Le Patrimoine français à l`honneur (France24) http://youtu.be

Le Patrimoine français à l’honneur (France24)
http://youtu.be/OegKP_jo_fA
Amobé Mévégué : Bonjour à tous. Merci de rejoindre ce nouveau journal de la culture
pour une intégrale entièrement dédiée aux Journées européennes du patrimoine, qui fêtent
cette année leurs trente ans. Pendant deux jours, les 14 et 15 septembre prochains, les
cinquante États européens participent à cette célébration, dans le but de favoriser la
découverte par un large public des édifices historiques et des sites à forte valeur
patrimoniale. Pour en parler, nous accueillons le directeur régional adjoint des Affaires
culturelles pour l’Île-de-France, Jean-Pascal Lanuit. Bonjour.
Jean-Pascal Lanuit : Bonjour.
Mévégué : Bienvenue dans cette émission, pour parler, donc, d’un événement — vous
confirmez le chiffre ? — qui rassemble au bas mot, 11 millions de personnes ?
Lanuit : 11 millions, 12 millions... il y a toujours des chiffres qui peuvent circuler, selon
la police, selon les manifestants. Mais, c’est une manifestation qui est très réussie
effectivement. La comptabilisation est plus compliquée que pour d’autres manifestations
parce qu’il n’y a pas de billetteries partout. On est de l’ordre de 11 à 12 millions de
visiteurs.
Mévégué : Alors, trentième anniversaire, une invention française ?
Lanuit : Une invention française, et la France a été précurseur en la matière puisqu’elle
s’est rapidement élargie à d’autres pays européens. Elle a été consacrée par le Conseil de
l’Europe en 91. Donc, c’est devenu un événement européen, mais c’est à la base une
invention française, et les Français ayant une relation assez particulière au patrimoine...
Mévégué : Alors, le but de l’opération, c’est de rendre accessible des sites et monuments
historiques, qui ont valeur de patrimoine. Est-ce qu’on peut dire que c’est aussi
l’occasion rêvée d’accéder dans les coursives, les coulisses des lieux de pouvoir
notamment ?
Lanuit : Oui, c’est, c’est aussi cette occasion-là. Le public est très, très attentif à pouvoir
accéder aux lieux de pouvoir. Et en cela, euh, je pense qu’il est dans la continuité de ce
qui fait la notion de patrimoine en France depuis, depuis la Révolution, et depuis,
justement, que dans cette histoire nationale, il y a une relation qui s’est créée avec les
lieux de pouvoirs, avec le patrimoine national — initialement de la monarchie et du
clergé — offert à la population, protégé pour la population et donc nécessairement
accessible. Donc, c’est à la fois de la culture, mais c’est aussi de la transparence
politique.
Mévégué : Alors, vous diriez que... trente ans après cette création, aujourd’hui, ces sites
sont accessibles, euh, dans toute l’Europe ? Que se passe-t-il ? Au même moment, les 14
et 15, euh, septembre, les peuples d’Europe, donc, ont accès à ce qui paraissait
inaccessible jusque-là par définition ?
Lanuit : Oh là ! Ce serait réclamer une coordination européenne qui serait difficile à
établir. Mais c’est à peu près la même période pour, euh, tous les États européens.
Certains le font plus tôt, euh, fin août, d’autres un peu plus tard. Je pense aussi que les
climats peuvent influencer sur le choix. Pour la France, c’est toujours le troisième weekend de septembre.
Mévégué : Jean-Pascal Lanuit, je propose une première incursion, car c’est historique,
pour la toute première fois depuis cinq cents ans, la tour Saint-Jacques ouvre ses portes
au grand public. Situé au cœur de Paris, fondé par Charlemagne, ce monument gothique
de toute beauté fut également en son temps un très haut lieu de pèlerinage réputé.