La Gazette du Val-d`Oise - Tennis club La Chataigneraie

L e s spor t s
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T E N N I S Section handisport à La Châtaigneraie
Un trio de choc qui “handi“ long
Le mot du président Éric Métais
’est à l’été 2009, il
y a tout juste un an,
que tout a basculé.
Avec le remaniement de l’équipe des
enseignants du Tennis Club
de La Châtaigneraie à SaintLeu-la-Forêt, et l’arrivée de
Benoît Tapon, le président Éric
Métais reprend l’idée – une
parmi tant d’autres – d’une
section handisport.
Le club réalise alors un audit
du site auprès de la Fédération qui lui donne son feu vert
avec quelques adaptations à
apporter, notamment au niveau
des accès.
C
Partenaires financiers
Éric Métais, le président du tennis club de La Châtaigneraie à Saint-Leu-la-Forêt, à l’origine du projet.
«Nous avions fait une animation auprès d’enfants
malades de Margency et l’idée a germé. Créer cette
section handisport était un projet énorme.
Nous avons tout découvert avec Vincent, de la formation
de Benoît lors d’un stage qu’ils ont fait à Grenoble pour
obtenir le Certificat de Qualification Handisport, à
l’administratif.
Nous sommes tous les trois licenciés en tant que joueur,
moniteur et dirigeant, et Vincent n’a pas hésité une
seconde à intégrer le bureau pour aider la section.
Bien sûr nous sommes déficitaires car Benoît est mobilisé
toute l’année deux fois par semaine pour un seul
adhérent. Il donne ses cours debout pour l’instant, dans
l’attente d’un fauteuil pour le club afin qu’il soit en
situation réelle.
Nous avons réalisé un projet structuré de 70 pages sur le
développement du handisport, soumis au CNDS 2010, au
CDH 95, à la Fédération et à la Ligue. C’est vraiment un
sacerdoce, il faut vouloir y aller. Mais le club est bien
relancé, c’était mon objectif depuis trois années de présidence. Nous avons 470 adhérents (contre 305 en 2007),
six enseignants professionnels tous très impliqués et plus
de 130 participants au dernier tournoi interne (contre 40
l’an dernier). Et je ferai tout pour faire reconnaître les
compétences de Benoît qui a eu une année d’adaptation
très difficile et mérite amplement le Diplôme d’État.»
Sylvain PETIT
En direct du club house
Journée portes-ouvertes le samedi 4 septembre. Tennis
Club La Châtaigneraie – 138, rue du Château 95320 SaintLeu-la-Forêt. Tél. : 01.30.40.80.90. Site internet : http://
tclachataigneraie.free.fr. E-mail: [email protected].
Vincent David (à gauche) et son enseignant
Benoît Tapon (à droite).
Et voilà qu’un certain Vincent
David (et non l’inverse)
contacte Pierre Fusade à la
Fédération car il cherche un
club. L’aventure démarre et le
ZOOM SUR
Photo de famille du stage joueurs-enseignants de Grenoble-Seyssins avec
Vincent David (au milieu), Benoît Tapon (en blanc derrière) et Pierre Fusade (à dr).
TCLC devient la première association sportive de Saint-Leu
à proposer le handisport et le
seul club de tennis du Vald’Oise affilié à la Fédération
Française Handisport.
Mais c’est un travail de longue
haleine dans lequel les trois
hommes se sont lancés. Il faut
surtout trouver des partenaires financiers. Vincent David
...
s’occupe notamment de
rechercher des subventions,
comme l’aide apportée par le
Comité Départemental Handisport, et Éric Métais œuvre
à l’organisation d’actions de
mécénat.
Ainsi le grand rendez-vous est
fixé au samedi 4 septembre
avec une journée portes-ouvertes dédiée à la découverte du
ZOOM SUR
Vincent David
le joueur
C
Rédaction : ✆ 01.34.35.10.24. E-mail : [email protected]
tant à l’Open de France l’an
dernier qu’il rencontre Pierre
Fusade, de la Fédération. Celuici lui propose de participer à
un stage auquel s’est déjà
inscrit un enseignant valdoisien pour le club de La
Châtaigneraie à Saint-Leu-laForêt : Benoît Tapon. «C’est
parti ainsi. J’ai pu m’entraîner et me lancer dans la
compétition. Cette année,
l’Open de France c’est sur le
court que je l’ai vécu. J’ai désormais mon propre fauteuil qui
pèse neuf kilos, au lieu de dixneuf, et il ne me manque plus
qu’un partenaire d’entraînement. Pour cela nous espérons
beaucoup de la journée portesouvertes en septembre.»
3e du classement national chez
les Non-Classés, Vincent David
est en course pour le championnat de France qui aura lieu
début 2011 avec un seul objecS.P.
tif en tête, le titre.
...
Benoît Tapon
l’entraîneur
e qui est important à souligner
avec
cette
section tennis handisport,
c’est que nous avons tous la
même passion» annonce le
nouvel enseignant de La Châtaigneraie. Benoît Tapon a fait
toute sa «première carrière»
au club de Franconville où il
a débuté à l’âge de sept ans,
avec son frère, tout en jouant
aussi au rugby.
Champion du Val-d’Oise dès
sa première année (chez les
moins de 8 ans), il a ensuite
remporté tous les titres
jusqu’aux minimes puis celui
des seniors en 3e série. Sept
couronnes au total. Classé 5/6
à son meilleur niveau il a malheureusement été freiné par
des problèmes de dos.
«C
’est suite à un accident
de moto survenu il y a
huit ans alors qu’il se
rendait à son travail (prestataire de services dans
l’administration des systèmes
et réseaux informatiques) que
Vincent David devient paraplégique. «Le retour à la
maison a été très difficile évidemment, avec une grosse
déprime, et puis il a bien fallu
repartir et le meilleur moyen
pour s’en sortir, pour moi
c’était le sport, explique-t-il.
J’avais fait du basket, mais en
fauteuil c’est plus du stock-car
et de la balle au prisonnier.
Alors j’ai cherché un sport sans
contact et je me suis souvenu du
tennis que j’avais pratiqué à
l’adolescence…»
Après de nombreux kilomètres parcourus et plusieurs refus
essuyés dans différents clubs
qui ne se consacrent qu’aux
tout meilleurs, c’est en assis-
tennis handisport. Objectif
principal : avoir deux fauteuils et adapter les locaux afin
de ne pas se retrouver bloqué.
Car le TCLC veut continuer à
développer le tennis (école des
femmes par exemple), le
social (employés en contrat
solidarité) et l’action citoyenne
avec le handisport.
Sylvain PETIT
«L’enseignement a toujours
été logique et naturel. J’ai
suivi jusqu’en licence des
études STAPS, expérimenté un
contrat éducatif à Villiers-leBel, passionnant au niveau
relationnel, et je fais tout pour
obtenir le Diplôme d’État. Ce
qui m’a attiré ici c’est la
confiance affichée par le président Éric Métais sur un
projet vraiment très important, ce que je n’avais pas
connu auparavant. Alors j’ai
saisi l’opportunité de m’améliorer
en
tant
que
professionnel de l’enseignement du tennis et de faire face
à plus de responsabilités.
D’autant plus que le budget
du club dans ma formation
est relativement élevé…»
S.P.
La Gazette du Val-d’Oise du mercredi 4 août 2010