omaha beach - Collège Jules Ferry de TOURS
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omaha beach - Collège Jules Ferry de TOURS
OMAHA BEACH Omaha Beach est l'appellation utilisée par les Alliés pendant la Seconde guerre mondiale pour désigner l'une des cinq plages du débarquement de Normandie. Affectée aux troupes américaines, elle est celle où les Alliés perdirent le plus de troupes ce qui lui vaut le surnom de «Bloody Omaha» (Omaha, la sanglante) ou encore «the beach of blood». Le plan établi pour Omaha par les chefs alliés, prévoit un débarquement des troupes à 6h30, à la fin de la marée montante. Toute la nuit précédant l'attaque sur Omaha, de nombreux bombardiers alliés larguent des centaines de tonnes de bombes sur les défenses de plage allemandes. Mais handicapés par un très fort brouillard et par les nuages, les bombardiers larguent leurs bombes quelques secondes trop tôt ou trop tard. Le résultat est catastrophique pour les Alliés : les 13.000 bombes manquent leur objectif et explosent à l'intérieur des terres, à quelques kilomètres des plages. 1 450 soldats sont répartis dans trente six barges à fond plat. La mer est basse et elle découvre les pieux minés installés quelques mois auparavant. En revanche, les assaillants doivent parcourir cinq cent mètres à découvert avant de pouvoir se mettre à l'abri. Aussitôt que les barges touchent la plage et que les soldats foulent le sol, une pluie d'obus et de balles de mitrailleuses s'abat sur eux. La première vague d'assaut est en un instant décimée. La grande majorité des officiers et des sous-officiers sont blessés ou tués et les survivants s'organisent comme ils le peuvent par petits groupes. Les Américains qui débarquent à Omaha n'ont pas le soutien des chars amphibies, comme à Utah ou sur les plages anglo-canadiennes. En effet, les chars sont mis à l’eau trop loin de la plage. 29 chars sur 32 coulent ainsi dans la Manche. Sur la plage, les 270 sapeurs qui doivent ouvrir, en 27 minutes, 16 passages pour permettre aux véhicules et notamment aux chars de traverser au plus vite les 500 mètres qui séparent la mer des positions allemandes, réalisent un travail désespéré. Ils détruisent les défenses de plages, utilisées par les soldats débarqués comme protection, afin d'ouvrir des passages qui ne servent pas dans l'immédiat. En restant sur la plage afin d'effectuer leur mission, ils restent à découvert et sont des cibles faciles pour les tireurs embusqués allemands. Au terme des 27 minutes établies par les officiers généraux de nombreuses semaines avant le Jour J, seul un passage est ouvert et une grande partie des sapeurs sont déjà tués ou blessés. Les vagues de débarquement américaines se poursuivent et les tirs allemands restent extrêmement nourris. Les troupes débarquées trouvent leur salut derrière le mur antichar situé devant un rebord (qui peut mesurer jusqu'à 185 mètres de large par endroit), lui-même situé au pied du plateau qui domine la plage. Mais les obus de mortiers allemands parviennent tout de même à donner la mort derrière cette maigre protection. La plage est jonchée de matériel divers et de corps humains déchiquetés par les balles et les éclats d'obus. Tous ces éléments sont petit à petit rapportés par la marée montante et les blessés situés au milieu de la plage et ne pouvant plus bouger sont condamnés à mourir par noyade si personne ne leur vient en aide. Les soldats américains sont tous mélangés et personne n'a véritablement débarqué à l'endroit prévu. En effet, les conducteurs des péniches d'assaut estiment qu'il vaut mieux débarquer les hommes à un endroit où le feu se fait moins dense, plutôt que de les faire respecter un simple plan et de les envoyer à une mort plus que certaine. Les artilleurs allemands font régulièrement mouche et détruisent de nombreuses barges avant mêmes qu'elles n'atteignent le rivage. Tout mouvement, toute percée semble impossible. Il est 10 heures. Voici près de trois heures et demie que les forces américaines piétinent sur Omaha Beach. Le général Bradley, situé sur le pont du croiseur USS Augusta, observe avec ses jumelles l'évolution de la bataille. Les rapports de la Marine sont catastrophiques : les pertes sont très élevées. Bradley pense même, durant un instant, interrompre le ballet des renforts vers Omaha et de les rediriger vers Utah et Gold. Si les troupes allemandes sont renforcées en hommes et en munitions, il sera impossible de tenter une vaste percée. Mais ces renforts ne viennent pas car les généraux allemands sont mal informés de la situation et ils n'estiment pas nécessaire d'envoyer immédiatement des moyens lourds vers les plages. Les officiers généraux de l'armée américaine s'inquiètent : la silhouette de la défaite plane sur Omaha. Le Major General Clarence Huebner, commandant la 1ère division d'infanterie, demande à l'artillerie navale d'appuyer au plus près les fantassins. Certains navires alliés s'approchent à près de 800 mètres de la plage pour tirer quasiment à bout portant sur les points fortifiés allemands qui continuent de vomir des balles et des obus sur les assaillants qui fourmillent sur la plage. Vers 11 heures, les percées vers le plateau se multiplient et des centaines de soldats, engourdis par le bruit et le froid, se ruent à l'assaut des positions allemandes dominant la plage. Les positions allemandes dominant le rivage sont prises une par une à revers et peu à peu, en début d'après-midi, le vacarme assourdissant cesse sur Omaha. En fin d'après-midi, la plage est sous contrôle, mais par intermittence des tireurs allemands ouvrent le feu sur les troupes débarquant ou sur les blessés regroupés et attendant leur évacuation vers l'Angleterre. En début de soirée, la route côtière reliant Vierville-sur-Mer, SaintLaurent-sur-Mer et Collevillesur-Mer est atteinte. La tête de pont qui jusqu'alors était de 5,9 kilomètres de long, soit la longueur totale d'Omaha Beach, représente à ce moment une ligne de front de 9 kilomètres de long et 3 kilomètres de large. Au soir du 6 juin 1944, près de 30 000 hommes et femmes ont débarqué sur Omaha Beach. 2500 soldats américains ont perdu la vie, ont été blessé, sont portés disparus ou ont été fait prisonnier dans les premières heures de l'assaut. La tête de pont est extrêmement fragile et les Alliés sont en position de faiblesse à Omaha : la moindre contre-attaque massive et organisée de la part des Allemands pourrait brusquement mettre en péril le bon déroulement de l'opération Overlord. PAR HELOÏSE ET EDGAR (SOURCE : DDAY-OVERLORD.COM)