archi-bus de la ligne 64

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archi-bus de la ligne 64
À LA DÉCOUVERTE
DE L’ARCHITECTURE
CONTEMPORAINE
À PARIS
PAVILLON DE L’ARSENAL
1
6 rue Belgrand, 20e
CINÉMA GAMBETTA PALACE
(aujourd’hui MK2)
Henri Sauvage, architecte
1920
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SECTEUR PHILIDOR-MARAÎCHERS
RATP/SEDP, maître d’ouvrage
Patrick Berger, Jacques Anziutti,
architectes-urbanistes coordonateurs
1999-2006
9 rue Philidor, 20e
Dans les années 1920, le développement du cinématographe donne l’occasion aux
architectes d’imaginer des bâtiments spécifiques se démarquant de plus en plus
nettement des théâtres et des music-halls. Pour cet édifice doté d’une façade aveugle
blanche comme un écran, Henri Sauvage renouvelle son intérêt pour le décor et le
revêtement. La façade, très Art Déco, est ornée de motifs en léger relief et peints d’or,
en partie haute. La récente réhabilitation a reproduit des vitraux à motifs de mascarons.
2
15 Rue Malte-Brun, 20e
THÉÂTRE NATIONAL DE LA COLLINE
Valentin Fabre, Jean Perrottet,
Alberto Cattani, architectes
1988
CENTRE SOCIOCULTUREL RATP
Patrick Berger, Jacques Anziutti, architectes
2003
1 rue Philidor, 20e
BUREAUX ET RESTAURANT D’ENTREPRISE
Jacques Ferrier, architecte
2003
Ce secteur de 1,8 ha occupe en partie l’emplacement du plus ancien atelier d’entretien et de
réparation de la RATP, édifié en 1900, et désormais uniquement dédié aux rames de la ligne
2. Le projet urbain, confié aux architectes Patrick Berger, Jacques Anziutti et Janine Galiano,
a amélioré la qualité de l’environnement en transformant cet espace peu dense en quartier de
ville. Les différents architectes choisis à l’issue de concours ont respecté la grande simplicité
des formes et des volumes demandée dans le cahier des charges architecturales.
Initialement construit à l’origine pour abriter le Théâtre de l’Est
parisien installé depuis dans un autre lieu, le Théâtre national de
la Colline répond à la double contrainte d’une parcelle étroite et
d’un équipement national conçu également pour l’animation du
quartier. Sa verticalité se double de la transparence d’une façade
vitrée de 12 m de hauteur qui ouvre le théâtre sur la ville.
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75 Cours de Vincennes,
angle rue des Pyrénées, 20e
LYCÉE HÉLÈNE BOUCHER
Lucien Sallez, architecte
1938
3
132 rue des Pyrénées, 20e
LOGEMENTS ET BUREAU DE POSTE
Michel Bourdeau, architecte
1994
À l’automne 1988, le ministère des Postes et Télécommunications et la société d’HLM « Toit et Joie » lançaient
la construction à Paris de mille cinq cents logements
expérimentaux destinés aux jeunes postiers. Dans cet
immeuble, l’enchaînement des pièces principales et des
micros espaces doit donner le sentiment d’habiter grand, de
vivre plus librement, de casser la boîte. Les courbes en forme
« d’oreillette » unifient l’intérieur du logement et construisent
l’unité de l’architecture de l’immeuble. Une grande faille « où
descend le ciel » couverte de grès émaillé blanc lui donne une
façade supplémentaire.
Le lycée Hélène Boucher fait partie des premiers lycées construits pour jeunes filles.
Les théories hygiénistes de cette époque préconisent les constructions horizontales,
les cours ouvertes, l’air et la lumière, lycée idéal, mais irréalisable à Paris à cause de la
pression foncière. L’architecte adopte ici un plan en U sur le modèle du lycée Camille Sée
(15e) qui définit une vaste cour ouverte sur la rue. L’ossature en béton armé se termine
sur le cours de Vincennes par deux saillies, le marbre rose des granulats du béton lui
donne sa couleur.
6
PROMENADE PLANTÉE BASTILLE-BOIS
DE VINCENNES, 12e
Philippe Mathieux, architecte,
Jacques Vergely, paysagistes
1983-1995
L’idée de réaliser une promenade plantée à l’emplacement de l’ancienne ligne de chemin
de fer de la Bastille a été lancée en 1983. Aménagée par étapes depuis 1988, elle
offre un parcours pittoresque sur 4,5 km de long, propose des ambiances diverses en
intégrant la plupart des infrastructures ferroviaires d’origine : viaduc, remblais, tunnel,
tranchée. La séquence autour de la rue du Sahel, aménagée en mail planté a été l’une des
premières réalisées.
POUR EN SAVOIR PLUS : PAVILLON DE L’ARSENAL - 21 BD MORLAND 75004 PARIS - WWW.PAVILLON-ARSENAL.COM
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7
186 avenue Daumesnil, 12e
Angle rue Nationale - rue de Tolbiac, 13e
ÉGLISE DU SAINT-ESPRIT
STATION DE MÉTRO OLYMPIADES, LIGNE 14
Paul Tournon
1931
Ar thème, Bernard Kohn, architectes
2007
L’architecte s’est inspiré de Sainte-Sophie de Constantinople
pour construire cette église à proximité de l’Exposition
Coloniale de 1931, qui se tenait à la Porte Dorée, dont
la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, construite
par Albert Laprade et Léon Jaussely, demeure l’un des
rares témoins. Les autorités religieuses ont d’ailleurs dédié
l’église aux missionnaires, « premiers pionniers » de l’œuvre
coloniale. L’édifice en béton armé est recouvert de briques de
Bourgogne. Son clocher le plus élevé de Paris culmine à 85 m
de haut.
8
La station Olympiades sur la ligne 14 automatique est ouverte au
public depuis le 26 juin 2007. Elle permet de rejoindre l’autre terminus
de Saint-Lazare en 13 minutes. En créant cette nouvelle ligne de
métro, la RATP a opté pour une charte architecturale et stylistique
définie par les architectes Bernard Kohn et Jean-Pierre Vaysse. Prévue
dès le début du projet Méteor en 1989, cette station est conforme à
cette charte, par ses formes et sa structure (ample circulation verticale,
mezzanine ouverte, quais élargis par rapport au métro classique), par
le choix de ses matériaux (voûtes en béton clair, bois sur les plafonds,
sols en matériaux nobles), par un éclairage généreux alliant des
sources directes et indirectes et des mobiliers contemporains.
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NOUVEAU QUARTIER DE BERCY
Semaest, aménageur
Jean-Pierre Buffi, architecte coordinateur
1987-2006
Rues Paul-Belmondo, de l’Ambroisie,
François-Truffaut, 12e
LE PARC DE BERCY ET
LE JARDIN YITZHAK RABIN
Marylène Ferrand, Jean-Pierre Feugas,
Bernard Leroy, Bernard Huet, architectes,
Ian Le Caisne et Philippe Raguin, paysagistes
1997
Le nouveau quartier de Bercy s’est constitué sur l’emprise d’anciens entrepôts viticoles
du XIXe siècle, sur un site en marge de la ville. Le parc de 14 ha situé au cœur de
l’opération en constitue l’élément majeur. Fondée sur l’idée et le thème de la mémoire, la
composition du parc repose sur une trame régulière qui se superpose aux anciens tracés,
des arbres centenaires, quelques bâtiments et voiries pittoresques ont été conservés. Au
Nord, le parc est bordé d’une succession d’immeubles de logements tous différents, mais
respectant des règles d’alignement communes. Quelques chais sont réhabilités pour des
activités culturelles et commerciales. Les pavés d’origine, récupérés et stockés lors des
travaux, agrémentent aujourd’hui l’ensemble des espaces publics du quartier.
Passage des Hautes-Formes, 13e
LES HAUTES-FORMES
Christian de Portzamparc et Georgia Benamo,
architectes
1979
Christian de Portzamparc, prix Pritzker 1994, le Nobel de
l’architecture, auteur entre autres à Paris de la Cité de la
Musique à La Villette, était tout jeune architecte lorsqu’il gagna
le concours pour cet ensemble d’habitat social. Là où d’autres
auraient construit un seul immeuble, il en réalise six de hauteurs
différentes afin de constituer un espace urbain, une rue, une
place. Tous les logements bénéficient d’une double orientation,
voir triple ou quadruple. L’ensemble est symbolique du retour à
une forme urbaine plus traditionnelle et marque la rupture avec
l’architecture des barres et des tours des années précédentes.
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Rues de Tolbiac/Baudricourt, avenue
d’Ivry, rues Régnault/Nationale, 13e
LE QUARTIER DES OLYMPIADES
Michel Holley, architecte
1969-1976
Dietmar Feichtinger, architecte
2006
37e pont de Paris, la passerelle piétonne Simone de Beauvoir relie le parvis de la
Bibliothèque nationale de France à la terrasse du parc de Bercy. Elle connecte quatre
niveaux y compris les quais et les berges de la Seine occupés par des voies automobiles
et des promenades. Long de 304 m au total, ce pont traverse le fleuve d’un seul jet avec
une portée de 194 m entre les consoles d’appui sur les rives. Sa structure est en acier,
les tabliers en bois de chêne et les garde-corps en tissage de fil d’acier.
1O
ZAC PARIS RIVE GAUCHE, 13e
Semapa, aménageur
1991-2015
Le terrain de cette opération de grande ampleur, 130 hectares, s’étend le long de la Seine
de la gare d’Austerlitz au boulevard périphérique, sur l’emplacement d’immenses friches
industrielles et ferroviaires. Construite par Dominique Perrault en 1995, la Bibliothèque
nationale de France, est la locomotive symbolique du site, un point de reconnaissance, avec
ses quatre tours, en forme de livres ouverts qui dessinent une place aussi grande que la place
de la Concorde avec en contrebas, en son centre, un jardin aussi grand que le Palais-Royal.
Elle est bordée par l’avenue de France, presque parallèle à la Seine, qui en tant qu’axe
majeur fait le lien entre les différents quartiers de Paris Rive Gauche.
D’ici 2015, un quartier complet sera créé, avec 5000 logements, 700 000 m2 de bureaux,
515 000 m2 d’équipements, un pôle universitaire de 30 000 étudiants, 98 000 m2
d’espaces verts, des commerces.
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90 rue de Tolbiac, 13e
FACULTÉ PARIS 1, PIERRE-MENDES-FRANCE
Michel Andrault et Pierre Parat architectes
1973
Le rectorat de Paris souhaitait implanter une faculté verticale sur
un terrain étroit et triangulaire dans la zone de rénovation du
secteur Italie. Les contraintes du site ont conduit les architectes
à des études spatiales et volumétriques subtiles relevant une
gageure, faire tenir sur ce terrain de 4700m2 plus de 10 000
étudiants. Les modules vitrés et cubiques des salles de cours sont
accrochés autour du noyau central en béton qui contient escaliers
et ascenseurs. La nature du terrain imposa de descendre les
fondations à -14 m et de créer 4 niveaux de sous-sol. Le parti
de verticalité libère au maximum le sol au niveau piétonnier.
15
Place d’Italie, 13e
IMMEUBLE DE BUREAUX ET COMMERCES
Kenzo Tange et associés, Michel Macary et
Xavier Menu, architectes
1991
Ce bâtiment est issu d’un véritable feuilleton à rebondissements.
Construit sur le terrain de la tour Apogée annulée en 1975 par
le président de la République, la Ville de Paris rachète les terrains
en 1985 mettant fin à un long contentieux. Le maire de Paris en
confie l’aménagement au grand architecte japonais Kenzo Tange,
auteur entre autres du Mémorial de la Paix d’Hiroshima et prix
Pritzker 1987. Le bâtiment accueillait initialement, un complexe
cinématographique avec le plus grand écran de France, 240m2,
fermé actuellement. Son campanile, surmonté d’une sculpture
mobile s’élève à 55 m. À l’intérieur, un atrium couvert par une
verrière de 40 m de côté conduit au centre commercial Italie 2.
INFORMATIONS RATP : WWW.RATP.FR / 32 46 (0.34€/min)
Sept. 2008
PASSERELLE SIMONE
DE BEAUVOIR
Témoin de la rénovation urbaine et de l’urbanisme vertical des Trente Glorieuses, le quartier des Olympiades
a été construit sur une dalle piétonne au-dessus de la gare de marchandises des Gobelins. Il comprend
huit tours de 30 à 32 étages, trois barres de 15 à 17 étages, soit 4000 logements, des commerces, des
bureaux, des équipements. À la fin des années 70, des restaurants et des commerces asiatiques se sont
installés sur la dalle. Deux rues privées souterraines desservent les immeubles et les parkings. Chacun des
immeubles porte le nom d’une ville olympique. Depuis 2002 un Grand projet de renouvellement urbain
(GPRU) est en cours pour la rénovation de la dalle, de ses équipements et de ses accès.
Photos : N° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 10, 13, 14 © Vincent Fillon - N° 9, 12, 15 © Vincent Fillon, ADAGP, 2008 - N° 11 © RATP Jean-François Mauboussin
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Quai de Bercy, 12e
Quai François-Mauriac, 13e
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