Les 25 ans du Mohair du Jorat Ou l`histoire d`un rêve

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Les 25 ans du Mohair du Jorat Ou l`histoire d`un rêve
Les 25 ans du Mohair du Jorat
Ou l’histoire d’un rêve
Tout a commencé en 1991 au mois de mai, des amis de nos parents sont venus parquer
leur auto devant la ferme, ils venaient du Jura et ils étaient venus acheter une chèvre
Angora près de Romont, exactement à Villaranon, là une dame Française avait acheté
quelques chèvres Angora, histoire de produire cette magnifique laine qui est le Mohair, le
résultat était magnifique, les créations étaient belles, mais l’élevage des chèvres ne devait
pas être son truc, donc elle voulait tout vendre, les amis de nos parents nous ont donné
l’adresse de leur achat et nous avons tout de suite pris contact afin d’en acheter une,
histoire de se faire plaisir, produire de la laine n’était pas le but , mais elle nous conseilla de
prendre le dernier bouc et les 2 dernières chèvres. C’est ainsi qu’hermès et ses 2 copines
sont arrivés chez nous en 1991.
Ils étaient magnifiques et très vite nous nous sommes aperçus qu’il fallait les tondre, car la
laine poussait très vite, presque 1 millimètre par jour. Le temps a passé la toison
s’accumulait dans les sacs et un beau jour, nous nous sommes dit, il faut qu’on se renseigne
auprès de la dame qui nous a vendu les chèvres pour savoir où elle la faisait transformer, ce
fut chose faite, et nous voilà partis pour le premier transport de toison en France afin de la
faire transformer en fil, c’était une dame qui avait elle-même un élevage et qui la donnait a
transformer dans une filature, elle habitait un endroit magnifique qui surplombait le Rhône,
dans un environnement de caillasse, le décor était parfait.
Lorsque nous avons reçu la première livraison de fil, nous étions enchantés, le résultat était
magnifique et nous avions besoin de faire savoir que chez nous il y avait de la belle laine, ce
fut chose faite, et petit a petit les premiers clients arrivèrent, ils étaient un peu gênés, car la
vente se faisait sur la table de la cuisine et ils avaient peur de nous déranger, alors au mois
de janvier 1996, nous avons décidé de donner un nom a notre entreprise et de créer une
petite boutique dans un local de la villa, pour le nom, ce fut assez vite trouvé, « Mohair du
Jorat » nous plaisait, c’était doux et ça exprimait notre nouvelle passion, un ami dessinateur
nous créa le logo, en quelques coups de crayon il avait tout exprimé et nous en fument
enchantés.
Les premières planches de la nouvelle boutique avaient à peine été clouées qu’une surprise
nous tomba dessus, la télévision suisse romande avait envie de faire un reportage sur nous,
dans le cadre de l’émission ( Passe-moi les jumelles). Ce fut magnifique un jour de tournage
à l’extérieur, parmi les chèvres avec 30 centimètres de neige et une bise à moins 10 degrés.
Et c’est ainsi que quelques mois plus tard l’émission passa, le résultat fut fulgurant, les
clients arrivaient de partout, il y eût même une voiture grand luxe venant de Bâle avec le
chauffeur vêtu d’une belle casquette qui sortit de l’auto pour ouvrir la porte arrière à
madame, mais problème, nous débutions et les stocks de laine étaient à peine de 10 kg.
de 1996 a 2006 la boutique se développa tranquillement, les clients étaient de plus en plus
nombreux, avec nos amis Français, nous avons appris à mieux connaître la toison des
chèvres, afin de sélectionner les meilleurs, pour avoir les plus belles laines possibles et ainsi
obtenir un produit de belle qualité et fin, les résultats étaient là, les produits plaisaient aux
clients et nous vendions de plus en plus. après avoir longuement réfléchis, nous avons
décidé de construire une nouvelle boutique plus grande et attenante a l’ancienne, le défi
était de taille, mais l’avenir nous donna raison, car Patricia travaillait dans une entreprise de
la région pour arrondir les fins de mois, et celle-ci ferma ses portes l’année même de
l’inauguration de la nouvelle boutique.les clients étaient de plus en plus nombreux et les
produits plaisaient, mais il y avait tout ceux qui voulaient venir visiter et boire un verre, alors
nous avons construit une cantine pour accueillir des groupes ou des familles. au mois de
Juillet 2008, celle-ci a été inaugurée et depuis les groupes défilent, soit a titre privé, soit
emmenés par des compagnies d’autocar, merci à eux pour leur soutien.
Le troupeau de chèvres se développant et la bergerie n’étant pas pratique, nous avons
ensuite construit un nouveau local pour les chèvres, la bergerie fut mise à l’enquête avec un
local attenant pour les visiteurs, on démarra la construction, et celle-ci fut terminée en 2 ans
avec près de 100 mètres carrés, elle accueille environ 50 chèvres et la grange se trouve sur le
devant, on voulait tout de suite construire le local d’accueil, mais quelque chose clochait sur
le domaine, en effet les vaches laitières qui produisent du lait pour le gruyère allaient de
moins en moins bien, les chèvres aussi. Les animaux étaient de plus en plus petits baissaient
la production laitière chez les vaches, les veaux ainsi que les chèvres naissaient anormaux,
ceux qui survivaient ne croissaient pas et en 2011, ce fut le sommet, presque plus de lait
chez les vaches, des animaux décharnés alors nous avons coupé l’approvisionnement de
l’eau de source pour les vaches ainsi que l’aliment du fournisseur, les animaux ne
mourraient plus, mais restaient petits, alors nous avons décidé d’acheter tout le fourrage
pour le jeune bétail jusqu'à l’âge adulte, ainsi que pour les chèvres. Depuis la croissance des
animaux est bonne et la production laitière remonte tranquillement, le canton et des
organismes privés sont toujours a la recherche des causes de cet empoisonnement. Tout
ceci pour dire que la construction du local d’accueil a été stoppée vis-à-vis de l’urgence de la
situation. Le temps ayant passé depuis, la cantine construite en bois devenait en piteuse
état, nous en avons aménagé une nouvelle, genre halle de fête, celle-ci doit-être démontée
chaque automne et remontée au printemps. Quand au mohair tout va pour le mieux, les
transformateurs de notre toisons sont devenus de plus en plus professionnels et nous
fournissent de magnifiques laines qui plaisent de plus en plus, les chèvres ont une toison des
plus belle et la boutique se développe à tel point qu’il devient urgent de construire le
nouveau local d’accueil, car celui-ci comprendra une partie laine, ce qui permettra d’agrandir
la boutique. Vu les problèmes cités plus haut et étant dans l’impossibilité de construire ce
nouveau local d’accueil, nous avons obtenu l’autorisation d’aménager un grand mobilhome
de 33 m2, ceci permettra d’agrandir la boutique en attendant. Depuis octobre 2008, nous
organisons des cours de tricots tout les mercredis après-midi, et c’est souvent plus de 15
personnes qui sont présentes. tout ceci pour vous dire que le mohair du Jorat va de mieux
en mieux et qu’il a le plaisir de vous offrir ce dont vous rêvez, pour certains, c’est être avec
les chèvres, pour d’autres, c’est s’offrir de la belle laine ou un produit finis, et de plus nous
sommes en partenariat avec différentes entreprises pour vous offrir d’autres laines, mais
toujours naturelles. Pour évoluer, nous avons aussi besoin d’un nouveau site internet,
l’ancien avait été construit par un ami, très beau et très attirant, il ne répond plus à la
demande actuelle, c'est-à-dire pouvoir acheter par internet et surtout travailler avec les
médias modernes, ce sera bientôt chose faite. Le seul défi qui nous pend au nez, c’est de
construire le local d’accueil, car le temps passe et la commune s’impatient vis-à-vis de la
mise a l’enquête, mais voilà, il faut résoudre les problèmes du domaine avant de pouvoir
discuter financement.
Pour terminer et pour pouvoir vous rencontrer et boire un bon verre à l’occasion des 25 ans
du mohair du jorat, nous organiserons des portes ouvertes les 24 et 25 septembre 2016.

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