1894 L`AS DES AS

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1894 L`AS DES AS
1894
L’AS DES AS
L’avion prend dans la guerre, un rôle immense. Dès la bataille de la Marne,
l’exploration aérienne joue un rôle capital dans la recherche et dans l’orientation
de l’armée ennemie. Elle contribue grandement à fixer le jugement des stratèges
français.
La seule arme à n’être pas déconcertée par la guerre des tranchées, c’est bien
évidemment l’aviation. Alors que, infanterie, cavalerie, génie et artillerie sont
bloqués dans le gigantesque piège qu’est devenue la guerre des tranchées,
l’aviation poursuit son action, notamment en bombardant les lignes ennemies audelà de la limite de la portée du canon. Elle seule est capable d’effectuer des
reconnaissances lointaines et même rapprochées du champ de bataille ; les
armées au sol étant frappées de cécité totale.
Bien qu’intervenant tardivement, elle intervient ou directement dans le ciel ou
encore à ras de terre au profit des autres armes.
Tous les belligérants auront eu leurs héros, mais c’est à la France
qu’appartiendra la liste la plus glorieuse :
*René Fonck 74 victoires
*Coiffard
34 victoires
*Guynemer
54 victoires
*Bourjade
28 victoires
*Nungesser
43 victoires
*Pinsard
27 victoires
*Madon
41 victoires
*Dorme
23 victoires
*Boyau
35 victoires
*Guérin
23 victoires
et combien d’autres qui n’auront pas été comptabilisées *
Les archives nous livre des scènes incroyables : Bourjade, à la fois moine et
pilote de guerre, a la main gauche au bowden de sa mitrailleuse et donne de sa
main droite l’absolution, en plein ciel, à ses victimes tombant en flammes.
L’as des As est bien évidemment René Fonck, pilote virtuose, tireur d’élite : il
abat tous ses avions en 5 ou 6 balles, jamais plus.
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1894
L’AS DES AS
Le 9 mai 1918, dans la même journée, il abat 6 avions allemands, avec
seulement 22 cartouches. Il traverse toute la guerre sans une égratignure.
Le 6 août 1916, il force un pilote – fort chevronné – à atterrir dans nos lignes
sans qu’il ait à ouvrir le feu. L’appareil, d’un type nouveau, parvient de la sorte
intact aux mains de l’état-major :
« J’ai été manœuvré de telle façon, que je n’ai pu rien faire » dira le pilote
prisonnier.
11 mai 1917 : il envoie au sol l’as allemand Nathanael, titulaire de 14
victoires.
12 juin : il réussit un beau doublé : l’un des deux Allemand, est un autre as, le
capitaine von Baer (12 victoires)
9 août : il pénètre avec l’escadrille, à 10 km à l’intérieur des lignes ennemies
et rencontre 16 Fokker ; il en descend deux coup sur coup.
14 septembre : On vient d’avoir la confirmation de la mort de Guynemer ;
Fonck sort sur son Spad : 10 mn plus tard, il abat un biplace.
Le 30, il abat le vainqueur de Guynemer – le lieutenant Wiseman – exécuté de
deux balles. Il ne compte plus ses décorations.
Ce mois d’octobre est exécrable, Fonck vole très peu (13h30). Il aligne
néanmoins 10 victoires, et devient le 3e sur la liste des as après Nungesser, et le
capitaine Heurtaux.
Un soir de mars 1918, rentrant de patrouille, il aperçoit l’avion ennemi appelé
fantomas car il survole nos fantassins 10 à 20 fois par jour sans jamais avoir été
touché par nos tireurs. Il le rejoint, l’oblige au combat et par une 3e rafale l’abat.
Fin mars : il est le premier au palmarès des as, après avoir mis fin à la
carrière du grand as allemand Adolf von Tutschek aux 27 victoires.
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L’AS DES AS
25 juin : un triplé
27 juin : un doublé
14 août : il rencontre quatre chasseurs allemands. En 10 secondes, 3
s’abattent au sol.
26 septembre : 6 victoires
Le premier novembre : On lui connaît sa dernière victoire officielle, portant à
75 le nombre officiel de ses victoires.
Après avoir « tâté » de la politique, il accepte l’offre des Etats-Unis qui
l’embauchent comme conseiller technique pour l’organisation de leur aviation
militaire.
Il ne retrouve la France qu’en 1935 pour entrer au cabinet du ministre de l’air.
Notre aviation est un chaos ; encombrée d’avions périmés. C’est au désespoir que
Fonck, rappelé en 1939 au service de l’armée de l’Air, assiste à la débâcle de maijuin 1940.
Mais il va surtout connaître le moment le plus pénible de sa vie. Du fait,
principalement, de ses bonnes relations de communauté d’armes avec l’ancien as
allemand Hermann Goering, devenu second personnage après Adolf Hitler.
Refusant de figurer dans le cabinet du maréchal Pétain à Vichy, il va se
trouver mêlé à l’entrevue souhaitée du Maréchal avec le Führer en organisant, à la
demande de Pétain, l’entrevue par l’intermédiaire de Goering.
Fonck va payer cher l’affaire. Début septembre 1944, il est arrêté « pour
intelligence avec l’ennemi » et incarcéré à la Santé.
Sa bonne foi établie, il recouvre sa liberté le 24 décembre.
Après avoir connu l’infamie de la prison, on n’entend plus parler de lui.
Il meurt à Paris subitement, d’une attaque cardiaque, le 18 juin 1953, chez lui
à Paris.
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