Pour la défense de la retraite solidaire
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Pour la défense de la retraite solidaire
retraites-carrière ▼ RETRAITES Pour la défense de la retraite solidaire Syndicats et gouvernement sont toujours en total désaccord sur le dossier de la réforme des retraites. Fin avril, après deux jours de concertation sur le dossier de la réforme des retraites, les cinq confédérations - CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC –, insatisfaites des orientations gouvernementales du rendez-vous 2008, ont décidé d’une journée nationale interprofessionnelle d’action le 22 mai pour protester notamment contre la volonté du gouvernement d’allonger à nouveau la durée de cotisations à 41 années. Dans leur communiqué commun, elles ont ainsi dénoncé le « blocage gouvernemental » et opposent au gouvernement des demandes de garanties sur « le niveau des retraites », le « maintien du droit à la retraite à 60 ans » ou encore la « reconnaissance de la pénibilité » de certains emplois. Cet appel unitaire a été rejoint par l’Union Syndicale Solidaires (Sud) et par l’UNSA. Lors de son bureau national du 20 mai, le SNPDEN, jugeant lui aussi que les orientations DIRECTION N° 159 JUIN 2008 gouvernementales sur le dossier des retraites ne répondaient pas à ses attentes, et mettaient à mal ses mandats du congrès de Dijon et des CSN de mai et novembre 2007, a décidé dans un communiqué à l’intention de ses secrétaires académiques et départementaux d’appeler à la mobilisation les personnels de direction, actifs et retraités, et à manifester avec son union, l’UNSA, le 22 mai. Rappelant avec force son attachement au maintien de la budgétisation des pensions, sa demande d’une revalorisation des pensions calculée sur un indice INSEE revu et corrigé par rapport au véritable coût de la vie, ainsi qu’une prise en compte réelle du coût des soins et de la dépendance laissé à la charge des assurés, le SNPDEN réclame le libre choix de départ en retraite dès 60 ans et la limite d’âge à 65 ans, la possibilité d’une pension à taux plein à partir de 40 annuités de cotisations calculées sur les 6 derniers mois de la carrière, la suppression du système de décote, le rétablissement de la Valérie FAURE bonification d’un an par enfant pour toutes les femmes fonctionnaires et le maintien d’une pension de réversion au moins égale à 50 %, sans condition d’âge ni de ressources. Pour le syndicat, ces demandes, relayées par l’UNSAÉducation dans sa résolution générale et par la FGR-FP, n’ayant pas été entendues de façon satisfaisante à ce jour, il est nécessaire de montrer notre détermination par un front uni. À l’issue de cette journée d’action, les syndicats ont estimé « avoir réussi leur pari » avec des centaines de milliers de manifestants mobilisés dans toute la France et « jugent que le gouvernement doit désormais revoir son plan entérinant l’allongement de la durée de cotisation ». Selon les estimations communiquées au soir de la manifestation, les défilés - plus d’une centaine auraient rassemblé dans toute la France, entre 300 000 manifestants, selon la police, et plus de 700 000, selon la CGT. Les cortèges étaient cependant plus fournis en province que dans la capitale. 19