DOSSIER DE PRESSE AS

Transcription

DOSSIER DE PRESSE AS
JE SUIS UN CRITIQUE DE
MUSIQUE/LITTÉRATURE/CULTURE POP
DEPUIS 1959.
D’HABITUDE,
QUAND JE REÇOIS DES ARTICLES
DE PROMO, JE LES BOUDE.
J’AI PAS BESOIN
DE BLABLA PUBLICITAIRE
D’ATTACHÉ DE PRESSE.
LES GENS
M’ENVOIENT UN TAS DE TRUCS
POUR ATTIRER MON ATTENTION,
DES MUGS, DES MAGNETS…
DES CD SCELLÉS
DE CIRE ROUGE COMME DU GOUDA,
DE LA MUSIQUE JUIVE EMBALLÉE
DANS DU PAIN AZYME…
DES BALLES EN MOUSSE
CONTRE LE STRESS…
C’EST INTÉRESSANT SI C’EST DES
TRUCS QUE JE PEUX REVENDRE.
MA FILLE, DANIELLE, PREND LES
CLASSEURS, LES JOLIS CARTONS ET LES PHOTOS
BRILLANTES POUR SES PROJETS ARTISTIQUES.
JE REVENDS
LES CD OU LES LIVRES SUR E-BAY
OU DANS DES DÉPÔTS-VENTE…
... MÊME SI J’AI PAS LE DROIT.
MA FEMME, JOYCE, CONSERVE LES
ENVELOPPES ET LE POLYSTYRÈNE, PARCE
QU’ELLE ADORE ENVOYER
ALORS
DES PAQUETS.
FEUILLETEZ CECI POUR VOIR SI VOUS
POUVEZ EN TIRER QUELQUE CHOSE…
SI C’EST LE CAS,
TOUS MES VOEUX DE RÉUSSITE!
SELECTION OFFICIELLE FESTIVAL DE CANNES 2003
en association avec Fine Line Features
Présente
Un film de Shari Springer Berman et Robert Pulcini
Avec
Paul Giamatti
Hope Davis
Durée : 101mn
1.85 - SRD
DISTRIBUTION :
DIAPHANA
8, rue des Frères Casanova 06400 – CANNES
Tél : 04.93.99.80.45 / 04.93.99.80.46
Fax : 04.93.99.80.88
155, rue de Fbg St-Antoine 75011 – PARIS
Tél : 01 53 46 66 66 – Fax : 01.53.46.62.29
www.diaphana.fr
PRESSE :
ROBERT SCHLOKOFF
CEDRIC LANDEMAINE
Palais Miramar n°526
65, la Croisette – 06400 CANNES
Tél : 04.93.43.22.56 – Fax : 04.93.43.90.45
9, rue du Midi – 92200 Neuilly sur Seine
Tél : 01.47.38.14.02 – Fax : 01.46.37.43.91
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SYNOPSIS
“La vie ordinaire est plutôt complexe.”
Bienvenue dans le monde d'Harvey Pekar!
American Splendor est une immersion totale dans la vie et la vision du monde d'Harvey
Pekar, documentaliste, intello prolétaire, collectionneur souffrant de troubles obsessionnels
et compulsifs, et créateur d'une série de bandes dessinées autobiographiques, intitulée
American Splendor. Depuis plus de deux décennies, les pages de cette bande dessinée ont
rendu compte des tribulations banales, des expériences diverses et des passions culturelles
qui forgent le quotidien d'Harvey Pekar, dans sa ville natale de Cleveland, dans l'Ohio.
Harvey Pekar (Paul Giamatti) travaille à l'hôpital des vétérans de Cleveland. Il a un poste
stable, qui n'a qu'un seul intérêt, son plan de retraite. Mais c'est un travail qui convient
parfaitement à Harvey, obsessionnel compulsif, et lui procure un environnement qui tolère
les différents tics de ses employés. Ses discussions avec ses vieux collègues l'empêchent de
sombrer dans la monotonie, ils parlent de tout, de rock'n'roll, du déclin de la culture
américaine, des nouveaux parfums des jellybeans et de la vie même.
Chez lui, Harvey passe son temps à lire, à écouter des disques, et à écrire des articles sur le
jazz et la littérature. Lors d'un vide-grenier, il fait la connaissance de Robert Crumb (James
Urbaniak), un artiste qui dessine des cartes de vœux, un fana de musique.
Crumb est l'objet d'une reconnaissance internationale pour les bandes dessinées underground
qu'il écrit. Animé par l'idée que la bande dessinée peut être un moyen d'expression artistique
pour adultes, Harvey décide d'écrire une bande dessinée à sa manière. Encouragé par Bob
Crumb, qui illustre certaines de ces histoires, Harvey publie le premier numéro d'American
Splendor en 1976.
Cette parution lui apporte la reconnaissance publique, mais le temps a passé, on est dans les
années 80, et il manque toujours quelque chose à sa vie. Grâce à American Splendor, il
rencontre Joyce Brabner (Hope Davis), son âme soeur... Elle a ouvert, avec un associé, une
boutique de BD dans le Delaware, et elle entame une correspondance avec Harvey. Le
caractère moqueur de Joyce est le double de celui d'Harvey et une semaine après leur
rencontre, ils se marient. Ensemble, ils vont vivre les étranges à-côtés de la célébrité-culte
d'Harvey...
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NOTE D’INTENTION
DES RÉALISATEURS
" Nous avons eu envie de faire un film basé sur les bandes dessinées autobiographiques
d'Harvey Pekar. A nos yeux, Harvey Pekar est un vrai pionnier. Bien longtemps avant le
développement du caméscope ou l'explosion de la télé réalité, il faisait la chronique de son
quotidien anodin et routinier à travers un média qui était autrefois réservé aux faits
extraordinaires : la bande dessinée. Nous avons compris son envie de raconter de vraies
histoires sur de vraies personnes, et nous nous sommes sentis obligés de faire ce film, d'une
façon ou d'une autre.
Mais comment adapter American Splendor, une série de bandes dessinées dont la
particularité est de raconter des récits désordonnés ? En plus de notre désir de reproduire les
rythmes fantasques du quotidien, nous avons pensé intégrer le véritable Harvey Pekar dans
son propre film biographique. En dépit de problèmes logistiques, on était persuadés que le
personnage indélébile d'Harvey apporterait un indéniable plus. Puisque différents artistes
l'avaient dessiné, cela nous offrait la liberté de jouer avec différentes incarnations d'Harvey
dans le film : le "Harvey du film", interprété par Paul Giamatti, "le Harvey animé" dessiné
par des artistes comme Robert Crumb ou Doug Allen, "le vrai Harvey du présent", interprété
par Harvey lui-même, et "le vrai Harvey du passé", représenté dans des images d'archives de
ses passages au "Late Show" de David Letterman.
Notre découpage était prêt, il ne nous restait plus qu'à décider de l'aspect du film. Le
Cleveland des bandes dessinées d'Harvey nous faisait penser au naturalisme de films des
années 70 comme Fat City, Voyage au bout de l'enfer ou Macadam Cow-boy. En
travaillant avec une palette de couleurs restreintes et ternes, on réussirait à représenter le
paysage industriel du monde d'Harvey. Restait une énigme visuelle importante : comment
séparer les moments de documentaires de l'intrigue narrative ? Le concept que nous avons
finalement choisi correspondait à notre envie de nous amuser avec notre propre expérience
dans le monde documentaire, nous allions explorer l'aspect vide et artificiel du support de la
bande dessinée dans les moments de "réalité" tout en laissant le corps du film refléter
l'aspect plus cru d'American Splendor.
Il ne restait plus qu'à affronter un dernier grand défi, le choix des acteurs. Le héros devait
être interprété par un acteur qui ressemblerait au vrai Harvey, sans se contenter d'une simple
imitation du personnage. Paul Giamatti répondait parfaitement à ces exigences. Paul est l'un
des acteurs les plus brillants de sa génération. Ce film était l'occasion rêvée de dévoiler ses
talents d'acteur comique aussi bien que dramatique. Nous avons eu la chance de travailler
avec une équipe talentueuse, ce qui a aidé à ne pas dépasser le budget. Pour nous, donner la
vie à American Splendor a été une aventure que nous n'oublierons jamais."
Robert Pulcini et Shari Springer Berman
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NOTES DE PRODUCTION
Le première numéro d'American Splendor sort en 1976 et inaugure le genre de la bande
dessinée autobiographique. Une bande dessinée sur rien de plus ni de moins que le quotidien
de tout un chacun. C'est une des œuvres les plus admirées et reconnues du genre. Elle a
influencé de nombreux artistes de BD contemporains, comme Gilbert Hernandez (Love &
Rockets), Joe Sacco (Palestine) qui reconnaissent que Pekar leur a servi de modèle dans le
genre naturaliste.
American Splendor a également été prisé dans les cercles littéraires. En plus de cette série
de BD, Harvey Pekar a énormément écrit sur la musique et la littérature, pour faire l'éloge
d'artistes oubliés ou négligés. Tout ceci ne l'a pas empêché de conserver son emploi de
documentaliste à l'hôpital des vétérans de Cleveland, entre 1966 et 2001, année de son départ
à la retraite.
Un numéro d'American Splendor se compose essentiellement de scènes de la vie de son
auteur : une recherche de clés perdues, une conversation avec Joyce sur ses médiocres talents
de laveur de vaisselle. Mais il y a plus que ça. Ce sont des vignettes sur les gens que Pekar
a rencontrés, des scènes de rues qu'il a vues, des monologues sur les problèmes sociaux,
politiques et philosophiques. Et comme il ne savait pas dessiner, il a cherché des
collaborateurs pour illustrer ses histoires. Ils ont été nombreux à répondre à l'appel, et parmi
les plus grands, on remarque Robert Crumb, Drew Friedman et Jim Woodring.
Les fans d'Harvey Pekar ne sont pas très nombreux, mais ce sont des passionnés. L'un d'entre
eux est le producteur Ted Hope, qui a produit de surprenants films indépendants comme
Happiness, Les Frères McMullen, Garçon d'honneur, Ice Storm, In the Bedroom,
Lovely & Amazing, et The Laramie Project.
Depuis l'adolescence, âge où il fréquentait les boutiques de BD underground, Ted Hope
connaît Harvey Pekar. Un jour, il lit un numéro d'American Splendor illustré par le génial
Robert Crumb et découvre là quelque chose d'original et de nouveau. "C'était absolument
unique en son genre, parce que c'était une autobiographie. Ça parlait d'événements les plus
anodins qui remplissent une journée ordinaire, sans en exclure la beauté et la transcendance."
Ted Hope a aussitôt rejoint le cercle des lecteurs fidèles qui dévorent chaque numéro
d'American Splendor, à savoir une parution par an.
Depuis 1980, plusieurs tentatives ont été faites pour adapter la bande dessinée au cinéma.
Ted Hope a été contacté pour certains de ses projets, mais aucun ne lui semblait capturer
l'essence du travail d'Harvey Pekar. En 1998, les droits d'American Splendor sont de nouveau
disponibles. Grâce au dessinateur/animateur Dean Haspiel, qui avait déjà collaboré avec
Harvey Pekar et Ted Hope, la connexion est forgée et un contrat est signé.
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Mais le scénario s'avère être indéfinissable. L'aspect anodin des scènes de la vie quotidienne
qui font l'originalité d'American Splendor est difficile à adapter au cinéma. Comme le dit Ted
Hope : "Il n'y a pas de véritable arc dramatique, ce sont essentiellement de courts moments.
Et ce qui fonctionne en six cadres, en une ou deux pages de bandes dessinées et deux
dimensions, ne peut suffire à faire tout un film."
Une solution se présente d'elle-même et résoud tout, Ted Hope se rend à Cleveland pour
rencontrer Harvey, sa collaboratrice Joyce Brabner, et leur fille adoptive Danielle Batone.
"Il m'a semblé évident qu'on ne pouvait pas faire de film sur Harvey sans qu'il soit lui aussi
dedans. C'est quelqu'un de si unique, avec une personnalité si dynamique qu'il devait être
dans le film. J'ai également compris que ce n'était pas uniquement la vie d'Harvey, mais aussi
l'histoire d'Harvey avec Joyce et Danielle."
Ted Hope a rencontré les réalisateurs Shari Springer Berman et Robert Pulcini, connus pour
leurs documentaires, Off the Menu : The Last Days of Chasen's et The Young and the
Dead. En plus de documentaires, les deux auteurs ont écrit deux scénarios exceptionnels sur
des personnages originaux, le compositeur et chef de groupe mexicain Esquivel et
l'extravagant restaurateur d'Hollywood, Prince Michael Romanoff. De plus, comme Pekar et
Brabner, ils forment un couple. Enchanté par cette rencontre, Ted Hope leur envoie plusieurs
numéros d'American Splendor.
Les deux réalisateurs sont attirés par la représentation réaliste et comique de la vie de la classe
ouvrière, un milieu qu'ils avaient auparavant exploré dans leurs films. De plus, ce portrait est
tempéré par la sensibilité profonde, hilarante et inexorablement sincère du personnage d'Harvey
Pekar. Comme le dit Robert Pulcini : "Il existe peu d'exemples d'une vraie voix intérieure, où
quelqu'un raconte sa vie en toute honnêteté. C'est ce que fait Harvey. Il ne met de côté aucun de
ses défauts, il a envie de raconter tous les aspects négatifs de sa personnalité. Il montre toutes
ses émotions, parfois il est affreux, d'autres fois il est sentimental."
Et puis, bien sûr, il y a l'irrésistible magnétisme de la personne même d'Harvey Pekar, peu
raffiné, pas prétentieux, et carrément prêt à l'improvisation, comme on le voit sur la cassette de
ses apparitions dans le David Letterman Show. D'ailleurs, c'est en voyant les images d'archives
de l'émission que les réalisateurs ont été définitivement conquis. Comme le dit Shari Berman :
"On a pu voir Harvey, c'était plus encore que de lire ses bandes dessinées. On a compris que
c'était une personne incroyablement fascinante et on est tombés en admiration."
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Avant de commencer à écrire le scénario, les deux réalisateurs se sont imprégnés du travail
d'Harvey Pekar. Ils ont lu et relu 25 ans de son travail, et même le livre écrit en collaboration
avec sa femme Joyce Our Cancer Year. Ils ont vécu une véritable relation téléphonique, puis
ont passé ensemble un week-end à Cleveland.
Harvey et Joyce pensent que les réalisateurs ont apporté une collaboration spécifique et
importante à leur travail. Joyce Brabner prend la parole : "On a pensé que ça marcherait bien
avec ce couple de réalisateurs, parce que ce n'est pas uniquement l'histoire de ce type solitaire.
C'est l'histoire d'un couple qui devient une famille."
De retour à New York, Shari Berman et Robert Pulcini se mettent à l'écriture du scénario.
Tout en assemblant leurs vignettes préférées de la bande dessinée, ils commencent à
construire une structure narrative. Selon Shari Berman : "Notre fil conducteur a été l'histoire
d'amour entre un homme et son moyen d'expression artistique. Dans le cas d'Harvey, c'est la
bande dessinée. C'est l'histoire d'un homme qui se découvre une vie à travers les bandes
dessinées. Il se trouve une voix créatrice, il découvre une sorte de célébrité, un but et un
héritage, ce qui était fondamental pour lui. Il trouve une femme, puis une fille, il fonde une
famille, et il arrive même à combattre la maladie, tout ça grâce aux bandes dessinées."
En même temps, Harvey Pekar et ses bandes dessinées apportent aux lecteurs quelque chose
de vrai et de retentissant, tout en étant drôle et divertissant. Les histoires d'Harvey Pekar
parlent de choses les plus simples qui nous procurent la plupart du temps des contrariétés,
de la consternation ou du plaisir. Sa façon de voir les choses est comprise par ceux qui se
sentent différents, incompris, ou quelconques, précise Robert Pulcini. "Pour moi, Harvey est
un peu le saint patron de chaque personne créatrice qui est coincée dans un travail sans
perspective d'avenir, mais qui trouve tout de même un moyen de s'exprimer."
American Splendor, le film, est aussi excentrique que son sujet. Un hybride protocolaire,
qui combine adaptation, film biographique, animation et éléments documentaires. En
intégrant des images d'archives et des interviews, le film donne des aperçus de la
personnalité d'Harvey Pekar et évoque l'intérêt des gestes de la vie quotidienne qui font
partie intégrante de son travail.
Pour Robert Pulcini, "c'est une adaptation de ses bandes dessinées. Harvey déteste les règles,
et ça se voit à travers son travail. On a essayé de trouver un moyen aussi rebelle que la façon
dont il assemble ses bandes dessinées."
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La présence d'Harvey Pekar dans le film posait un problème de casting. Comme le précise
Robert Pulcini : "On voulait un acteur qui ressemble à Harvey, mais le plus important était
que le spectateur puisse facilement faire la transition entre l'acteur et le vrai Harvey, au
niveau de l'énergie et des attitudes. Et puis, Harvey possède un magnétisme étonnant qui
oblige votre regard à aller vers lui. L'acteur devait posséder cette même qualité. Toutes ces
choses, Paul Giamatti les a apportées tout naturellement lorsqu'il est venu auditionner pour
le rôle. Paul ne se livrait à aucun exercice d'imitation, il a saisi la vision du monde d'Harvey,
que l'on ressent même dans ses moindres gestes et mouvements."
Pour l'acteur, ce rôle était un amalgame fascinant de personnage de cinéma et d'individu réel.
"En gros, je joue la version dessinée d'Harvey, le personnage qu'il a créé et mis dans ses bandes
dessinées. Harvey est quelqu'un de très intéressant, il est incroyablement intelligent. C'est un
autodidacte. Il a tout lu. Il aime les naturalistes américains, et pour moi, son travail a les mêmes
qualités. Il expose la vie d'une façon presque clinique."
Hope Davis interprète la femme et la collaboratrice d'Harvey, Joyce Brabner, artiste de
bandes dessinées. Shari Berman explique qu'ils ont rencontré beaucoup d'actrices pour ce
rôle et avaient du mal à choisir, jusqu'à ce que Hope Davis se présente. "La plupart des
actrices en faisaient une New-Yorkaise névrosée, mais Hope a compris que c'était bien autre
chose. Elle ne cherchait pas à attirer les rires. Et même si ce qu'elle fait dans le film est drôle,
elle a emmené Joyce sur un niveau plus profond."
American Splendor a été tourné en 5 semaines en novembre-décembre 2001, à Cleveland.
Les réalisateurs ont tourné les sections documentaires du film dans un studio de Cleveland,
parce que comme l'explique Robert Pulcini : "On ne voulait pas que les parties
documentaires soient en opposition au côté réaliste du narratif. On a décidé de créer un
environnement ouvertement artificiel pour les sections documentaires, presque
unidimensionnel".
L'animation, les titres et les effets spéciaux ont été réalisés par Gary Leib et John Kuramoto
de la société Twinkle, basée à New York. Les deux artistes sont des fans d'Harvey Pekar et
connaissent bien American Splendor. Ils ont d'ailleurs si bien recréé le ton illustratif de la
bande dessinée que les réalisateurs ont décidé d'ajouter plus de touches animées au film.
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Une attention toute particulière a été donnée à la musique du film, vu la réputation de
critique de jazz et de collectionneur de disques d'Harvey. Il a d'ailleurs fait quelques
demandes, il a voulu mettre dans le film un morceau de Joe Maneri, musicien de jazz, qu'il
avait défendu dans sa période de critique de jazz des années 90. L'autre demande concernait
Marvin Gaye (la chanson "Ain't That Peculiar"). "C'est un de mes morceaux de Rhythm and
blues préféré" explique Harvey Pekar. "C'est un arrangement magnifique, Marvin Gaye a
réussi quelque chose de très beau, c'est une composition délicate et pour moi, tout
fonctionne. Depuis 1980, des gens veulent faire des films sur mon travail et j'ai toujours
imaginé cette chanson dans la bande son."
En définitive, c'est la voix d'Harvey Pekar qui est l'âme du film. "Harvey nous avait fait
promettre de ne pas tout emballer dans un joli petit paquet et de ne pas faire une "happy end" à la
mode d'Hollywood" raconte Shari Berman. "Il voulait qu'on soit honnêtes. Il nous a dit : "Je ne
veux pas être présenté sous un jour séduisant. Je ne veux pas être quelqu'un que je ne suis pas."
Maintenant que le film est terminé, Ted Hope espère faire connaître Harvey Pekar à un
public plus large. Comme il le dit avec ferveur : "les bandes dessinées ont eu un rôle
important dans ma vie, elles résonnaient très profondément en moi. Mais ce que je pouvais
faire de mieux était de les prêter à mes amis, en sachant que les gens avaient peu l'occasion
de lire des bandes dessinées, et qu'ils ignoraient peut-être qu'American Splendor existait.
C'est pour ça que j'ai voulu faire ce film. Pour faire connaître Harvey à ceux qui ne le
connaissaient pas. Parce que c'est un grand poète, une personnalité formidable, il regarde la
vie d'une façon que l'on n'a pas l'habitude d'apprécier."
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LES ACTEURS
PAUL GIAMATTI (Harvey)
Paul est un excellent acteur de théâtre. Il a joué à Broadway dans The Iceman Cometh, rôle
pour lequel il a reçu une nomination aux Drama Desks dans la catégorie de meilleur second
rôle. Il a également joué dans Les trois Soeurs, mis en scène par Scott Ellis et dans Arcadia,
mis en scène par Trevor Nunn.
Paul Giamatti a été révélé grâce au film Parties intimes de Betty Thomas, dans lequel il est
un jeune producteur rapace de NBC qui est surnommé "Vomi de cochon" par Howard Stern.
Depuis, il a tourné dans de nombreux films comme La Planète des singes (Tim Burton),
Duos d'un jour (Bruce Paltrow), Big Mamma (Raja Gosnell), Man on the Moon (Milos
Forman), Négociateur (F. Gary Gray), Il faut sauver le soldat Ryan (Steven Spielberg),
The Truman Show (Peter Weir), Donnie Brasco (Mike Newell), Harry dans tous ses états
et Maudite Aphrodite (Woody Allen), Singles (Cameron Crowe).
HOPE DAVIS (Joyce)
Sa carrière est impressionnante et diversifiée. Elle est la fille de Jack Nicholson dans
Monsieur Schmidt d'Alexander Payne. The Los Angeles Film Critics ont élu ce film comme
étant le meilleur de l'année 2002.
Elle joue également dans The Secret Lives of Dentists, réalisé par Alan Rudolph, qui suit
un couple dont le mariage est mis en danger par les enfants et l'infidélité. D'après le roman
de Jane Smiley (Chagrins) avec Denis Leary et Robin Tunney.
C'est son interprétation extraordinaire dans En route vers Manhattan de Greg Mottola,
dans The Myth of Fingerprints de Bart Freundlich et dans Next Stop Wonderland de Brad
Anderson qui a attiré l'attention des spectateurs. On l'a également vue dans Coeurs perdus
en Atlantide, avec Anthony Hopkins, dans Final, réalisé par Campbell Scott, avec Denis
Leary, Joe Gould's Secret et The Imposters, réalisés par Stanley Tucci, dans le thriller
politique Arlington Road avec Jeff Bridges et Tim Robbins et dans Mumford de Lawrence
Kasdan.
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JUDAH FRIEDLANDER (Toby Radloff)
On a vu dans Showtime, où il était Julio, le caméraman ami de Robert De Niro et Eddie
Murphy, Zoolander, un des frères de Ben Stiller, comme Jon Voight et Vince Vaughn, la
comédie-culte Wet Hot American Summer, où il était Ron, l'ex-mari de Molly Shannon, et
il avait un petit rôle dans How High. On le verra bientôt dans trois films, le projet sans titre
de John Hamburg avec Ben Stiller et Phillip Seymour Hoffman, Surviving Christmas (de
Columbia Pictures et Dreamworks) avec Ben Affleck et Christina Applegate, et la comédie
indépendante Bad Meat avec Chevy Chase, des créateurs du journal humoristique The Onion.
C'est un comédien qui fait des spectacles de cabaret depuis plus de 12 ans, et il se produit
dans différents clubs de New York et Los Angeles.
JAMES URBANIAK (Robert Crumb)
On a remarqué cet acteur dans le film d'Hal Hartley Henry Fool, où il était le réservé Simon
Grim. Dans sa critique du film, le New York Post parle de "révélation" et le surnomme "le
Brando ringard". Il a joué dans le dernier film d'Hal Hartley No Such Thing avec Sarah
Polley, dans La Vengeance d'une blonde 2, Briar Patch de Zev Berman avec Dominique
Swain, Teknolust de Lynn Hershman Leeson avec Tilda Swinton, Fortunes de Parker Cross,
Confessions of A Dangerous Mind de George Clooney, Accords et Désaccords de Woody
Allen, et Chevauchée avec le diable d'Ang Lee.
A la télévision, il a tenu le rôle d'un vendeur de chaussures fétichiste des pieds dans la série
Sex And The City.
James Urbaniak est un vieil habitué de la scène off Broadway de New York. Avec Karin
Coonrod, il a fondé la compagnie théâtrale "Arden Party", pour laquelle il a produit et joué
dans 30 pièces, autant de classiques que de créations, entre 1980 et 1990. Plus récemment,
on l'a vu tenir le double rôle du polémiste français Guy Debord et de Steve Jones, guitariste
des Sex Pistols, dans la pièce Lipstick Traces, adaptée du livre de Greil Marcus, qui a
remporté un franc succès.
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HARVEY PEKAR (Himself)
Harvey Pekar, natif de Cleveland, est surtout connu pour ses bandes dessinées comiques, qui
décrivent des tranches de vie de l'auteur lui-même. La série est publiée à raison d'un numéro
par an depuis 1976. Harvey Pekar l'a publiée lui-même jusqu'en 1990, quand Dark Horse a
repris la publication. En 1987, Il a reçu le prix de l'"American Book". En 2001, Dark Horse
a fêté le 25ème anniversaire de la série en sortant un numéro spécial.
American Splendor est illustré par des artistes connus, comme Robert Crumb, Frank Stack
et Joe Sacco. Sa réputation internationale s'installe grâce à sa collaboration avec l'illustrateur
de bandes dessinées Colin Warneford de Gateshead en Angleterre, pour le numéro intitulé
American Splendor : bande dessinée transatlantique.
Harvey Pekar démarre sa carrière d'écrivain comme critique musical et littéraire. Ses
critiques sont publiées dans The Boston Herald, The Austin Chronicle, Jazz Times, Urban
Dialect (un journal de Cleveland), et Down Beat magazine, parmi tant d'autres. On peut lire
ses critiques sur des sites web et sur ceux créés par ses fans. Harvey a également collaboré
avec sa femme, Joyce Brabner, à l'écriture d'une autobiographie mi-roman mi-bande dessinée
Our CancerYear. (Four Walls Eight Windows).
Le 12 avril 1999, Harvey Pekar commence un travail en free-lance sur la station de radio
WKSU, station très appréciée et souvent récompensée. Depuis ses débuts à la station, il a
reçu deux prix prestigieux. En juillet 2000, il est honoré d'un prix pour What's In a Name.
En mars 2001, l'association des réalisateurs de nouvelles de la radio et de la télévision
(RTNDA) lui remet le prix Edward R. Murrow pour le scénario de sa pièce Father's Day.
Il a également fait deux figurations dans des films et on l'a vu 8 fois au "Late Night" de
David Letterman, entre 1986 et 1988. Mais son discours politique et surtout l'affiliation de
la chaîne NBC avec le groupe General Electric ont fini par le bannir de l'émission. On lui a
tout de même demandé de revenir et il y est retourné deux fois, au début des années 90.
Malgré toutes ses contributions dans différents médias, Harvey Pekar a conservé son travail
de documentaliste à l'hôpital de Cleveland. En 2001, il a pris sa retraite, après 35 ans de bons
et loyaux services. Il vit avec sa femme Joyce Brabner et leur fille adoptive Danielle.
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L’ÉQUIPE TECHNIQUE
SHARI SPRINGER BERMAN et ROBERT PULCINI
(Scénaristes/réalisateurs, montage, Robert Pulcini)
Leur première collaboration a lieu à Columbia University, à New York. Leur documentaire
Off The Menu : The Last Days of Chasen's a été classé dans les dix meilleurs films de
l'année 1998 par USA Today et CNN, et il a remporté de nombreux prix dans des festivals
internationaux. Leur film suivant (qui n'est toujours pas un film de fiction), The Young and
The Dead, a été présenté en exclusivité au festival de Venise en 2000, puis à Telluride aux
Etats-Unis et a été diffusé sur HBO.
American Splendor, leur première oeuvre de fiction, a été présenté au festival de Sundance
en 2003 où il a remporté le grand prix du jury.
Les réalisateurs écrivent actuellement le scénario d'une comédie Family Planning, qu'ils
réaliseront et qui est produite par Ted Hope et Ann Carey de la société This is That. ils vont
aussi écrire et réaliser A.K.A. Romanoff, film qui racontera la vie du Prince Michael
Romanoff, le célèbre restaurateur d'Hollywood, "Prince russe" impérial qui fut un des plus
grands imposteurs au monde. David Brown, Kit Golden et Alicia Sams produiront le film.
Ils ont également travaillé sur une comédie pour Paramount Pictures intitulée Get Serious,
et écrivent Brother Sam pour Universal (basé sur la vie du comique Sam Kinison) qui sera
réalisé par Tom Shadyac. Esquivel !, film biographique sur l'immense chanteur d'un groupe
mexicain qui est devenu le roi de la musique "Space Age" est en cours de développement
chez Fox Searchlight.
Shari Berman et Robert Pulcini sont mariés et vivent à New York.
TED HOPE (Producteur)
Avec ses associés Anthony Bregman et Anne Carey, il a fondé à New York une société de
production, This is That, successeur de la société Good Machine. L'année de sa création, This
is That produit trois films : 21 Grams (réalisé par Alejandro Gonzalez Inarritu, avec Sean
Penn, Benicio Del Toro et Naomi Watts), Eternal Sunshine of the Spotless Mind (réalisé par
Michel Gondry et Charlie Kaufman avec Jim Carrey et Kate Winslet) et The Door in the Floor
(réalisé par Kip Williams avec Jeff Bridges et Kim Basinger, d'après le roman de John Irving).
En 1990, avec James Schamus, Ted Hope fonde la société de production Good Machine, qui
a été achetée par Vivendi Universal en mai 2002. Sa dernière production pour Good Machine
a été American Splendor, qui sera distribué aux Etats-Unis par Fine Line, en août 2003.
C'est le 18ème premier film produit par Ted Hope. Avec Anthony Bregman, il a produit
Lovely & Amazing de Nicole Holofcener, qui a remporté 6 nominations aux Spirit Awards.
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En 2001, Ted Hope a été producteur exécutif du film In the Bedroom, qui a eu 5
nominations aux oscars. La même année, il a été producteur exécutif avec Anne Carey et
Ross Katz de son premier film de télévision The Laramie Project, qui a remporté 4
nominations aux Emmy Awards, dont celle de meilleur film pour HBO.
Ted Hope a produit Happiness (de Todd Solondz) qui a remporté le prix de la semaine de la
critique au festival de Cannes. Ted et ses associés de Good Machine ont sorti le film seuls,
suite au désistement du distributeur.. Le producteur est connu pour son habileté à découvrir
de nouveaux talents, particulièrement chez les réalisateurs.
Avec James Schamus, Ted Hope a produit les premiers films d'Ang Lee, Chevauchée avec
le diable, Ice Storm, Pushing Hands, Garçon d'honneur (nominé aux oscars), Salé Sucré.
Il a été producteur exécutif sur deux films récompensés à Sundance, Les Frères McMullen
d'Edward Burns (1995) et What Happened Was... de Tom Noonan (1994).
Ted Hope a commencé par produire 8 films d'Hal Hartley dont Amateur, Simple Men et Trust.
Il a reçu de nombreux prix, dont le Crystal Apple en 2001, le prix Du "Filmmaker On The
Edge" à Provincetown, le "Gotham" du producteur de l'année et le prix "IFP" pour sa
performance en tant que producteur. Quand il était chez Good Machine, la société a produit
plus de 50 films et courts-métrages, et en 2001, Good Machine a été honoré d'une
rétrospective au Musée d'Art Moderne de New York.
JULIA KING (Producteur associé)
Julia King est productrice indépendante qui travaille sur des documentaires aussi bien que
sur des films de fiction. Elle a collaboré avec Robert Pulcini et Shari Springer Berman dès
leur premier documentaire Off The Menu : The Last Days of Chasen's. Elle a coproduit
The Young and The Dead qui a été présenté au festival de Venise en 2001 et a été
programmé sur la chaîne HBO en 2001, et Hello He Lied : And Other Truths from The
Hollywood Trenches, un film qui se penche de près sur les producteurs d'Hollywood et est
passé sur American Movie Classics en 2002. Elle a également produit une série de
performances vidéos de personnes qui chantent leur chanson préférée, The Karaoke Tapes
de l'artiste Maura Jasper.
TERRY STACEY (Directeur de la photographie)
Terry Stacey a travaillé comme directeur de la photo sur beaucoup de films à succès. Parmi les plus
récents, on note The Laramie Project de Moises Kaufman, World Traveler de Bart Freundlich,
Wendigo de Larry Fessenden, Just a Kiss de Fisher Steven, Things Behind the Sun de Allison
Anders, et Happy Accidents de Brad Anderson. Il a également travaillé sur 7 épisodes de la série
dramatique Wonderland de Peter Berg et a tourné le pilote The Number One Show in America.
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Il a travaillé sur les films Trick de Jim Fall, Spring Forward de Tom Gilroy, Laughing
River de John Zibell, The Dream Catcher de Edward Radtke, Jump de Justin McCarthy,
et Love God de Frank Grow.
Il a tourné son propre court-métrage avec Julia Gordon, Bad Liver and Broken Heart, qui
a été présenté au festival de Berlin en 1996.
Après des études à l'université de Manchester, il a emménagé à New York, où il a travaillé
avec The Collective for the Living Cinema, qui réalisait des films en super 8 et des courtsmétrages en 16 mm sans budget. Il est retourné en Angleterre en 1987, où il a passé trois ans
à tourner pour la BBC et Channel Four. Ces projets l'ont fait voyager au Brésil, en Islande et
en inde. Dans les années 90, Il a travaillé comme directeur de la photographie de clips pour
des artistes comme Rod Stewart, Toni Braxton et Dwight Yoakam.
THERESE DEPREZ (Décoratrice)
Thérèse DePrez a prêté son talent de décoratrice à de grands films. Parmi eux, on note plus
de 10 films qui ont été présentés à Sundance : Hedwig and the Angry Inch de John
Cameron Mitchell, Summer of Sam de Spike Lee, High Fidelity de Stephen Frears,
Arlington Road et Going All the Way de Mark Pellington, Happiness de Todd Solondz, Ça
tourne à Manhattan et Box of Moonlight de Tom DiCillo. Elle a également travaillé pour
les décors de I Shot Andy Warhol, Doom Generation, Swoon, No Looking Back,
Postcards from America et How To Lose a Guy in Ten Days. On verra son travail dans
deux films qui devraient sortir prochainement, Marci X et The Door in the Floor.
Son travail est admiré et souvent récompensé, le festival de Sundance lui a attribué le prix
spécial du jury pour la décoration en 1997. Elle a également travaillé pour des clips, des
courts métrages, des émissions de télévision et des publicités.
MARK SUOZZO (Compositeur)
Mark Suozzo avait composé la musique des documentaires de Shari Springer Berman et
Robert Pulcini, Off The Menu : The Last Days of Chasen's et The Young and The Dead.
Il a également écrit la musique de tous les films de Whit Stillman, dont l'oscarisé
Metropolitan, Barcelona et Les Derniers Jours du Disco.
Il a composé la musique de nombreux documentaires, dont Sound and Fury, Well-Founded
Fear, The main Stream et Thank You and Goodnight. Il compose la musique du
documentaire de Cynthia Wade (Shelter Dogs) pour HBO.
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FICHE TECHNIQUE
Scénario et réalisation
Producteur
Producteur associé
Directeur de la photographie
Décoratrice
Montage
Costumes
Musique
Producteur exécutif
Casting
Chef-opérateur son
Shari Springer Berman
et Robert Pulcini
Ted Hope
Julia King
Terry Stacey
Thérèse DePrez
Robert Pulcini
Michael Wilkinson
Mark Suozzo
Christine Kunewa Walker
Ann Goulder
Whit Norris
DISTRIBUTION
Harvey Pekar
Le vrai Harvey
Joyce Brabner
La vraie Joyce
Toby Radloff
Le vrai Toby
Robert Crumb
Alice Quinn
M. Boats
Danielle
La vraie Danielle
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Paul Giamatti
Harvey Pekar
Hope Davis
Joyce Brabner
Judah Friedlander
Toby Radloff
James Urbaniak
Maggie Moore
Earl Billings
Madylin Sweeten
Danielle Batone

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