Le programme 3 x 1: ¿une politique
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Le programme 3 x 1: ¿une politique
Le programme 3 x 1: ¿une politique transnationale? Capital social et développement économique, analyse d’expériences des états mexicains de Colima, Michoacán, Nuevo León, Querétaro y Veracruz. Alejandro Vega Universidad Autónoma Metropolitana, Unidad Cuajimalpa Introduction L’argent envoyé par les migrants mexicains vivant aux États-Unis (remesas) représente une des principales sources de divises étrangères pour le Mexique. De fait, en 2007, les remesas envoyés par les migrants au pays, ont été surpassés en quantité seulement par les recettes pétrolières, renvoyant à la troisième position les revenus procédant de l’industrie du tourisme. Conscient de l’importance économique de ces ressources, l’État mexicain a d’ailleurs mis en oeuvre au début des années 2000, le programme fédéral appelé 3 X 1. Ce programme, qui se nourri financièrement parlant des ressources apportés par les autorités fédérales, étatiques et municipales, ainsi que des sommes que les migrants envoient chaque année, représente une initiative « novatrice » dans le sens ou elle cherche à stimuler projets d’infrastructure basique et de développement économique là où se trouvent les régions exportatrices de migrants, grâce notamment à la construction d’un réseau transnationale d’acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux aussi bien du Mexique que des États-Unis. Le présent document a pour objectif de présenter les tout premiers résultats d’une recherche, en cours de réalisation, qui s’intéresse à l’analyse des effets que la mise en œuvre de ce programme a eu dans le capital social et le développement économique dans cinq états de la république mexicaine. Il faut ajouter que ce document reprend la littérature existante à ce sujet. Pour accomplir cet objectif, le texte se divise en deux parties, La première partie met en évidence les antécédents générales de la migration de mexicains vers les ÉtatsUnis, l’évolution des flux des remesas au cours des dernières années, ainsi que le traitement que ces deux phénomènes ont eu dans la littérature spécialisée. Ensuite, dans une deuxième partie, s’expose l’origines et les antécédents du programme 3 x 1, ses principales mécanismes de fonctionnement et quelques-uns des résultats que sa mise en œuvre a eu au niveau régional. Antécédents de la migration La présence de mexicains aux Etats-Unis remonte à 1847. On calcule que la population d’origine mexicain dans les territoires annexés par les américains, fluctuait autour de 100.000 habitants au moment ou cette population a du changer abruptement de nationalité. La plupart des gens se rassemblaient à Nouveau Mexique (75.000 habitants) et le reste se répartissait dans des petites communautés rurales de la Californie et du Texas. La migration temporale et permanente de citoyens mexicains, avec différentes intensités et formes, vers les États-Unis à commencé pratiquement à partir de ce moment là et elle ne s'est pas arrêtée depuis. Il convient d'y ajouter que parmi les conditions structurales qui ont favorisé la migration entre les deux pays se trouve l’extension de plus de 3.000 km de frontière commune et les importantes asymétries qui ont les deux économies. Malgré ça, le flux migratoire n’a pas toujours maintenu une tendance continue. Delgado et Marquez (2006) distinguent 5 étapes différentes en ce qui concerne le flux des mexicains vers les États-Unis et qui montrent à la fois l’expansion et contraction du phénomène migratoire en fonction des différents moments conjoncturels qui a vécu la relation Mexique – États-Unis ainsi que la situation politique et économique spécifique de chaque pays. La première étape (fin du 19ème siècle - 1929) a été marquée par l’expansion économique du chemin de fer, ce qui a incité une demande croissante de la main d’œuvre mexicaine. La révolution mexicaine a encouragé aussi la migration des contingents mexicains vers le voisin du nord. La deuxième étape (1929-1941) se caractérise, contrairement à la première, par la contraction économique nord-américaine, la diminution de la main d’œuvre et la déportation massive de travailleurs clandestins. Du coté mexicain, les réformes sociales et la reforme agraire ont augmenté les possibilités d’emploi dans le milieu rural. Dans la troisième étape (1942- 1964) la demande mexicaine de force de travail augmente à nouveau dû principalement à la participation des Etats-Unis à la Seconde Guerre Mondiale. Dans cette période le programme « Bracero » est mis en place constituant ainsi le premier accord entre les gouvernements des Etats-Unis et le Mexique qui vise à réglementer la migration mexicaine. C’est à ce moment là que l’économie mexicaine a connu la plus grande croissance de son histoire. La quatrième étape (1965-1985), se caractérise pour le manque de voies institutionnelles que permette l’entrée légale de travailleurs aux Etats-Unis. La demande croissante de force de travail migrante et l’épuisement du modèle de substitution d’importation au Mexique, facilitent une augmentation des immigrés clandestins. Cette période se distingue aussi pour l’stigmatisation de la migration illégale. Le cadre légal punit le migrant sans papiers qui est considéré un criminel, néanmoins il est assez permissif avec les employeurs qui tirent profit de la main d'œuvre illégale bon marché. Finalement, la cinquième étape qui va de 1986 jusqu'à présent, se caractérise pour la croissance brusque et rapide de la migration illégale. L’ouverture économique du Mexique des années 1980 et la consolidation du modèle exportateur manufacturier ont permis de connaître une croissance importante du secteur exportateur, mais par contre, n’a pas amélioré le pouvoir d’achat des travailleurs et n´a pas pourvu des emplois suffisants pour absorber les générations qui s’incorporent au marché du travail. Du côté américain, la mise en place, en 1986, de l’IRCA (Immigration Reform and Control Act), qui a signifié la légalisation de 2.3 millions d’illégaux d’origine mexicain, n’a pas atteint son objectif, qui était de diminuer la migration illégale. D´après les chiffres du Conseil National de Population (CONAPO), la population d’origine mexicaine a passé de 4.400 millions de personnes en 1990 à plus de 11 millions en 2005, ce qui implique que dans seulement 25 ans, le nombre de mexicains aux Etats-Unis a augmenté plus de 150%. De fait, la population mexicaine à elle-même, représente près d’un tiers de la population américaine outre ses frontières (Portes et al, 2006). Migration et remesas La croissance de la migration au cours de dernières années a été accompagnée d’une augmentation des remesas que les migrants envoient à leurs villages d’origine. D`après les chiffres de la Banque du Mexique, le montant de remesas a observé une croissance considérable. En 1999, celles-ci additionnaient autour de 5.900 millions de dollars. En 2008 ce chiffre a crû plus de quatre fois en se situant autour de 25.000 millions de dollars. Bien que le montant des remesas a diminué de 3% au cours de 2008 (due à la crise économique), celles-ci se situent entre les trois principales sources de revenus de divises internationales pour le pays. Graphique 1. Evolution de remesas vers le Mexique (Millions de dollars américains) 30000 25000 20000 15000 10000 5000 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source: Banque du Mexique Usages et effets des remesas Le flux migratoire et des remesas, observé aussi bien dans le cas du Mexique que dans d’autres pays, a suscité un vif intérêt de la part des spécialistes en divers secteurs des sciences sociales. D’un côté, existe un important nombre de travaux qui se sont intéressés à l’examen de l’évolution et à l’importance financière des remesas réalisés par les migrants (d’une façon collective ou individuelle) vers leurs pays d’origine (Lowell 2002, Lozano 2000, Ratha 2003). Un autre groupe de chercheurs se sont préoccupés pour analyser les chemins formels et informels que les migrants utilisent pour envoyer l’argent vers leurs pays d’origine. Grâce aux résultats de ces travaux nous savons, par exemple, que les routes préférés varient selon la nationalité de chaque groupe migrante et que les couts de transaction liés à l’envoi des remesas sont variables aussi (Carriles, et al 1991; Orozco 2002 y 2003). De l’autre côté, existent des recherches qui ont été focalisées en l’identification les facteurs qui expliqueraient l’envoi ou non de l’argent, ainsi que le montant des mêmes (Hamilton 2003, Massey 1987, 1997 Luxuriante, Sayan, et al 2005). Parmi les variables identifiées on y trouve la dynamique des liens familiaux, l’âge, le statut social marital, l’éducation et la génération à laquelle appartient le migrant. Un autre versant d’études particulièrement prolifique, c’était celle qui s’est intéressé à l’analyse de l’impact économique des remesas tant au niveau du pays comme chez les familles réceptrices et aux communautés d’origine des migrants. Dans cette optique, quelques auteurs arguent que les sommes envoyés utilisés pour acheter principalement d’articles de subsistance comme nourriture, vêtements, médicaments, etc, n’ont pas par conséquence des effets dans le développement économique des régions, mais qu’en revanche, elles produisent des distorsions dans la balance des paiements après avoir consommé préférablement des produits d’importation (North & Whitehead 1990, Siri & Delgado 1995). D’autres spécialistes du sujet, nuancent cette position et reconnaissent les effets positifs que les remesas ont dans la qualité de vie des foyers récepteurs (Lozano, 2004), reconnaissant même les impacts positifs que celles-ci ont dans l’économie locale, principalement dans les zones rurales. L’argument consiste en ce que les habitants du milieu rural consomment principalement des produits locaux (Cornelius, 1990). En continuant par la même ligne de recherche, quelques auteurs analysent des exemples d’expériences à succès sur des projets productifs financés par des organisations de migrants (Canales et al, 2004). Sans doute, à l’intérieur du vaste agenda de sujets qui inclut la migration mexicaine vers les Etats-Unis, le point sur les organisations des migrants est un des sujets qui commencent à attirer l’attention de la part des spécialistes du phénomène migratoire. À ce sujet, Moctezuma Longoria (2007), propose une typologie pour caractériser les organisations de migrants en les plaçant depuis des structures informelles et instables, en passant pour les organisations plus ou moins institutionnalisées, qui au contraire des premières comptent avec la capacité organisationnelle pour entreprendre des projets d'impact communautaire, voir même des organisations avec un registre formel, plus complexes avec une caractère permanent et qui possèdent un large éventail des relations avec les acteurs gouvernementaux et binationaux des trois niveaux de gouvernement. Un autre fil conducteur qui a guidé la recherche sur ce domaine est celui que s'est intéressé en connaître l'intervention étatique, à travers leurs politiques et leurs programmes de gouvernement, dans le phénomène migratoire en général et les remesas en particulier. Conformément à la littérature, les gouvernements des pays exportateurs de main d'œuvre (avec des différents degrés de développement et d’implication), ont passé d’une position d’inaction vers une position de franc activisme afin de maintenir les liens des migrants avec leurs communautés d’origine et aussi pour attirer de cette façon des donations et des investissements de capital de la part des associations de migrants (Lozano 2004, Portes et al, 2006). Dans le cas du Mexique, parmi les initiatives officielles entreprises à ce sujet pendant les dernières années, se trouvent la mise en place du programme « paisano » ; la création de l’Institut des mexicains à l’extérieur (IME) et notamment le programme 3 x 1, qui représente l’un des plus clairs exemples de la recherche du gouvernement mexicain pour induire la participation des migrants dans leurs programmes. Au cours des paragraphes suivants seront abordés en détail les antécédentes et les principaux mécanismes d’opération de ce dernier programme. Le Programme 3x1: Conception top-down, initiative bottom-up Le programme 3x1 a ses racines dans l'expérience des clubs de migrantes de Zacatecas qui depuis le milieu des années soixante-dix et de manière indépendante à n'importe quelle autorité gouvernementale, se sont organisés pour réaliser les premières actions collectives au bénéfice de leurs communautés d'origine. La migration des « zacatecanos » a la particularité d’avoir plus de 100 ans d'histoire. Les premières organisations ont surgi à los Angeles dans les années 1960 et ont eu pour objectif offrir un appui solidaire aux migrantes malades, affectés par des accidents ou dans cas extrêmes, de réunir l'argent nécessaire pour rapatrier les corps de ses compagnons décédés. Parallèlement à ces activités, les migrantes ont commencé à financer la maintenance des églises de leurs villages, la réparation de places publiques, la construction d`espaces sportives, entre d'autres actions. Cette étape est connue comme 0x1 (García, 2007) Par la suite, au milieu de la décennie des 1980, il a eu lieu les premières expériences de cofinancement entre les organisations de migrants et des autorités gouvernementales. Dans ce cas, les maires de certaines communes de l`Etat de Zacatecas se sont organisés a fin de appuyer ces premières expériences de collaboration qui a été dénommée 1x1 dans la mesure où le coût des ouvrages communautaires de caractère social a été payé, en parties égales (50-50), par les communes et les organisations des migrants (Soto Priante, 2006). La participation des migrants dans le développement d'ouvrages d'infrastructure sociale a subi la deuxième modification en 1992. Dans cette année, grâce à la médiation du gouverneur de l'époque de Zacatecas, Genaro Borrego Estrada, qui a négocié avec les principaux leaders des organisations de migrantes et avec le gouvernement fédéral, a été mis en place "le Programme 2x1 pour les Migrantes Zacatecanos", qui impliquait que par chaque dollar apporté par les migrants, la fédération et l'Etat fédéré contribuaient, chacun, avec un autre dollar. En 1999 le programme inclut à nouveau aux municipalités qui apportent un dollar additionnel au schéma antérieurement décrit. Le programme acquerra de cette façon son actuelle dénomination : 3x1. Il faut préciser que l'inclusion des municipalités a été possible grâce à la décentralisation des ressources du poste budgétaire 33 qui s`est traduit par un important accroissement de leurs finances publiques. Ainsi, grâce aux successives réussites de ces premières expériences à Zacatecas, le gouvernement fédéral a décidé, en 2002, par la voie du Ministère du développement social, de donner au Programme 3x1 une échelle nationale. La description qu`on vient de réaliser nous permet de distinguer une première particularité de ce programme. Bien que ce soit une initiative fédérale, l`origine du programme 3x1 est nettement local. Il ne suive pas le chemin traditionnel des programmes publics mis en place au Mexique car il ne s`agit pas d`un programme dont sa conception a été le résultat du travail de la haute bureaucratie mexicaine fédérale. Au contraire, les services administratifs de la fédération au moment de bâtir les règles qui devraient réguler la mise en œuvre du programme au niveau national se sont inspirés largement dans l`expérience de l`Etat fédéré du Zacatecas. Dans la partie suivante, il est décrit avec plus finesse, les mécanismes de fonctionnement du programme, certains effets de liés à son mise en place ainsi que les premiers résultats relatifs à l'analyse de la participation des organisations de migrantes dans ce programme public. Mécanismes basiques e fonctionnement et le rôle des organisations migrantes Tel quel il a été spécifié précédemment, le programme 3 x 1, cherche à appuyer les groupes des migrants avec l’objectif de concrétiser les projets communautaires, en additionnant la participation des trois ordres de gouvernement. Les projets pouvant être choisis, incluent une large gamme des possibilités : assainissement environnementale ; infrastructure sociale basique ; des actions de santé et d’éducation ; des bourses d’étude pour des élèves d’éducation basique ; logement et développement urbain ; infrastructure agricole ; infrastructure routière ; projets sociaux et productifs ; conservation des ressources naturelles ; projets sportifs et culturels. Malgré cette large variété, en 2006 et 2007, les actions d'aide sociale et du service communautaire (20%) ; les œuvres d'urbanisation (24%) ; et les chemins ruraux (13%) sont les principales activités développées sous l'auspice financier du programme. En contrepartie, la promotion à la production et à la productivité ont représenté seulement le 2% des actions réalisées durant la même période (SEDESOL, 2008). La participation de la fédération dans le financement des œuvres et les actions de ce programme a un plafond financier de 800 mille pesos. En additionnant la participation des autres trois parties insérées, celle-ci facilite le financement d'œuvres avec un coût en allant jusqu’à les 3.200.000 millions de pesos. Bien que ce montant peut se considérer comme longuement suffisant pour entreprendre une grande quantité d'actions, il est rare que des projets de cette envergure soient réalisés. Les interviews réalisées montrent que les actions approuvées doivent être réalisées au cours d'un an, ce qui représente un fort défi pour les administrations municipales qui sont en général les responsables d'exécuter les actions du programme. Par ailleurs, les groupes de migrants occupent une place centrale dans la conception formelle de ce programme. Selon l'information qui donne la SEDESOL l'implémentation de ce programme a eu un effet dramatique dans la génération de nouvelles organisations de migrants, lesquelles ont passé d'une vingtaine en 2002 à plus de 800 en 2005. Cependant : jusqu'à où ce programme a-t-il renforcé le capital social des communautés originaires ? Peut-on dire que la croissance hautement significative dans le nombre d'organisations de migrants est la preuve irréfutable du succès de ce programme ? Est-ce que par hasard, sommes-nous témoins de la construction de nouveaux mécanismes de relation entre la société et le gouvernement au Mexique ? Tel que nous avons mentionné ci-dessus, en plus de son origine, l’initiative 3 x 1, n’est pas le résultat d’un phénomène isolé dans le temps mais le résultat d'un long processus d'interaction entre les organisations des migrants et les autorités locales. La confiance - ingrédient essentiel dans la collaboration entre les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, collectifs et individuels, nationaux et étrangers, n'est pas née d'un jour à l’autre, mais elle s’est construit peu à peu, d’une manière ascendante et discontinue tout au long des décennies de travail. À ce sujet la prolifération d'organisations de migrants n'est pas nécessairement un indicateur de confiance. En premier lieu parce qu'à cette date, le programme malgré son caractère fédéral, n'a pas réussi à se consolider d'une manière homogène dans tous les états du pays. Par exemple, en 2007, les états de Baja California, Baja California Sur, Coahuila, Tabasco et l'État du Mexique (ce dernier situé entre les premiers états récepteurs des remesas), n'ont pas exercé un seul peso du budget de ce programme. De fait, la grosseur de l'investissement pour la même année s'est concentrée dans les états de Zacatecas, Jalisco, Guanajuato, Michoacán et San Luis Potosí. Ces cinq états ont agglutiné un peu plus de 70% des ressources totales exercés par le programme au niveau national. Les enquêtes du terrain et les entretiens téléphoniques réalisées dans les Etats fédérés de Querétaro, Jalisco et Michoacán suggèrent que la concentration d'actions du programme dans certains états s'explique notamment par l´ancienneté des flux migratoires. Cela veut dire que la possibilité de réaliser des actions collectives en faveur des communautés des migrantes est plus facile lorsque existent déjà groupes de migrantes pleinement établis et organisés. Au contraire dans ces localités où l´expérience migratoire est toute récente, la mise en place d`une dynamique de collaboration entre les pouvoirs publics et les organisations de migrants est plus hasardeuse. Cela suggère que la relation causale est plutôt inversée, c´est-à-dire: il semblerait que ce n'est pas le programme qui poussa la génération d'actions collectives et éventuellement la génération de capital sociale. Mais c´est plutôt le contraire : dans les lieux possédant capital social et donc existe une forte tradition de coopération collective, la mise en place du programme est plus souple et réussi. En deuxième lieu, un autre aspect peu mentionné par la littérature est le rôle des promoteurs, des gestionnaires et des médiateurs qui peuvent arriver à jouer les élus locaux. En général les groupes des migrants sont placés en évitant leurs contreparties gouvernementales. On part du principe que ce sont les groupes migrants qui de manière autonome décident de participer au programme, délibèrent et prennent des décisions sur les actions à développer et une fois réalisé l'antérieur ils entrent en relation avec les autorités municipales, étatiques et fédérales afin de développer des actions au bénéfice de leurs communautés. Sans arriver à nier l'antérieur ce que nous avons pu observer est que le rôle des élus locaux est loin de se limiter au rôle de simples guichets. De fait, derrière les histoires de succès de municipalités qui ont réussi à bénéficier des ressources de ce programme, se trouvent ces acteurs qui ont participé comme vrais entrepreneurs en se mobilisant, en négociant, en convainquant et en convenant avec l'objectif d'attirer des ressources vers leurs territoires. De cette façon, tant l'analyse profonde des organisations migrantes comme le rôle des autorités publiques participantes dans l'exécution du programme 3x1 constituent certains des points de l'agenda de recherche à l’avenir. Je vous remercie. Bibliographie Canales Alejandro, I. Montiel (2004). “Remesas e inversión productiva en comunidades de alta migración a Estados Unidos. El caso de Teocaltiche, Jalisco”, Migraciones Internacionales, Vol 2, No. 3, enero-junio. Carriles R. Jorge, F. Reyes G., Alberto Vargas y Gabriel Vera (1991). Las remesas familiares provenientes del exterior. Marco conceptual y metodología de medición. 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