Rapport_ Atelier sous régional sur la collaboration
Transcription
Rapport_ Atelier sous régional sur la collaboration
RAPPORT ATELIER SOUS REGIONAL SUR LA COLLABORATION ENTRE LES PARLEMENTAIRES ET LA SOCIETE CIVILE POUR LA GOUVERNANCE FORESTIERE DANS LE BASSIN DU CONGO Yaoundé, 22-23 juin 2015 Hôtel La Falaise RAPPORT 0 SOMMAIRE 1.Résumé exécutif................................................................................................................. 2 2. Méthodologie et déroulement des travaux ......................................................................... 4 3.Mise en route des travaux de l’atelier ................................................................................. 4 3.1 Ouverture officielle .................................................................................................... 4 3.2 Introduction technique des travaux............................................................................. 6 4. Etat des lieux de la gouvernance forestière dans le bassin du Congo : cadre institutionnel et enjeux ............................................................................................................................... 8 5. Etat des lieux des processus normatifs relatifs à la gouvernance forestière en Afrique Centrale ................................................................................................................................ 9 5.1.Les similitudes entre pays ............................................................................................ 9 5.2.Les différences entre pays ..........................................................................................10 6. Rôles et contributions des OSC et des parlementaires dans l’amélioration de la gouvernance forestière. ........................................................................................................10 6.1 Synthèse des bonnes pratiques de collaboration par pays ..........................................10 6.2.Quelques règles à respecter pour une meilleure collaboration entre les OSC et les parlementaires ..................................................................................................................11 7. Rôles des catégories d’acteurs dans l’amélioration de la gouvernance forestière.............14 8. Planification des actions futures à réaliser et recommandation finales .............................17 8.1. Plan Action Régional .................................................................................................17 8.2 Recommandations et décisions finales .....................................................................17 9. Communiqué final ............................................................................................................19 10.Clôture de l’atelier ............................................................................................................ 0 11.ANNEXEs......................................................................................................................... 1 1 1. Résumé exécutif Les forêts du Bassin du Congo constituent l’un des plus importants réservoirs de biodiversité dans le monde. Environ 70 millions de personnes dépendent de ces ressources pour leur subsistance. La mauvaise gouvernance est l’une des causes principales de la dégradation des forêts et de la déforestation. Elle favorise également le commerce illégal de bois qui impacte de façon négative les économies des pays de la sous-région et les droits des populations dépendant des forêts pour leur survie. Plusieurs initiatives ont vu le jour à l’échelon national et régional pour résorber ce fléau. Les chefs d’État et de gouvernement des pays du bassin du Congo ont exprimé à plusieurs reprises leur volonté politique de combattre l’exploitation illégale des forêts et ont fait de cette préoccupation une priorité au sein de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) et du Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo (PFBC), en engageant leurs pays dans le processus REDD+ (réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation de la forêt). Les parlementaires et les organisations de la société civile (OSC) ont un rôle important à jouer pour appuyer les réformes légales, institutionnelles et politiques dans le secteur forestier, améliorer le contrôle des activités d'exploitation forestière et demander davantage de transparence et de redevabilité dans la gestion des ressources forestières. Cet atelier sous régional avait pour objectif de susciter une réflexion sur les opportunités de collaboration entre les parlementaires, notamment les membres du Réseau des Parlementaires d’Afrique centrale impliqués dans la gestion des Ecosystèmes des forêts du Bassin du Congo (REPAR), les plateformes de la société civile impliquées dans les processus APV et FLEGT dans les pays de la sous-région et les médias. Conjointement organisé par le Centre for International Development and Training (CIDT), FERN, Forest Peoples Programme (FPP) et la Community and Forest Platform Cameroun (CFP), il s’ inscrit dans la continuité des efforts déjà entrepris pour renforcer la participation de la société civile à la gouvernance forestière dans le cadre du Projet «Mise en Œuvre de l’APV dans le Bassin du Congo, Promouvoir les Droits et la Participation des Communautés Locales et 2 Autochtones » avec un financement de l’Union Européenne et du DFID. Il encourage des actions communes entre la société civile, les parlementaires et les médias en vue d’améliorer la gestion des ressources forestières et renforcer les droits des communautés. Les travaux ont permis de circonscrire et de faire un état des lieux de la gouvernance forestière en Afrique Centrale. De cela il se dégage qu’il y a une volonté des politiques d’améliorer cette gouvernance forestière même s’il reste moult défis techniques à relever. Les différents pays présents ont rendu compte et échangé sur les processus normatifs sur la gouvernance forestière et la collaboration entre les parlementaires, la société civile et les médias. Ces présentations ont permis de relever beaucoup de similitudes entre pays mais également certaines spécificités pour ce qui est des processus normatifs. A partir des expériences et pratiques de collaboration entre les différents acteurs, plusieurs bonnes pratiques qui peuvent être reproduites ont été identifiées. Pour que cette collaboration entre ces acteurs puisse porter des fruits, il faut respecter certains principes et règles qui ont été définis pendant l’atelier. La collaboration entre parlementaires, société civile et médias doit se faire sur la gouvernance forestière autour des multiples défis qui existent, mais également en valorisant les différentes opportunités qu’offrent les différents pays du Bassin du Congo. Tout cela a été clairement défini pendant l’atelier ainsi que le rôle spécifique que doit jouer chacun de ces acteurs. Pour finir, chaque pays a élaboré un plan d’action qui précise les actions qu’il entend mener en valorisant les compétences des différentes catégories d’acteurs. Au niveau sous régional, un plan d’action a été également été élaboré avec plusieurs recommandations fortes dont celle d’organiser en 2016 un forum similaire à ce premier. 3 2. Méthodologie et déroulement des travaux L’atelier était animé par un facilitateur externe et a connu l’intervention de plusieurs personnes ressources d’ONG locales et internationales. La méthodologie de l’atelier a reposé sur une approche participative qui comprenait : des exposés suivis d’échanges et discussions ; des séances plénières avec par moments du brainstorming ; des travaux de groupes suivie des restitutions en plénière, échanges et discussions. 3. Mise en route des travaux de l’atelier Cette partie des travaux de l’atelier a consisté en une cérémonie d’ouverture officielle avant l’introduction technique des travaux. 3.1 Ouverture officielle Elle a consisté à suivre le mot de bienvenue des organisateurs, la présentation du projet, le mot du REPAR, celui de l’Union Européenne et enfin le discours d’ouverture officielle. Le mot de bienvenue Il a été dit par Moise KONO, Coordonnateur National de la plateforme forêt, un regroupement d’une quarantaine des OSC Camerounaise. Il a remercié l’ensemble des participants pour leur disponibilité et leur présence aux travaux. Tout en leur souhaitant la bienvenue à Yaoundé pour ces travaux, il les a invités à participer par leurs idées au déroulement des travaux qui sont un moment d’échange et de partage. Présentation du projet par le Dr Aurélien MBZIBAIN, Représentant du Centre for International Development and Training (CIDT) de l’université de Wolverhampton en Grande Bretagne et Responsable du projet Dans sa présentation bilingue, le Docteur a rappelé que ce projet a été développé dès 2012 avec l’appui de l’Union Européenne et le DFID, l‘agence de coopération au 4 développement du Royaume-Uni. Il se focalise sur les Organisations de la Société Civile et a pour principales cibles les populations autochtones. Selon le Représentant du CIDT, ce projet s’appuie depuis 2012 sur deux principaux axes de travail : appuyer les OSC à travers la formation et un appui juridique ; faciliter la communication et le partage d’expériences autour de la protection des droits des peuples autochtones. Cet atelier permet donc de reconnaitre la valeur de l’intégration des acteurs sociaux dans les projets de gouvernance forestière, ainsi que les bénéfices qui peuvent découler d’une collaboration effective entre le législateur et les acteurs de la société civile. C’est une belle occasion de permettre un apprentissage mutuel sur les différents rôles à jouer par ces acteurs dans les processus de réformes sur la gouvernance forestière, mais aussi de lever les blocages qui freinent le changement dans les différents pays représentés. Le Docteur Aurélien MBZIBAIN a conclu en remerciant les organisateurs et les partenaires qui ont permis la tenue de cet atelier, avant de souhaiter la bienvenue aux différents participants. Mot du représentant du REPAR (Honorable Martin OYONO – Député à l’Assemblée Nationale du Cameroun) Il a insisté sur l’importance de la forêt pour l’être humain, avant de rappeler l’existence de nombreux textes encadrant la gestion forestière au Cameroun et dans la sous-région Afrique Centrale. Il a constaté des insuffisances dans l’application de la loi sur la gouvernance forestière au Cameroun, d’où l’importance de cet atelier qui sera un bon moment de partage et d’échange. Mot du Représentant de la Délégation de l’Union Européenne (M. Carl FROSIO, Chargé des programmes à la Délégation de l’Union Européenne (DUE) Il a rappelé que l’Union Européenne finance depuis plusieurs années divers types de projets comme celui qui organise cet atelier. Ces projets portent à la fois sur le renforcement de l’administration, du secteur privé mais également la société civile. L’Union européenne le fait à travers différents modes de financements dont le Fonds Européen de Développement (FED). Dans le cadre spécifique du Cameroun, actuellement c’est la phase transitoire entre la fin du 10ème FED et le début du 5 11ème. À la fin de 2014 le document lié à ce 11ème FED a été adopté, mais ce n’est qu’un document général dont les modalités de mise en œuvre restent à définir. Discours d’ouverture officielle du Haut-Commissaire du Royaume Uni au Cameroun Pour commencer, il a apprécié la qualité des participants à l’atelier avant de préciser que sa présence personnelle à cette cérémonie d’ouverture est le signe du soutien solide du Royaume-Uni, qui comme le Cameroun accorde une priorité à cette question de la gouvernance forestière. Sans être un expert du domaine, son intervention a porté sur trois aspects. Le premier a trait à l’importance de ce projet, à la fois pour le Cameroun, et pour la sous-région Afrique Centrale, d’où la nécessité de construire des partenariats à l’intérieur de chaque pays et au niveau de la sousrégion. A cet effet, les experts mobilisés doivent travailler sur les pratiques et non les théories. Il a demandé aux participants de s’inspirer des expériences d’autres pays comme la Finlande où l’on travaille sur le concept de forêt durable. Le second, c’est la dimension politique et diplomatique de ce travail, il faut penser à réaliser des actions pour influencer les acteurs politiques qui jouent un rôle important en matière de gouvernance forestière. Troisièmement, il est important de penser aux communautés à la base qui sont les plus affectées par l’exploitation forestière et ses conséquences néfastes. C’est sur ces termes qu’il a souhaité bons travaux aux participants en exprimant tout le plaisir qui a été le sien de présider cette cérémonie d’ouverture. 3.2 Introduction technique des travaux La présentation des participants Les participants à l’atelier sous - régional sur la gouvernance forestière dans le bassin du Congo étaient répartis par délégations ou pays et par catégories d’acteurs (parlementaires, organisations de la société civile et médias). Les pays ci-après étaient représentés aux travaux : Côte d’Ivoire (2 représentants) ; République Démocratique du Congo (5 Représentants) ; Congo Brazzaville (8 Représentants) ; Gabon (4 Représentants) ; 6 Délégation République Centrafricaine (7 Représentants) ; Cameroun (15 Représentants) ; Organismes internationaux (7 Représentants) Outre ces délégations, il y a également l’équipe d’organisation et de facilitation des travaux, le modérateur et son assistant ainsi que l’équipe d’appui technique. La liste complète de ces participants et leurs adresses se trouvent en annexe. Objectifs, résultats attendus, méthodologie et déroulement des travaux Les Objectifs L’objectif général était de renforcer la collaboration entre les parlementaires du REPAR et la société civile sur les questions de gouvernance forestière, notamment dans le cadre des processus APV/FLEGT, REDD+ et des réformes législatives dans le bassin du Congo. Les objectifs spécifiques de l’atelier étaient de : - faire un état des lieux des opportunités et des défis en matière de gouvernance forestière dans les pays de la sous-région ; - réfléchir et échanger sur le rôle des parlementaires et de la société civile dans la gouvernance forestière ; - documenter les bonnes pratiques et partager les leçons apprises en matière de collaboration entre parlementaires et OSC dans les pays du Bassin du Congo ; - identifier les actions conjointes à mener au niveau national et régional afin d’accélérer les réformes en matière de gouvernance et s’assurer de la cohérence des politiques sectorielles ; - instituer des mécanismes de collaboration et communication pérennes entre les parlementaires et les OSC impliquées dans les APV. Les résultats attendus A la fin des travaux et suivant les organisateurs, les résultats suivant étaient attendus : 7 Les défis et opportunités en matière de gouvernance forestière dans la sousrégion sont identifiés ; Le rôle des parlementaires et de la société civile est analysé et compris ; Les bonnes pratiques et leçons tirées de la collaboration entre parlementaires et OSC dans les pays du Bassin du Congo ont été identifiées et analysées. Les actions conjointes à mener par les parlementaires et les OSC sont identifiées et convenues ; La stratégie de mise en œuvre du plan d’action et les mécanismes d’échange et de collaboration entre les parlementaires et les OSC sont mis en place. Méthodologie et déroulement des travaux L’atelier a été animé par un facilitateur externe et a connu l’intervention de plusieurs personnes ressources d’ONG locales et internationales. La méthodologie de l’atelier a reposé sur une approche participative qui comprenait : des exposés suivis d’échanges et discussions ; des séances plénières avec par moments de brainstorming ; des travaux de groupes suivis de restitutions en plénière, d’échanges et de discussions. Au terme des différentes phases protocolaires et d’introduction technique des travaux de l’atelier, le travail sur les différentes thématiques a commencé. 4. Etat des lieux de la gouvernance forestière dans le bassin du Congo : cadre institutionnel et enjeux Cette thématique introductive de l’atelier a été présentée par Monsieur Raphael TSANGA, Représentant du CIFOR, une institution de recherche internationale en foresterie. La gouvernance forestière est caractérisée par un processus d’élaboration des politiques prévisibles, ouvert et renseigné, fondé sur la transparence; une bureaucratie imprégnée d’éthique professionnelle; un exécutif responsable de ses actions; une société civile forte qui participe aux décisions intéressant ce secteur et aux affaires publiques en général, (FAO & OIBT 2010). 8 Les principes de la bonne gouvernance sont le respect de l’état de droit, l’efficacité, la responsabilité, l’impartialité/équité, la participation et la transparence. La gouvernance forestière dans le Bassin du Congo est caractérisé par un foisonnement institutionnel et normatif, une vision stratégique, un soutien politique affiché et des progrès dans l’aménagement des concessions ;. Après avoir présenté un bilan des avancées en matière de gouvernance forestière, deux pistes principales ont été proposées pour faire évoluer la gouvernance forestière: Trouver les incitations adaptées aux changements des comportements individuels et institutionnels et mettre en place des mécanismes de contrôle et sanction. Pour la société civile, elle doit comprendre le contexte socio-économico-politique des Etats et prendre conscience des sphères d’influence. Lors des échanges, il a été recommandé de mettre en place des plateformes de collaboration opérationnelles pour permettre à la société civile de mettre d’alimenter les parlementaires en informations à faire valoir à un niveau décisionnel plus élevé. 5. Etat des lieux des processus normatifs relatifs à la gouvernance forestière en Afrique Centrale Cette thématique a consisté en la présentation d’exposés par les six pays représentés à l’atelier. Au terme des différentes présentations, quelques similitudes et différences sont apparues concernant la situation des processus normatifs liés à la gouvernance forestière dans les pays : 5.1.Les similitudes entre pays Les six pays représentés à l’atelier sont pratiquement au même niveau en termes de gestion des forêts avec des cadres normatifs plus ou moins solides et qui comprennent : des lois forestières, des codes sur le régime foncier de l’Etat, des lois sur la certification etc… La plupart des pays présents ont une expérience avec les processus FLEGT et REDD+ La principale difficulté commune à tous est la mise en œuvre des règlementations en vigueur 9 5.2.Les différences entre pays Sur les six pays représentés à l’atelier, seuls le Congo, le Cameroun et la RCA sont effectivement signataires des APV FLEGT. Le Gabon, la RDC et la Côte d’Ivoire sont encore entrain d’adhérer au processus. Certains pays tels que le Congo ont directement intégré la composante « Droit des communautés » dans la plupart des mécanismes de gouvernance forestière en vigueur dans le pays Les priorités et les défis à relever varient en fonction des pays, ils portent pour l’essentiel sur le renforcement des instruments juridiques existants, la pacification des zones en conflits, le règlement des conflits forestiers et surtout à la prise en compte des aspirations des populations autochtones dans les différents processus. 6. Rôles et contributions des OSC et des parlementaires dans l’amélioration de la gouvernance forestière. Lors de la préparation de l’atelier, les organisateurs avaient demandé à chaque pays de préparer et illustrer la collaboration entre parlementaires et OSC. Sur le même thème, il a également été demandé aux journalistes dans chaque pays de capitaliser les bonnes pratiques de collaboration entre parlementaires et OSC. Tout ce travail a été présenté lors de l’atelier. 6.1 Synthèse des bonnes pratiques de collaboration par pays Quelques exemples parlants : En Côte d’Ivoire, la préservation de certaines forêts et l’interdiction de l’exploitation forestière dans certaines zones grâce à l’action conjuguée des ONG et des parlementaires. Au Cameroun, la contribution conjointe à la garantie des droits des communautés locales et autochtones dans les processus de gestion des ressources naturelles (avec une forte focalisation sur les ressources forestières) ; le suivi de la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles et l’encadrement des OSC locales travaillant sur les questions de ressources naturelles. 10 En RDC -L’existence d’un plan intégré de communication REDD+, la réalisation d’un spot publicitaire APV/FLEGT, la participation à la mise en place D’une stratégie Cadre Nationale REDD+, l’élaboration de la troisième (3ème) version de la grille de légalité, l’élaboration du 1 er draft standard FSC RDC pour la certification forestière . La proposition d’une loi spécifique portant la promotion et protection des droits des populations autochtones, déjà insérée au calendrier de la session parlementaire. En RCA, l’inclusion de plusieurs propositions de la société civile dans les lois adoptées par le CNT et notamment la Constitution. 6.2.Quelques règles à respecter pour une meilleure collaboration entre les OSC et les parlementaires Après les présentations relatives aux bonnes pratiques aussi bien par les représentants par pays que par les journalistes, le modérateur de l’atelier, Mr Jeanot MINLA MFOU’OU, a procédé à une synthèse pour dégager quelques idées principales à retenir en termes de règles et principes directeurs à prendre en compte pour une meilleure collaboration entre parlementaires et organisations de la société civile. La collaboration doit se faire sur des chantiers, activités concrètes ou programmes précis, pour élaborer de tels programmes, les attentes de chacun partie doivent être bien clarifiées dès le début du processus de collaboration. La collaboration doit se faire en respectant et appliquant le principe de la complémentarité, chacune des deux parties doit valoriser son potentiel et ses forces pour faire avancer les processus autour desquels cette collaboration se fait. Les OSC ont le mérite de la maîtrise des réalités du terrain et disposent d’une expertise dans plusieurs domaines, les parlementaires disposent du pouvoir législatif et peuvent influencer celui exécutif, c’est cette complémentarité qu’il faut valoriser. Pour les cadres de concertation ou plateformes à mettre en place, ils sont très importants, mais il faut éviter d’en faire des structures formelles qui entraînent beaucoup de problèmes, bureaucratie, conflits de leadership…etc. Il faut mettre en place des cadres ponctuels de travail avec un mandat limité dans le temps utile pour l’action à réaliser. Il faut rester dans la logique d’un travail 11 précis à faire, ce qui est la finalité et non vouloir. institutionnaliser ces cadres de concertation. Le cadre de concertation ou plateforme doit être au service de l’action et non l’inverse. Pour faciliter cette collaboration, il faut valoriser et utiliser les technologies de l’information et de la communication : téléphone, internet et autres, sans toutefois oublier les réunions et autres formes de rencontres. La collaboration entre OSC et parlementaires exige que soit autant que possible organisées des rencontres physiques (réunions, ateliers, séminaires, forums…etc.) qui permettent aux personnes de se connaître et de discuter de vive voix. Cela coûte cher et exige donc de mobiliser les ressources nécessaires à cet effet. Il faut des descentes conjointes sur le terrain, Parlementaires et OSC ensemble, pour toucher du doigt les réalités, cela permet de mieux alimenter les discussions et les réflexions. La collaboration entre les parlementaires et les OSC doit être un processus dans la durée, cela prend du temps et a un coût financier. IL faut donc élaborer des stratégies pour mobiliser les ressources financières pour financer ce processus. La communication entre les parlementaires et les OSC doit se faire en permanence pour favoriser le partage des informations entre les parlementaires et les OSC Les OSC doivent travailler avec les parlementaires de tous les partis politiques, partis au pouvoir comme ceux de l’opposition, elles (OSC) doivent éviter d’entrer dans les conflits entre partis politiques. La tenue des sessions parlementaires est une bonne opportunité de travail avec les OSC, il faut donc savoir les saisir et les exploiter. a. Les conditions de durabilité des collaborations Les pays ont fait des propositions pour assurer la durabilité des collaborations entre parlementaires et OSC : Assurer l’échange permanent d’informations entre OSC et parlementaires ; 12 Assurer la formation des différents acteurs à travers des renforcements continus des compétences ; Favoriser le partage d’expériences avec les Etats et les organisations qui s’intéressent aux personnes vulnérables ; Sensibiliser toutes les parties prenantes sur les thématiques innovantes ; Organiser des concertations permanentes (séminaires, ateliers, etc.) avec la société civile ; Mettre en place des plateformes multi acteurs composées des OSC, des parlementaires et des professionnels des médias. 13 7. Rôles des catégories d’acteurs dans l’amélioration de la gouvernance forestière Après une première phase des travaux constituée de différentes présentations sur les différentes situations qui prévalent dans les pays, pour cette thématique il y a eu un travail en groupes. Les participants ont été répartis en trois (3) groupes par catégories d’acteurs : parlementaires, organisations de la société civile et médias ou journalistes. Le modérateur a proposé des TdR pour orienter ces travaux de groupes dans lesquels il était demandé à chaque catégorie d’acteurs d’identifier les opportunités de travail qui existent en matière de gouvernance forestière, les défis à relever à partir desquels préciser leurs rôles respectifs. Défis à relever Opportunités à saisir Rôles des différents acteurs Les parlementaires le non-respect de la loi, l’existence du REPAR ; des règlementations ; la possibilité de concevoir la corruption ; des la renforcement des capacités des non dans transparence la procédure d’attribution des la non maitrise techniques gestion dans durable des la des forêts ; le de la non collaboration avec de relative à la gouvernance forestière ; participation aux la force de proposition parlementaire. le cadre de la la communication avec les électeurs. la possibilité d’améliorer et nos les droits la visite des forêts, parcs et communication la cadre de la diplomatie comparés la le contrôle de l’action gouvernance forestière ; autochtones la travers forêts ; internationales dans le processus populations locales et des propositions de loi. le législations respectives à durable des rencontres nationales et d’harmoniser la l’élaboration d’autres partenaires dans suffisante effective des gestion implication dans gouvernementale. diplomatie parlementaire la gouvernance forestière ; la dans financement insuffisant et vote de la loi. parlementaires ; concessions ; programmes l’examen des lois et le airs protégés entre Etats dans le processus de la gouvernance forestière. 14 Les organisations de la société civile la faible application corruption. aménagement…refor la faible capacité mes juridiques). et secteur forestier. des dans l’affectation et gestion des terres. l’absence de zonage ou et contribution dans le renforcement capacités le au des des communautés et autres parties prenantes ; la connaissance du la participation à la la veille, la contribution dialogue l’engagement le contrôle citoyen et responsable ; révision des lois. la des entre au les parties prenantes ; bailleurs à soutenir le le plaidoyer et lobbying ; dispositif secteur l’accompagnement d’aménagement du gouvernance territoire. forestière. le manque de le la technique avec d’autres acteurs au redevabilité dans le niveau secteur forestier. régional les international. difficultés des les national, et mécanismes communautés dans régionaux l’exercice de leur coopération droit d’usage dans gouvernance les aires protégées. forestière. le manque coordination les de cadres différents gestion intervenants dans de sur l’existence entre des communautés. dialogue transparence et de d’accès milieu et des acteurs. des normes ; des les et développement rural ; l’harmonisation politiques l’appui et le suivi des législations itie, parties prenantes. conflits (apv/flegt, organisation des intérêts et de lois en redd+, intersectoriels processus le niveau élevé de technique les cours opérationnelle des lois. légaux la des de des ressources. le secteur forestier. l’insuffisance de la participation de toutes les parties prenantes. l’insuffisance de financement. 15 Les médias la non application du droit à l’information. la difficulté à influencer les parlementaires. l’opacité dans la gestion de la gouvernance forestière. les conflits à répétition entrainant l’exploitation illégale. la multiplicité des taxes. le non-respect des cahiers de charge. la superpositions des titres. la non publication des contrats. la rétention de l’information sur les contrats et conventions signées. la redistribution injuste des revenus des activités forestières. la nécessité du renforcement des capacités ; la nécessité d’améliorer les conditions de travail des journalistes et des agents forestiers ; le problème du suivi et évaluation des activités liées à la gouvernance forestière 16 8. Planification des actions futures à réaliser et recommandation finales Chaque pays a élaboré son Plan d’Action qui figure en annexe de ce rapport. Après cela, un Plan d’Action Régional a été approuvé par les participants qui ont également formulé quelques recommandations. 8.1. Plan Action Régional Ce Plan Action Régional a été élaboré en plénière. Activités a réaliser 1. Organiser dans douze mois un autre atelier régional sur la gouvernance forestière 2. Se servir du REPAR pour faire du plaidoyer auprès des institutions sous régionales telles que la CEMAC, la COMIFAC, la CEEAC ou encore le parlement panafricain 3. Faire le monitoring des plans d’action par pays 4. Créer un mailing list des participants à ce premier atelier et poursuivre les échanges par courrier électronique 5. Mettre en place d’un réseau des parlementaires africains sur les problématiques des peuples autochtones et des communautés locales 6. Redynamiser les associations et les réseaux de journalistes par pays avant d’envisager un réseau sous régional 8.2 Recommandations et décisions finales Les recommandations finales A l’issue des travaux de l’atelier les participants ont adopté les recommandations suivantes : Pour les médias Intégrer les questions environnementales dans les programmes télévisés 17 Pour les organisateurs de l’atelier Organiser un deuxième atelier sous régional sur la gouvernance forestière l’année prochaine Pour les partenaires techniques et financiers Apporter des appuis techniques et financiers sur le travail de collaboration parlementaires, société civile et médias en matière de gouvernance forestière. Les décisions prises L’unique décision prise a été De créer un Comité de Suivi des résultats des travaux de cet atelier sous régional. Sa principale mission est de préparer et organiser un deuxième atelier l’année prochaine. Il est composé des Organisateurs de ce premier atelier plus 3 représentants par pays participant (1 parlementaire, 1 société civile et 1 média) Comité de suivi de l’atelier sous régional sur la collaboration entre les parlementaires et la société civile pour la gouvernance forestière du bassin du Congo (Yaoundé, 22-23 juin 2015) PAYS Côte d’Ivoire REPRESENTANTS Hon. Martin SANGARE YACOUBA (Parlementaire) Nicaise BEDJE ASSEMIAN (OSC) RDC Hon. LADIKA (parlementaire) Patrick SAIDI (OSC) NENE MAIZENA (média) Cameroun Hon. Matin OYONO (Parlementaire) Ghislain FOMOU (OSC) JADE (Média) RCA Bienvenue KEMANDA YOGO (OSC) GBIEBA Bruno (Parlementaire) Bienvenue GBELO (média) Gabon Martin MABALA (Parlementaire) Hubert aimé KOUMBA (OSC) Patrick Cyrano OBIANG (Média) Congo Brazzaville Maixent AGNIMBAT EMEKA (OSC) Gaspard KAYA MAGANE (Parlementaire) Anicet Thibaut NGOYI (Média) La Côte d’Ivoire aura un statut d’observateur lors du prochain atelier sous régional où elle sera invitée comme cela a été le cas lors de ce premier. 18 9. Communiqué final Il s’est tenu à Yaoundé, les 22 et 23 juin 2015 à l’hôtel la Falaise, un atelier sous régional sur la collaboration entre les parlementaires et la société civile pour la gouvernance forestière dans le Bassin du Congo. L’événement était conjointement organisé par le Centre for International Development and Training (CIDT), FERN, Forest Peoples Programme (FPP) et la Plateforme Forêts et Communautés (CFP). La cérémonie d’ouverture a été présidée par Moïse KONO, Coordonnateur de la Plateforme CFP au côté duquel on notait la présence de l’Honorable Martin OYONO, Vice-Coordonnateur du REPAR-Cameroun, de S.E. Brian OLLEY, HautCommissaire de Grande Bretagne au Cameroun et de Monsieur Carl FROSIO de la Délégation de l’Union européenne.. Etaient présentes, les délégations constituées des Parlementaires, des membres de la société civile (y compris la composante autochtone) et des journalistes venus du Cameroun, du Gabon, de la République Centrafricaine, de la République du Congo, de la République Démocratique du Congo, et de la Côte d’Ivoire, pays invité. La rencontre de Yaoundé avait pour objectif principal de renforcer la collaboration entre les parlementaires et les organisations de la société civile (OSC) sur les questions de gouvernance forestière, dans le cadre des processus APV/FLEGT et REDD+ dans le Bassin du Congo. Les échanges ont porté principalement sur les différents processus normatifs relatifs à la gouvernance forestière dans chaque pays, les rôles et contributions des OSC et des parlementaires dans l’amélioration de la gouvernance forestière ainsi que le partage d’expériences et de bonnes pratiques de collaboration entre ces différentes parties. Au sortir des discussions fructueuses qui ont caractérisé ces échanges, les défis communs suivants ont été identifiés : - l’absence de transparence dans l’attribution des concessions forestières ; - le non-respect et la non application des lois et règlements ; 19 - la corruption ; - le manque de coordination au niveau des ministères sectoriels ; - la faible implication des communautés dans la gestion des ressources forestières ; - l’insuffisance des financements au sein des organisations pour mener des activités sur le terrain ; - la faible communication des pouvoirs publics sur les questions de gouvernance forestière. Face à ces défis, les participants ont exploré diverses opportunités de collaboration efficaces pouvant aider à améliorer la gouvernance dans le secteur forestier. Il s’agit notamment de : concevoir des programmes de renforcement des capacités des parlementaires et des journalistes sur les enjeux de la bonne gouvernance ; participer aux processus de réformes ; renforcer le dialogue avec les partenaires techniques et financiers intervenant dans le secteur forestier ; redynamiser les réseaux des journalistes et communicateurs intéressés par les questions forestières ; intégrer les divers mécanismes régionaux de coopération sur la gouvernance forestière. Réaffirmant leur volonté de combattre la mal gouvernance dans le secteur forestier, les pays ont identifié les actions concrètes à mener en vue d’atteindre leur objectif. Le plan d’action régional produit s’articule autour des axes suivants : mise sur pied d’un groupe de pression au niveau régional qui devra s’appuyer sur le REPAR et d’autres plateformes pour influencer les institutions et autres partenaires impliqués dans la gouvernance forestière ; mise en place d’un réseau des parlementaires sur la problématique des communautés locale en fonction des dynamiques des pays création d’une liste de diffusion pour partager les informations ; dynamisation des réseaux des journalistes travaillant sur les questions forestières dans les pays concernés ; 20 instauration d’un groupe sous régional ou régional de journalistes spécialisés sur la question de gestion des ressources naturelles ; mise en place d’un système de suivi des politiques publiques sur la gouvernance forestière dans le cadre des plans d’actions pays OSC- journalistes-parlementaires à partir duquel sera construit un réseau d’échange d’informations au niveau régional. organisation d’un atelier annuel à partir de 2016 aux fins d’évaluer la mise en œuvre du plan d’action. Au terme des travaux, les participants se sont engagés à : - mettre sur pied un comité de suivi des recommandations des idées issues de cet atelier qui sera constitué des organisations, journalistes et parlementaires qui ont pris part à la rencontre de Yaoundé ; - suivre les axes de collaboration et la mise en œuvre du plan d’action (par pays) chacun en ce qui le concerne. RECOMMANDATIONS FINALES Considérant la volonté des pays du Bassin du Congo d’améliorer la bonne gestion du secteur forestier ; Considérant l’engagement des parties prenantes (Pays du Bassin du Congo, Organisations de la société civile) et particulièrement, des journalistes et communicateurs à jouer efficacement leur rôle dans la diffusion de l’information sur les forêts ; Considérant le travail citoyen des journalistes pour contribuer au développement et à la bonne gouvernance en Afrique Centrale ; Considérant que l’appropriation du secteur forestier et différents processus liés à sa gouvernance par les journalistes et communicateurs est un gage de transparence et de la bonne gouvernance dans le Bassin du Congo ; Nous, participants à “L’atelier sous régional sur la collaboration entre les parlementaires et la société civile pour la gouvernance forestière dans le Bassin du Congo“ recommandons ce qui suit: o Insérer dans les programmes des médias audiovisuels des émissions sur la gouvernance forestière dans les pays où cela n’existe pas encore. 21 o Dans les pays où ce type de programme existent, les comités APV/FLEGT des pays devront fournir des contenus pour les alimenter ; o Encourager les partenaires à soutenir par des appuis techniques et financiers la dynamique de collaboration OSC-Parlementaires-Journalistes. L’atelier qui s’inscrivait dans la continuité des efforts déjà entrepris pour renforcer la participation de la société civile à la gouvernance forestière dans le cadre du Projet «Mise en Œuvre de l’APV dans le Bassin du Congo, Promouvoir les Droits et la Participation des Communautés Locales et Autochtones » avec le financement de l’Union Européenne et le DFID a réuni à Yaoundé, une cinquantaine de participants. Fait à Yaoundé, le 23 juin 2015 Les participants 22 10.Clôture de l’atelier Le mot de fin de l’atelier a été dit par le Dr Aurélien MBZIBAIN, Représentant du CIDT, un des partenaires au projet. Son speech final a essentiellement consisté à remercier les parlementaires, les OSC, les hommes de médias ainsi que les différents partenaires présents pour leur contribution à la réussite des travaux. Il les a remerciés pour les appuis multiformes. Il a exprimé au nom de tous les autres organisateurs sa satisfaction générale pour les résultats obtenus. Il a promis de tout faire pour élargir ce type de réunions et organiser comme cela a été décidé le prochain atelier de 2016. Par la même occasion il a informé les participants que l’organisation FERN co-organisatrice de l’atelier s’engage à animer le mailing list. Avant de remercier le modérateur pour la qualité du travail réalisé, il a promis de travailler avec les membres du Comité de Suivi mis en place. C’est sur ces mots qu’il a déclaré clos les travaux de l’atelier en souhaitant bon retour à chacun dans son pays et sa famille. 0 11. ANNEXEs 1 Annexe 1 : Programme des travaux 1. 2. Jour 0 19H30 Arrivée des participants Équipe logistique, hôtel Jour 1 Horaire Activités Organisme/personne 8H00 – 9H00 Installation des participants Facilitateur (trice), logistique Présentation des objectifs de l’atelier (et du projet) Jeanot Minla MFOU’OU /Dr Aurelian 9H00-9H30 Mbzibain CIDT Cérémonie d’ouverture de l’atelier Aurelian Moise Kono - Coordination de la plateforme CFP 3. 9H30-10H00 Photo famille, départ des personnalités Honorable Zam Zam, Président REPAR Carl Frosio, Délégation UE British High Commissioner Cameroun 4. 10H00-10H45 Présentation des participants Jeanot Minla MFOU’OU 2 Présentation des objectifs de l’atelier, le programme Raphael Tsanga 5. 10H45 – 11H15 11H15 – 11H45 État de la gouvernance forestière dans le Bassin du Congo: cadre institutionnel et enjeux CIFOR Pause-café Exposés /Questions-réponses : 6. 11H45 – 13H30 État des lieux des différents processus normatifs 10 minutes max par présentation relatifs à la gouvernance forestière dans chaque pays 13H30 – 14H30 Déjeuner Exposés/Questions-Réponses : Paul Doko, Coordonnateur ACAPÉE, ancien Ministre de l’environnement 7. 14H30 – 15H30 Les rôles et contributions des OSC et des parlementaires dans l’amélioration de la REPAR/CED gouvernance forestière Honorable Sangarey 3 Présentations des expériences/bonnes pratiques de collaboration OSC/Parlementaires dans les 15H30 – 17H00 5. pays: Exemples d’initiatives et bonnes pratiques sur Journaliste Chaque pays le terrain. Récits de changement Groupes de travail par catégorie d’acteurs 17H00 – 17h30 6. (Parlementaires/OSCs/Média) Jeanot MINLA MFOU’OU 1. Opportunités de travail et les rôles respectifs 7 Jour 2 17H30-18H30 Point de Presse 17H00-17H30 Pause-café Horaire CED, représentant du REPAR et partenaires Activités 09H00 – 11H00 Suite et restitution des travaux en groupes 11H00 – 11H30 Pause-café Organisme/personne Jeanot MINLA MFOU’OU 4 11H30 – 12H00 Exposés/Questions-réponses : La dimension régionale de l’action des OSC et des 8. REPAR Marie- Ange Kalenga, Fern Initiatives des acteurs internationaux dans le Bassin Bakker NONGNI, du Congo (PTF et ONGI) Norbert SONNE, WWF parlementaires 12H00 – 13H00 9. 13H00 – 14H00 Panel/Discussion: Déjeuner Travaux de groupes par pays/restitution : 10. 14H00 – 16H30 Élaboration d’un plan d’action OSC- parlementaires Jeanot au niveau national et régional (activités, outils, calendrier) Adoption du plan d’action: 11. 16H30 – 17H30 Consolidation des recommandations des groupes de travail et prochaines étapes Jeanot CIDT/Fern/FPP 5 Remarques finales et clôture de l’atelier 18H00 Annexe 2 : Liste et adresses des participants Atelier sous régional sur la collaboration entre les parlementaires et la société pour l’amélioration de la gouvernance forestière dans le bassin du Congo FICHE DE PRESENCE N° Noms et prénoms Organisation Lieu de provenance Téléphone Adresse électronique Yaoundé-Cameroun 696 24 99 34 [email protected] 677743075 [email protected] 679118935 [email protected] Juriste 1 KALA EPEE Anne Lydienne 2 Hon. ESSOLA ETOA environnementaliste JFE CEFDHAC Nguelemendouka Louis Roger 3 BILOA Jeanne BACUDA Kribi m 4 BOUELOUME Macaire JVE Cameroun Yaoundé 699 60 99 53 macaireboueloume@yah oo.fr 6 SOULEYMANOU REOSC PEPA Ngaoundéré 699825465 5 MALAM ANGO REDD+ Cameroun 6 DJANTENG S. SAILD Yaoundé 676678069 [email protected] Phanuella 7 CHACGOM Aristide GDA Yaoundé 679658515 [email protected] 8 LIKOUND Esther SAILD Yaoundé 679976821 [email protected] om 9 OKOMBI Leticia AZUR Dev Congo Brazza 066427558 [email protected] 10 MAIXENT AGNIMBAT FGDM PGDF Congo Brazza +242066185138 [email protected] 11 Gaspard KAYA Parlementaire Congo 055626568 [email protected] [email protected] MAGANE 12 Eric ESSONO REPAR Douala 696412180 13 HONORABLE-MIRIND Assemblée Kinshasa RDC +243990189094 I Nationale 7 14 Honorable LOLANDA Assemblée RDC +243827006767 0827006767 15 Mireille TCHIAKO CED Cameroun +237670127324 Mireille _19€live.fr mtchiako@cedcameroun 16 PANI Marie-chantal Conseil National de RCA +23775044756 CIEDO RCA RCA +23670808172 [email protected] Transition 17 Jean Jacques 18 LAPILCA DIMOM Assemblée RDC RDC 248999108093 [email protected] 19 SANGARE Yacouba ANCI Côte d’ivoire 0022507528408 [email protected] 20 BEDJE ASSEMIAN J.V.E CI Abidjan C.I 22506222196 nicaise Nicaise 8 21 EBOLO Emmanuel Député Congo 22 NGOMA Guy Serge Facilitateur caco- CONGO B/ville RED autochtone 23 CEYRANO-Patrick 00242066981407 [email protected] [email protected] om journaliste LBN [email protected] avocate FPP anouska@forestpeoples. OBIANG 24 ANOUSKA Pessam org 25 KAZENGA Marie-ange Responsable de FERN [email protected] campagne 26 Dr Aurelian MBZIBAIN Project manager [email protected] EUCPPR 27 Rufsana Begum Consultant CIDT [email protected] 9 28 Rodrigue NGONZO FODER Yaoundé 677461932 [email protected] 29 Serge Sabin NTWASO CODERT RDC 7243821589981 [email protected] 30 Patrick SAIDI DGPA/RDC RDC +2438190809523 31 Eric ETOGA CED Yaoundé 699515616 [email protected] 32 GWEKAM Mariette CED Yaoundé 691675010 gwekammariette@yahoo. fr 33 Honorable OYONO REPAR CAMEROUN 699682567 Martin 34 NSIOH MACNIGHT CED Yaoundé 676919914 35 ONANA BELINGA CED Yaoundé 699692791 [email protected] 10 36 37 GBELO Bienvenu journaliste RCA +23675572900 [email protected] ADAMOU Raymond Conseil national de RCA +23675054610 raymondadouma@gmail- transition com 38 KEMANDA- YOGO MEFP RCA +23675547981 39 BIA Philomene- GDRNE RCA +23675037726 [email protected] Conseil national RCA +23675507227 [email protected] MEFP RCA +23675570542 [email protected] Anicette 40 GBIEGBA Bruno Hyacinthe 41 NGOUZOUMANDJI Guylène 42 Blondel SILENOU r JVE Cameroun +237675758135 blondykrs@hotmail-com 696257214 11 43 ONANA MESSI MINADEV Cameroun 655207450 [email protected] Bertille 44 MABALA Martin REPAR GABON GABON 0624106751355 [email protected] 45 ESSOLA ETOA Haris CEFDHAC NGUELEMENDOUGA 677743025 [email protected] Roger 12 Annexe 3 : Plans d’actions par pays Plan d’Action Gabon Le Gabon a ouvert cette vague de prise de parole en présentant à l’auditoire une synthèse de son plan d’actions futures à réaliser. Plusieurs préoccupations ont été soulevées relativement à ce travail parmi lesquelles : la nature de l’objectif général que s’est assigné le pays pour atteindre les résultats évoqués, la possibilité de réaliser un tel calendrier , mais aussi la manière dont les éléments évoqués pourraient apporter des réponses aux différents défis ? En guise de réponse le pays a souligné la nécessaire collaboration entre le REPAR et les OSC. Le choix de l’adoption du calendrier présenté a été justifié par le fait que celui-ci serait déjà en marche et est donc bien réaliste, et a confirmé le lien qui existe entre les projections futures et les défis répertoriés plus haut. Plan d’Action Congo Brazzaville Activités Organiser la restitution Calendrier Organisateurs Juillet REPAR Congo, AZUR Dév et FGDH Organiser un atelier Octobre d’imprégnation du système de REPAR Congo, AZUR Dév et FGDH vérification de la légalité Préparation d’un document de Juillet position sur l’utilisation et/ou REPAR Congo, AZUR Dév et FGDH l’affectation des terres Réunion de travail avec le Juillet Ministère du plan, du foncier et celui de l’aménagement REPAR Congo, AZUR Dév et FGDH du territoire Visite de terrain couplé avec les descentes parlementaires Septembre REPAR Congo, AZUR Dév et FGDH 13 Plan d’Action de la RDC Activité 1: Restitution des travaux de l’atelier sous régional sur la collaboration entre les parlementaires et la société civile pour la gouvernance forestière dans le bassin du Congo aux OSC, aux médias et aux élus du peuple Résultat attendu: échange d’information et partage d’expérience des pays du bassin du bassin du Congo sur la gouvernance forestière Responsables: Coordination OSC, Médias, Parlementaires Stratégie envisagée: atelier de restitution • Mécanisme de communication/Canaux: Radio, TV, Presse écrite, réseaux sociaux • Mécanisme de collaboration: Réseautage • Mécanisme de Suivi : rapport de l’atelier et support médias • Période:1er semaine du mois de juillet 2015 Activité 2 : Renforcement des capacités des OSC, Medias et parlementaires Résultat attendu: formation des membres de la société civile, des journalistes, des députés et sénateurs Responsables: Coordination OSC, Médias, Parlementaires • Stratégie envisagée: atelier de formation • Mécanisme de communication/Canaux : Radio, TV, Presse écrite, réseaux sociaux • Mécanisme de collaboration: Réseautage • Mécanisme de suivi : rapport de formation et support médias • Période: Aout 2015 Activité 3 : Plaidoyer pour la signature de l’arrêté fixant règles de gestion et d’exploitation des concessions forestières des communautés locales 14 • Résultat attendu: signature de l’arrêté • Responsables: Coordination, OSC, Médias, Parlementaires • Stratégie envisagée: Note de plaidoyer, Mémo • Mécanisme de communication/Canaux : Radio, TV, Presse écrite, réseaux sociaux • Mécanisme de collaboration: Réseautage • Mécanisme de Suivi : rapport d’activités et support médias • Période: Aout 2015 Activité 4: Réflexion sur la mise en place d’un cadre des parlementaires africains sur la gouvernance forestière • Résultat attendu: la mise en place d’un cadre africain formel • Responsables: Collectif des parlementaires • Stratégie envisagée: atelier de formation • Mécanisme de communication/Canaux : Radio, TV, Presse écrite, réseaux sociaux • Mécanisme de collaboration: Réseautage • Mécanisme de Suivi : rapport de l’atelier et support médias • Période : Novembre 2015 • Sources de financement : CIDT/Université de Wolverhampton et ses partenaires, etc… Activité 5: Plaidoyer sur l’examen de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la défense et à la promotion des droits des PAP • Résultat attendu: la mise en place d’un cadre africain formel • Responsables: Collectif des parlementaires 15 • Stratégie envisagée: atelier de formation • Mécanisme de communication/Canaux : Radio, TV, Presse écrite, réseaux sociaux • Mécanisme de collaboration: Réseautage • Mécanisme de Suivi : rapport de l’atelier et support médias • Calendrier: octobre 2015 • Sources de financement : CIDT/Université de Wolverhampton et ses partenaires, etc… Activité 6 : Documentation des cas des violations et de l’exploitation illégale • Résultat attendu: la mise en place d’un cadre africain formel • Responsables: OSC, Medias et Collectif des parlementaires • Stratégie envisagée: descente sur terrain • Mécanisme de communication/Canaux : Radio, TV, Presse écrite, réseaux sociaux • Mécanisme de collaboration: Réseautage • Mécanisme de Suivi : rapport de terrain et support médias • Calendrier: octobre 2015 • Sources de financement : CIDT/Université de Wolverhampton et ses partenaires, etc. 16 Plan d’Action Cameroun Objectif visé : Garantir l’adoption et l’application des lois justes et équitables, en particulier celles qui se rapportent aux forêts Axes de collaboration Parlement – Société civile 1) Renforcement de la concertation et de la consultation entre le Parlement et la société civile : Rencontres de concertation et de consultation périodiques, Avant chaque session parlementaire (03 sessions par an) ; Mise en place d’un Comité de liaison parlementaire (rôle : préparer les rencontres, collecter des informations auprès des parlementaires, assurer la veille prospective sur les projets de loi, informer la SC, animer les rencontres, etc.) ; Rencontres thématiques avec contenus définis de commun accord sur la base des sujets à débattre en session parlementaire ; Communication (couverture médiatique, compte rendu/rapports publics, partage de l’information sur les projets de loi avec la société civile via le comité de liaison parlementaire.) ; Notes sur les sessions parlementaires: Session ordinaire très politique en mars (élection des bureaux), session de débat et d‘adoption des lois en juin (jeu des questions écrites), session budgétaire en novembre. 03 ou 04 soirées de questions au gouvernement au cours des sessions. 2) Participation de la SC et des médias aux sessions parlementaires (réédition de comptes) : Rendre compte ; Foire aux idées ; Questions-réponses ; Observations du terrain ; Problèmes rencontrés. Notes sur l’agenda des sessions parlementaires : L’ordre du jour des sessions est fixé par l’exécutif et les projets de lois sont d’origine gouvernementale. 17 Notes sur les questions-réponses : Les questions sont adressées au gouvernement sous forme écrite Le gouvernement a environ deux semaines pour y répondre. Le gouvernement n’est cependant pas obligé de répondre ou de revenir deux fois sur les mêmes questions. Notes sur la participation aux sessions : Il faut obtenir une invitation préalable délivrée par un parlementaire. 3) Renforcement des capacités SC et médias : Suivi/observation indépendante de l’application des lois sectorielles ; communication ; fonctionnement du parlement et participation aux travaux. Parlementaires : Gouvernance et problématiques liées aux droits des communautés ; Elaboration/révision des lois. Communautés : Capacité à défendre leurs droits et intérêts. Activités à réaliser 18 Ref Activité Responsables Périodes Juillet 1 Contacts – CFP, SC Parlementaires REPAR, X Observations Août Sept Oct Nov1 X Facilitation et JADE de Hon. Martin OYONO journalistes sur la mise en place d’un liaison et comité de de veille prospective et fixation des bases 2 Mise en place d’un comité CFP, REPAR, X --- de liaison et de veille par JADE le Parlement - Société civile 3 Préparation de la 1ère CLV X X Financement rencontre de concertation et de à mobiliser consultation Parlement-SC 4 Organisation de la 1ère CLV rencontre Parlement-SC X Première semaine de novembre (à la veille de la session) Participation des médias 1 Session budgétaire 19 Financement à mobiliser ( ?) 5 Invitation des REPAR X --- représentants des OSC et des médias à la session parlementaire 6 Participation à la session OSC mandatées et parlementaire X de invitées Sur mandat de la plateforme CFP Novembre 2015 7 Renforcement des CIDT, autres X X X X X Parlementaires pour capacités et financement partenaires mieux légiférer sur du plan d’action les problèmes environnementaux et socio-économiques en rapport aux forêts Les communautés pour mieux défendre leurs droits La SC et les médias pour mieux communiquer Financement à mobiliser ( ?) 20 Annexe 4 1. Initiatives transfrontalières de collaboration La thématique a fait l’objet d’un brainstorming en séance plénière duquel on a pu retenir deux principales idées. Au niveau des parlementaires, les initiatives de collaborations sous régionales sont portées par le REPAR qui est leur regroupement sous régional en Afrique Centrale. Au niveau de la société civile, il existe plusieurs réseaux, plateformes et dynamiques de travail sous régionales qui travaillent sur la gouvernance forestière, entre autres ACREN, du CACOPUS mais aussi de la COMIFAC. Au niveau des pays, les processus évoluent au travers du renforcement des capacités et de la construction d’un dialogue national et sous régional (Liste des réseaux d’OSC sous régionaux à compléter). Le Congo Brazzaville a déclaré s’être beaucoup inspiré de l’expérience de plusieurs pays tels que le Cameroun, la RCA, le Congo Brazzaville. Ces expériences ont permis d’améliorer les stratégies du pays sans même avoir un cadre juridique. Les nombreuses collaborations ont permis que le pays soit convié à plusieurs travaux. En un mot, la collaboration a permis de créer des opportunités. Des exemples concrets de collaboration transfrontalière ont été cités : La CEEAC et le COMIFAC qui sont deux exemples très parlants. Cette collaboration a permis de mobiliser des moyens pour que l’on développe des études au travers de groupes très actifs, sur la manipulation des outils de gouvernance et de gestion. On peut également mentionner le Secrétariat exécutif des affaires environnementales qui est un cadre d’échanges pour le renforcement des capacités et les échanges au niveau des lois, le Réseau Femmes africaines pour le développement durable, réseau très dynamique de femmes en RDC. Dans le même temps, il existe des Initiatives pour les médias spécialisés sur les questions de l’environnement. Des journalistes vont chercher des informations sur le terrain qu’ils diffusent aux collègues qui peuvent les utiliser dans des émissions et autres qui ont souvent des impacts au niveau du gouvernement (Niveau national). 21 En somme, il y a beaucoup de dynamiques de travail entre les pays. Beaucoup de collaborations qui existent et plusieurs perspectives d’avenir. 2. Initiatives des acteurs internationaux dans le bassin du Congo Après avoir évalué les actions par pays en matière de gouvernance forestière, l’on a assisté à l’intervention d’acteurs internationaux, principalement deux ONG internationales qui ont partagé leurs missions et leurs expériences de gouvernance forestière en Afrique Centrale à savoir le FERN et le Forest People’s Program (FPP).Il ressort de leurs interventions que les questions liées à la gouvernance forestière dans le bassin du Congo sont d’un grand intérêt pour les pays occidentaux. En ce que qui concerne le FERN, son objectif principal est de veiller à ce que les politiques de l’Union Européenne aient un impact positif sur les questions sur lesquelles elle travaille, elle mène pour cela essentiellement des activités de plaidoyer et de lobbying. FERN n’est pas un bailleur de fonds puisqu’il dépend luimême de financements internationaux. L’ONG est présente dans le bassin du Congo depuis 2008 et effectue entre autres les missions suivantes: Accompagner le processus FLEGT Influer sur les réformes Prendre en compte les aspirations des peuples autochtones. Les priorités de l’ONG Pour le moment, l’ONG se concentre sur des questions telles que la gestion de l’APV-FLEGT, la déforestation mais aussi sur la gouvernance forestière après le processus FLEGT. Sa vision est de comprendre comment continuer à travailler sur ce processus tout en sachant qu’il sera modifié et qu’il connaitra une fin. Le FERN travaille avec le parlement Européen qui est très souvent sensible aux questions environnementales. Pour la sous-région Afrique Centrale, le FERN compte appuyer les recommandations du présent atelier et aussi celles d’autres pays au niveau du parlement Européen. 22 Le FPP quant à lui compte parmi ses missions principales, celle de l’accompagnement et l’appui des communautés autochtones. C’est le même processus dans tous les pays avec lesquels il travaille. Le FPP dispose de trois bureaux : Kinshasa, RCA et au Congo Brazzaville. La Représentante de l’ONG a tout de même souligné une nette différence entre pays francophones et anglophones en matière de prise en compte des droits des autochtones, disant que le processus était beaucoup pratique et rapide dans les pays anglo saxons. 23