Ne l`appelez pas Super Nanny
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Ne l`appelez pas Super Nanny
VENDREDI 20 AVRIL 2007 NO 16 FR. 1.50 91e ANNÉE CHAQUE VENDREDI, IL PREND DE VOS NOUVELLES... J.A. 1618 Châtel-Saint-Denis EDUCATION CHÂTEL-ST-DENIS ÉDITO La sécurité, une compétence Ne l’appelez pas Super Nanny L’Association d’éducation familiale du canton de Fribourg ouvrait un café-parents le 11 octobre 2006. Six mois après le lancement de cet espace de rencontre et d’échange, la pédagogue curative Claudia Brühlart nous en dit plus. Une fois par semaine à la salle St-Denis, à Châtel-St-Denis, Claudia Brühlart anime un café-parents destiné aux parents d’enfants de 0 à 7 ans. L’originalité du concept – mis en place dans treize localités fribourgeoises – tient dans l’échange et la présence des enfants. Une manière d’aborder l’éducation de manière concrète. Les thèmes abordés ne sont pas imposés, mais jaillissent souvent au fil des discussions. Quel bilan tirez-vous après six mois? Claudia Brühlart: Cela correspond à nos attentes. Nous avons recensé la présence de 19 mamans, de 38 enfants et d’une grand-maman. Preuve que ce service répond à une demande. Ce qu’il y a de plus réjouissant, c’est de constater que nous avons des mamans qui reviennent. Et avec le bouche-à-oreille, nous recevons de nouvelles personnes régulièrement. On constate d’ailleurs une légère évolution dans la participation. De toute manière, le but n’est pas d’être un maximum. Pour que les échanges soient bons, cinq mamans et leurs enfants est un nombre idéal. Quelles sont les attentes des mamans? Elles viennent principalement pour échanger. Elles n’ont pas forcément des problèmes dans l’éducation de leurs enfants à soumettre. C’est plutôt l’occasion de partager leur expérience avec celle des autres. On remarque qu’elles sont contentes de pouvoir écouter les autres mères, de discuter de leurs astuces éducatives, et de constater qu’elles vivent des situations communes. On sent qu’il y a une envie évidente de parler de choses concrètes. C’est aussi une occasion pour elles de ne pas rester seules à la maison, et d’effectuer de nouvelles rencontres. Les enfants sont également présents et peuvent jouer librement dans la pièce. C’est une manière de les sociabiliser et d’accomplir des exercices avec eux. Mais quelles sont leurs préoccupations majeures? Les sujets récurrents concernent la gestion des conflits. Cela peut toucher les conflits d’autorité ou les disputes entre les enfants. On ressent un besoin d’optimiser la communication. La fixation des limites est un thème lui aussi souvent abordé. Les parents se demandent parfois s’ils sont trop sévères. Et puis en établissant des limites, il y a la question de l’éducation à deux, voire à plusieurs. Et de trouver comment faire entendre les limites que l’on fixe par son mari ou les grands-parents. De quelle manière les aidez-vous? Notre travail est basé sur le fait que les parents sont compétents. Nous ne sommes pas là pour donner des conseils, mais pour apporter des outils éducatifs. Afin que chaque maman trouve des solutions adaptées à la situation de sa famille. Les parents ont souvent des doutes, mais on n’a jamais l’impression qu’ils ne savent pas faire. Ils ont simplement besoin d’être soutenus dans leurs compétences. Ce sont eux les experts dans l’éducation de leurs enfants C’est pourtant vous la spécialiste… Je ne me considère pas comme telle. Je suis certes une professionnelle de la petite enfance, mais les experts se sont bien les parents. Je suis là pour transmettre les connaissances sur le développement de base de l’enfant. Ce sont des outils pédagogiques que nous apportons, mais ce sont les mamans qui doivent se les approprier. Plutôt que de conseiller ou déconseiller, nous tâchons d’ouvrir à d’autres alternatives. C’est comme avec les enfants: on ne dit pas de faire ou de ne pas faire; on explique ce que l’on peut faire. Enfant de Châtel-St-Denis, Claudia Brühlart avait à cœur d’y ouvrir un café-parents Vous n’êtes donc pas une Super Nanny… Non! On essaie de s’en distancer dans le cadre de l’Association d’éducation familiale. Dans Super Nanny, il y a cette notion de juste et de faux qui ne correspond pas à notre philosophie. Car l’éducation des enfants est un permanent réajustement. Super Nanny apporte des solutions toutes faites. Dans notre approche, nous essayons de trouver des stratégies avec les parents. Pour que les «Je partage ce que j’ai vécu au café-parents avec mon mari» SOMMAIRE Jacqueline Burion participe pour la quatrième fois au café-parents organisé à Châtel-St-Denis. Mère de deux enfants (Léo 3 1/2 ans et Eva 8 mois), elle témoigne: «C’est une excellente manière d’échanger, et de pouvoir parler de ses soucis et de ses réjouissances dans l’éducation des enfants. J’en profite parfois pour poser des questions, mais les thèmes apparaissent souvent au fil des discussions.» Pour cette habitante de Tatroz âgée de 34 ans, c’est aussi un moment de détente important, une occasion de sortir de chez elle, de prendre le temps, et de rencontrer d’au- tres mamans. Elle estime que le caféparents est tout aussi important pour ses enfants: «Comme ils ne vont pas encore à l’école, c’est l’occasion pour eux de rencontrer d’autres enfants, de se sociabiliser. Et c’est très agréable que quelqu’un s’en occupe pendant nos discussions.» La manière de faire des autres mamans lui permet d’évoluer dans son approche éducative. Sans un certain recul: «Je prends ce qui correspond à ma vision et à ma situation familiale. J’essaie d’appliquer les outils adaptés, en partageant ce que j’ai vécu au café-parents avec mon mari.» YNG SEMSALES Le point sur les victimes de l’accident 3 CINÉMA AVIS MORTUAIRES-SERVICE 2 10 YNG solutions soient adaptées aux particularités de chaque famille. Nous ne sommes pas là pour apporter un jugement sur la manière de faire des parents. Super Nanny ne semble pas vous convaincre… Je trouve que c’est du temps perdu. Il ne faut pas oublier que c’est une émission de télé réalité. Mais si les parents réussissent à trouver des pistes qui les aident, tant mieux! Il y a des outils qui peuvent leur convenir, mais ce sont eux qui doivent se les approprier. Super Nanny n’a rien inventé. A notre différence, elle impose ses solutions. Dans le cadre des cafés-parents, nous partons des compétences des parents, procédons à des exercices avec les enfants, et ouvrons à d’autres alternatives. Il est important de varier les outils éducatifs. Propos recueillis par Yves-Noël Grin ☛ SERVICE: Prochains cafés-parents à Châtel-St-Denis (salle St-Denis), les mercredis 23 mai, 20 juin et 11 juillet, de 9 h à 11 h. Plus d’infos au 026 321 48 70 ORON-LA-VILLE Un bar à vins au Relais du Castel 7 Sept blessés et plein de questions. L’accident, survenu samedi dernier lors de la course de caisses à savon, a secoué toute une région. Organisateurs, concurrents, victimes, tous sont liés par leur proximité. L’événement tragique laissera inévitablement des cicatrices dans le village semsalois. A commencer par celles des victimes. Les blessures psychologiques ne seront pas en manque. Sentiments de culpabilité des occupants de la caisse à savon, idem pour les organisateurs, et choc émotionnel pour les témoins de la scène. La manifestation se voulait conviviale et rassembleuse. La tournure des événements l’a voulue tragique et destructrice. L’enquête tentera de trouver des responsables. La fatalité n’aura pas de place dans le langage juridique. On peut néanmoins se poser des questions sur le cadre légal qui entoure une telle course. L’autorisation de l’organiser avait été délivrée par l’Office de circulation et navigation (OCN). Pourtant aucun organe officiel ne contrôle les véhicules engagés, ni la position des spectateurs, ni le tracé de l’épreuve. Les organisateurs endossent l’entière responsabilité. Il paraît dès lors un peu léger qu’une société de jeunesse soit jugée compétente en matière de sécurité. Le règlement de course ne fait que le confirmer: il ne mentionne, par exemple, pas le problème d’alcoolémie ou la limite de poids des véhicules. Une course de caisses à savon, aussi humoristique qu’elle soit, n’est pas une course aux œufs. Les autorités compétentes – comme l’OCN – auraient tout intérêt à revoir leur copie, afin d’imposer des contrôles dignes de ce nom. Par le biais, par exemple, d’organisation comme l’Association romande de Speed Down, qui applique un règlement de sécurité mis sur pied par la Commission européenne de courses de caisses à savon. Toutes les mesures de sécurité possibles ne peuvent exclure tout accident. Un peu de professionnalisme pourrait néanmoins en réduire les risques. Yves-Noël Grin enis tel-St-D â h C t Bulle e e la forc ation ! e d z Donne communic à votre s au ement n ig e s en Tous r 4 20 2 8 4 9 h ✆ 021 -sud.c rie-du prime im @ info HABITAT ET JARDIN Nos conseils pour un balcon fleuri NF 100 9