Le mariage homosexuel

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Le mariage homosexuel
Le mariage homosexuel : les questions sans réponses!
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Les socialistes français essaient de tenir leurs promesses. Le sept novembre le projet de loi permettant le mariage
homosexuel en France a été adopté en Conseil des ministres. Elle est qualifiée comme « une avancée historique de
l'égalité » qui s’inscrit bien dans la logique du slogan français existant depuis la Grande révolution. Cependant la
réforme contient un certain manque de clarté ce qui est constaté par la majorité de la société française, y compris les
socialistes eux-mêmes.!
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En analysant la situation j’ai demandé l’opinion du psychiatre français travaillant en Russie, docteur Hoareau.!
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Dr. Hoareau : « Je pense en tant que psychiatre que ce n’est pas le problème d’homosexualité qui est posé. Les
homosexuels ont déjà le PACS ou une union libre depuis pas mal de temps en France. D’ailleurs, au sujet de l’état
civil il faudrait peut-être le changer quelque part. Le Code civil doit être changé certainement. Il y aura des mariages,
le PACS et l’union entre les parents de même sexe. Ce qui veut dire que ce n’est pas le problème d’homosexualité qui
est posé, c’est surtout l’homoparentalité. On a deux parents de même sexe. Quel est le statut de l’enfant ? Pour les
hommes, il faudra toujours adopter un enfant ou amener son enfant avec lui. Pour les femmes, la procréation
médicalement assistée sera interdite si j’ai bien compris. Elle n’aura pas le droit d’avoir un enfant si elle est mariée à
une autre femme. Il faudrait absolument qu’on adopte. Ce qui veut dire qu’on aura trois mères en quelque sorte. Cela
pose quand même un certain nombre de problèmes ».!
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La Voix de la Russie : Est-ce que vous croyez que les enfants adoptés par des couples homosexuels subiront
également des problèmes psychologiques ?!
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Dr. Hoareau : « Je pense qu’il faut se poser la question effectivement des droits des enfants. Bien sûr il y a les enfants
des divorcés. Ce n’est pas pour cela qu’ils sont pires psychologiquement que les autres, je ne pense pas. C’est le
statut de l’autre parent ou alors le statut de l’enfant adopté qui aura deux pères ou deux mères. Le nombre de mères
va augmenter, le nombre de pères va augmenter, et l’enfant sera un peu déboussolé dans tous ces problèmes de la
filiation. C’est surtout le problème de la filiation qui va se poser ».!
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La Voix de la Russie : Pensez-vous que la légalisation des mariages homo pourra renforcer l’institution de mariage en
France bien affaiblie après la création du Pacte civil de solidarité ?!
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Dr. Hoareau : « Certainement que ça va diminuer le nombre de PACS ! Il n’y aura plus l’intérêt. Quel intérêt d’avoir un
PACS si on peut se marier ? Et puis ça va poser d’autres problèmes : de l’acquisition de la nationalité par mariage. Un
autre homme qui va avoir la nationalité française, il peut venir effectivement se marier en France. Et ça peut
également poser des problèmes si le pays dont il vient est contre le mariage homosexuel. Ce sont les choses qu’il
faudra régler et certainement ça ne sera pas facile ».!
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Ce n’est pas un problème qu’ils sont homosexuels. Cela existe depuis toujours et ça ne va pas augmenter le nombre
d’homosexuels, affirme le psychiatre. Il y en a à peu près 2 % dans tous les pays.!
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Dr. Hoareau : « Il y a déjà douze pays européens qui l’ont adopté. Ça fonctionne assez bien en Belgique, aux PaysBas, en Angleterre, en Islande, en Allemagne, je crois que même en Espagne, au Portugal c’est admis. On ne peut
pas dire que c’est une mauvaise loi. Mais ça pose un certain nombre de problèmes qu’il faut soulever. Et au bout de
quelques années, une dizaine, une quinzaine d’années on verra les conséquences psychologiques que cela peut
avoir sur les enfants ».!
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Le texte de la loi sera débattu en séance parlementaire en 2013. Une musique dissonante que font entendre les
Français par rapport à la ligne officielle aurait son effet sur le ton des débats. Les problèmes de la filiation, du statut de
l’enfant adopté, du statut du parent à l’étranger et bien d’autres seront d’actualité dès que la loi est adoptée. Le sort
de l’enfant occupe la place principale dans les débats actuels. Il est fort probable que le Parlement va proposer des
modifications nécessaires dans le texte de la loi.