Mise en page 1 - Surnatural Orchestra

Transcription

Mise en page 1 - Surnatural Orchestra
PROFONDO ROSSO
un ciné spectacle
distribution 4
le film 5
note d’intention 9
© benoît Gilg
Pasolini 12
Dario Argento 14
éléments de biographie 16
quelques dates 18
revue de presse 20
contacts 24
distribution
le film
sousaphones Laurent Géhant* e t Shan Lefrant
trombone basse Judith Wekstein
trombones Hanno Baumfelder et François Roche-Juarez
trompettes Antoine Berjeaut et Julien Rousseau
claviers, piano Boris Boublil*
L'américain Mark Daly, pianiste à Turin est témoin
du meurtre d'Helga Ullman, une médium qui, au
cours d'un congrès de parapsychologie, vient de
démasquer un assassin. Persuadé d'avoir vu quelque chose ce soir-là, il mène sa propre enquête,
assisté d'une jeune journaliste. Réve i l l ant des
secrets que l’on pensait à jamais enfouis, il déclenche, malgré lui, une spirale meurtrière.
saxophones, claviers Adrien Amey
saxophones Baptiste Bouquin*, Robin Fincker, Jeannot Salvatori,
Nicolas Stephan*et Fabrice Theuillon*
flutes, chant Sylvaine Hélary* et Cléa Torales
batterie Antonin Leymarie
guitare Guillaume Magne
chorégraphie Katia Petrowick
danseuse Anne Palomeres
comédien Maxence Tual
son Benoît Gilg ou Zac Cammoun
lumières Damien Christea
Les musiciens dont les noms sont suivis d’un astérisque
sont les compositeurs de la création musicale.
4
Considéré comme l’un des meilleurs films noirs
italiens des années 70, Profondo Rosso est un
exemple typique du Giallo. Ce style, qui tire son
nom du jaune des couvertures des livres policiers
italiens (l’équivalent de notre Série Noire), envahit les écrans transalpins pendant presque une
décennie. Le Giallo est un film policier où immanquablement le tueur reste masqué, ganté de cuir,
tue à l’arme blanche des victimes innocentes (de
préférence virginales et dénudées), où la plupart
des protagonistes peuvent être soupçonnés et
dont la scène finale viendra apporter une révélation terrible, que l’on n’aurait pas imaginée.
Si Mario Bava est à l’origine du style, c’est le premier film d’Argento, L’uccello dalle piume di cristal
(L’oiseau aux plumes de cristal, 1970) qui lance la
grande vague du giallo. Les années suivantes des
dizaines de films seront produits reprenant invariablement les mêmes ingrédients.
5
En 1975, avec Profondo Rosso,Argento reprend les
codes du style avec une virtuosité sans précédent. Critique avant de devenir réalisateur, c’est
un cinéphile et un amateur d’art avant tout. On
retrouve ainsi dans Profondo Rosso de nombreuses références et citations.
Si Blow Up d’Antonioni en est de toute évidence
la principale (David Hemmings tient le premier
rôle dans les deux films dont une partie de l’intrigue se recoupe), on y trouve également des
clins d’œil au cinéma policier classique (Une
femme disparaît et Les oiseaux d’Hitchkock) ainsi
qu’aux peintures de Munch, de Chirico et
Edward Hopper.
Dans le cadre de ce genre cinématographique,
commercial et de divertissement, Argento met
en place une œuvre ambitieuse, faite de virtuosité technique (travellings, caméra subjective…),
et d’une gestion du temps et de l’espace héritée
d’Antonioni ou Leone (dont il fut co-scénariste
sur Il était une fois dans l’Ouest).
La vague des gialli est concomitante d’une
période troublée de l’Italie contemporaine,
les Années de Plomb.
6
Milan, 1969. L’attentat de la Piazza Fontana
inaugure dix années de violence en Italie, les
fameuses années de plomb, « mai 68 rampant »,
faites de violence d’Etat, d’extrémisme politique
et de dérapages. L’Italie voit rouge : rouge du « mouvement » protestataire, rouge du sang des victimes du « Mons-tre de Florence » (un tueur en
série qui terrorisa l’Italie à partir de 1968), rouge
du sang d’Aldo Moro, enlevé et assassiné par les
Brigades Rouges, rouge de l’anarchiste Pinelli,
innocent mais mort défenestré des locaux de la
Police le lendemain de l’attentat de la Piazza
Fontana…
Un homme également voit rouge, le rouge de la
colère, de l’indignation. C’est Pier Paolo Pasolini.
Le grand cinéaste, intellectuel, écrivain, poète, qui
a passé sa vie à observer l’Italie, de ses traditions
jusque ses b a s - fonds, est le témoin de ce qu’il
nomme « génocide ».A travers cette période troublée, il sent que l’oppression change de visage.
Au-delà du clivage fascisme/communisme, il pressent une nouvelle force réactionnaire plus pernicieuse qui nivelle les comportements, appauvrit
le langage et les désirs, détruit la culture populaire en la remplaçant par des stéréotypes qui
génèrent violence, souffrance et frustration.
7
note d’intention
Dans les dernières années de sa vie, il écrit de nombreux articles, participe activement à la politique
italienne dans une position complètement atypique : il critique violemment tant la démocratie
chrétienne que les c o m munistes dont il est proche.
Son intransigeance et sa droiture intellectuelle le placent comme une (mauvaise) conscience de l’histoire en train de se dérouler sous ses yeux.
Le 1er novembre 1975, Pasolini est assassiné sur
une plage d’Ostia, près de Rome, roué de coups,
écrasé par sa propre voiture. Le crime ne sera
jamais élucidé.
Au-delà de la coïncidence des dates (Profondo
Rosso est sorti en Italie quelques mois avant
la mort de Pasolini !), c’est un peu de l’état
d’âme d’une époque dont nous voulions parler. Une époque si violente qu’étrangement,
un film d’épouvante, bien éloigné des préoccupations du grand poète, en vient à évoquer
sa fin tragique.
8
En retirant le son du film, le spectacle que
nous proposons veut mettre en valeur
toute l’inventivité visuelle d’Argento, la
dimension plastique des images, la force du
montage… et renvoie à un fantasme : que l e
film sorte de l’écran, déborde dans la salle.
Retrouver l’émotion des premiers spectateurs, terrifiés par les images mobiles comme si elles étaient vivantes, avec l ’ e nvie que la
salle elle-même devienne un espace de fiction.
Comme un rêve, Profondo Rosso semble
travaillé par un inconscient, ce que l’on voit
cachant quelque chose de latent. Derrière la
fiction divertissante transparaît un film plus
profond. Celui de l’Italie, de ses « années de
plomb », de la mort de Pasolini, des attentats, violence d’un pays qui vit dans une terreur dont il ne s’est peut-être toujours pas
départi (c.f. C e s a re Battisti, Marina
Petrella)…
À travers ces différents langages : musique,
danse, théâtre, l’idée est de « mettre en
scène » le film.
9
D’une part, pour que le film « latent » prenne
corps. C’est le sens des interventions dansées, et
de l’utilisation des textes (communiqués des
Brigades Rouges, écrits de Pasolini…). Ne pas
faire d’une réalité historique une fiction, mais traquer les résonances. Entre les cadavres mutilés du
film et celui, bien réel, de Pasolini ; entre l’enquête
de la fiction et la quête opiniâtre de vérité de
l’écrivain ; entre l’inquiétude des personnages
d’Argento et celle, plus politique, de Pasolini.
Par ailleurs, nous souhaitions créer une distance
avec le film, instaurer un dialogue avec lui (confrontant une des scènes les plus violentes avec des
extraits d’interviews, nous invitons par exemple
Argento à commenter lui-même son travail).
Cherchant à enrichir la relation film/spectateur, à
la prolonger, nous avons inventé un spectacle
dont la forme évolue sans cesse. Du classique
ciné-concert, au détournement des dialogues, ou
aux surimpressions de textes cherchant la résonance, du dialogue combatif entre la danseuse et
les images, aux scènes jouées avec le public (faux
débat, entracte, interruptions de la projection…),
du music hall… au film seul.
10
Vécue comme une libération d’énergie, la musique
accompagne non seulement l’action, mais aussi
l’« entre-les-lignes » du film.Traversé par une émotion
musicale vivante et brute, interpellé par les interventions ambiguës du comédien ou l’apparition
subreptice de la danse, nous offrons au spectateur
l’occasion de se perdre. Cinéma, théâtre, concert,
fiction ou réalité…
N .B.
: à sa sort i e, le film fut interd i t
aux moins de 16 an s .
textes utilisés
- Pier Paolo Pasolini : « Lettres luthériennes – Petit traité
de pédagogie », éditions Seuil/Points*
- Pier Paolo Pasolini : Le roman des massacres in « Ecrits
Corsaires », éditions Flammarion Champs/Contre-Champs.*
- Pier Paolo Pasolini : Nous sommes tous en danger in
« Contre la télévision », éditions Les solitaires intempestifs.*
- communiqué des Brigades rouges. Campagne Moro,
communiqué 9, Rome, 5 mai 1978
- extraits de l’interview de Dario Argento in « Dario
Argento - Il mio cinema » de Luigi Cozzi.
- r ap p o rt d’expertise sur le meurt re de Pasolini in
« Ecrits Corsaires » (préface), éditions Flammarion
Champs/Contre-Champs
11
Pasolini
Le véritable fascisme et donc
le véritable anti-fascisme
(Corriere della sera, sous le titre
« Le pouvoir sans visage », 24 juin 1974)
Qu’est-ce que la culture d’une nation ? On pense couramment, même parmi les personnes cultivées, que
c’est la culture des savants, des hommes politiques, des
professeurs, des littéraires, des cinéastes, etc… autrement dit la culture de l’intelligentsia. Mais ce n’est pas
vrai. Ce n’est pas non plus la culture de la classe dominante qui, à travers la lutte des classes, essaye de l’imposer au moins formellement. Ce n’est pas non plus,
enfin, la culture de la classe dominée, à savoir la culture
populaire des ouvriers et des paysans. La culture d’une
nation est l’ensemble de toutes ces cultures de classe
: c’est leur moyenne. (…)
Pendant de nombreux siècles, en Italie, ces cultures
ont été spécifiques, même si elles étaient historiquement unifiées.Aujourd’hui, différence et unification historique ont cédé la place à un nivellement qui réalise
presque miraculeusement le rêve du mélange des classes du vieux Pouvoir. A quoi est dû un tel nivellement ?
Bien évidemment, à un nouveau Pouvoir.
J’écris « Pouvoir » avec un P majuscule (…) parce que,
sincèrement, je ne sais pas en quoi consiste ce nouveau Pouvoir et qui le représente ; je sais simplement
qu’il existe. Je ne le reconnais plus dans le Vatican, dans
les Grands démocrates-chrétiens, ni dans les forces
armées. Je ne le reconnais pas davantage dans la grande
industrie, parce qu’elle ne se compose que d’un nombre limité de grands industriels ; en ce qui me
concerne, elle m’apparaît plutôt comme un tout
(industrialisation totale), et même comme un tout non
italien (transnational).
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Mais je connais - car je les vois et les vis - quelquesunes des caractéristiques de ce nouveau Pouvoir qui
n’a pas encore de visage : par exemple son refus du
vieux sanfédisme et du vieux cléricalisme, sa décision
d’abandonner l’Eglise, sa détermination (couronnée de
succès) de transformer paysans et sous-pro-létaires en
petits-bourgeois et, surtout, son ardeur, pour ainsi dire
cosmique, à aller jusqu’au bout du « Développement »
: produire et consommer.
Le portrait-robot de ce visage encore vide du nouveau
Pouvoir lui attribue vaguement des traits « modernes »
dus à une tolérance et à une idéologie hédoniste qui
se suffit pleinement à elle-même, mais également des
traits féroces et essentiellement répressifs : car sa
tolérance est fausse et, en réalité, jamais aucun homme
n’a dû être aussi normal et conformiste que le
consommateur ; quant à l’hédonisme, il cache évidemment une décision de tout préordonner avec une
cruauté que l’histoire n’a jamais connue. Ce nouveau
Pouvoir que personne ne représente encore et qui est
le résultat d’une « mutation » de la classe dominante,
est donc en réalité - si nous voulons conserver la
vieille terminologie - une forme « totale » de fascisme.
Mais ce Pouvoir a également « nivelé » l’Italie du point
de vue culturel ; c’est donc d’un nivellement répressif
qu’il s’agit, même s’il a été obtenu par l’imposition de
l’hédonisme et de la joie de vivre. La stratégie de la
t e n s i o n , même si, au fo n d , elle est anachro n i q u e,
constitue un indice de tout cela.
in « Ecrits Corsaires » éditions Flammarion
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Dario Argento
« Pourquoi je réalise ce genre de film cruel et inquiétant ? Je me le demande.
Mes fantasmes ne se résument pas à ça, au
contraire : j’aime la lecture, la musique, l’humour
alors pourquoi je fais ça ? C’est peut-être mon
côté obscur, le monstre caché en moi. Chez moi
cette facette est sans doute très prononcée, très
présente, quelques fois elle me fait reléguer au
second plan d’autres pensées plus légères, plus distrayantes et ce sont des idées étranges qui me
viennent en tête, qui m’inquiètent et m’angoissent
moi-même, cela vient du tréfonds de mon être.
Quand on est en proie à l’imagination la plus
folle, c’est dur d’en sortir indemne. (…)
Avec le recul, en voyant tout le temps que j’ai
consacré à faire du cinéma, je pense que ce
métier m’a littéralement sauvé la vie, sans ça, je
me demande ce que je serais devenu, je crois que
j’aurais mal tourné, j’aurais fini sans un sou, en
prison ou bien clochard… Ou avec un boulot
miteux et une femme horrible que j’aurais peutêtre même… je ne suis pas toujours très net,
alors elle aurait pu en pâtir.
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Je dois tout au cinéma, je lui dois le fait même
d’être vivant, normal, de savoir conduire, de partir en vacances. Sans ce pilier auquel j’ai pu m’appuyer, sans cet idéal de vie et d’esthétisme, je me
serais laissé aller, je serais devenu clochard ou je
serais mort. (…)
Le meurtre est un élément important dans mes
films, c’est quelque chose de très beau, ça peut
paraître scandaleux de dire ça mais l’on sait que
dans un film, l’homicide n’est pas réel, la mort est
factice, le sang est chimique : je peux donc dire
que c’est beau, je vois le meurtre comme une
fête qui me demande beaucoup d’efforts techniques et de recherche sur la compo-sition du
cadre. Dans les scènes de meurtre, j’exprime
toute ma créativité.
Quand dans un de mes films on voit une main
gantée ou une ombre qui se dessine, c’est souvent
moi, je suis sûr qu’on peut me reconnaître ce
n’est pas de l’exhibitionnisme, c’est plutôt que je
suis devenu expert, je traite ce thème depuis plusieurs années et je sais comment m’y prendre, en
vrai, je pourrais être un assassin assez habile. »
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éléments de biographie
Maxence Tual (comédie)
Parallèlement à ses études de philosophie,il débute son parcours de comédien au sein
de la Cie du Souffleur (La Locandiera ; Les Amis de Kobo Abbe ; Le Mariage Forcé,
adapté en théâtre de rue). Avec la Cie Les Indifférents, il joue dans Les Illuminations,
Kafka-Laboratoire, Les Trois Sœurs, Catastrophe (Beckett-Kafka-Calaferte), Cœur à Gaz et
Mouchoir de nuages.Avec la Cie Kazalista, il joue dans les bars Les Courtes (Grumberg).
Avec la Cie Eclats Rémanence,il joue Dans la Solitude des Champs de Coton et La Rumeur
(de Beaumont, Sinaria).Au sein de la Cie Anthropologie et Mystère de l’Ouest, il joue
Chiens de Nava rre 1, 2 et 3 (de et avec J-C Meurisse).Avec la Cie La Poursuite,il joue
dans Art’catastrophe de J.Barcilon (prix Beaumarchais 2005) et participe à la création de
Requiem pour un enfant sage de F.X. Kroetz et de Cible mouvante de Marius von
Mayenburg (mises en scène par M.S e rre) à la Rose des vents/Scène Nle Lille Métropole.
Katia Petrowick (chorégraphie)
Katia a suivi la formation de danse contemporaine au Conservatoire Nal Sup. de Paris.
Elle danse aujourd’hui pour les compagnies Icosaèdre,Le Guetteur,Praxis,L&S.Elle joue
dans Zoopsie Comedi,revue chorégraphique des Compagnies Beau Geste et Lolita.
En Parallèle, elle se forme au clown par des stages, suivant la formation permanente au CNAC de Châlons. Elle développe également un t ravail de chorégraphe sur divers projets, notamment Cong Cong Cong (duo percussions et danse) et Les
mots vous lâchent (duo de danse autour de Oh les Beaux Jours ! de Samuel Beckett).
Anne Palomeres (danse)
Après avoir suivi ses études de danse contemporaine au CNSMDP,Anne se consacre
à la recherche chorégraphique et à son interprétation (collectif Sur Une patte…) ; et à
l’enseignement,après une formation au CND. Elle danse actuellement dans les compagnies Lurelure (Marion Ruchti,Suisse :Unfinished Stories,Zone Out),Patrick Le Doaré (au
sein de la recherche Danse et Territoire, menée par Emeline Pubert), et Caryle Truchaus
(Mae’r Antur), dont elle est co-fondatrice. Parallèlement,elle se forge au métier d’éclairagiste,après un apprentissage à Laser Formation, et un stage au 20ème Théâtre (Paris).
16
Guillaume Magne (guitare)
Diplomé en guitare Jazz au conservatoire duVal Maubuée en 2006.Depuis,on le croise
régulièrement aux côtés du chanteur Gaspard LaNuit et dans Le Sacre du Tympan de
Fred Pallem. Mais c’est avant tout avec EliotE and the ritournelles et son folk minimaliste
ou encore avec OK et sa pop percussive et symétrique qu’il reste le plus actif, aussi bien
dans l’écriture que sur scène.
Surnatural Orchestra (l’orchestre)
Cet orchestre protéïfo rme est une formation de 19 musiciens...Si le nombre évoque
le big band, l'orchestre n'en a pas l'allure. Groupe de scène avant tout (il se produit
régulièrement en public depuis 2001) c'est en concert qu'il a forgé son identité.
Percussions, batterie, deux soubassophones, un clavier, trois trompettes, trois
trombones, six saxophones et deux flûtes ; l'impact esthétique de cette bande,
costumée et bigarrée, sa façon « rentre dedans » de donner sa musique, confère
à sa présence scénique un aspect volontairement spectaculaire et ludique.
Constitué de compositions des membres du groupe, le répertoire est à l'image de
l'éclectisme de leurs multiples influences. Jazz, musiques populaires anciennes et
modernes des quatre coins du Monde, é c riture orchestrale ciselée, douces improvisations et solos bouillonnants s'y côtoient pour créer en concert un unive rs contrasté.
Posé ou débordant, intime ou massif, chaque instant musical se déploie dans la précision de l'écri t u r e, l'inventivité de l'instrumentiste, alors que l'utilisation du soundpain ting ouvre ses brèches fragiles ve rs l'inconnu. Soundpainting ? Ce langage de signes,
élaboré par le musicien américain Walter Thomson, permet à un chef d'orchestre
momentané, issu du rang, d'engager collectivement les musiciens sur une direction.
Chaque membre du groupe étant à même d'occuper la place,deux,trois “chefs”peuvent ainsi simultanément diriger des portions d'orchestre, guider l'aventure musicale,
lui tenir un instant les rênes. Si l'improvisation collective dirigée permet d'enrichir, de
transformer, de faire évoluer le répertoire existant, elle conduit aussi le collectif à l'invention d'un répertoire orchestral éphémère entièrement nouveau.
“Surnatural Orchestra” 1 cd / Quoi-De-Neuf-Docteur 2003
“sans tête” 2 cds, 1 recueil graphique, 1 nouvelle / DHR 2009
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en quelques dates
concerts
ciné-spectacle
Profondo Rosso (Dario Argento, 1975)
2011 Scène Nationale Evreux Louviers (27) ; TAP, Scène Nationale de Poitiers (86) ;
Théâtre Montfort, Paris (x2) ; Centre Culturel Paul Bailliart,Massy (91)
2010 festival Au four et au moulin, Studio de l’Ermitage, Paris
2008 festival Jazz à La Villette, auditorium de la Cité de la Musique, Paris
Théâtre de la Cité Universitaire, Paris
2007 festival Dolce Cinema, auditorium Olivier Messiaen (création), Grenoble
ciné-concerts
La Nouvelle Babylone (Trauberg et Kozintzev, 1929)
2010 Eldorado, Saint-Pierre-d’Oléron (17)
2009 ouverture de la saison culturelle, Marcoussis (91)
2008 festival de ciné-concerts, Cinéma Le Balzac, Paris
2007 Ciné 104, Pantin (93) ; festival du Livre social, Casino d’Arras (62) ;
Abbaye de Maubuisson (95) ;festival Musiques de Rues (x2), Besançon (25)
2006 Cinéma du Monde (x2), Paris ; Studio de l’Ermitage, Paris
2005 festival Cinémaligre (création), Paris ; Espace Jemmapes, Paris ;
La Belle Etoile, La Plaine-Saint-Denis (93) ; festival : Une Goutte de Noël,
Lavoir Moderne Parisien, Paris
La Zone (Georges Lacombe, 1928)
2004 festival Cinémaligre (création) ; Studio de l’Ermitage, Paris
18
2011 Théâtre de St Quentin en Yvelines,Scène Nle ;Théâtre Victor Hugo, Bagneux ;
Le Parvis,Scène Nle,Tarbes ; Centre Culturel Paul Bailliart,Massy ;L'Hectare,
Scène conventionnée deVendôme ;Le Théâtre,Scène conventionnée d'Auxerre ;
festival de jazz d'Evreux ;Paris Jazz Festival ;festival Les Échappées belles,Scène
Nle 61, Alençon…/…
2010 festival D’Jazz, Nevers ; Cirque Electrique, Paris ; Centre Culturel Municipal,
Bergerac ; Nuit Blanche, Centre Pompidou, Paris ; Mas Galoffre, Nîmes ; festival
Après la Plage,Domaine d’O,Montpellier ;Traumzeit festival,Duisburg (RFA) ; festival Jazz sous les Pommiers,Coutances ;rencontre/concert,PôlAU,Tours ;Grange
Dîmière,Fresnes ;festival du Bleu en Hiver,Tulle ;salle des fêtes,St-Antonin-Noble-Val
2009 Cabaret Sauvage, Paris (sortie du coffret « sans tête ») ; Scène Nationale de
Villefranche-sur-Saône ;TAP, Scène Nationale, Poitiers ; théâtre de l’Agora,
Scène Nationale d’Evry ; Dynamo de Banlieues Bleues ;Studio de l’Ermitage,
Paris ;Fêtes de la Ville, Montreuil
2008 Fête des Vendanges,Bagneux ; festival Fairplaylist, Ménilmontant,Paris ;Studio
de l’Ermitage ; festival Pronomades,Barbazan, Haute-Garonne ;Théâtre
d’Aulnay-sous-Bois
2007 festival Banlieues Bleues, La Villette, Paris ; festival Musiques de Rues, Besançon
New Morning, festival Grands Formats ;Studio l’Ermitage ; Théâtre de la
Grange, Saint-André,Aube
2006 tous les mois au studio de l'Ermitage ; festival Banlieues Bleues ; festival Soleils
Bleus,Nantes ;festival Châlon dans la Rue ;L'Estival de Bouloire, Loire ;Anis
Gras,Arcueil ;Point FMR, Paris
2005 tous les mois au studio de l'Ermitage ; festival Les Accroche-Cœurs ; création
du collectif « Surnatural » avec 4 autres groupes,organisation de concerts
mensuels au Studio de l’Ermitage et d'un festival au Café de la Danse
2004 festival Jazz à LaVillette, Paris ; Le Triptyque,Paris ;Cirque Electrique, Paris ;fes
tival Vache,Belgique ;festival Charivarue, Cherbourg ; festival du Viaduc de la
Souleuvre, Normandie ;Fête de la Science, Cité des Sciences, Paris
2003 La Maroquinerie (sortie de disque),LesVoûtes,Goumen bis,Paris ;Maison des
Métallos (Forum Social Européen), Paris ;Compagnie des Champs…/…
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revue de presse
citizenjazz.com
(…) Plus intéressant, et même particulièrement enthousiasmant, le Surnatural
Orchestra dans l’amphithéâtre de la Cité de la Musique. Que vous aimiez les scénarios du réalisateur « expert en meurtre » Dario Argento ou que vous ayez quelques difficultés à les digérer, à la première occasion je vous invite vivement à découvrir ce que ce big band a créé autour de Profondo Rosso (Les frissons de l’angoisse,
1975),l’histoire d’une enquête sur le décès très peu accidentel d’une conférencière.
Un excellent film de suspense sonore,s e rvi presque muet par le Surnatural,au bénéfice de dialogues instrumentaux originaux qui ne manquent pas de relief (voire d’humour noir),et des textes de Pasolini qui collent parfaitement aux images et à la tension de ce genre cinématographique. Beau travail.
cinezik.org
Ciné-concert jazz-rock de PROFONDO ROSSO d'Argento (Jazz à la Villette, Cité
de la musique,Paris,7 septembre 2008)
Dépouillé de sa bande-son originale,le film PROFONDO ROSSO (LES FRISSONS
DE L'ANGOISSE), de Dario Argento, prend un relief nouveau quand la musique
jouée par le Surnatural Orchestra l’accompagne. Ce big band fortement cuivré est
composé de dix-neuf musiciens. Quoi de plus étonnant que l'idée de faire un cinéconcert à partir d'un film parlant ? Le "Surnatural orchestra" comprenant guitare,
batterie,piano,synthé,cuivres,a ainsi composé une nouvelle musique originale pour
le film de Dario Argento réalisé en 1975, un giallo (polar italien) avec un meurtrier
masqué et des jeunes femmes en sang. Le film est présenté dans l'amphithéatre de
la Cité de la musique,sans la musique des Goblin. L'ouverture du film est même
muette, seuls quelques sous-titres révèlent les dialogues et la bande son réapparait
aux moments cruciaux. La nouvelle musique jouée sur scène rejoint les grands
"soundtracks" italiens, rappellant Ennio Morricone ("La Classe ouvrière va au paradis") ou Nino Rota ("8 et demi), dans une verve Jazz-Rock délectable. A chaque
crime du film,l'orchestre fait vrombir la batterie et la guitare pendant que la couleur
de Dario Argento teinte la toile blanche.
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La première dimension de ce ciné-concert se situe dans cette manière classique
de remettre en musique un film, en live ? Une deuxième dimension inédite est
politique. Car en effet, le "surnatural orchestra" a dans son équipe un narrateur
qui en citant des propos de Pier Paolo Pasolini sur les images du film, réoriente
celui-ci vers un aspect plus engagé. Les crimes du giallo qui suivent une logique
qui est celle d'éliminer chaque témoin, sont mis en relation avec les crimes de la
violence sociale des années de plomb en Italie.
Une troisième dimension est l'aspect "spectacle total" de cette représentation.
Ce film est associé à du texte lu, à de la musique jouée en direct, à des jeux de
lumière (des spots rouges sang innondent la scène du crime) et au spectacle
vivant (une danseuse fait irruption, s'agite, et tombe à terre comme morte). La
relecture de l'oeuvre est pregnante,aussi bien sur la forme que sur le fond,et les
mises en abyme du film (aller chercher derrière le masque,creuser la surface) se
prolongent sur scène,jusqu'à une représentation de Dario Argento lui-même qui
déclare dans un intermède, face à l'écran, comment le cinéma lui a sauvé la vie,
sans quoi il aurait sans doute mal tourné, et de révéler que les mains gantés du
film sont les siennes car il est devenu "un expert du crime".Un peu d'irrévérence
parsème ce spectacle, comme une fanfare et des chants joyeux joués sur une
scène d'enterrement du film ? C'est ainsi une belle réussite, et cela donne des
idées pour d'autres films, en mélant ainsi les arts au service d'un univers cinématographique unique.
Benoit Basirico
mouvement.net
(…) On se souvient du ciné-concert qu’ils proposaient, il y a quelques mois, à
l’Auditorium de la Cité de la Musique – une transposition désinvolte du
Profondo Rosso de Dario Argento dans un contexte autant politique (retour sur
les années de plomb italiennes, l’assassinat de Pasolini) que truculent (discours
interprété sur scène, interventions chorégraphiques d’une danseuse). (…)
21
des musiciens de Surnatural Orchestra ont participé à …
Aïe Buster ! c i n é - c o n c e rtdansé autour des courts-métrages de
Buster Keaton, compagnie Sur Une Patte
Calamity concert-lecture-diapos, compagnie la Tactique du Griffon
Capitaine Olivier de Radovan Ivsic, compagnie Théâtre O
Cet enfant ; Pinnochio et Je tremble de Joël Pommerat
Executeur 14 d’Adel Hakim, mise en scène Vincent Rafis
Filao et Le fil sous la neige, compagnie Les Colporteurs
Hamlet-cabaret de Matthias Langhoff, d’après Shakespeare
Histoires de la folie ordinaire de Petr Zelenka, mise en
scène Katia Hala
La folle et véritable vie de Luigi Prizzoti, spectacle d'Edouard
Baer et sa troupe
La machine infernale de Jean-Louis Chrétien
La montagne aux fleurs de Nicolas Flesch avec l’auteur et
Hélène Viaux
L'Avare de Molière,mis en scène et interprété par Les Moutons Noirs
Murale, mise en scène Wissam Arbache avec Jean-Damien Barbin
et Odile Cointepas
Opéra d'enfant de Jean-Claude Vannier
Plasmoniac Tour de et par La Quincaille,mise en scène Laurent Clairet
Un transport en commun, film de Dyana Gaye
…/…
22
contacts
contact production & artistique
[email protected]
contact diffusion
Jérôme Tisserand : 06 09 96 09 84
[email protected]
contact presse
Marc Chonier : 06 63 87 52 86
[email protected]
lien vers les vidéos
http://surnatural.free.fr/videos/
dessins et graphisme
© Camille Sauvage
[email protected]
www.surnaturalorchestra.com
Surnatural Orchestra est soutenu par la DRAC Ile-de-France