3eme rencontre Theme 1plus
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Bonjour Guadeloupe Alliance, Avant d’établir une première synthèse de notre rencontre du 13 mars, nous tenions à vous remercier tous et toutes d’être venu nombreux à ce débat participatif sur des enjeux majeurs d’environnement et de gestion d’énergie. Guadeloupe Alliance se nourrit justement de chacune des énergies que vous représentez et à ce titre, nous constatons être tous les jours, plus forts de vos envies de passer à l’action concrète et effective. Ce qui ressort de nos observations à chaque nouvelle rencontre, c’est une Guadeloupe pleinement consciente ayant soif de réussite dans l’intérêt général de notre PEYI GWADLOUP’. Nous vous avons vu, hommes, femmes jeunes et moins jeunes, vous réunir spontanément pour échanger et mettre en commun vos points de vue. Nous avons tous ressenti l’enthousiasme des débats et entendu la pertinence des interventions et c’est précisément cette jeunesse que nous voulons actrice de son destin. Comprenons qu’ENSEMBLE, comme le 13 mars et dorénavant d’ailleurs, plus nous serons nombreux et impliqués, plus nous pourrons et ferons la différence. Nous avons le pouvoir de trancher radicalement avec l’individualisme et la passivité d’hier. Nos voix et nos actions sont attendues autour des 8 thèmes établis. Par conséquent, nous vous invitons à prendre la place qui vous revient au sein de la société qui nous est chère, La Gwadloup et à nous faire part de vos idées, vos expériences ou vos attentes. Le 13 mars nous débattions du premier de nos 8 thèmes: “Indépendance Energétique et questions environnementales” avec les collaborations expertes de Guy Favand et d’Edouard Benito Espinal. Ce sont là des questions qui nous touchent absolument tous car nous vivons sur une terre qui vit et qui a beaucoup souffert au cours du dernier siècle et demi y compris en Guadeloupe et nous pouvons même dire surtout en Guadeloupe car à l’échelle de notre île les conséquences de notre mauvaise gestion de l’environnement sont décuplées. En effet, ce qui caractérise géologiquement une île tropicale, ce sont ses richesses animales, végétales et environnementales d’une façon générale, dues au climat particulièrement propice à la vie. Mais, même si nous pouvions nous en douter, Guy Favand et Edouard Benito Espinal nous ont expliqué avec leurs visions d’experts, que la vie recule, que les climats changent à vitesse grand « V » et que nos choix et nos comportements d’humain sont directement liés à l’urgence écologique que connaît la Guadeloupe et la terre plus globalement. Hier nous étions aveugle ou victime de désinformation, mais aujourd’hui nous savons et nous pouvons voir, les saisons déréglées, les catastrophes naturelles, les filets et les paniers de moins en moins pleins, les espèces qui disparaissent. CHANGER n’est plus l’affaire de l’autre et de « demain peut-être ». C’est maintenant et c’est nous tous sans exception. Ce qui nous amène à revenir sur la deuxième partie du débat du 13 mars, à savoir le développement durable ainsi que du modèle économique qui s’y applique pour la Guadeloupe. Nous avons évoqué les énergies propres dont certaines nous paraissent applicables au-delà de l’expérimental et du symbolique : - Photovoltaïque (solaire) Eolienne Géothermique Ainsi que des énergies que nous qualifierons de transitoires car polluant moins mais polluant encore, comme les centrales à bagasse par exemple. Ces technologies doivent à moyen et long terme remplacer les aberrations écologiques que nous avons supportées jusqu’à maintenant, qui empoisonnent nos sols, nos rivières et nos mers et qui coûtent cher à tous points de vue. Par ailleurs, sachons que la mise en œuvre de ces modes de fourniture en énergie peut constituer un moteur économique et générer des emplois. Nous devons modifier nos comportements, nos façons de consommer de l’énergie, abandonner les intrants dans nos cultures et améliorer le recyclage de nos déchets. C’est sur ce grand chantier que s’organiseront les groupes de travail et que nous vous encourageons à rejoindre. Pourtant ce n’est pas facile et si beaucoup d’initiatives ont jusqu’ici échoué c’est parce que face à l’intérêt des guadeloupéens et de la planète se dressent d’autres intérêts qui gravitent autour du pétrole. Sont au banc des accusés, les compagnies pétrolières, certaines grandes industries (automobile), EDF et l’état bien sûr (qui taxe notamment). Il s’agit là d’un système opaque où les lobbies pétroliers possèdent encore beaucoup d’influence sur les gouvernements même si la tendance par la force des choses veut s’inverser car tout le monde sait que la ressource (pétrole) n’existera plus d’ici 50 ans. C’est pour cette raison que nous parlons d’indépendance énergétique et qu’à l’échelle de la Guadeloupe nous pouvons apporter et faire entendre de vraies solutions. L’éconologie est une nouvelle vision qui peut nous aider en ce sens. Il s’agit d’une discipline qui fait enfin coïncider écologie et économie dans un intérêt commun. Elle suscitera certainement des vocations. Guy Favand nous a fait la démonstration de tous les gaspillages dont nous nous rendons coupables au quotidien en nous montrant que nous pourrions économiser à la fois de l’énergie, des ressources et de l’argent par des astuces très simples. Ce que nous pouvons déjà comprendre c’est que nous sommes chacun responsables de nos actes et de leurs conséquences sur l’environnement et que si nous voulons d’une part assumer nos besoins en énergie et d’autre part arrêter l’appauvrissement de l’écosystème Guadeloupéen, nous devons agir.