Zandoli pa tini pat - Théâtre La Coupole à Saint

Transcription

Zandoli pa tini pat - Théâtre La Coupole à Saint
DOSSIER PÉ
PÉDAGOGIQUE
Saison 2010/2011
Danse
Zandoli pa tini pat
Compagnie Difé Kako
Mardi 18 janvier à 20h
Mercredi 19 janvier à 14h30
Durée : 1h
Tarif jeune : 9€
9€, adulte réduit : 19€
19€
A mi-chemin entre la danse hip hop et la danse afro-antillaise, Zandoli pa tini pat est un
spectacle métissé et singulier.
Danses, musiques, slam, références animalières et historiques s’entrecroisent dans ce
jardin à épouvantail, bombyx et autres papillons pour côtoyer notre « zandoli », petit lézard
vert des Antilles, héros des proverbes et comptines.
Avec cette proposition rythmée et colorée, Chantal Loïal développe des problématiques liées
à l’histoire des Antilles et à son actualité.
Attachée au métissage qui caractérise son travail de création depuis des années, Chantal
Loïal propose une pièce faite de croisements entre la danse afro-antillaise et la danse hip
hop. Ces différents styles de danses créent une gestuelle originale et singulière.
Note d’intention
Plantons un décor imaginaire… L’arbre du voyageur pousse, les flamboyants bourgeonnent,
les longoses blanches éclosent tandis que les hibiscus fleurissent, les mangé-coulis grimpent.
Nous voici dans un jardin tropical à l’image de ceux, florissants, des Caraïbes, à la fois
véritable art de vivre et expression artistique authentique.
Ce jardin est à l’image de la culture créole, peuplé de plantes venues de toutes les régions
du monde, influencé par les voyages et les récits des voyageurs, prenant un peu des jardins
à la française, un brin de l’influence anglaise et un zeste de l’esprit persan.
Le public se laissera ainsi guider dans une promenade au détour de laquelle, épouvantails,
jardinier, bombyx et autres papillons sauront le surprendre. Sans oublier notre « zandoli » –
fil rouge de la pièce – ce petit lézard vert des Antilles, présent dans de nombreux proverbes
et comptines.
… Mais ce jardin, image surannée de carte postale, sera bientôt terni, se faisant tour à tour
devoir de mémoire du labeur des esclaves dans les champs de canne à sucre, et
interpellation du présent dans notre rapport à la nature par un « Je pollue ! » scandé de
manière bien futile.
Explication du titre
« Zandoli », ce petit lézard vert des Antilles, est présent dans de nombreux proverbes et
comptines.
Il se retrouve aussi dans le rythme « Boulagel », dans cette formule scandée de façon
rythmique qui imite les batteurs de tambours Ka en Guadeloupe : « Zandoli pa tini pat », ce
qui signifie littéralement en créole « le lézard n’a pas de pattes ».
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La Compagnie
La compagnie Difé Kako, expression antillaise signifiant littéralement « quelque chose qui
chauffe », se compose de danseuses possédant une formation de danse pluridisciplinaire
(classique, moderne, jazz, danse traditionnelle de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique Centrale,
du Maghreb, de la Guadeloupe, de la Martinique) et de musiciens maîtrisant différentes
percussions et instruments. Cette compagnie s’inspire des cultures africaines et antillaises.
Dès 1994, associée à Nathalie Awilo, Chantal Loïal s’attache à créer un langage
chorégraphique basé sur le métissage des danses africaines et antillaises ainsi que sur des
répertoires musicaux traditionnels et contemporains.
Les artistes de la compagnie Difé Kako, originaires des Antilles, de l’Afrique Noire ou
d’Europe, ont grandi dans des villes cosmopolites où ils ont pu découvrir et intégrer d’autres
cultures.
La compagnie, toujours à la recherche d’innovation et dans un souci de diversification
artistique, développe plusieurs concepts pédagogiques et chorégraphiques pour amener le
public à la découverte de cette danse métissée.
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Biographie
Chantal Loïal
Danseuse dans la compagnie Montalvo-Hervieu, elle dirige sa propre compagnie Difé Kako
qu’elle a créé en 1994. Née un 31 mars à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, elle a fait ses
premiers pas de danse folklorique au sein d’un groupe guadeloupéen. Une passion qu’elle va
pouvoir concrétiser avec son arrivée en métropole en 1977. Elle côtoie les milieux de danse
africaine, puis antillaise et contemporaine.
Au fil des années, elle acquiert une maîtrise complète de son art et rejoint le rang des
danseurs et chorégraphes professionnels.
Parallèlement à ses activités de chorégraphe et de danseuse, Chantal Loïal n’a de cesse de
transmettre son savoir et sa passion. Elle le fait avec un dynamisme et un enthousiasme
intacts, accompagnée des danseurs(es) et des musiciens de la compagnie, à travers des
stages, des cours, des conférences dansées et l’animation de bals antillais.
Distribution
Chorégraphie : Chantal Loïal
Assistante mise en scène : Nadine Mondziaou
Artistes chorégraphes : Claire Moineau, Franck Richard, Sandra Sainte-Rose, Julie Sicher
Création musicale : Anildo Silva
Création lumière et technique : Eric Pernot
Montage son : Franck Gabelus
Texte Slam : Marc Casimiro de San Leandro
Costumes : Andromaque Mizicas, Michèle Sicher
Production : Compagnie Difé Kako.
Coproduction : Musée du quai Branly, CCN Créteil – Cie Montalvo Hervieu, CCN de
Biarritz, Espace Chambon - Cusset (03), DRAC Guadeloupe, Ville du Moule - Guadeloupe
Avec le soutien de : Ministère de l’outre-mer, Ville de Paris, MJC Club – Créteil, Centre de
danse Le Galion – Aulnay-sous-Bois, Centre National de la Danse – Pantin (pour le prêt de
studio). Les Ballets C de la B
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Revue de presse
« Décidément, la carrière de la danseuse et chorégraphe Chantal Loïal est étonnante(…)
Nature, sans prétention, Chantal Loïal cherche avant tout à imposer une identité entre
tradition afro-antillaises, danse contemporaine et hip-hop. Une urgence, dans un contexte
ou la culture caraïbe fait un tabac dans la musique avec des groupes fameux comme
Neg’Marrons, mais peine à trouver sa place dans les théâtres. »
Rosita Boisseau – Le Monde
« Les danses des colons blancs revues et corrigées par les Noirs aux Antilles, les traditions
afro, le hip-hop, mais encore le zouk et le soukouss, bouillonnent dans la marmite de Loïal,
qui sait faire chauffer les plats à grands coups d’humour. Mais elle sait aussi glisser des
pointes critiques et politiques sur l’histoire et la situation actuelle en Guadeloupe. Un coup
de loupe sur les Antilles qui tente avec simplicité d’être au plus proche de soi. » Télérama
« Tels des gamins dans une cour d’école dévastée, les danseurs forcent leur respiration
jusqu’au tournis. La danse africaine est également du voyage, servie par l’étonnante
Chantal Loïal, interprète fidèle de la compagnie Montalvo-Hervieu. Cette dernière tourne
sur elle-même, ondule du popotin et se gargarise de rythmes ancestraux. »
Thomas Stélandre – Libération
« Un bout de tissu Madras, des oiseaux en plastique coloré, un chanteur au timbre doux
comme les alizés, Chantal Loïal nous invite chaleureusement dans son pays antillais.
Quelques moments néfastes de ces îles sont rappelés, du rétablissement de l’esclavage à la
pollution moderne. Cet aspect didactique est compensé par des danses rythmées dont la
gestuelle incorpore le chaloupé caribéen, les impulsions africaines et le mode rafale de la
break dance. » Michel Barthome – Danser
« Le spectacle nous transporte avec humour quelque part dans les Caraïbes et donne à voir
tout le métissage d’une culture qui se joue des frontières. On reconnaît des influences de
hip-hop et de danse africaine, mais ce n’est pas tout (…) le pop rencontre le soukouss, le
lock se mélange au boumagel, la house aux danses d’Afrique de l’Ouest (…)
Quelle énergie ! (…) »
Céline Doukhan – Les Trois Coups
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Photos
© Patrick Berger
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Pour aller plus loin
Patrimoine dansé
dansé et musical de la Guadeloupe
La musique des Antilles françaises (Guadeloupe et Martinique) a gagné un renom
international grâce au succès du zouk dans les années 1980. Le zouk a pour origine les
musiques folkloriques antillaises comme le Gwo Ka guadeloupéen et le chouval bwa
martiniquais mais a aussi une origine pan-caribéenne via la tradition de la calypso.
L'origine du Gwo Ka remonte en Guadeloupe au temps de l'esclavage au début du XVIIIe
siècle. À partir des musiques et des danses extrêmement riches et diverses de leur pays
d'origine, les esclaves ont élaboré un outil de communication, un art nouveau (au même
titre que la langue créole) : le Gwo Ka, qui désigne à la fois la musique, le chant et la danse.
Il comprend sept rythmes ou danses différents : Lewoz, Mendé, Kaladja, Grage, Woulé,
Pajambel, Tumblak.
Il faut ajouter à ces sept rythmes le Boulagel : dans certaines plantations, les tambours
avaient été interdits et les esclaves l'avaient remplacé par leur voix (musique rythmée
vocalement par des onomatopées).
Joséphine Baker
(son vrai nom est Freda Josephine McDonald)
Née en 1906 dans le Missouri, elle meurt en
1975 à Paris. Célèbre chanteuse, danseuse et
meneuse de revue.
D'origine
métissée
afro-américaine
et
amérindienne des Appalaches, elle est souvent
considérée comme la première star noire.
Joséphine Baker prend la nationalité française
en 1937, et joue, pendant la Seconde Guerre
mondiale, un rôle dans la Résistance.
Joséphine Baker utilise ensuite sa popularité
dans la lutte contre le racisme, et pour
l'émancipation des noirs, en particulier en
soutenant le Civil Rights Movement de Martin
Luther King.
De quoi est composé son pagne (porté aux Folies Bergères en 1926/27) ?
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Le Douanier Rousseau
Peintre français (1844-1810), il reste le
plus célèbre des peintres naïfs.
L’exotisme abonde dans son œuvre
même si Rousseau n'a pratiquement
jamais quitté Paris.
« Les
Jungles »
est
l'une
des
thématiques les plus fécondes du
peintre qu'il poursuit jusqu'à sa mort.
D'abord critiquées par leur manque de
réalisme et leur naïveté, ses « jungles »
seront plus tard reconnues comme des
modèles. Dans une flore exubérante et
totalement inventée, il met parfois
également en scène des animaux.
Sensibilisation à la pollution et aux problèmes
problèmes de l’environnement
Le chlordécone est un pesticide. C’est un polluant organique persistant, qui peut s'avérer
très toxique.
Son utilisation massive aux Antilles françaises, notamment dans le traitement des
bananiers pour lutter contre le charançon (parasite), est à la base d'une crise sanitaire
majeure en Martinique et en Guadeloupe. Le chlordécone est classé cancérogène et a été
interdit aux Etats-Unis dès 1976. En France, il a fallu attendre 1990.
Le cancérologue Dominique Belpomme parle d'empoisonnement du sol et de l'eau. A
certains endroits, l'eau souterraine contient des taux de chlordécone 100 fois supérieurs à la
norme ; des fruits et des légumes-racines sont contaminés.
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Lectures
Lectures en créole
JodiJodi-jou zandoli ka mangé mouches.
mouches.
Serge Restog
An temps-long-temps mouche épi zandoli té bon zig. Toujou ensen-me con dé bon zan-mi,
yon-ne pas té ka quitté l’autt. (…)
Cé an nhon-me ki bon an moment-i, mé ki té ni an mauvé, mauvé caractè, lhè crise faché-a
té prend-i. I té ka gonflé majole-li épi i té pé mô con ayin adans an faché. (…)
Bien faché, épi l’orguèil-li ka travail-li, compè zandoli tchimbé mouche, i ba-i, i ba-i, i môdéi, i pichonnin-i, i ba-i coutt pieds, la rage dans cô-i i an-nous valé-i flap !!!
Dépi jou ta-là zandoli tchimbé mouche en rancune, épi i trouvé ki ça té bon, ou ouè zandoli
ka valé mouche.
Morale conte ta-là cé «Lhè ou ouè ménage ka maché, pas allé chèché béni-i »…
Dictons
Zafè zandoli pa zafè Kompè Lapin
Traduction : les affaires d'anolis (du zandoli) ne regardent pas Compère Lapin
Zandoli sav ki pyé bwa ika monté
Traduction : l'anoli (zandoli) sait sur quel arbre il grimpe
"Zandoli mandé mayé
Mabouya di non.
Zandoli mandé mayé,
Mabouya di non, non, non !"
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Ateliers
Les membres de la
la compagnie Difé Kako donnent
donnent des cours
Contenu : La diversité des artistes présents dans le spectacle ouvre de multiples possibilités
quant aux pratiques abordées. Présentés sous forme de cours, d’ateliers, ou de stages
thématiques, les séances ont pour but de créer un lien réel entre les artistes, les amateurs
et les jeunes professionnels, dans un sens de partage, de transmission où le plaisir de la
mise en jeu physique rime avec rigueur et écoute mutuelle. Il s’agit, pour chacun, et selon
son niveau technique, de trouver les moyens concrets, nécessaires à l’expression de sa
créativité, et de faire l’expérience corporelle de son imaginaire.
Durée : de 2h à 4h pour une journée, les stages peuvent aussi être dispatché sur plusieurs
jours, abordant par exemple une thématique spécifique, ils sont dans ce cas à définir en
commun.
Publics concernés : Enfants à partir de 6 ans / Adolescents / Adultes. Tous les niveaux sont
concernés des amateurs aux professionnels ; constituer des groupes un tant soit peu
homogènes est cependant plus appréciable pour les participants. Les cours peuvent
d’accueillir jusqu’à 30 personnes mais un groupe de 20 constitue une bonne moyenne.
Lieux : Dans une salle adaptée à la danse ou au sport, il est recommandé une surface
minimale de 100 m² avec un sol lisse non glissant type lino, parquet, tapis de danse ou
autre.
Tarifs : nous contacter
Sources
http://www.difekako.com/
http://fr.wikipedia.org
http://www.potomitan.info/atelier/contes/conte_creole140.php
http://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr/main/index.php?lang=fr
http://www.guadeloupe-sainte-anne.com/le-zandoli.htm
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Contact
Théâtre La Coupole
2 Croisée des Lys – 68300 Saint-Louis
03.89.70.03.13
www.lacoupole.fr
Contact groupes et jeune public : Julie Friedrichs 03.89.70.91.43
Informations pratiques
La billetterie du théâtre La Coupole est ouverte du mardi au vendredi de 10h à 12h30 et
14h à 18h et le samedi de 10h à 13h.
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