29 - GP - Syndicat Général Force Ouvrière Air France
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29 - GP - Syndicat Général Force Ouvrière Air France
GP : faire que le ciel ne nous tombe pas sur la tête Roissy, le 7 juillet 2008 - Bureau Central - n° 29/08 La première réunion du groupe de travail R1/R2 a rassemblé ce jour, lundi 7 juillet, les organisations syndicales et la Direction. Alain Malka, Directeur des Ressources Humaines, qui présidait la séance, a tenu en préambule à faire part de sa volonté de rationaliser les débats, de voir traiter le sujet de manière dépassionnée et a demandé à chacun de mesurer la portée des propos tenus à l'extérieur de l'entreprise. Des actionnaires d’Air France, alertés par la presse, ont déjà prévu des questions sur ce sujet lors de la prochaine Assemblée Générale du 10 juillet 2008. Pierre Mie, Directeur du Personnel au Sol, après avoir retracé les étapes de ce dossier depuis la réunion du 18 juin, a rappelé qu'auparavant l'employeur n'avait pas à communiquer de documents spécifiques lors de contrôles URSSAF ; mais de nouveaux textes sont apparus et donnent des pouvoirs d'investigation beaucoup plus importants à cet organisme qui assimile maintenant R1 et R2. Il a indiqué les objectifs affirmés du Président Spinetta : protéger le système actuel, agir à l'extérieur pour obtenir un texte qui distingue les R1 des R2, précisant que le service lié au R2 n'est pas identique à ce qui e st proposé au client, adapter les R1. Répondant à nos interrogations il a précisé, outre la socialisation (application des cotisations salarié et employeur) et la fiscalisation, quelles seraient à court terme les conséquences probables du choix de la solution de l'avantage en nature : • • remise en cause de l'accès à un nombre illimité de billets R, l'URSSAF ne reconnaît pas les ayants droit non à charge (enfants, parents et beaux-parents non à charge, partenaires), cela risquerait de remettre en cause leur droit à bénéficier de billets à tarifs réduits. Pierre Mie a affirmé que l'augmentation des GP n'était pas un objectif économique. Ainsi, les hausses des R1 seraient compensées par des baisses et par l'amélioration du système GP. Alain Malka a confirmé que l'entreprise assumerait seule la charge du redressement URSSAF depuis janvier 2007, soulignant que la somme à régler serait considérable. Des exemples de pratiques des autres compagnies ont été communiqués : à Corsair, seul l'ouvrant droit bénéficie d'un R1 gratuit socialisé et fiscalisé, les ayants droits n'ont accès qu'au R2. A KLM, le R1 n'existe pas, les agents règlent 80 % du tarif public une fois par an. Les compagnies américaines ne connaissent que le R2. A Lufthansa, le R2 est taxé et fiscalisé. En revanche, le R1 existe pour Alitalia alors qu’à British Airways, le système est limité à l'agent et à sa famille. L'ensemble des ouvrants droit et ayants droit déclarés pour Air France et ses filiales représentent 700 000 personnes. Les coupons R1 émis sur un an pour les salariés AF avoisinent 770 000. L'URSSAF s'est intéressée aux tarifs « Host » du groupe Accor et oblige celui-ci à revoir sa manière de promouvoir ses tarifs. Le document ayant servi de support à la présentation du 18 juin nous a été remis en cours de réunion et fait apparaître des exemples précis, calculés au départ de Paris : • sur le court-courrier, les tarifs H, M et L sont conformes aux critères de l'URSSAF sur les 10 lignes les plus fréquentées qui représentent 67 % du trafic. Il s'agit de Nice, Marseille, Toulouse, Montpellier, Bordeaux, Toulon, Biarritz, Lyon, Ajaccio, Perpignan. • sur le moyen-courrier parmi les 20 lignes les plus fréquentées et représentant 75 % du trafic, les trois niveaux R1 sont conformes à la règle de l'URSSAF sur 11 lignes : Lisbonne, Barcelone, Genève, Venise, Rome, Madrid, Valence, Dublin, Florence, Séville et Prague. Les niveaux M et H sont conformes sur Londres, Malaga, Tel Aviv et Naples. En revanche, seul le niveau R1 H est conforme sur Tunis, Athènes, Alger, Casablanca et Istambul. • sur le long-courrier dans le Top 20 des lignes qui représentent 76 % du trafic R1, le niveau R1 est conforme en M et H sur Dakar et Cayenne. Seul le niveau H est conforme sur Pointe-à-Pitre, Fort-de-France, Réunion, Punta Cana, Miami, Antananarivo, La Havane et Saint Martin. En revanche, parce que le niveau H présente un écart supérieur à 30 % avec le prix client TTC le plus bas, il serait nécessaire de rehausser le tarif H aller-retour sur les destinations suivantes : Hong Kong + 23 €, Maurice + 26 €, Rio et Singapour + 33 €, Pékin + 36 €, New York + 51 €, Los Angeles + 73 €, Montréal + 89 €, San Francisco + 122 €, Bangkok + 179 €, Ho Chi Minh Ville + 210 €. La Direction a présenté un document de travail avec un ensemble de projets de baisses de prix sur plusieurs destinations. De nombreuses propositions des organisations syndicales ont été mises sur la table et seront étudiées par la Direction qui a, par ailleurs, précisé que la date du 1er septembre pour la mise en application de nouveaux tarifs n'était pas une date butoir. Concernant le R2, la Direction a affirmé qu'après étude et discussions, il y avait plus de chances de gagner que de perdre....à condition d'y aller ensemble. Nos commentaires Nous demandons, d’ores et déjà, de repousser la date de mise en application des mesures éventuelles bien au-delà du 1er septembre 2008. A nos précédentes revendications (attribution de miles, surclassements, application du tarif le plus bas avec accès K, gratuité des pré et post-acheminements province et DOM) nous avons ajouté : - la nécessité d'adapter le niveau R1 dès que le tarif promo client baisse, - la possibilité de régler les billets en chèque vacances ou chèques cadeaux (distribués par la CAF et certains comités d’entreprise, voire même dans les CE d’Air France), - la prise en charge d’une subvention des billets par les CE ou le CCE, - l'application d'un tarif unique (le plus bas) par destination. La Direction ne s'intéresse plus aux franchises de bagages et se concentre sur la baisse des prix de billets, partout où ce sera possible. Cela fait suite à la déclaration du Président lors du CCE du 3 juillet : « on va voir comment on peut réaffecter cet argent pour une politique plus favorable des facilités de transport dans d'autres domaines, dans le respect des règles URSSAF ». Notre dernier tract « Générateur de Profits » a aussi porté ses fruits. Des informations plus précises nous seront communiquées lors de la deuxième réunion, le 22 juillet prochain. Partout, à la SNCF, chez EDF et GDF, les acquis des salariés sont remis en cause, dans une poursuite effrénée de recherche d’argent pour renflouer les caisses de l’Etat ! Nous envisageons toutes les actions possibles pour barrer la route à ces attaques. Nous poursuivons notamment ce que nous avons initié avec d’autres syndicats pour y parvenir. Pour le SG.FO.AF Patrick Hurel