Rapport de stage
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Rapport de stage
Bétard Martin TC02 (2009/2010) Rapport de Stage TN05 Stage effectué à la laiterie coopérative du Pays de Gâtines du 18 janvier au 12 février 2010 sur le site de la Chapelle Thireuil. 1 Remerciements Je tiens à remercier Mme Bonnot qui a accepté que je réalise mon stage à la Laiterie du Pays de Gâtine. Je voudrais aussi remercier toute les personnes que j’ai eu l’occasion de côtoyer, qui se sont toujours montrées bienveillantes à mon égard, et qui ont pris du temps pour répondre à mes questions et partager leur savoirfaire. Cette expérience a été très enrichissante pour moi et j'espère y retourner cet été pour y travailler de nouveau. 2 Résumé Afin de se familiariser avec le monde de l'entreprise un stage a été effectué dans la laiterie coopérative du Pays de Gâtines. C'est une entreprise de 150 salariés divisés en deux sites qui a pour mission d'assurer le ramassage du lait de vache et de chèvre chez des producteurs et de le transformer en beurre, crème, fromage. Une coopérative est une société privée où les producteurs de lait versent des capitaux appelés parts sociales afin d'assurer le fonctionnement de l'entreprise et en assurent la gestion. A travers les différents procédés de fabrication de fromage de vache on peut voir que la fabrication de fromage nécessite un savoir-faire important qu'il faut respecter tout en essayant de rester compétitif. En effet l'entreprise est soumise à la loi du marché et se trouve dans un secteur très concurrentiel. L'enjeu est donc d'arriver à optimiser au maximum les procédés de fabrication en respectant les procédés de fabrication, les conditions de travail de l'ouvrier, ce qui rentre pleinement dans les compétences de l'ingénieur. 3 Sommaire Introduction page 4 1) Présentation de l'entreprise page 5 I- Situation Géographique page 5 II- Historique page 6 III- Carte d'identité page 8 IV- Statut juridique page 9 V- Activités de la coopérative page 9 VI- Le Personnel page 10 2) Fabrication du fromage de vache : page 12 de l'ouvrier à l'ingénieur. I- Fabrication du fromage page 13 II- Réflexion sur le métier d'ingénieur page 19 Conclusion page 20 Annexes page 21 4 Introduction L’ingénieur est une personne qui conçoit, améliore répond à des problématiques liées à l’activité d’une entreprise. Dans ce cadre là, il peut être amené à diriger ou influer sur le travail d’autres salariés qui appliqueront directement ses méthodes. C’est pourquoi il est important d’avoir une expérience du travail accompli et de comprendre le fonctionnement d’une entreprise de plus de cinquante salariés. C’est dans cet objectif que j’ai réalisé un stage de quatre semaines à la Laiterie du Pays de Gâtine à La Chapelle Thireuil, dans les Deux-Sèvres (79). Dans la première partie de ce rapport, nous verrons la présentation de l’entreprise puis dans un second temps, nous aborderons la fabrication de fromage de vache, ses différentes étapes et nous essaierons de mettre en perspective le travail effectué par les ouvrier par rapport au métier d'ingénieur. 5 Présentation de l’entreprise. I – Situation géographique La laiterie coopérative du pays de Gâtine est le fruit de la fusion de la laiterie de la Viette implantée à Vouhé et de la laiterie de La Chapelle Thireuil, dans le département des Deux-Sèvres (79). Ces deux laiteries se situent dans une zone d’appellation d’origine contrôlée (AOC beurre Charente-Poitou). Vouhé (laiterie de La Viette) La Chapelle Thireuil La Gâtine est une région naturelle de 150 000 hectares qui se situe entre la plaine céréalière du sud et le bocage du nord des Deux-Sèvres. La laiterie de la Viette est plutôt bien située, à deux kilomètres de la trois voies Parthenay-Niort. Au contraire la laiterie de La Chapelle Thireuil est éloignée des grands axes de communication, ce qui complique les transports routiers. Les producteurs de lait de la laiterie coopérative du pays de Gâtine se situent sur une zone interdépartementale en Deux-Sèvres, Vendée et Charente. Au total, la laiterie transforme presque de 70 millions de litres de lait par an dont 25 millions de litres de lait de chèvre (chiffres de 2009). 6 II – Historique La laiterie de la Viette : 1896 : création de la laiterie pour la fabrication du beurre 1927 : création d’une Union des producteurs, avec pour volonté de fabriquer un beurre de qualité 1984 : modernisation de l’outil de production avec la volonté de se positionner sur un segment de marché « haut de gamme » 1985 : construction d’une fromagerie « fromage frais » 1990 : industrialisation des « conviettes », petit bâtonnets de beurre de 20 grammes 1992 : réfection complète du laboratoire de chimie et de bactériologie conformément aux normes européennes en vigueur 1994-1995 : investissement sur la circulation des marchandises et des hommes pour répondre à la norme ISO 9002. La laiterie de la Chapelle-Thireuil : 1912 : création de la laiterie avec collecte de crème pour la fabrication de beurre 1963 : collecte de lait entier en vue de sa transformation 1970 : création d’un nouvel atelier de transformation de lait de vache 1980 : lancement de la fabrication du fromage de chèvres 1994 : construction de la fromagerie chèvre 1996 : construction d’un atelier « mozzarelle » et d’un laboratoire de contrôle 1999 : aménagement de nouveaux locaux administratifs Le 1er septembre 2004, les deux laiteries fusionnent pour mettre en commun leurs savoir-faire traditionnels. Ainsi, naît la Laiterie Coopérative du pays de Gâtine (LCPG). 7 La fusion des deux coopératives a permis de mettre en commun les technologies des produits ainsi que leur commercialisation et de revendiquer un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros en 2009. Le site de La Chapelle Thireuil emploie 120 personnes et celui de la Viette 30 personnes, soit un total de 150 personnes. 330 producteurs font partie de la coopérative. C’est principalement dans un but de complémentarité que les deux laiteries ont fusionné. En effet, la laiterie de La Chapelle Thireuil a besoin de lait écrémé pour fabriquer des fromages de lait de vache et de chèvre. Cela permet donc à la laiterie de La Viette de récupérer la matière grasse pour fabriquer le beurre, la crème et le fromage frais. De plus, cette coopération a permis d’accroître la transformation de lait de chèvres sur le site de La Chapelle Thireuil auparavant obligé d’importer du caillé congelé en provenance d’Espagne. Du fait de leurs productions très différentes, les deux laiteries sont complémentaires. Cette fusion a permis à la laiterie de La Chapelle Thireuil d’élargir sa gamme de produits. D’un point de vus commercial, les deux laiteries ont tenu à conserver leur identité : La Chapelle Thireuil garde son appellation commerciale « Terroir de France » La Viette dispose d’une identité commerciale reconnaissance importante du fait de son ancienneté. 8 forte et bénéficie d’une III – Carte d’identité Nom : (voir annexe 1) Laiterie Coopérative du pays de Gâtine Adresse : Siège social la Viette BP 7 79130 VOUHE Siège administratif BP 14 79160 LA CHAPELLE THIREUIL Président M. Daniel Rouvreau Directeur M. Jean Yves Carou Activités Fabrication de fromages de chèvres Fabrication de fromages de vaches Fabrication de fromage frais-fromage blanc Fabrication de mozzarelle Fabrication de beurre Fabrication de crème Logo Effectifs : 150 Chiffres d’affaires : 60 134 K€ (31-12-2008) 9 IV – Le statut juridique La Laiterie Coopérative du pays de Gâtine est une coopérative. C’est une société privée, où des coopérateurs (ici les producteurs) versent des capitaux (parts sociales) en entrant dans la coopérative. Chaque année, la coopérative rémunère ses capitaux en versant des intérêts sur parts sociales Chaque producteur signe un contrat d’adhésion de neuf ans renouvelable tacitement par période de 5 ans. Si un producteur souhaite changer de coopérative, il doit attendre la fin de son contrat ou payer des pénalités en fonction du nombre d’années de contrat qu’il lui reste à honorer. C’est une société à capital variable car il change chaque année en fonction des mouvements des sociétaires (entrées et départs des adhérents) et des apports de lait des sociétaires. Les producteurs élisent un Conseil d’Administration (22 membres), la laiterie est gérée au quotidien par un directeur général, un responsable administratif, un responsable technique et un responsable commercial, une délégation unique est élue tous les trois ans par le personnel de la coopérative. Assiste aussi le président de la coopérative de Massé ( une coopérative n’assurant que la collecte du lait à ses producteurs et qui le vend au Pays de Gâtine pour la transformation). Chaque année une assemblée générale renouvelle un tiers des membres du conseil d’administration et ce dernier réélit chaque année le bureau directeur composé du président, de trois vice-présidents, d’un trésorier, d’un trésorier adjoint, d’un secrétaire et d’un secrétaire adjoint. V Activités de la coopérative : Les activités sont réparties sur les 2 sites. - la laiterie de la Viette fabrique principalement du beurre ainsi que de la crème et du fromage frais - sur le site de La Chapelle Thireuil se fabrique le fromage de chèvre et de vache 1 VI- Le personnel. L’activité de production s’effectue du lundi au samedi. Le temps travaillé pour une journée est de sept heures auquel il faut ajouter trente minutes de pause non incluse dans le temps de travail. Les salariés travaillent trente cinq heures par semaine et ont un compteur d’heures qui peut être positif (plus d’heures travaillées que prévu) ou négatif (davantage d’heures de repos que prévu). A la fin de l’année un bilan est fait. S’il est positif les heures sont récupérées en jours de repos, s’il est négatif le salarié dispose de l’année suivante pour le remettre à zéro. La difficulté réside dans le fait que par période, la faible activité impose aux ouvriers de ne pas travailler alors qu’ils le souhaiteraient. Les salariés bénéficient de cinq semaines de congés payés, d’un treizième mois, de primes pour congé d’été. L’ancienneté se traduit tous les cinq ans par une augmentation de salaire de 3 %. Les syndicats sont peu actifs. Les salariés ont adopté la méthode de la délégation unique où des salariés se réunissent en Comité d’Entreprise avec le directeur de la Laiterie (Monsieur Carou) afin de discuter des problèmes rencontrés. Cette délégation unique négocie avec la direction des conditions salariales. Un de ses représentants participe au Conseil d’administration. Pour l’atelier de fromage de vache, la première personne commence le travail à 21h45 puis d’autres à 1h du matin, 3h30 et 5h. Chaque personne est remplacée après 7h30 de présence. Les équipes suivantes commencent à travailler à 5h15, 8h30, 11h et 12H30. Pour l’atelier de fromage de chèvre une équipe commence à 5h et l’autre à 12h30. La coopérative dispose aussi d’un CHSCT (Comité d’Hygiène et de Sécurité et des Conditions de Travail) qui se réunit tous les trimestres. Il est composé d’une représentant par atelier (fromagerie vache, fromagerie chèvre, réception, maintenance, administration et ramasseur de lait) pour chacune des deux laiteries. Les problèmes de sécurité rencontrés sont discutés et des solutions sont proposées. Chaque accident de travail rencontré sur des machines, durant le trimestre, est abordé. Deux exemples illustrent son rôle. 1 - la mouleuse à boule de la chaîne de mozzarella dispose d’un cache qui empêche d’y accéder sans arrêter la machine. A l’origine cette sécurité n’existait pas, elle a été rajoutée après la constatation de la dangerosité et de blessures constatées. - une sécurité a été testée sur la chaîne à mozzarella et l’on a constaté que le signal d’alerte ne se traduisait pas par un arrêt de la machine. Le responsable de la maintenance a été chargé de résoudre le problème. Nous nous concentrerons plus sur l’atelier de fabrication de fromage de vache, où s’est effectué le stage. 1 2) Fabrication de fromage de vache : de l'ouvrier à l’ingénieur. Pour cette deuxième partie, nous nous concentrerons plus sur l’atelier de fabrication de fromage de vache, où s’est effectué le stage. L’Atelier « vache » (voir annexe 2) En 2009, 42 millions de litres de lait ont été collectés tout au long de l’année. Les principaux fromages fabriqués sont la mozzarella (3200 tonnes) et la tomme blanche (280 tonnes). Sont aussi fabriqués du brie, de la raclette, du fromage « Italie » gras et maigre, des tommes de 5 kilos et des tommettes. La fabrication de fromage de vache représente 25% du chiffre d’affaire. Ces fromages sont principalement vendus à des grossistes ou à des centrales d’achats. Les fromages une fois conditionnés sont emmenés par transporteurs à Rungis et sont ensuite distribués selon les clients. Les prix de vente dépendent du marché, et sont assez variables ce qui place la coopérative dans une situation difficile vis-à-vis de ses producteurs quand le prix de vente ne permet pas de payer le lait suffisamment cher à ses producteurs. La mozzarella présente l’énorme avantage d’être non affinée et la chaîne de transformation est très rapide, un produit fabriqué le matin peut être expédié l’après midi. La difficulté pour les fromages qui s’affinent (durée d’affinage de la tomme blanche 10 jours, de la raclette 8 semaines) est de gérer les stocks. En effet, si l’on se trouve en rupture de stock, le délai avant une nouvelle fabrication est long. Il faut donc anticiper et prévoir au plus juste pour ne pas avoir des fromages qui restent trop longtemps stockés. 1 I- Fabrication du fromage (voir annexe 3) 1) Obtention du caillé. 1ère étape : Le lait est collecté tous les jours par les laitiers, selon des tournées pré établies. La première collecte commence à 19h et finit aux alentours de 1h30-2h du matin, la deuxième commence à 4h pour se terminer vers 12h-12h30. Le lait qui arrive à la coopérative est celui qui servira à la production du lendemain (le lait collecté ne doit pas rester stocké plus de 48h avant d’être utilisé). Dès son arrivée il est placé dans de grands tanks à lait, puis pasteurisé (chauffage à 76°c pendant 30 secondes puis refroidissement à 8°C). Il est ensuite acheminé vers des cuves pour être utilisé pour la fabrication de fromage. Le lait étant trop riche en matière grasse (45%) du lait à 0 % de matière grasse est ajouté pour faire diminuer ce taux aux environs de 20%. Les pics de productions de lait ne correspondent pas forcément aux besoins nécessaires à la fabrication de fromage (forte activité pendant les vacances de février et d’avril ainsi qu’en été). Le lait en surplus est expédié sur le site de la Viette pour être transformé en beurre. A l’inverse en cas de manque de lait la laiterie de la Viette fournit le manque à gagner, le site de la Viette sert donc de régulateur. 2ème étape : La première personne commence à travailler à 21h45. A 22h30, elle commence à « tirer » du lait pour la préparation de lait caillé qui aboutira au fromage. Pour cela elle dispose de trois cuves de 10000 litres et de deux de 6000. Selon un planning établi elle prépare le lait caillé grâce à un sérum contenant des ferments qui sont différents selon le type de fromage fabriqué ou même selon les clients. Ce travail 1 de préparation des premières cuves dot être fini à 1h du matin heure à laquelle arrive la première personne qui travaille à la chaine de mozzarella (ou 5h du matin pour la fabrication de tomme blanche). Le sérum est récupéré tout au long de la chaine de fabrication et recyclé. 2) La Mozzarella a) Fabrication : Pour la fabrication de mozzarella une première personne arrive à 1h du matin. Elle prépare et met en route la chaine. Elle prépare aussi les vasques de manière à en avoir quatre de prêtes lors du début de production à 3h30 ou arrive la deuxième personne pour commencer la production de mozzarella. Préparation d’une vasque : la vasque arrive remplie de sérum et de lait caillé, un échantillon est prélevé et mis sous pH-mètre. Lorsque le pH atteint un seuil requis (5,30 par exemple), le sérum est vidé et récupéré par un système de tuyau pour être recyclé. Ensuite la vasque est coupé en 2 dans le sens de la longueur, puis en petits blocs d’un seul côté. Les blocs découpés sont posés sur la partie entière, c’est le retournement qui permet un égouttement optimal du sérum, le lait caillé se répartissant à nouveau sur toute la vasque au bout d’un quart d’heure. Le caillé est ensuite découpé entièrement en blocs de la manière décrite précédemment pour être introduite dans la machine. Les blocs de lait caillé sont introduits dans la machine qui chauffe le lait entre 76 et 80°C ce qui donne une pâte uniforme qui est moulée en boule ou en bloc puis est refroidie dans de l’eau à 6°C pour les raffermir (à la sortie du tunnel le cœur d’une boule est de 6°C) avant d’être longuement trempée dans un bain de saumure (eau et sel concentré à 11,5%). Les boules sont ensuite passées au frigo afin d’être les plus dures possible conditionnées (étape suivante). 1 avant d’être transformées et Du fait que le caillé soit chauffé avant traitement permet de repasser du fromage déjà transformé : mozzarella, tomme blanche, en quantité peu importante, on estime la « repasse « de fromage de 3 à 5%. Tâches effectuées : retournement du caillé, découpage des vasques, alimentation de la machine. Difficultés rencontrées : Travail physique qui nécessite d'acquérir des gestes permettant de se préserver notamment au niveau du dos. Ex : pour attraper le lait caillé il faut d'abord tirer sur ses bras puis soulever afin de ne pas faire supporter la totalité de l'effort sur son dos. Points à surveiller : Il faut surveiller l’entonnoir donnant sur la mouleuse. S’il est plein, il faut arrêter l’alimentation. S’il n’est pas assez rempli, il faut arrêter la mouleuse. Il faut également arroser la pente qui déverse les boules dans la saumure, le gras qui se dépose fait coller les boules et peut obstruer la machine. Il faut également être vigilant lors des manipulations de blocs (dix ou quinze kilos), aux mouvements à effectuer afin de ménager son dos. Il faut également veiller à garder sa zone de travail propre. b) Conditionnement : Les boules de mozzarella sont broyées, (râpées ou en cossette : cubes de 3mm) mélangées avec de l’anti-mottant qui évite au fromage de se coller dans l’emballage et sont conditionnées. Pour le même produit, il peut y avoir plusieurs types d’emballages en français ou en italien. Selon la destination du fromage, il peut être mis dans une poche ou une barquette avec le même poids à l’intérieur (2,5 ou 5 kg). Si la mozzarella arrive sous la forme de blocs cylindriques (1 ou 1,7 kilos) elle ne passe pas au frigo, seulement dans la saumure et est conditionnée directement en poches individuelles. Une personne en bout de chaîne est chargée de mettre les poches en cartons, une machine ferme les cartons, tandis qu’un autre ouvrier est chargé de les mettre sur une palette. La palette achevée est recouverte d’un film plastique. Les 1 palettes sont stockées dans les frigos en attente d’expédition. La mozzarella ne peut être stockée plus de 2 semaines. Tâches effectuées : mise en place des cartons sur palettes. Difficultés rencontrées : Tenir la cadence et poser les films plastiques correctement (le srrage est important afin que les cartons ne tombent pas. 3) Tomme blanche a) Fabrication : C’est une mouleuse à pâtes molles qui sert à l’obtention de ces fromages Le caillé avec un peu de sérum est directement versé sur un tapis. Le caillé est ensuite versé dans un multi moule de 6 tommes où il est réparti à l’aide d’une raclette puis les moules sont empilés par hauteur de 8 sur un égouttoir (le sérum est toujours recyclé). Deux opérateurs retournent les moules et les disposent sur une palette afin de favoriser la sortie du sérum. Les tommes blanches sont ensuite mises dans une cave chaude et retournées à nouveau au bout d’une demi-heure. Après avoir reposé un moment, les tommes blanches sont plongées dans des bains de saumure. Les tommes seront ensuite conduites dans des frigos où elles seront vaporisées de pénicillium, champignon qui va fabriquer la croute. L’affinage dure une dizaine de jours et les tommes sont retournées 2 fois afin de favoriser l’implantation du pénicillium, qui n’aime pas l’humidité, afin d’avoir une mousse uniforme. La mouleuse à pates molles offre la possibilité de fabriquer des chevrols (petits fromages de chèvre Tâches effectuées : alimentation de la chaîne en multi moules, mise en saumure, retournement des tommes à toutes les étapes. 1 b) Conditionnement : Pour le conditionnement, les tommes blanches sont introduites dans la machine puis emballées. Un deuxième opérateur les pèse et pose une étiquette indiquant le poids. Les tommes sont mises par 2 dans des cartons qui sont mis sur des palettes en fonction des commandes. La salle à emballage permet de préparer plusieurs sortes de fromages à l’expédition. Ainsi des fromages de chèvres et des tommettes peuvent être emballés à la main. L’opérateur responsable est en contact avec les services d’expéditions pour exécuter les commandes. Des fromages peuvent être emballés, mis sur grille et remis au frigo en attendant l’expédition afin d’éviter une durée d’affinage trop longue. Les palettes sont transférées sur le quai d’expédition situé dans l’atelier de fabrication de fromage de chèvre, dans un bâtiment en face. Tâches effectuées : emballage ou ré-emballage (changement d’emballage, la tomme repasse en machine) de tomme blanche. Emballage à la main de fromage de chèvre et de tommette de vache. Difficultés : respecter les délais (départs de la marchandise planifiés). 4) Hygiène : (voir annexe 4) Le temps de nettoyage pour la machine à mozzarella est incompressible : quatre heures, quelle que soit la quantité de lait transformée. Quand les vasques ont fini d’être utilisées les grilles latérales sont enlevées, mises dans des bacs à tremper et nettoyées à la machine Après la fabrication, certaines pièces de la machine sont démontées, lavées au jet ou au nettoyeur haute pression puis trempées dans de l’eau avec du désinfectant. Certaines pièces sont passées à la machine à laver. Ensuite la chaine est vidée (sauf la saumure) et lavée d’un bout à l’autre. La saumure est ré-alimentée en sel. La difficulté est d’être minutieux et de n’oublier aucun recoin. 1 La plupart des éléments de fabrication de la tomme blanche passent à la machine à laver. Deux personnes sont nécessaires : une qui introduit les éléments sales et l’autre qui les récupère propres, prêts à l’emploi et les range. Tout au long de son processus de transformation, le lait est prélevé, analysé : chez chaque producteur, à l’arrivée en tank, au conditionnement. Grâce aux informations retranscrites tout au long du processus de fabrication, il est possible de savoir de quel producteur provient le lait analysé. Toutes les analyses effectuées sur la composition du lait sont effectuées par le LILCO (Laboratoire Interprofessionnel Laitier du centre Ouest) un laboratoire certifié à Surgères. Toutes les analyses de pathogènes (listeria, salmonella) sont aussi externalisées afin d’éviter une éventuelle contamination. La coopérative dispose d’un laboratoire interne pour effectuer des contrôles chimiques et contrôles microbiologiques (voir annexe). Des prélèvements sont effectués dans chaque atelier et les résultats sont affichés pour indiquer aux ouvriers si leurs méthodes de nettoyage sont adaptées. De plus la coopérative est en mesure de fournir des compte rendus qualité à ses clients. 1 II- Réflexion sur le métier d’ingénieur. Dans toutes les phases de travail décrites ci-dessus certaines sont répétitives, longues, ont un cout de main-d’œuvre élevé (retournement des tommes blanches, plongée dans la saumure etc.). Certaines tâches sont aussi physiquement pénibles. Le rôle de l’ingénieur dans ce cas peut être d’arriver dans la mesure du possible à mécaniser de façon rentable les tâches ou à les rendre moins pénibles. Il peut aussi jouer un rôle dans le développement de l’entreprise. En effet la coopérative vend essentiellement à des grossistes ou des centrales d’achats ce qui la fait dépendre des lois du marché et donc elle est soumise à la concurrence accrue des autres laiteries. La matière première représente une grande partie du prix de revient. L’amélioration doit donc se faire sur le processus de fabrication, le gain de temps et de main d’œuvre. L’ingénieur peut donc réfléchir et mettre en place de protocole optimisant au maximum le temps et la main d’œuvre. Du fait de la concurrence, la difficulté est de se démarquer vis-à-vis de ses adversaires. Sur un produit comme la mozzarella il est difficile de se démarquer sur le plan qualitatif car la différence de prix peut être un facteur déterminant. En revanche la multiplication de formats peut permettre d’avoir accès à de nouveaux clients. Pour la mozzarella par exemple, les formats de conditionnement sont adaptés pour des grossistes qui jouent les intermédiaires pour des cibles spécifiques. On pourrait imaginer d’adapter, dans la mesure du possible, les machines existantes pour diversifier les conditionnements, vendre des produits plus légers pour viser les grandes surfaces par exemple. D’autre part, on peut observer que l’emballage des tommes blanches est peu automatisé et coûteux en main d’œuvre. Il serait peut-être bon d’étudier si le marché des tommes blanches, qui concerne un petit volume de production permettrait de rentabiliser un investissement de mécanisation de l’emballage. Dans l’entreprise, l’ingénieur qualité a une incidence directe sur la façon de travailler des salariés car il leur impose des manières de procéder pour obtenir une qualité optimale. De même un ingénieur qui serait affecté aux différentes machines peut décider de changer radicalement les manières et habitudes de travailler des employés. Il est donc très important que l’ingénieur effectue de temps en temps ce travail ouvrier, s’informe, concerte avec les ouvriers. Il est hiérarchiquement supérieur à l’ouvrier mais il doit absolument veiller à se mettre au même niveau. En effet il ne faut jamais perdre de vue que c’est lui qui effectue les tâches physiquement pénibles et répétitives et qu’il doit en tenir compte. 2 Conclusion La laiterie coopérative du Pays de Gâtine est une coopérative de 150 salariés, administrée par les producteurs qui apportent les capitaux Elle assure la collecte et la transformation de lait de chèvre et de vache. Cette transformation nécessite une main d’œuvre expérimentée qui permet de fabriquer une marchandise de qualité de manière efficace, prête à affronter une concurrence féroce. Cela nécessite une optimisation des conditions de fabrication sans altérer la qualité, ce qui peut-être l’apanage de l’ingénieur. Ce stage a aussi permis de vivre les conditions de travail des ouvriers qui sont au bout de la chaîne de fabrication. C'est un travail répétitif souvent pénible qui doit être pris en compte dans les relations ouvrier-ingénieur. 2 Annexe 1 : Organnigramme. 2 Annexe 2 : Représentation graphique de la collecte de lait de vache des années : 2007, 2008, 2009. 2 Annexe 3 : Shémas de la chaîne de fabrication de la mozzarella (1). . 2 Annexe 3 : Shémas de la chaîne de fabrication de la mozzarella (2). 2 Annexe 4 : Contrôles qualités effectués dans l'entreprise (1). 2 Annexe 4 : Contrôles qualités effectués dans l'entreprise (2). 2