Un paysage de faible occupation humaine dans le désert saharien

Transcription

Un paysage de faible occupation humaine dans le désert saharien
UN PAYSAGE SAHARIEN : L’OASIS DE TINEGHIR
Place dans les programmes
Programme de géographie de sixième : un oasis saharien comme exemple de paysage de faible occupation
humaine, où l’accent est mis sur l’importance des contraintes naturelles qui obligent l’homme à s’adapter (ici, à
l’aridité).
Problématique
L’étude de ce paysage doit prendre en compte une double approche :
•
Celle liée aux contraintes naturelles en montrant les formes d’adaptation de l’homme à l’aridité,
•
celle liée à l’ouverture sur le monde, dont les répercussions se font sentir même en plein désert
(économie d’échanges).
La problématique peut définir ainsi « comment l’homme soumis à l’aridité saharienne peut-il, non seulement
s’affranchir de ces contraintes, mais encore tirer profit du milieu désertique ? »
Pré-requis
Méthode : les élèves sont habitués à étudier un paysage et à appliquer une démarche géographique.
Outil utilisé : cédérom « Les paysages géographiques » (Diapofilm) et quelques sites internet. Le professeur
s’assurera que les rudiments d’utilisation de l’outil informatique sont acquis.
Situé à 160 km de Ouarzazate (sud marocain),
Tineghir est un oasis d’une trentaine de kilomètres,
s’étirant le long du Todgha au débouché du haut
Atlas, à 1300 m d’altitude. L’oued reçoit en amont
les eaux issues de la fusion de la neige (sommets à
plus de 2500m) et des pluies drainées par les vallées
convergentes. L’ensoleillement y dépasse les 3200 h
par an. L’activité agricole, essentielle, se compose
d’une culture commerciale (palmeraie, de part et
d’autre de l’oued) et de cultures vivrières (légumes,
fruits, légumes), dans le fond de la vallée et sous les
palmiers. Le village (40 000 habitants !) se répartit
de chaque côté de la vallée. Tineghir s’ouvre sur le
monde moderne grâce au tourisme de randonnée
(visite des gorges de Dadès) et à la présence d’un
cybercafé en plein cœur de l’oasis.
Vue générale de l’oasis de Tineghir
Objectif
L’analyse de l’oasis de Tineghir constitue l’objectif majeur de la leçon au cours de laquelle l’élève est amené à :
•
présenter ce paysage,
•
le décrire pour en comprendre l’organisation spatiale et ses activités économiques (palmeraie, cultures
vivrières en fond d’oued et en terrasses),
•
réaliser un croquis d’interprétation.
L’élève découvre ou réutilise un vocabulaire spécifique (oasis, foggara, chadouf, palmeraie, cultures en
terrasses…) et des notions-clés (irrigations, ouverture sur le monde…) ou des méthodes de cartographie
Démarche – déroulement
La séance peut demander deux heures selon le degré d’autonomie des élèves face à un ordinateur.
Le cédérom est exploité pour la richesse de sa base de données, pour l’interactivité qui permet aux élèves de
vérifier leurs hypothèses et pour ses facilités de confection d’un croquis d’interprétation.
Le recours à des sites internet apporte un complément d’information sur les activités agricoles de l’oasis et sur
les nouvelles activités (tourisme…)..
Activité 1 : Relever les contraintes naturelles. (rappel oral de la 1ère partie du programme de géographie)
Gérard COLOTTE, collège Alfred Mézières, Jarny (54) – académie de Nancy-Metz
Activité 2 : Présenter l’oasis de Tineghir. Vérifier la réponse à l’aide de l’exercice similaire sur l’ordinateur
(prendre Présentation)
Activité 3 : Décrire l’oasis de Tineghir. Vérifier ses hypothèses à l’aide du cédérom (prendre Description puis
Exercice)
Activité 4 : Construire un schéma d’organisation de
l’espace à Tineghir (cédérom) et sa légende en 2
temps :
•
Compléter le schéma à l’ordinateur, en
s’appuyant sur les réponses précédentes
•
Reporter sur le papier le schéma après
correction. Réaliser la légende
Activité 5 : Comprendre comment un oasis éloigné peut être mis en relation avec l’espace monde
http://www.ksurf.net/~maroc/tineghir.htm, et comment le tourisme peut tirer partie des contraintes naturelles.
(http://www.kenzi-hotels.com/maroc/sud.html)
Activité 6 : Petite synthèse : répondre à la double problématique initiale.
Prolongement
Ressources documentaires :
•
Une excellent mise au point sur l’économie de la palmeraie de Tineghir par Jean-Luc Pierre
(http://www.ac-reims.fr/datice/bul_acad/Hist-Geo/bul25/jlpierre.htm
•
le site http://www.ksurf.net/~maroc/tineghir.htm présente
l’oasis de Tineghir avec photos
(commentées) de la palmeraie, des gorges du Dadès.
•
Il existe de très nombreux sites touristiques sur le Maroc.
Piste pédagogique :
Activité 1 : Réaliser un croquis d’interprétation à l’aide l’outil graphique d’un traitement de texte. Préparer
préalablement un fichier comportant dans un tableau à deux colonnes le même paysage à représenter en
croquis (par copier coller). L’outil graphique (« ciseaux », « gomme », « crayon », etc.) permet de
« transformer » l’une des vues en croquis, la seconde ayant pour but de visualiser en permanence la réalité du
paysage. Possibilité de rendre dynamique le croquis par des flèches, interfaces…
Activité 2 : Reconnaître d’autres activités au Sahara (extraction minière, irrigation par carrousel tournant…) et
d’autres aménagements de l’espace liés à celles-ci. Fournir des photographies extraites du cédéroms, non
légendées. L’élève doit titrer chaque document, le localiser et indiquer l’activité que le document révèle.
Activité 3 : Comprendre l’évolution des techniques d’irrigation (foggara et puis à chadouf contre puit à éolienne
et motopompe) et leur influence sur les paysages. Fournir des photographies extraites du cédérom (voir cidessous) et non légendées ; faire trouver à l’élève le type d’irrigation, les avantages et inconvénients, en
opposant les anciennes techniques et les techniques récentes.
Puits à chadouf
Puits à éolienne
Gérard COLOTTE, collège Alfred Mézières, Jarny (54) – académie de Nancy-Metz

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