Fêtes de la Nouvelle-France : Québec facile à vendre aux touristes

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Fêtes de la Nouvelle-France : Québec facile à vendre aux touristes
Les journalistes Jason Gordon et Ursula Maxwell-Lewis, ainsi que la blogueuse Courtney Henley, ont été
séduits par la ville de Québec.
Sophie Grenier-Héroux
Le Soleil
(Québec) «Votre ville est si charmante! Et vous êtes beaucoup plus sympathiques que les Français!»
Ils étaient une dizaine de journalistes américains et canadiens anglophones, vêtus d'atours de circonstance, à
verbaliser leur enthousiasme à l'entrée de la place de Paris. «Sympathique», «ville d'histoire», «terre natale», ils
étaient tous béats, en plein coeur d'un Vieux-Québec bondé.
La présence de ces médias est le résultat d'une offensive du maire Régis Labeaume et de l'Office du tourisme de
Québec faite à New York en mars dernier, alors qu'ils avaient rencontré des représentants de la presse
touristique pour promouvoir Québec en saison estivale. Trente-cinq représentants de la presse avaient accepté
l'invitation; du nombre, certains sont venus lors du Festival d'été. Les autres, passionnés d'histoire, de
patrimoine et de bonne chère, sont arrivés mercredi pour participer aux Fêtes de la Nouvelle-France et visiter la
région.
«C'est ma première fois ici et je suis émerveillée!» s'est exclamée Courtney Henley, blogueuse new-yorkaise
qui gère le site That Girl At The Party axé sur l'art de vivre, la mode et la culture. «Je ne savais pas qu'il existait
une ville aussi européenne si près de New York.» Les gens doivent le savoir, a-t-elle répété, visiblement
conquise par cette tournée organisée, qui l'aura amenée jusqu'à l'île d'Orléans et au Mont-Sainte-Anne.
Même son de cloche chez Jason Gordon, chroniqueur et producteur pour le site touristique Andiamo! à Los
Angeles, qui en est à sa cinquième visite à Québec. À ses dires, c'est chaque fois aussi agréable. «[Les Fêtes de
la Nouvelle-France], c'est une belle expérience. Être en plus habillé de la sorte, avec ces beaux vêtements, c'est
fantastique! Les gens viennent nous voir pour prendre des photos, on est comme des vedettes!» a-t-il lancé à la
blague. «C'est comme si nous étions des mascottes à Disneyland!»
À la fois connue et méconnue
Vendre Québec aux Américains, ce en vue de quoi ils ont été invités, constitue-t-il une tâche difficile? «À Los
Angeles, la Ville de Québec est connue et méconnue à la fois, explique M. Gordon. Mais s'ils [les Angelenos]
ne veulent pas prendre l'avion jusqu'en Europe, je leur dis qu'ils n'ont qu'à venir ici. Ils auront une expérience
plus amicale, une belle culture dans une ville où, vous savez, l'Amérique est née!»
Là où Québec semble difficile à vendre, c'est à l'autre bout du Canada. Ursula Maxwell-Lewis, journaliste
pigiste spécialisée en tourisme et basée à Surrey, près de Vancouver, souligne que, pour les gens de l'Ouest, il
en coûte plus cher de venir à Québec... que d'aller en France. «Les vols intérieurs sont si dispendieux, c'est
désolant. Plusieurs lecteurs me disent : "Oh! J'aimerais visiter un tel coin, mais c'est cher! Et en voiture, c'est
long." C'est dommage qu'il n'y ait pas de prix plus avantageux pour les Canadiens sur le prix des vols intérieurs,
car ça leur permettrait de mieux connaître leur pays.»
Un savoir-faire inspirant
«Québec fait des choses et elle les fait bien. Je suis stupéfaite!» Ursula Maxwell-Lewis n'avait que des éloges à
faire aux organisateurs des Fêtes de la Nouvelle-France. «Je sais que ça prend beaucoup de main-d'oeuvre, des
bénévoles, de la volonté... C'est plus beau que je pouvais l'imaginer.» La journaliste qui siège aussi sur le C.A
du Musée de Surrey, en banlieue de Vancouver, a avoué avoir été inspirée par le savoir-faire à Québec. «Je vais
en parler à mes collègues à mon retour, c'est certain!»