Mise en page 1 - Surnatural Orchestra
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Mise en page 1 - Surnatural Orchestra
PROFONDO ROSSO un ciné spectacle distribution 4 le film 5 note d’intention 9 © benoît Gilg Pasolini 12 Dario Argento 14 éléments de biographie 16 quelques dates 18 revue de presse 20 contacts 24 distribution le film sousaphones Laurent Géhant* e t Shan Lefrant trombone basse Judith Wekstein trombones Hanno Baumfelder et François Roche-Juarez trompettes Antoine Berjeaut et Julien Rousseau claviers, piano Boris Boublil* L'américain Mark Daly, pianiste à Turin est témoin du meurtre d'Helga Ullman, une médium qui, au cours d'un congrès de parapsychologie, vient de démasquer un assassin. Persuadé d'avoir vu quelque chose ce soir-là, il mène sa propre enquête, assisté d'une jeune journaliste. Réve i l l ant des secrets que l’on pensait à jamais enfouis, il déclenche, malgré lui, une spirale meurtrière. saxophones, claviers Adrien Amey saxophones Baptiste Bouquin*, Robin Fincker, Jeannot Salvatori, Nicolas Stephan*et Fabrice Theuillon* flutes, chant Sylvaine Hélary* et Cléa Torales batterie Antonin Leymarie guitare Guillaume Magne chorégraphie Katia Petrowick danseuse Anne Palomeres comédien Maxence Tual son Benoît Gilg ou Zac Cammoun lumières Damien Christea Les musiciens dont les noms sont suivis d’un astérisque sont les compositeurs de la création musicale. 4 Considéré comme l’un des meilleurs films noirs italiens des années 70, Profondo Rosso est un exemple typique du Giallo. Ce style, qui tire son nom du jaune des couvertures des livres policiers italiens (l’équivalent de notre Série Noire), envahit les écrans transalpins pendant presque une décennie. Le Giallo est un film policier où immanquablement le tueur reste masqué, ganté de cuir, tue à l’arme blanche des victimes innocentes (de préférence virginales et dénudées), où la plupart des protagonistes peuvent être soupçonnés et dont la scène finale viendra apporter une révélation terrible, que l’on n’aurait pas imaginée. Si Mario Bava est à l’origine du style, c’est le premier film d’Argento, L’uccello dalle piume di cristal (L’oiseau aux plumes de cristal, 1970) qui lance la grande vague du giallo. Les années suivantes des dizaines de films seront produits reprenant invariablement les mêmes ingrédients. 5 En 1975, avec Profondo Rosso,Argento reprend les codes du style avec une virtuosité sans précédent. Critique avant de devenir réalisateur, c’est un cinéphile et un amateur d’art avant tout. On retrouve ainsi dans Profondo Rosso de nombreuses références et citations. Si Blow Up d’Antonioni en est de toute évidence la principale (David Hemmings tient le premier rôle dans les deux films dont une partie de l’intrigue se recoupe), on y trouve également des clins d’œil au cinéma policier classique (Une femme disparaît et Les oiseaux d’Hitchkock) ainsi qu’aux peintures de Munch, de Chirico et Edward Hopper. Dans le cadre de ce genre cinématographique, commercial et de divertissement, Argento met en place une œuvre ambitieuse, faite de virtuosité technique (travellings, caméra subjective…), et d’une gestion du temps et de l’espace héritée d’Antonioni ou Leone (dont il fut co-scénariste sur Il était une fois dans l’Ouest). La vague des gialli est concomitante d’une période troublée de l’Italie contemporaine, les Années de Plomb. 6 Milan, 1969. L’attentat de la Piazza Fontana inaugure dix années de violence en Italie, les fameuses années de plomb, « mai 68 rampant », faites de violence d’Etat, d’extrémisme politique et de dérapages. L’Italie voit rouge : rouge du « mouvement » protestataire, rouge du sang des victimes du « Mons-tre de Florence » (un tueur en série qui terrorisa l’Italie à partir de 1968), rouge du sang d’Aldo Moro, enlevé et assassiné par les Brigades Rouges, rouge de l’anarchiste Pinelli, innocent mais mort défenestré des locaux de la Police le lendemain de l’attentat de la Piazza Fontana… Un homme également voit rouge, le rouge de la colère, de l’indignation. C’est Pier Paolo Pasolini. Le grand cinéaste, intellectuel, écrivain, poète, qui a passé sa vie à observer l’Italie, de ses traditions jusque ses b a s - fonds, est le témoin de ce qu’il nomme « génocide ».A travers cette période troublée, il sent que l’oppression change de visage. Au-delà du clivage fascisme/communisme, il pressent une nouvelle force réactionnaire plus pernicieuse qui nivelle les comportements, appauvrit le langage et les désirs, détruit la culture populaire en la remplaçant par des stéréotypes qui génèrent violence, souffrance et frustration. 7 note d’intention Dans les dernières années de sa vie, il écrit de nombreux articles, participe activement à la politique italienne dans une position complètement atypique : il critique violemment tant la démocratie chrétienne que les c o m munistes dont il est proche. Son intransigeance et sa droiture intellectuelle le placent comme une (mauvaise) conscience de l’histoire en train de se dérouler sous ses yeux. Le 1er novembre 1975, Pasolini est assassiné sur une plage d’Ostia, près de Rome, roué de coups, écrasé par sa propre voiture. Le crime ne sera jamais élucidé. Au-delà de la coïncidence des dates (Profondo Rosso est sorti en Italie quelques mois avant la mort de Pasolini !), c’est un peu de l’état d’âme d’une époque dont nous voulions parler. Une époque si violente qu’étrangement, un film d’épouvante, bien éloigné des préoccupations du grand poète, en vient à évoquer sa fin tragique. 8 En retirant le son du film, le spectacle que nous proposons veut mettre en valeur toute l’inventivité visuelle d’Argento, la dimension plastique des images, la force du montage… et renvoie à un fantasme : que l e film sorte de l’écran, déborde dans la salle. Retrouver l’émotion des premiers spectateurs, terrifiés par les images mobiles comme si elles étaient vivantes, avec l ’ e nvie que la salle elle-même devienne un espace de fiction. Comme un rêve, Profondo Rosso semble travaillé par un inconscient, ce que l’on voit cachant quelque chose de latent. Derrière la fiction divertissante transparaît un film plus profond. Celui de l’Italie, de ses « années de plomb », de la mort de Pasolini, des attentats, violence d’un pays qui vit dans une terreur dont il ne s’est peut-être toujours pas départi (c.f. C e s a re Battisti, Marina Petrella)… À travers ces différents langages : musique, danse, théâtre, l’idée est de « mettre en scène » le film. 9 D’une part, pour que le film « latent » prenne corps. C’est le sens des interventions dansées, et de l’utilisation des textes (communiqués des Brigades Rouges, écrits de Pasolini…). Ne pas faire d’une réalité historique une fiction, mais traquer les résonances. Entre les cadavres mutilés du film et celui, bien réel, de Pasolini ; entre l’enquête de la fiction et la quête opiniâtre de vérité de l’écrivain ; entre l’inquiétude des personnages d’Argento et celle, plus politique, de Pasolini. Par ailleurs, nous souhaitions créer une distance avec le film, instaurer un dialogue avec lui (confrontant une des scènes les plus violentes avec des extraits d’interviews, nous invitons par exemple Argento à commenter lui-même son travail). Cherchant à enrichir la relation film/spectateur, à la prolonger, nous avons inventé un spectacle dont la forme évolue sans cesse. Du classique ciné-concert, au détournement des dialogues, ou aux surimpressions de textes cherchant la résonance, du dialogue combatif entre la danseuse et les images, aux scènes jouées avec le public (faux débat, entracte, interruptions de la projection…), du music hall… au film seul. 10 Vécue comme une libération d’énergie, la musique accompagne non seulement l’action, mais aussi l’« entre-les-lignes » du film.Traversé par une émotion musicale vivante et brute, interpellé par les interventions ambiguës du comédien ou l’apparition subreptice de la danse, nous offrons au spectateur l’occasion de se perdre. Cinéma, théâtre, concert, fiction ou réalité… N .B. : à sa sort i e, le film fut interd i t aux moins de 16 an s . textes utilisés - Pier Paolo Pasolini : « Lettres luthériennes – Petit traité de pédagogie », éditions Seuil/Points* - Pier Paolo Pasolini : Le roman des massacres in « Ecrits Corsaires », éditions Flammarion Champs/Contre-Champs.* - Pier Paolo Pasolini : Nous sommes tous en danger in « Contre la télévision », éditions Les solitaires intempestifs.* - communiqué des Brigades rouges. Campagne Moro, communiqué 9, Rome, 5 mai 1978 - extraits de l’interview de Dario Argento in « Dario Argento - Il mio cinema » de Luigi Cozzi. - r ap p o rt d’expertise sur le meurt re de Pasolini in « Ecrits Corsaires » (préface), éditions Flammarion Champs/Contre-Champs 11 Pasolini Le véritable fascisme et donc le véritable anti-fascisme (Corriere della sera, sous le titre « Le pouvoir sans visage », 24 juin 1974) Qu’est-ce que la culture d’une nation ? On pense couramment, même parmi les personnes cultivées, que c’est la culture des savants, des hommes politiques, des professeurs, des littéraires, des cinéastes, etc… autrement dit la culture de l’intelligentsia. Mais ce n’est pas vrai. Ce n’est pas non plus la culture de la classe dominante qui, à travers la lutte des classes, essaye de l’imposer au moins formellement. Ce n’est pas non plus, enfin, la culture de la classe dominée, à savoir la culture populaire des ouvriers et des paysans. La culture d’une nation est l’ensemble de toutes ces cultures de classe : c’est leur moyenne. (…) Pendant de nombreux siècles, en Italie, ces cultures ont été spécifiques, même si elles étaient historiquement unifiées.Aujourd’hui, différence et unification historique ont cédé la place à un nivellement qui réalise presque miraculeusement le rêve du mélange des classes du vieux Pouvoir. A quoi est dû un tel nivellement ? Bien évidemment, à un nouveau Pouvoir. J’écris « Pouvoir » avec un P majuscule (…) parce que, sincèrement, je ne sais pas en quoi consiste ce nouveau Pouvoir et qui le représente ; je sais simplement qu’il existe. Je ne le reconnais plus dans le Vatican, dans les Grands démocrates-chrétiens, ni dans les forces armées. Je ne le reconnais pas davantage dans la grande industrie, parce qu’elle ne se compose que d’un nombre limité de grands industriels ; en ce qui me concerne, elle m’apparaît plutôt comme un tout (industrialisation totale), et même comme un tout non italien (transnational). 12 Mais je connais - car je les vois et les vis - quelquesunes des caractéristiques de ce nouveau Pouvoir qui n’a pas encore de visage : par exemple son refus du vieux sanfédisme et du vieux cléricalisme, sa décision d’abandonner l’Eglise, sa détermination (couronnée de succès) de transformer paysans et sous-pro-létaires en petits-bourgeois et, surtout, son ardeur, pour ainsi dire cosmique, à aller jusqu’au bout du « Développement » : produire et consommer. Le portrait-robot de ce visage encore vide du nouveau Pouvoir lui attribue vaguement des traits « modernes » dus à une tolérance et à une idéologie hédoniste qui se suffit pleinement à elle-même, mais également des traits féroces et essentiellement répressifs : car sa tolérance est fausse et, en réalité, jamais aucun homme n’a dû être aussi normal et conformiste que le consommateur ; quant à l’hédonisme, il cache évidemment une décision de tout préordonner avec une cruauté que l’histoire n’a jamais connue. Ce nouveau Pouvoir que personne ne représente encore et qui est le résultat d’une « mutation » de la classe dominante, est donc en réalité - si nous voulons conserver la vieille terminologie - une forme « totale » de fascisme. Mais ce Pouvoir a également « nivelé » l’Italie du point de vue culturel ; c’est donc d’un nivellement répressif qu’il s’agit, même s’il a été obtenu par l’imposition de l’hédonisme et de la joie de vivre. La stratégie de la t e n s i o n , même si, au fo n d , elle est anachro n i q u e, constitue un indice de tout cela. in « Ecrits Corsaires » éditions Flammarion 13 Dario Argento « Pourquoi je réalise ce genre de film cruel et inquiétant ? Je me le demande. Mes fantasmes ne se résument pas à ça, au contraire : j’aime la lecture, la musique, l’humour alors pourquoi je fais ça ? C’est peut-être mon côté obscur, le monstre caché en moi. Chez moi cette facette est sans doute très prononcée, très présente, quelques fois elle me fait reléguer au second plan d’autres pensées plus légères, plus distrayantes et ce sont des idées étranges qui me viennent en tête, qui m’inquiètent et m’angoissent moi-même, cela vient du tréfonds de mon être. Quand on est en proie à l’imagination la plus folle, c’est dur d’en sortir indemne. (…) Avec le recul, en voyant tout le temps que j’ai consacré à faire du cinéma, je pense que ce métier m’a littéralement sauvé la vie, sans ça, je me demande ce que je serais devenu, je crois que j’aurais mal tourné, j’aurais fini sans un sou, en prison ou bien clochard… Ou avec un boulot miteux et une femme horrible que j’aurais peutêtre même… je ne suis pas toujours très net, alors elle aurait pu en pâtir. 14 Je dois tout au cinéma, je lui dois le fait même d’être vivant, normal, de savoir conduire, de partir en vacances. Sans ce pilier auquel j’ai pu m’appuyer, sans cet idéal de vie et d’esthétisme, je me serais laissé aller, je serais devenu clochard ou je serais mort. (…) Le meurtre est un élément important dans mes films, c’est quelque chose de très beau, ça peut paraître scandaleux de dire ça mais l’on sait que dans un film, l’homicide n’est pas réel, la mort est factice, le sang est chimique : je peux donc dire que c’est beau, je vois le meurtre comme une fête qui me demande beaucoup d’efforts techniques et de recherche sur la compo-sition du cadre. Dans les scènes de meurtre, j’exprime toute ma créativité. Quand dans un de mes films on voit une main gantée ou une ombre qui se dessine, c’est souvent moi, je suis sûr qu’on peut me reconnaître ce n’est pas de l’exhibitionnisme, c’est plutôt que je suis devenu expert, je traite ce thème depuis plusieurs années et je sais comment m’y prendre, en vrai, je pourrais être un assassin assez habile. » 15 éléments de biographie Maxence Tual (comédie) Parallèlement à ses études de philosophie,il débute son parcours de comédien au sein de la Cie du Souffleur (La Locandiera ; Les Amis de Kobo Abbe ; Le Mariage Forcé, adapté en théâtre de rue). Avec la Cie Les Indifférents, il joue dans Les Illuminations, Kafka-Laboratoire, Les Trois Sœurs, Catastrophe (Beckett-Kafka-Calaferte), Cœur à Gaz et Mouchoir de nuages.Avec la Cie Kazalista, il joue dans les bars Les Courtes (Grumberg). Avec la Cie Eclats Rémanence,il joue Dans la Solitude des Champs de Coton et La Rumeur (de Beaumont, Sinaria).Au sein de la Cie Anthropologie et Mystère de l’Ouest, il joue Chiens de Nava rre 1, 2 et 3 (de et avec J-C Meurisse).Avec la Cie La Poursuite,il joue dans Art’catastrophe de J.Barcilon (prix Beaumarchais 2005) et participe à la création de Requiem pour un enfant sage de F.X. Kroetz et de Cible mouvante de Marius von Mayenburg (mises en scène par M.S e rre) à la Rose des vents/Scène Nle Lille Métropole. Katia Petrowick (chorégraphie) Katia a suivi la formation de danse contemporaine au Conservatoire Nal Sup. de Paris. Elle danse aujourd’hui pour les compagnies Icosaèdre,Le Guetteur,Praxis,L&S.Elle joue dans Zoopsie Comedi,revue chorégraphique des Compagnies Beau Geste et Lolita. En Parallèle, elle se forme au clown par des stages, suivant la formation permanente au CNAC de Châlons. Elle développe également un t ravail de chorégraphe sur divers projets, notamment Cong Cong Cong (duo percussions et danse) et Les mots vous lâchent (duo de danse autour de Oh les Beaux Jours ! de Samuel Beckett). Anne Palomeres (danse) Après avoir suivi ses études de danse contemporaine au CNSMDP,Anne se consacre à la recherche chorégraphique et à son interprétation (collectif Sur Une patte…) ; et à l’enseignement,après une formation au CND. Elle danse actuellement dans les compagnies Lurelure (Marion Ruchti,Suisse :Unfinished Stories,Zone Out),Patrick Le Doaré (au sein de la recherche Danse et Territoire, menée par Emeline Pubert), et Caryle Truchaus (Mae’r Antur), dont elle est co-fondatrice. Parallèlement,elle se forge au métier d’éclairagiste,après un apprentissage à Laser Formation, et un stage au 20ème Théâtre (Paris). 16 Guillaume Magne (guitare) Diplomé en guitare Jazz au conservatoire duVal Maubuée en 2006.Depuis,on le croise régulièrement aux côtés du chanteur Gaspard LaNuit et dans Le Sacre du Tympan de Fred Pallem. Mais c’est avant tout avec EliotE and the ritournelles et son folk minimaliste ou encore avec OK et sa pop percussive et symétrique qu’il reste le plus actif, aussi bien dans l’écriture que sur scène. Surnatural Orchestra (l’orchestre) Cet orchestre protéïfo rme est une formation de 19 musiciens...Si le nombre évoque le big band, l'orchestre n'en a pas l'allure. Groupe de scène avant tout (il se produit régulièrement en public depuis 2001) c'est en concert qu'il a forgé son identité. Percussions, batterie, deux soubassophones, un clavier, trois trompettes, trois trombones, six saxophones et deux flûtes ; l'impact esthétique de cette bande, costumée et bigarrée, sa façon « rentre dedans » de donner sa musique, confère à sa présence scénique un aspect volontairement spectaculaire et ludique. Constitué de compositions des membres du groupe, le répertoire est à l'image de l'éclectisme de leurs multiples influences. Jazz, musiques populaires anciennes et modernes des quatre coins du Monde, é c riture orchestrale ciselée, douces improvisations et solos bouillonnants s'y côtoient pour créer en concert un unive rs contrasté. Posé ou débordant, intime ou massif, chaque instant musical se déploie dans la précision de l'écri t u r e, l'inventivité de l'instrumentiste, alors que l'utilisation du soundpain ting ouvre ses brèches fragiles ve rs l'inconnu. Soundpainting ? Ce langage de signes, élaboré par le musicien américain Walter Thomson, permet à un chef d'orchestre momentané, issu du rang, d'engager collectivement les musiciens sur une direction. Chaque membre du groupe étant à même d'occuper la place,deux,trois “chefs”peuvent ainsi simultanément diriger des portions d'orchestre, guider l'aventure musicale, lui tenir un instant les rênes. Si l'improvisation collective dirigée permet d'enrichir, de transformer, de faire évoluer le répertoire existant, elle conduit aussi le collectif à l'invention d'un répertoire orchestral éphémère entièrement nouveau. “Surnatural Orchestra” 1 cd / Quoi-De-Neuf-Docteur 2003 “sans tête” 2 cds, 1 recueil graphique, 1 nouvelle / DHR 2009 17 en quelques dates concerts ciné-spectacle Profondo Rosso (Dario Argento, 1975) 2011 Scène Nationale Evreux Louviers (27) ; TAP, Scène Nationale de Poitiers (86) ; Théâtre Montfort, Paris (x2) ; Centre Culturel Paul Bailliart,Massy (91) 2010 festival Au four et au moulin, Studio de l’Ermitage, Paris 2008 festival Jazz à La Villette, auditorium de la Cité de la Musique, Paris Théâtre de la Cité Universitaire, Paris 2007 festival Dolce Cinema, auditorium Olivier Messiaen (création), Grenoble ciné-concerts La Nouvelle Babylone (Trauberg et Kozintzev, 1929) 2010 Eldorado, Saint-Pierre-d’Oléron (17) 2009 ouverture de la saison culturelle, Marcoussis (91) 2008 festival de ciné-concerts, Cinéma Le Balzac, Paris 2007 Ciné 104, Pantin (93) ; festival du Livre social, Casino d’Arras (62) ; Abbaye de Maubuisson (95) ;festival Musiques de Rues (x2), Besançon (25) 2006 Cinéma du Monde (x2), Paris ; Studio de l’Ermitage, Paris 2005 festival Cinémaligre (création), Paris ; Espace Jemmapes, Paris ; La Belle Etoile, La Plaine-Saint-Denis (93) ; festival : Une Goutte de Noël, Lavoir Moderne Parisien, Paris La Zone (Georges Lacombe, 1928) 2004 festival Cinémaligre (création) ; Studio de l’Ermitage, Paris 18 2011 Théâtre de St Quentin en Yvelines,Scène Nle ;Théâtre Victor Hugo, Bagneux ; Le Parvis,Scène Nle,Tarbes ; Centre Culturel Paul Bailliart,Massy ;L'Hectare, Scène conventionnée deVendôme ;Le Théâtre,Scène conventionnée d'Auxerre ; festival de jazz d'Evreux ;Paris Jazz Festival ;festival Les Échappées belles,Scène Nle 61, Alençon…/… 2010 festival D’Jazz, Nevers ; Cirque Electrique, Paris ; Centre Culturel Municipal, Bergerac ; Nuit Blanche, Centre Pompidou, Paris ; Mas Galoffre, Nîmes ; festival Après la Plage,Domaine d’O,Montpellier ;Traumzeit festival,Duisburg (RFA) ; festival Jazz sous les Pommiers,Coutances ;rencontre/concert,PôlAU,Tours ;Grange Dîmière,Fresnes ;festival du Bleu en Hiver,Tulle ;salle des fêtes,St-Antonin-Noble-Val 2009 Cabaret Sauvage, Paris (sortie du coffret « sans tête ») ; Scène Nationale de Villefranche-sur-Saône ;TAP, Scène Nationale, Poitiers ; théâtre de l’Agora, Scène Nationale d’Evry ; Dynamo de Banlieues Bleues ;Studio de l’Ermitage, Paris ;Fêtes de la Ville, Montreuil 2008 Fête des Vendanges,Bagneux ; festival Fairplaylist, Ménilmontant,Paris ;Studio de l’Ermitage ; festival Pronomades,Barbazan, Haute-Garonne ;Théâtre d’Aulnay-sous-Bois 2007 festival Banlieues Bleues, La Villette, Paris ; festival Musiques de Rues, Besançon New Morning, festival Grands Formats ;Studio l’Ermitage ; Théâtre de la Grange, Saint-André,Aube 2006 tous les mois au studio de l'Ermitage ; festival Banlieues Bleues ; festival Soleils Bleus,Nantes ;festival Châlon dans la Rue ;L'Estival de Bouloire, Loire ;Anis Gras,Arcueil ;Point FMR, Paris 2005 tous les mois au studio de l'Ermitage ; festival Les Accroche-Cœurs ; création du collectif « Surnatural » avec 4 autres groupes,organisation de concerts mensuels au Studio de l’Ermitage et d'un festival au Café de la Danse 2004 festival Jazz à LaVillette, Paris ; Le Triptyque,Paris ;Cirque Electrique, Paris ;fes tival Vache,Belgique ;festival Charivarue, Cherbourg ; festival du Viaduc de la Souleuvre, Normandie ;Fête de la Science, Cité des Sciences, Paris 2003 La Maroquinerie (sortie de disque),LesVoûtes,Goumen bis,Paris ;Maison des Métallos (Forum Social Européen), Paris ;Compagnie des Champs…/… 19 revue de presse citizenjazz.com (…) Plus intéressant, et même particulièrement enthousiasmant, le Surnatural Orchestra dans l’amphithéâtre de la Cité de la Musique. Que vous aimiez les scénarios du réalisateur « expert en meurtre » Dario Argento ou que vous ayez quelques difficultés à les digérer, à la première occasion je vous invite vivement à découvrir ce que ce big band a créé autour de Profondo Rosso (Les frissons de l’angoisse, 1975),l’histoire d’une enquête sur le décès très peu accidentel d’une conférencière. Un excellent film de suspense sonore,s e rvi presque muet par le Surnatural,au bénéfice de dialogues instrumentaux originaux qui ne manquent pas de relief (voire d’humour noir),et des textes de Pasolini qui collent parfaitement aux images et à la tension de ce genre cinématographique. Beau travail. cinezik.org Ciné-concert jazz-rock de PROFONDO ROSSO d'Argento (Jazz à la Villette, Cité de la musique,Paris,7 septembre 2008) Dépouillé de sa bande-son originale,le film PROFONDO ROSSO (LES FRISSONS DE L'ANGOISSE), de Dario Argento, prend un relief nouveau quand la musique jouée par le Surnatural Orchestra l’accompagne. Ce big band fortement cuivré est composé de dix-neuf musiciens. Quoi de plus étonnant que l'idée de faire un cinéconcert à partir d'un film parlant ? Le "Surnatural orchestra" comprenant guitare, batterie,piano,synthé,cuivres,a ainsi composé une nouvelle musique originale pour le film de Dario Argento réalisé en 1975, un giallo (polar italien) avec un meurtrier masqué et des jeunes femmes en sang. Le film est présenté dans l'amphithéatre de la Cité de la musique,sans la musique des Goblin. L'ouverture du film est même muette, seuls quelques sous-titres révèlent les dialogues et la bande son réapparait aux moments cruciaux. La nouvelle musique jouée sur scène rejoint les grands "soundtracks" italiens, rappellant Ennio Morricone ("La Classe ouvrière va au paradis") ou Nino Rota ("8 et demi), dans une verve Jazz-Rock délectable. A chaque crime du film,l'orchestre fait vrombir la batterie et la guitare pendant que la couleur de Dario Argento teinte la toile blanche. 20 La première dimension de ce ciné-concert se situe dans cette manière classique de remettre en musique un film, en live ? Une deuxième dimension inédite est politique. Car en effet, le "surnatural orchestra" a dans son équipe un narrateur qui en citant des propos de Pier Paolo Pasolini sur les images du film, réoriente celui-ci vers un aspect plus engagé. Les crimes du giallo qui suivent une logique qui est celle d'éliminer chaque témoin, sont mis en relation avec les crimes de la violence sociale des années de plomb en Italie. Une troisième dimension est l'aspect "spectacle total" de cette représentation. Ce film est associé à du texte lu, à de la musique jouée en direct, à des jeux de lumière (des spots rouges sang innondent la scène du crime) et au spectacle vivant (une danseuse fait irruption, s'agite, et tombe à terre comme morte). La relecture de l'oeuvre est pregnante,aussi bien sur la forme que sur le fond,et les mises en abyme du film (aller chercher derrière le masque,creuser la surface) se prolongent sur scène,jusqu'à une représentation de Dario Argento lui-même qui déclare dans un intermède, face à l'écran, comment le cinéma lui a sauvé la vie, sans quoi il aurait sans doute mal tourné, et de révéler que les mains gantés du film sont les siennes car il est devenu "un expert du crime".Un peu d'irrévérence parsème ce spectacle, comme une fanfare et des chants joyeux joués sur une scène d'enterrement du film ? C'est ainsi une belle réussite, et cela donne des idées pour d'autres films, en mélant ainsi les arts au service d'un univers cinématographique unique. Benoit Basirico mouvement.net (…) On se souvient du ciné-concert qu’ils proposaient, il y a quelques mois, à l’Auditorium de la Cité de la Musique – une transposition désinvolte du Profondo Rosso de Dario Argento dans un contexte autant politique (retour sur les années de plomb italiennes, l’assassinat de Pasolini) que truculent (discours interprété sur scène, interventions chorégraphiques d’une danseuse). (…) 21 des musiciens de Surnatural Orchestra ont participé à … Aïe Buster ! c i n é - c o n c e rtdansé autour des courts-métrages de Buster Keaton, compagnie Sur Une Patte Calamity concert-lecture-diapos, compagnie la Tactique du Griffon Capitaine Olivier de Radovan Ivsic, compagnie Théâtre O Cet enfant ; Pinnochio et Je tremble de Joël Pommerat Executeur 14 d’Adel Hakim, mise en scène Vincent Rafis Filao et Le fil sous la neige, compagnie Les Colporteurs Hamlet-cabaret de Matthias Langhoff, d’après Shakespeare Histoires de la folie ordinaire de Petr Zelenka, mise en scène Katia Hala La folle et véritable vie de Luigi Prizzoti, spectacle d'Edouard Baer et sa troupe La machine infernale de Jean-Louis Chrétien La montagne aux fleurs de Nicolas Flesch avec l’auteur et Hélène Viaux L'Avare de Molière,mis en scène et interprété par Les Moutons Noirs Murale, mise en scène Wissam Arbache avec Jean-Damien Barbin et Odile Cointepas Opéra d'enfant de Jean-Claude Vannier Plasmoniac Tour de et par La Quincaille,mise en scène Laurent Clairet Un transport en commun, film de Dyana Gaye …/… 22 contacts contact production & artistique [email protected] contact diffusion Jérôme Tisserand : 06 09 96 09 84 [email protected] contact presse Marc Chonier : 06 63 87 52 86 [email protected] lien vers les vidéos http://surnatural.free.fr/videos/ dessins et graphisme © Camille Sauvage [email protected] www.surnaturalorchestra.com Surnatural Orchestra est soutenu par la DRAC Ile-de-France