La blanche neige Guillaume Apollinaire Les anges

Transcription

La blanche neige Guillaume Apollinaire Les anges
La blanche neige
Guillaume Apollinaire
Tous les droits
Paul Eluard
Les anges les anges dans le ciel
L'un est vêtu en officier
L'un est vêtu en cuisinier
Et les autres chantent
Simule
L'ombre des fleurs suspendues au printemps
Le jour le plus court de l'année et la nuit esquimau
L'agonie des visionnaires de l'automne
L'odeur des roses la savante brûlure de l'ortie
Étends des linges transparents
Dans la clairière de tes yeux
Montre les ravages du feu ses œuvres d'inspiré
Et le paradis de sa cendre
Le phénomène abstrait luttant avec les aiguilles de la pendule
Les blessures de la vérité les serments qui ne plient pas
Montre-toi
Tu peux sortir en robe de cristal
Ta beauté continue
Tes yeux versent des larmes des caresses des sourires
Tes yeux sont sans secret
Sans limites
Bel officier couleur du ciel
Le doux printemps longtemps après Noël
Te médaillera d'un beau soleil
D'un beau soleil
Le cuisinier plume les oies
Ah ! Tombe neige
Tombe et que n'ai-je
Ma bien aimée entre mes bras
A peine défigurée
Paul Eluard
Adieu tristesse
Bonjour tristesse
Tu es inscrite dans les lignes du plafond
Tu es inscrite dans les yeux que j'aime
Tu n'es pas tout à fait la misère
Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent
Par un sourire
Bonjour tristesse
Amour des corps aimables
Puissance de l'amour
Dont l'amabilité surgit
Comme un monstre sans corps
Tête désappointée
Tristesse beau visage
Par une nuit nouvelle
Paul Eluard
Femme avec laquelle j'ai vécu
Femme avec laquelle je vis
Femme avec laquelle je vivrai
Toujours la même
Il te faut un manteau rouge
Des gants rouge un masque rouge
Et des bas noirs
Des raisons des preuves
De te voir toute nue
Nudité pure ô parure parée
Seins ô mon cœur
Belle et ressemblante
Paul Eluard
Un visage à la fin du jour
Un berceau dans les feuilles mortes du jour
Un bouquet de pluie nue
Tout soleil caché
Toute source des sources au fond de l'eau
Tout miroir des miroirs brisés
Un visage dans les balances du silence
Un caillou parmi d'autres cailloux
Pour les frondes des dernières lueurs du jour
Un visage semblable à tous les visages oubliés
Marie
Guillaume Apollinaire
Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand
C'est la maclote qui sautille
Toutes les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous Marie
Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu'elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux
Les brebis s'en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d'argent
Des soldats passent et que n'ai-je
Un cœur à moi ce cœur changeant
Changeant et puis encor que sais-je
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l'automne
Que jonchent aussi nos aveux
Je passais au bord de la seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine
Quand donc reviendrez-vous Marie
Luire
Paul Eluard
Terre irréprochablement cultivée
Miel d'aube, soleil en fleurs,
Coureur tenant encore par un fil au dormeur
(Nœud par intelligences)
Et le jetant sur son épaule :
« Il n'a jamais été plus neuf,
Il n'a jamais été si lourd. »
Usure, il sera plus léger,
Utile.
Clair soleil d'été avec :
Sa chaleur, sa douceur, sa tranquillité
Et, vite,
Les porteurs de fleurs en l'air touchent de la terre.
Funeral Ikos
Pourquoi ces paroles amères des mourants, mes frères, qu'ils prononcent lorsqu'ils nous quittent ? Je suis séparé de mes frères. J'abandonne
tous mes amis pour partir vers l'au-delà. Mais peu importe où je puisse aller, je ne le comprends toujours pas, ni ce que je deviendrai là-bas ;
Dieu seul, qui m'a appelé, le sait. Mais faites une commémoration de moi, par le chant. Alleluia.
Mais vers où partent-elles, les âmes ?Comment vivent-elles ensemble, là-bas ? J'ai désiré apprendre ce mystère, mais personne ne sais bien me
le dire. Rappellent-elles leurs proches, comme nous le faisons ? Ou ont-elles oublié tous ceux qui les pleurent, et qui entonnent le chant :
Alleluia ?
Nous avançons sur le chemin éternel, et comme le condamné, le visage baissé, nous nous présentons devant le seul Dieu éternel. Où donc se
trouve la grâce ? Où donc la richesse ? Où donc est la gloire de ce monde ? Rien de tout cela ne nous viendra en aide, seul le psaume à
chanter maintes fois : Alleluia.
Si vous avez montré de la pitié envers l'Homme, l'Homme que vous êtes, cette même miséricorde vous sera rendue là-bas ; et si vous avez eu
de la compassion pour un orphelin,; ce dernier vous délivrera dans vos heures difficiles. Si dans cette vie vous avez donné des vêtements aux
plus démunis, ceux-là mêmes vous abriteront là-bas, et ils chanteront le psaume : Alleluia.
La jeunesse et la beauté du corps dépérissent à l'heure de la mort, puis la langue brûle intensément, et la gorge se dessèche et s'enflamme. Les
yeux perdent leur éclat, le beau visage change et le galbe du cou est détruit ; et les autres parties du corps s'engourdissent, et ne disent pas
souvent : Alleluia.
Avec extase nous nous enflammons si seulement nous comprenons que la lumière éternelle existe là-bas : que le Paradis existe, où les âmes
des justes se réjouissent. Entrons tous dans le Christ afin que nous puissions tous crier à haute voix : Alleluia.
Song for Athene
Alleluia. Que les chœurs d'anges célestes vous accompagnent en chantant jusqu'au repos éternel. Alleluia. Souvenez-vous de moi, Seigneur,
lorsque vous hériterez de votre royaume. Alleluia. Accordez le repos, Seigneur, à votre servante qui s'est endormie. Alleluia. Le chœur des
Saints a trouvé la source de vie, et la porte du Paradis. Alleluia. La vie : une ombre et un rêve. Alleluia. Pleurer sur le tombeau fait naître le
chant : Alleluia. Venez, appréciez les récompenses et le couronnes que j'ai préparées pour vous. Alleluia.
La femme au vase d'albâtre (Saint Mathieu 26, 6-13)
Comme Jésus se trouvait à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, une femme s'approcha de lui tenant un vase d'albâtre plein d'un
parfum fort coûteux et répandit le parfum sur sa tête alors qu'il était à table. Voyant cela, les disciples dirent avec indignation : Pourquoi ce
gaspillage ? On aurait pu vendre ce parfum très cher et en donner le prix aux pauvres. Mais Jésus s'étant aperçu de la chose leur dit : Pourquoi
peiner cette femme ? Elle a fait une bonne action à mon endroit ; vous aurez toujours des pauvres avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas
toujours. En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture. En vérité je vous le dis, partout où cette bonne nouvelle sera
proclamée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait.
Which was the son of... (Saint Luc 3, 23-38)
Et Jésus avait environ trente ans lors de ses débuts,
et il était à ce qu'on croyait, fils de Joseph, qui était fils d'Héli, qui était fils de Matthat, qui était fils de Lévi, qui était fils de Melchi, qui était
fils de Iannaï, […] qui était fils de Caïnan, qui était fils d'Enos, qui était fils de Seth, qui était fils d'Adam, qui était fils de Dieu.
Francis Poulenc
Salve Regina (1941)
Ensemble Vocal
Sept Chansons (1936)
La blanche neige
A peine défigurée
Par une nuit nouvelle
Tous les droits
Stella Montis
Belle et ressemblante
Marie
Luire
Krzysztof Penderecki
Agnus Dei (1981)
Arvo Pärt
The woman with the alabaster box (1997)
Poulenc
Penderecki
Pärt
(La femme au vase d'albâtre)
Bogoroditse Djevo (1990)
(Mère de Dieu et Vierge)
Which was the son of... (2000)
(Qui était fils de...)
Mars-Avril 2010
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