Alerte à la Pyrale du Buis: Son origine Son Ecologie

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Alerte à la Pyrale du Buis: Son origine Son Ecologie
Alerte à la Pyrale du Buis:
Son origine
La pyrale du buis est un papillon nocturne aux ailes brunes et blanches avec des reflets
violacés, qui vit normalement en Asie orientale (Chine, Japon, Corée). Plus exactement, c’est
sa chenille, de couleur jaune à vert foncé, striée de bandes noires, dont la longueur peut
atteindre 5 cm qui consomme presque uniquement le buis (Buxus sempervirens) et plus
particulièrement Buxus sempervirens “Rotundifolia” (buis à feuilles rondes) et le buis du
Caucase (Buxus colchica).
Son introduction accidentelle en France a été repérée en 2008, mais le nombre d’individus
laisse penser qu’elle date de 2005 au moins. Elle est présente en Isère depuis 2013 ou 2014
Son Ecologie :
A partir de début mars (en fonction de la température), on observe de jeunes chenilles issues
des cocons d’hivernation, qui s’alimentent sur les feuilles. L’envol des premiers papillons
s’effectue au début du mois de juin. Cette première génération de papillons dépose alors ses
œufs sur la face inférieure des feuilles. Les œufs, de couleur jaune pâle, développent ensuite
un
point
noir
lorsque
la
tête
de
la
larve
est
formée.
Le développement complet peut se faire même à des températures de 15°C. On peut observer
entre 3 et 4 générations par an. La dernière génération passe l’hiver à l’état de chrysalide logé
dans son cocon.
Les Risques :
La Pyrale du Buis n’est pas urticante comme peuvent l’être d’autres chenilles défoliatrices.
Elles peuvent donc être ramassées à la main sans problèmes. Cela dit en une saison, les
Pyrales du buis peuvent décimer l’ensemble des buis d’un jardin.
Si vos arbustes sont trop endommagés, mieux vaut procéder à leur arrachage.
Tous les rameaux taillés doivent être mis en sac et fermé avec un lien. Il ne faut pas
composter dans l’état, mais broyer finement et sur place. (Un dépôt en déchetterie
contribuerait à la dissémination de ce ravageur)
L’aide d’un technicien permet une surveillance accrue et une bonne utilisation des moyens de
luttes. Les premières actions en début de saison sont primordiales puisque qu’elles vont
ensuite limiter la population pour le reste de l’année.
La Lutte Biologique:
Courant Avril, après l’apparition des chenilles, la pose de pièges à phéromones permet de
limiter la reproduction du papillon.
Les mâles sont attirés par les phéromones et tombent dans un mélange d’eau savonneuse. De
plus la Pyrale du buis étant nocturne, elle est attirée par les lumières, Pour minimiser les
risques mieux vaut éteindre les lumières du jardin.
En cas d’urgence et d’invasion importante, on peut utiliser le bacille de thuringe (BTK
bacillus thuringiensis kurstaki) en prenant des précautions pour ne pas importuner la faune des
pollinisateurs (traitements en début ou en fin de journée)
A savoir, le BT peut avoir une action sur les autres chenilles des papillons dont certains sont
protégés. Il faut donc bien cibler la pulvérisation uniquement sur les arbustes malades.
La meilleure lutte reste encore la pose préventive et active de nichoir à mésange pour éviter
l’installation des chenilles dans le jardin.
En effet un couple de mésange consomme environ 24 insectes de taille moyenne toutes les
minutes pour survivre!
Dans tous les cas la biodiversité est une solution de développement durable du jardin,
dans la lutte contre les ravageurs comme dans l’amélioration de sa qualité.
Quelques conseils supplémentaires :
Pour vos plantations futures, pensez aux alternatives au buis comme le Houx crénelé (ilex
crenata). Il est semblable au buis mais n’est pas victime des Pyrales du Buis.
Informez votre entourage, afin d’éviter de nouvelles sources d’infestation.

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