier Salon des Produits du Terroir organisé cette année à Agadir lors de la 10eme édition du SIFEL. Le projet de réhabilitation de l’amandier de Tafraout (projet achevé), s’étend sur une superficie de 4.000 ha dans cette zone et a plusieurs objectifs dont l’amélioration de la production de l’amandier en adoptant des techniques modernes, la valorisation et la diver- sification des variétés de l’amandier utilisées dans la zone, l’incitation et l’encouragement des agriculteurs pour mieux s’organiser pour un meilleur développement du secteur de l’amandier, et enfin la lutte contre l’exode rural. Pour l’expérience en cours, il est prévu la plantation de 17500 amandiers sur un périmètre de 125 ha dans la région de Tounine, irrigués par le système goutte à goutte à pompage par l’énergie solaire. Un projet financé par la DPA qui a créé une nouvelle dynamique auprès des agriculteurs et aussi un groupe GIE qui a contribué avec le foncier. L’autre action se traduit par l’aménagement des banquettes existantes déjà plantées. Ainsi, la taille de ces banquettes est de 94000ml réparties sur Imouloud cercle d’Anezi, de Tarsouate , Ammeln et Ait Ouafka, cercle de Tafraout. L’entretien concerne 600000 pieds à travers les cercles de Tafraout et d’Anezi. Quant aux périmètres des planta- tions d’amandier en cours, elles sont 25 ha dans la commune d’Irigh Tahal réparrtiezs entre Tjgualet (25 ha équipés en goutte à goutte et Imi n’tazgui, 25 ha), et la commune Ammeln ( 20 ha à Ighlen et 25 ha à Azrou Wadou., tous équipés en goutte à goutte). En ce qui concerne le dimensionnement du système pompage solaire, il est fait conformément à l’article 30 du CPS qui régit la configuration technique de ce dernier ainsi que le choix des panneaux photovoltaïques qui vont avec. Certaines données doivent être examinées avant la pose du système à savoir, la latitude, la longitude, l’élévation par rapport au niveau du sol, la température extérieure de calcul du chauffage, la température extérieure de calcul de climatisation et finalement l’amplitude des températures du sol. L’étude faite sur le périmètre de Touline a eu comme résultat favorable le lancement de cette nouvelle technique de pompage solaire. www.ladpechedusud.com S Dossier N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 Le village de granit rose ituée à 190 km d’Agadir, Tafraout se trouve au détour d’une voie montagneuse, offrant l’un des paysages les plus surprenant et le plus fascinant du sud où les masses rocheuses équilibrent les maisons et la casbah aux murs ocres surmontés de créneaux blancs étincelant au cœur des palmeraies, créant un spectacle éblouissant de couleurs. Le village de 1500 habitants jouit d’un site exceptionnel, à 1200 m d’altitude. Aux alentours une merveilleuse balade à Aguerd Oudad pour admirer le grand rocher surnommé « le Chapeau de Napoléon «. Juste à côté de Tafraout, à 5 km, on est complètement dans une région totalement désertique qui a fait le bonheur de plusieurs metteurs en scène de cinéma, en particulier les films westerns américains qui ont retrouvé le décor naturel du Texas ou du Colorado. Ainsi pour vivre l’ambiance des souks, il faut prendre la direction d’Ida Oussmlale et de Ta- hala. On s’enfonce rapidement dans les gorges verdoyantes, coupées au couteau dans la roche. Les hauts plateaux sont impressionnants. A Aday, quelques kilomètres avant Tafraout, les maisons et les marabouts flirtent avec les falaises et des rochers ronds qui semblent vouloir les écraser. A Tafraout, la ville est incluse dans un cirque de granit rose, où les masses rocheuses s’enchevêtrent et 9 changent de couleur avec le soleil. Du côté d’Aguerd Oudad, les gros cailloux ne sont plus roses, mais rouges, bleus, noirs. Le désert lui, reste magique, logé au pied de l’Atlas. Bloc B, N° 30 - P.A.MC.L.M Sidi Ifni Aït Baamran - Maroc Tél.: +212 6 61 10 78 78 - Email : [email protected] Web : www.saharacactus.com Dossier www.ladpechedusud.com N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 10 Entretien avec Mohamed Alami, directeur de la DPA Tiznit L’énergie solaire au secours des produits du terroir Suite à une visite au site du projet d’irrigation localisée par pompage à énergie solaire des plantations d’amandiers dans la région de Tafraout, la « Dépêche du Sud » a obtenu une interview de Mohamed Alami, Directeur de la DPA de Tiznit. Eclairage. C omment est venue l’idée de ce projet de goutte à goutte par pompage à énergie solaire? L’idée au début était d’arrêter la dégradation de ce patrimoine qui existe au niveau de Tafraout en ce qui concerne l’amandier. Vu la succession des périodes de sécheresse. Dés lors, notre première action était l’aménagement hydro-agricole. Des recherches au niveau de la nappe phréatique ont été entreprises pour aménager des périmètres en irrigué. La deuxième action concerne la conservation foncière afin d’optimiser l’utilisation des terrains accidentés. Le dernier volet se traduit par l’entretien des plantations et la confection des impluviums pour que les plantations ne manquent pas d’eau. Le troisième axe est l’essai de nouvelles plantations. A ce titre nous avons fait des expériences dans certaines zones bour et comme le résultat n’était pas ce qu’on espérait, nous avions décidé de faire recours à de nouveaux procédés sur une superficie de 500 ha qui ne représente cependant que 4% de la totalité du projet. Notre constatation était que la plantation dans les zones bours ne pourrait pas aboutir à de bons résultats. lorisation ? Pour commencer, nous avons créé des groupements d’intérêt économique (GIE), ce qui équivaut à regrouper les agriculteurs ou les coopératives féminines qui travaillent dans le secteur de l’amandier. Ensuite, c’est l’habilitation du produit et sa protection. Donc l’année dernière, la coopérative a obtenu le certificat IGP de l’amandier de Tafraout. Nous avons aussi construit deux unités de valorisation, l’une à Tafraout et l’autre à Anzi au profit de ces GIE pour qu’ils soient plus compétitifs sur le marché local ou international. que notre projet s’insère dans le cadre du Pilier II du Plan Maroc Vert. A cet égard, je vous rappelle que l’agriculture solidaire s’est faibles chutes de pluies tombées à longueur de l’année pour les plantations existantes et ce par les téracites dans la montagne et dans les Etant donné que l’amandier est un produit du terroir, quels étaient vos programmes pour sa va- Sur quels critères vousêtes vous basés pour lancer cette expérience unique au Maroc ? Tout d’abord, je dois dire Le troisième axe est l’essai de nouvelles plantations. A ce titre nous avons fait des expériences dans certaines zones bour et comme le résultat n’était pas ce qu’on espérait, nous avions décidé de faire recours à de nouveaux procédés sur une superficie de 500 ha qui ne représente cependant que 4% de la totalité du projet. Notre constatation était que la plantation dans les zones bours ne pourrait pas aboutir à de bons résultats. intéressée particulièrement aux petits agriculteurs en mettant à leur disposition des fonds financiers très importants ainsi que des techniciens pour leur apprendre de nouvelles techniques de production. Le but est de minimiser les coûts de production et assurer un meilleur rendement. Le choix de Tafraout répondait à tous ces critères et plus que ça était prioritaire puisqu’il fallait sauver un patrimoine en disparition. Il y’a aussi le facteur climat ainsi que la richesse en eau que les sondages ont révélé. Notre but était de profiter au maximum de cette énergie et de l’utiliser. Après les quatre sondages, nous avons pensé à équiper les forages par les anneaux solaires afin d’installer un système de goutte à goutte sur un périmètre de 125 ha comme premiers essais de plantations de 17500 amandiers et aussi pour épargner les agriculteurs du paiement de la facture d’électricité, souvent lourde. Dossier www.ladpechedusud.com Quelles étaient les difficultés auxquelles le nouveau projet s’est heurté et quelles étaient les conventions proposées par votre département pour convaincre les agriculteurs ? Comme tout projet, il doit se heurter à certaines difficultés, en particulier lorsqu’il s’agit du domaine agricole où l’administration tente de créer une nouvelle dynamique et de rentrer en partenariat avec le privé. Nous avons certes eu des problèmes au niveau du foncier et à ce sujet, je dois dire que les agriculteurs ont raison suite à ce qu’ils avaient enduré par le passé. Cependant, nous sommes arrivés par de conventions claires entre les agriculteurs et l’administration à rétablir un climat de confiance et c’est ce qui nous a permis de nous lancer. Autre chose, c’est l’état du terrain et pour cette raison, nous avons procédé à une distribution des plants et des engrais. Nous avons aussi aménagé les banquettes et planté des oliviers et du caroubi. Nous avons enfin démontré une détermination de développer le secteur des produits du terroir par le système de goutte à goutte ou par N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 11 l’irrigation localisée. Notre objectif primordial est de sauver l’amandier et par la suite l’intensifier. Pour ce qui est des récoltes, elles reviennent aux agriculteurs qui sont responsables de tout l’équipement installé sur leurs fermes. Donc, ils doivent assurer le gardiennage des panneaux solaires, l’entretien du système de pompage ainsi que celui de l’irrigation. Nous pouvons dire que notre intervention était réussie et à ce titre, Cependant, nous sommes arrivés par de conventions claires entre les agriculteurs et l’administration à rétablir un climat de confiance et c’est ce qui nous a permis de nous lancer. cette expérience est la première bio au niveau du Plan Maroc Vert. Pour cette raison aussi, nous avons signé des conventions avec 125 agriculteurs de Tamsouant. Quel est le côut global de l’investissement ? le cout global de l’investissement s’élève à 46 MDH dont 6 MDH uniquement pour les deux projets d’irrigation à base d’énergie renouvelable. C’est un projet pilote que nous comptons bien généraliser dans toute la zone et pourquoi pas dans tout le pays. Dans cet investissement figure aussi la construction d’un réseau routier aménagé en piste afin de désenclaver les vil- nos efforts pour créer une nouvelle dynamique chez lages les plus isolés. les agriculteurs doivent être accompagnés par une Quelles perspectives ? Nul n’ignore les potentia- volonté de la part des prolités ainsi que les richesses fessionnels pour atteindre de notre pays. Le Plan les objectifs tracés par Sa Maroc Vert est venu pour Majesté le Roi Mohamed mettre en valeur toutes ces VI. Nous sommes très optiressources pour de mieux mistes et en mois de février les optimiser et les rendre prochain, l’inauguration de plus compétitives. Notre nos premières plantations devoir est donc de veiller à aura lieu sous l’égide du ce que tous les plans établis Ministre de l’Agriculture. soient réalisés. De ce fait, Nous lançons donc un appel nous avons accompli d’im- à toutes les composantes de portants progrès dans notre ce secteur pour mettre la région au niveau de la valo- main dans la main pour un risation et de la commer- avenir plus brillant de notre cialisation de certains pro- agriculture ainsi que pour duits du terroir dont la figue le bien être social. de barbarie. Cependant, Filière végétale : fiche des projets 1- Identification du projet : - Nom du projet : Intensification des amandiers - Secteur : Amandier - Organisme chargé de l’exécution : DPA de Tiznit - Localisation : - Région : Souss Massa Draa - Province ou Préfecture : Tiznit - Commune : Tafraout ,Ait wafka,Tasrirte ,Tarsouat,Tahala, Amen, Aday Tafraout lmouloud, 2- Objectifs opérationnels à atteindre (au terme de l’exercice) et justification du projet (impact économique et social, bénéficiaires, etc..) : 2.1 - Objectifs - Augmentation de la production - Amélioration des revenus des agriculteurs - Amélioration des conditions d’exploitation et de valorisation de l’amandier - Création de l’emploi. 2.2 - Justification du projet - Doléances incessantes formulées par la population - Création de l’emploi dans le monde rural - Amélioration des revenus des agriculteurs 3 - Nature et description du projet (préciser par composante, la consistance précise des opérations à réaliser : volume, longueur, superficie, etc.) : 3.1 - Pour le projet globalement - Creusement de 25 sondages - Creusement et équipement de 10 forages - Mobilisation des eaux superficielles : 14 ouvrages - Renforcement des terrasses sur 10000 ml - Protection des terres agricoles sur 100 ha - Travaux de Plantation d’amandier sur 600 ha - Travaux d’entretien des plantations sur 3150 ha - Construction et équipement de deux unités de valorisation www.ladpechedusud.com Société N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 12 Polémique autour de la lutte contre le Sida ASCS : La récolte du Sidaction est allouée à l’ALCS particulier. Toutefois, leur travail ne se fait pas de maelon la direction de nière étroite. Cela concerne l’épidémiologie re- également les campagnes levant du ministre de collecte de dons, dont le de la Santé, 63% des por- Sidaction en sa quatrième teurs du VIH sont en stade édition organisée le vendreavancé de la maladie, et di 14 décembre par l’Assoselon les estimations, le ciation de Lutte Contre le pays compterait pas moins Sida (ALCS) et la chaîne de 29 000 personnes séro- de télévision publique positives, dont 80% l’igno- 2M. Plus de 13,7 millions rant toujours. Bon nombre de dirhams ont été promis d’associations œuvrent en et sont destinés à l’assomatière de sensibilisation, ciation. Une donnée qui diagnostic et soins au profit prête à confusion auprès pensent que cette campagne sens que l’Association Sud de la population en général de nombreux donateurs qui Contre le Sida (ASCS) a Dr. Abdelali El Youbi, vice-président de l’ASCS : En tant qu’ONG œuvrant à l’échelle déclaré, dans son communationale en matière de lutte contre le sida et les IST, nous tenons à préciser à l’ensemble de la société que niqué de presse récemment S Amina Belkay toutes campagnes publicitaires et propos qui tendent à tromper le citoyen et l’opinion publique. le Sidaction est une activité menée par l’ALCS pour son propre bénéfice, et les dons lui sont exclusifs. Nous Créée en 1990, L’ASCS autres associations, en l’occurrence l’ASCS, ne sommes pas concernées et ne touchons aucun sou, vu l’exsiège à Agadir et possède « Au début, nos clusivité. Or, ce qui peut nous gêner dans notre quête de dons c’est que les donateurs pensent que le Sidactrois autres antennes; à Ait tion est une action bénéfique au tissu associatif national, et par conséquent lorsque nous tapons aux portes modes d’action Melloul, Ouarzazate et Béni d’éventuels donateurs on s’entend dire : nous venons de vous donner de l’argent ! L’association déploie Mellal, en attendant que tous ses efforts pour pouvoir continuer à exister et rechercher des revenus pour couvrir les activités. Cela axés sur la d’autres en gestation voient s’accentue encore plus par le manque de médiatisation. Nous constatons par ailleurs que la chaîne 2M est sensibilisation le jour. Son qualificatif mise de manière quasi-exclusive au service de l’ALCS. Au fil des années, nos activités d’ampleur nationale SUD ne délimite pas son n’ont eu droit qu’à quelque dizaine de secondes dans les infos et donc sont très peu mises en relief. La coude masse et le champ d’action qui se fait verture médiatique doit être neutre notamment lorsqu’elle émane du service public au profit de population. à l’échelle nationale. « Au diagnostic. Pour début, nos modes d’action est vouée à l’ensemble des et la population à risque en confondent les ONG ou qui un meilleur axés sur la sensibilisation de associations. C’est dans ce masse et le diagnostic. Pour rendement, nous un meilleur rendement, avons ciblé les nous avons ciblé les populations vulnérables et populations les plus exposées et offrons vulnérables et l’accompagnement des personnes séropositives les plus exposées lors des soins nécessaires et offrons », explique Ghizlane Mghaimimi, directrice l’accompagnement nationale des projets des personnes ASCS. L’association adopte également un mode séropositives d’approche appelé « paire lors des soins » basé sur des personnes semblables partageant le nécessaires » même mode de vie. Le paire est mieux perçu et reçu par publié, qu’il est essentiel les personnes visées, ce de distinguer les différentes qui facilite le contact et le associations, et dénonce transfert d’information. Quelques chiffres : Selon les dernières statistiques réalisées par l’ASCS au terme de la période janvier-septembre 2012, 43 cas se sont déclarés positifs sur 4487 tests réalisés. Le nombre de personnes sensibilisées lors des activités de dépistage est de 7306 femmes et 1654 hommes. Les personnes vivant avec le VIH et bénéficiaires d’accompagnement psycho-social ont atteint le nombre de 153. Quant au nombre des adeptes de la prostitution qui bénéficient de la prévention dans leurs sites d’activités (bar, restaurant, maisons closes,..) est de 1397.Les populations les plus exposées aux risques d’infection par le sida comptent 176 personnes, bénéficiaires de consultations des IST et d’une dotation en médicaments. Du côté des nouveaux volontaires en matière de prévention du VIH/sida, 12 personnes ont été formées. En plus de 35 intervenants également formés en matière de prévention de proximités auprès des populations les plus exposées selon les normes nationales. Société www.ladpechedusud.com N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 13 Entretien avec le président de l’ALCS Section Agadir, Dr Tibary Abdellatif 27 % des cas de Sida au Maroc sont localisés dans la région SMD P Meryam Lasri ouvez vous nous faire une présentation de l’ALCS Section Agadir ? La section d’Agadir de l’ALCS a été crée en 1993 pour répondre aux besoins importants de la région de Souss Massa Daraa (SMD) en matière de prévention des IST/SIDA et de prise en charge des PVVIH. L’ALCS Section Agadir gérant 5 locaux ,2 CIDAG Fixes, Administration, Maison d’Accueil, centre référent PEC et une unité mobile de dépistage. Au centre référent de PEC, l’ALCS offre ces prestations de prise en charge comme le bilan biologique, la radiologie, le transport les PVVIH qui habitent loin de l’Hôpital du jour, assure aussi l’achat du lait artificiel .L’ALCS Agadir a un staff au sein de l’hôpital du jour composé des médiatrices thérapeutiques et sociales, secrétaires et psychologues. Ce staff assiste et aide les médecins infectiologues et l’équipe du ministère de la santé a organisé le travail pour mieux prendre en charge les PVVIH. A la maison d’accueil, nous veillons sur le confort des PVVIH et nous assurons un suivi psychologique, thérapeutique pour les demandeurs. Ainsi nous assurons des séances conviviales (sortie,..), séances de formation et focus groupe. L’ALCS Agadir mène plusieurs activités de sensibilisation qui entrent dans le cadre des projets de prévention de proximité, il s’agit du projet de prévention VIH/SIDA et IST auprès des hommes en situation difficiles (PPM), projets de prévention VIH/SIDA et IST auprès des femmes en situations difficiles (PPF), projets de prévention VIH/SIDA et IST auprès des ouvriers et ouvrières (PPO), projets de prévention VIH/SIDA et IST L’ALCS Agadir couvre avec auprès des routiers (PPR) et ces activités tout le territoire programmes de prévention de la région SMD par ses sorties mobiles et elle arrive à réaliser plus que 7000 test VIH et syphilis par an. Au centre référent La section œuvre en partenade PEC, l’ALCS riat avec plusieurs associaoffre ces prestations tions locales surtout les associations féminines et celle de de prise en charge Droits de l’Homme en plus comme le bilan bio- des centrales syndicales. logique, la radiologie, le transport les PVVIH qui habitent loin de l’Hôpital du jour, assure aussi l’achat du lait artificiel .L’ALCS Agadir a un staff au sein de l’hôpital du jour composé des médiatrices thérapeutiques et sociales, secrétaires et psychologues contre les comportements à risques chez la population carcérale (PPC). Quels sont les programmes respect des droits humains menés par l’association ? et lutter contre la discrimination et la stigmatisation de Les actions de l’ALCS sont personnes vivantes avec le structurées en deux pro- VIH. grammes. Il s’agit du programme de prévention et Quelle est la situation épide dépistage VIH composé démiologie dans la région du Conseil et test volontaire SMD ? pour le dépistage du VIH ; actions de d’information Au Maroc y a presque 29000 et de sensibilisation/ projets mille cas de VIH ; selon le proximités ; éducation par ministère de la santé, 27% de les pairs. Et du programme ces cas ont été détectés dans de Prise En Charge (PEC) « la région Souss Massa Draa. globale » : qu’est composé de Prise en charge thérapeu- Parlez nous de Sidaction tique ; Médiation thérapeu- Maroc ? tique ; Soutien psychologique, social et économique. C’est une campagne natioA ces deux programmes nale de collecte organisée s’ajoutent 3 composantes par l’ALCS sous le haut patransversales appuyant la tronage de Sa Majesté le Roi prévention de l’infection à Mohamed VI et en partenariat VIH et la prise en charge avec l’association française des PVVIH. Il s’agit de la Sidaction. Cette campagne Formation des différents ac- a pour objet de collecter les teurs impliqués directement fonds afin d’assurer la contiou indirectement impliqués nuité du travail sur 3 volés, dans ces programmes (bé- il s’agit de la prise en charge néficiaires, personnel et les des personnes vivantes avec représentants des instances le VIH ; la prévention et la interne de l’association ; recherche. Recherche-action qui per- Cet argent vas être réparti met d’améliorer la qualité du par toutes les associations soutien apporté par l’ALCS thématiques qui présente un aux bénéficiaires ciblés par projet bien défini et qui ont ses différentes actions ; Plai- une comptabilité légale et doyer pour promouvoir le bien précise. Services www.ladpechedusud.com Meteo d’Agadir 21 au 27 Décembre Pharmacies de Garde Agadir du 21 au 27 décembre Valtur N°1, Hotel Valtur-secteur Touristique Agadir 0528-82-21-32 Des F.A.R N°7 (En face de cité Charaf) Immeuble Manzah Av, des FAR 0528-82-43-32 Ennajah 1 Rue 456 Av. el Massira Entre Cité Des Amicales Des Fonctionnaires et Cité, (en face ecole El Abadila) 0528-22-25-03 Amsernat Bd du 2 Mars prés du Souk Al Had en face angle porte 7 et porte 8 0528-23-98-04 Chaab Angle rue du Marrakech et rue du Président Bekkai Im. Oubidar quartier indistriel 0528-84-75-84 Extent° Dakhla N°53, bloc Boujdour extention dakhla en face de l’école Mounib 0528-23-94-45 N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 14 www.ladpechedusud.com Kaltouma Achahour Au féminin L’aknari de Mesti à l’envi Originaire d’Idmoussakna, Kaltouma Achahour a fait ses études à Sidi Ifni. Ayant eu son Bac en 90, elle a poursuivi ses études à la Faculté des sciences Ibn Zohr, branche Biologie/géologie. Deux ans après, elle a rejoint un Institut privé spécialisé dans le commerce et la gestion. 6éme édition du Salon International (SIAM) de Meknès E Mohamed Laghouizi n ayant son diplôme en 96, elle a commencé en tant que gestionnaire des affaires de la famille jusqu’en 2003 où elle s’engagea avec OxfamQuébec. Après 18 mois de stage et de formation avec cet organisme non gouvernemental canadian qui travailla sur la création de la première coopérative d’Aknari dans la région, elle devint directrice de la coopérative en question. Grâce à ses talents, à ses capacités et son dynamisme ainsi que sa passion pour son travail, elle fut choisie comme membre d’une délégation qui devait représenter le Maroc à une rencontre internationale sur l’Economie solidaire à Dakar (RIPESS). Cette expérience de 2 ans lui a permis de mieux connaître les différents rouages de ce produit dont la région Sidi Ifni détient la moitié de la production du pays. En 2006 elle fut la première dans la région à se pencher sur la question du conditionnement du fruit frais. Elle déposa un dossier de création d’une unité de conditionnement auprès du CRI à Agadir. Un projet qui a obtenu un avis favorable après étude. Sur deux longues années de travail et de contacts, d’expériences sur la figue de barbarie, l’idée de se regrouper sous le nouveau concept GIE (Groupe d’intérêt économique), créé en janvier 2009, Kaltouma Achahour, fut nommée Présidente du Groupe. Plusieurs actions ont été prises par cette chercheuse comme sa participation en Utopie avec le FAO pour une valorisation du Cactus, consultante (programme pos/cactus) pendant naissance de l’indication géographique protégée de la part de Sa Majesté Mohamed VI durant la 6éme édition du Salon International (SIAM) de Meknès. La première à travailler sur le montage du nouveau projet Adrar Cactus dans la région de Guelmim. 104 hectares dont 84 ha sont dés lors plantés et irrigués par le système de goutte à goutte. Une première expérience dans la région. L’ambition de cette militante ne se limite pas à ce projet, mais aussi à pousser les recherches L’ambition de scientifiques sur les dérivées de la figue de barbarie qui dépassent les cette militante 140, et dont on ne connait qu’une ne se limite pas vingtaine. L’introduction aussi de l’irrigation par pompage solaire à ce projet, mais fait partie de ses plans phares et aussi à pousser les de nouveaux partenariats et créations des GIE figurent également recherches scientisur son agenda. La passion pour ce fiques sur les dériproduit du terroir la pousse à trouvées de la figue de ver des moyens pour conquérir des marchés mondiaux comme c’est barbarie qui déle cas pour le Canada durant cette passent les 140, et année. Le marché de l’Orient est très important et une fois acquis, dont on ne connait c’est une valeur ajoutée de plus surqu’une vingtaine tout que les études révèlent que les une année avec l’Agence dévelop- habitants du Golfe sont de grands pement des régions du sud. consommateurs de la figue de barKaltouma Achahour a eu la recon- barie. N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 Malika Benjil 15 Mentor des paysannes de Sidi Bibi Q uel parcours est celui de Malika Benjil. Mère de quatre enfants, cette femme a eu son premier diplôme de l’Ecole d’Horticulture à Meknès. Directement après, elle a été nommée agent de vulgarisation à la Direction provinciale d’agriculture dans la même ville puis à Tata ou elle se chargea aussi des ressources humaines. 5ans plus tard, elle rentra à Rabat et travailla à la DPA comme un chef du bureau de développement et de la mise en valeur agricole. Un nouveau poste qui lui a permis d’acquérir une formation beaucoup plus avancée dans le domaine de l’agriculture et suivre de très prés les différentes réformes qu’a connues le secteur dans son ensemble. Or, ce qui distingue cette femme, c’est son volontariat d’intervenir auprès des femmes dans le monde rural. Elle ne se limita pas à son poste mais décida d’agir en faveur de ces analphabètes qui vivent dans une campagne ou le moindre droit est violé. L’aide à la femme rurale était aussi son souci et pour arriver à cette fin, Malika a créé une association qui défend les droits de cette couche qui vit dans l’ombre et dans un marginalisme sur lequel les hommes sont demeurés indifférents. Avec la création d’un centre de qualification agricole à Sidi Bibi, Malika fut nommée directrice du centre puisqu’on a remarqué chez elle cette affirmation d’aller plus loin et de contribuer à la formation du fils et de la fille du paysan. Une détermination qui lui permise de devenir en si peu de temps une femme modèle de combat, de patience et de courage pour mener à bien la nouvelle tâche que le Ministère lui a confiée. La formation professionnelle agricole par apprentissage a connue un succès et de bons résultats en particulier dans la zone sud grâce à cette femme titulaire d’un diplôme de l’Institut de technicien spécialisé en Agriculture (ITSA) de Souihla en 1999. Le centre de Sidi Bibi est donc parmi les 45 établissements répartis sur l’ensemble du territoire. Le mode de formation est d’une durée de 8 mois dont 2 mois dans le centre avec prises en charges. Le reste de la formation se fait sur le terrain, donc dans fermes ou entreprises de la région, ne période de stage suivi toujours par le centre. L’âge des bénéficiaires est entre 16 et 35 ans avec un niveau scolaire de 6eme primaire ou un diplôme d’ouvrier spécialisé. Directrice donc, elle doit être à l’écoute et s’occuper de tous les problèmes des stagiaires qui sont au centre et aussi ceux qui font de la pratique sur le terrain. C’est donc une mère au foyer et un homme au travail. Un être qui s’est investi pleinement pour le bien être de la fille et du garçon du monde rural qui souvent, faute de moyens, ils sont restés en marge de la société et ont parfois fini dans des quartiers insalubres autour des grandes villes. En un mot, Malika Benjil est un exemple de féministe modèle qui a su s’imposer et donner le sourire aux enfants de la paysannerie sans toutefois négliger son rôle de conseillère, de sociologue et enfin d’éducatrice qui constitue une autre fierté de la femme marocaine. M.L Entretien www.ladpechedusud.com N° 70 du 21 au 27 décembre 2012 16 Abdelfattah Zine, président de la CGEM Région SMD Plaidoyer pour une approche citoyenne de l’acte d’entreprendre Dessiner les contours de « l’espace régional de l’entreprise de demain », tel est le crédo cardinal que la CGEM de la Région SMD fait résolument valoir dans les actions d’offre d’expertise et d’impulsion de l’investissement et de promotion des PME .C’est dans cette optique que son président actuel, Abdelfattah Zine, acteur incontournable et efficient de la scène entrepreneuriale d’Agadir, met l’accent sur la mue organique de la CGEM, sa vocation citoyenne innovante, mise au service du tissu productif de proximité. Premier volet d’un grand entretien tout en transparence et en objectivité. Q Propos recueillis par Mohamed Malki uelle est la vision de la CGEM afférente aux horizons d’attente de la régionalisation avancée ? La CGEM est une association qui regroupe des chefs d’entreprises pour défendre leurs intérêts. Pendant très longtemps, il y’a eu une attitude défensive d’intérêts corporatistes d’entrepreneurs. Souvent, on a porté grief à la CGEM comme étant un grand club d’entrepreneurs concentrés autour de Casablanca et Rabat. Or, sur ces dernières années, on a vu une CGEM citoyenne qui prend en considération tous les phénomènes sociétaux en même temps que l’acte d’entreprendre. Donc, on s’est positionné en force de propositions pour le développement optimal de l’entreprise. Dés lors, c’est au niveau de Casa et du siège que les commissions structurées sont établies. Il est clair que le développement dans un pays comme le Maroc ne peut pas se faire uniquement sur l’axe Casa/Rabat. Il faut donc que le territoire national soit une partie intégrante de ce développement. Il est impératif d’associer tous les terroirs et toute la population. Quelles sont les réalisations à l’actif de la CGEM Région SMD ? Au ni- veau de la CGEM Souss, il y’a eu en permanence un travail d’équipe. Mes prédécesseurs, MM. El Joundi et Soussi, ont toujours associé avec eux des gens de bonne volonté pour accomplir des œuvres au service de la région.A titre d’exemple, le projet structurant de « Haliopole » .Ce pôle de compétitivité régionale est né dans le siège de la CGEM Souss Massa Draa. Il a donc été repris par Emergence Industrielle et ensuite par la stratégie Halieutis qui est actuellement une réalité en gestation. Cependant, l’incubation ainsi que la réflexion restent au niveau de la CGEM. Aujourd’hui, on s’est engagé avec l’université Ibn Zohr dans un partenariat d’excellence au niveau de la région. L’ISTM et différentes institutions et Centres de recherche nous ont rejoints afin de concrétiser cet idéal. Nous avons le site et le web dont la viabilisation et la commercialisation sont en cours mais le concept de pôle de compétitivité de Crustef est mis en place par l’association Agadir Haliopole sous l’égide de la Région. C’est le Conseil régional qui est le principal bailleur de fonds de cette instance phare qui s’apprête à devenir la plate forme de l’industrie de valorisation des produits halieutiques avec forte valeur ajoutée au niveau d’Agadir. C’est ce qui peut permettre à Agadir de faire valoir la pêche et la valorisation des produits halieutiques comme des piliers de développement l’économie de la région. Des projets ciblés dans l’immédiat ? Aujourd’hui, nous travaillons sur Agadir Haliopole dont M. Bouayad est le président, pour le traduire en « cluster »au niveau du commerce et de l’industrie. On essaie de se donner les moyens, d’etoffer les ressources humaines nécessaires pour mettre en place ce concept de compétitivité par excellence, basé sur la recherchedéveloppement et l’innovation. C’est le moteur principal. Un échéancier précis ? Non, mais nous avons un programme d’actions sur les trois années à venir pour mettre sur pied ce pôle de compétitivité. Donc, on est en train de voir comment s’approprier le Centre de valorisation des produits de la pêche composé de deux institutions dont l’une à Anza et l’autre initiée par l’IRAJ, par l’Etat. Cependant, si les professionnels ne prennent pas en main eux-mêmes ces outils de valorisation, à savoir la recherche de nouveaux produits, les fonctionnaires de l’IRAJ vont se lancer dans la recherche et dans l’innovation. On a donc cette ambition de faire de la valorisation à 100 pour 100. A cet effet, nous avons un petit projet de traitement des déchets de la crevette pour impulser des produits à haute valeur ajoutée et qu’on peut utiliser dans les produits pharmaceutiques, des plats cuisinés, etc.…Notre objectif est de transformer les déchets en matières premières. D’où l’intérêt manifesté par des opérateurs suédois, qu’en pensez-vous ? Les pionniers dans ce domaine sont les canadiens. Personnellement, j’avais observé cette pratique intéressante chez eux en 1997, mais, pour la mettre en œuvre à l’époque, c’était difficile. Mais aujourd’hui, avec Haliopolis, l’axe majeur de la stratégie Halieutis, je pense qu’on va pouvoir se doter des moyens préalables pour réaliser ce genre de projets innovants. A Agadir, votre instance a le souci manifeste de fournir une expertise fiable, une approche de méthodologie et de pédagogie entrepreneuriale aux opérateurs de la place. Je pense notamment au symposium du printemps dernier sur « le Code du travail » ? Je suis bien parti dans cette perspective pour mettre à la disposition de nos acteurs régionaux les outils de la bonne gouvernance et une bonne gestion de l’entreprise. La connaissance du droit du travail nous préoccupe aussi par sa complexité et nous n’avons qu’une commission instituée au niveau de notre région, contrairement à Casa où il y’en a deux. C’est la commission « Emploi et relations sociales. Nous avons beaucoup de problèmes avec le code de travail actuel. Donc, c’est de Casa que nous recevons de l’expertise. Grosso modo, nous avons des déficiences sur ce volet que ce soit au niveau des ressources humaines, au niveau de la communication et je crois que c’est un problème général au Maroc et c’est ce qui nous empêche d’avoir des données fiables. Pourtant cela ne s’oppose pas à cette volonté de sensibiliser les entrepreneurs et de continuer à chercher des compromis avec les hautes instances pour un meilleur accès à l’information. Par la création de ce réseau compétitif régional d’Agadir instigué par la NPME, son secrétariat général à la Chambre du commerce et de l’industrie et la présidence à la CGEM, qui doit s’appuyer sur tous les programmes mettant en avant les moyens de financement des outils de compétitivité de l’entreprise.